SC : LES MAîTRES DE L'ÉPREUVE - CH3 : La Cité du Baron Fou

[Astro Buck]

Chapitre 3 : La cité du baron fou

Avec la participation de Gorgorx et Eriela

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Après avoir fait leurs adieux à Djirunyaza ainsi qu'aux joyeux Nains de Pont-de-Pierre - pas si joyeux ces derniers temps en raison de la malédiction qui pèse sur leur village - Eriela, Gorgorx et Garrat font route ensemble pour se rendre à la Tour de Yaztromo en quête de réponses au sujet de leurs préoccupations perspectives. Ils contournent la lisière sinistre et touffue de la Forêt des Ténèbres et, après un voyage de deux jours sans avoir rencontré d'obstacle majeur, ils approchent enfin de leur destination.

Une fois franchie la lisière sud de la Forêt des Ténèbres, il n’est pas évident, pour qui n’en connaît pas la localisation exacte, de trouver la Tour de Yaztromo. En effet, logée au creux d'un vallon et cachée par les hauts arbres, elle est invisible depuis la plaine. Aucun sentier n'est tracé pour y conduire : la demeure du grand magicien est bâtie en retrait, à une cinquantaine de mètres du chemin. Mais Eriela, grâce à sa connaissance intime des lieux, guide ses compagnons d'un pas sûr.

Ils quittent le chemin et s'avancent à travers les arbres. Les buissons qu'ils piétinent, les branches qu'ils rompent sous leurs pas, les champignons qu'ils écrasent et jusqu'à la moindre herbe qu'ils foulent retrouvent aussitôt leur forme initiale après leur passage, offrant à la vue une nature vierge comme si nulle créature ne s'y était jamais frayé le moindre chemin.

Les trois aventuriers aperçoivent bientôt la tour en pierre massive qui surgit au-dessus de la canopée. Une nuée d'oiseaux tournoie autour de son faîtage. L’imposant édifice se dresse fièrement dans la clairière herbeuse, projetant une ombre majestueuse sur le sol. Bâti avec le concours des Nains de Pont-de-Pierre, il abrite celui que beaucoup considèrent comme le plus grand magicien de tous les temps : le vieux Yaztromo, brillant élève de l'enchanteur d'Yore. La tour est fermée par une porte de chêne, munie d’un heurtoir. Une grosse cloche de cuivre est suspendue à l’arche de pierre qui marque l’entrée de la tour.

[Eriela Viymyfae]

Eriela durantce voyage resta toujours en vigilance constante et ne trouva rien de marquant, inquiétant ni dangereux durant la période des deux jours.

Elle échangea avec ses deux compagnons, principallement sur les données qu'elle avait récupérée au niveau des colliers. Que ceux-ci restaient dangereux et devaient être détruit, d'où le fait d'aller voir son maitre de magie, le Grand Mage Yastromo.

Une fois proche de l'endroit elle les conduisit avec sureté vers la tours en retrait de la route

[ERIELA VIYMYFAE] - Bon mettez les pieds ou je les pose. De toute façon je sais que je vais me faire pourrir comme d'habitude que je prenne les précautions les plus extrêmes ou que je me moque éperdument de ses plantations diséminées un peu partout.
Mais assurez vous j'ai de quoi amadouer mon maitre pour qui j'ai une très grande estime.

Une fois devant la porte elle s'adressa de nouveau à ses compagnons

[ERIELA VIYMYFAE] - Maintenant que nous sommes arrivé, je vous demanderai de rester face à la porte, le plus décontracté possible, sachant qu'il nous observe actuellement et qu'il sait d'avance que nous ne représentons pas un danger.

Elle considéra que Gorgorx et Garrat avient compris le message et feraient le nécessaire pour respecter les consignes. Alors elle prit le heurtoir et frappa sur la porte pour annoncer son arrivée. Le temps que la porte s'ouvre, elle sortit le sucre qu'elle avait ramené de Pont-de-pierre, en prévision.

[Gorgorx51]

Gorgorx s’était laissé guidé avec confiance par Eriela bien que cette dernière soit une élève de la Traqueuse Ninja en qui il n’a plus confiance du tout depuis son lâche abandon quelques temps plus tôt.
Il profita d’une partie voyage pour apprendre à connaître un peu mieux cette étrange magicienne qui semble maîtriser le feu et en passa une autre à siffloter gaiement.

[GORGORX] – J’avoue que Djirunyaza me manque un peu, même si je n’ai pas toujours compris ce qu’il baragouinait. Mais je suis sûr qu’il a fait le bon choix et qu’il est à sa place à Pont-De-Pierre.

Lorsque vint le sujet des colliers, il ne fut pas étonné des paroles d’ Eriela et donnât expressément son accord pour les détruire.
Une fois le sentier quitté, quelle ne fut pas sa surprise de découvrir une nature qui se régénère après leur passage. Il fut tenté de cueillir un champignon pour voir si ce dernier allé repousser autant de fois qu’il le couperait.

« Des champignons à volonté pour accompagner de bon petits plats ; ça serait vraiment une bonne utilisation de la magie. »

Mais il se ressaisit et préféra écouter les conseils d’ Eriela afin de ne pas froisser son maître.
Arrivé devant la porte de l’édifice, il admira l’architecture de ce dernier et fit de son mieux pour se détendre quand les coup résonnèrent sur la porte.

[Astro Buck]

En chemin, Eriela a trouvé quelques spécimens végétaux.

Le premier jour, elle a ramassé 3 choux jaunes. C'est une variété de gros légume jaune dont la tige est parée de feuilles vert pâle. En plus d'être comestible, cuisiné en soupe ou en potée, ses feuilles permettent de réaliser des cataplasmes qui permettent d'optimiser les soins dispensés par les guérisseurs.

Le second jour, la jeune femme a cueilli 5 Baies de Folie. Bien que ces baies rouges et juteuses aient un aspect fort apetissant, leur nom suffit à faire comprendre pourquoi leur consommation est déconseillée. Celui qui en mange peut en effet être pris d'une furie meurtrière durable à l'encontre de toute personne se trouvant dans sa proximité, sans distinguer les amis des ennemis.

Dès qu'Eriela manœuvre le heurtoir, les oiseaux qui tournoyaient en piaillant autour du sommet de la tour, se taisent brusquement pour laisser place à un silence impénétrable.

Mais le silence ne dure pas. Bientôt des pas résonnent à l'intérieur de la tour, accompagnés de grommellements irrités.

La porte s’ouvre brutalement. Les aventuriers voient alors apparaître un vieil homme appuyé sur son bâton noueux. Il a le teint rubicond, une longue chevelure blanche et une barbe tout aussi blanche. Comme de coutume, il est vêtu d’une longue robe et d’un manteau écarlates et amples qui lui descendent jusqu’aux chevilles. Une fragile paire de lunettes à monture dorée est perchée sur son nez.

Il rouspète d'une voix âcre et rocailleuse :

[YAZTROMO] – Eriela ! Tu ne me laisseras donc jamais en paix ? Et qu'est-ce que c'est que ça ?

Par "ça" il se réfère manifestement aux deux compagnons d'Eriela.

[YAZTROMO] - Tu t'es dit que tu ne faisais pas assez de dégâts toute seule dans mes plantation alors tu as ramené avec toi deux autres lourdauds écraseurs d'herbes ? La prochaine fois, tu devrais venir avec un troupeau de bœufs, histoire de t'assurer que plus rien ne pourra jamais pousser dans mon jardin.

Tout à coup, son regard s'étant posé sur la boîte de sucre qu'Eriela tient dans ses mains, ses sourcils ombrageux se relâchent, donnant un air moins sévère à ses yeux d’un bleu étincelant de malice. Sa voix aussi s’adoucit lorsqu’il demande avec un air faussement innocent :

[YAZTROMO] – Tiens, tiens. Qu'y a-t-il dans cette boîte ?

[Eriela Viymyfae]

Eriela attendit que la porte s'ouvrit et regarda avec un air enjoué la mine de son maitre, ainsi qu l'éternelle ritournelle qui l'accompagnait.

Une fois la ritournelle prononcée, elle s'exprima ainsi

[ERIELA VIYMYFAE] - Bonjour mon maitre adoré, oui moi aussi je vous aime profondément, comme une fille peut aimer son père.

Elle surenchérit également aux propositions de son maitre

[ERIELA VIYMYFAE] - Mon maitre, justement à l'écoute de vos propositions, je viens d'avoir une idée subite. Serriez vous d'accord pour je vous ramène des chenilles et autres animaux processionnaires dans votre potager, afin de voir qui des chenilles, ou des plantes qui repoussent toutes seules, gagneraient ? Je pourrai même, progressivement, augmenter le nombres des insectes processionnaires afind e voir s'il y a une limite à ce que peuvent endurer les plantes du potager. Qu'en pensez vous ?

Elle se savait provocante, mais savait également qu'elle n'en ferai rien. Elle considérai cela comme un jeu rien de plus, un échange usan de réthorique, comme le mage le lui avait si bien appris.

Le petit sachet de sucre rendrait son maitre bien plus à l'écoute une fois qu'il l'aurait vu, mais elle décida de provoquer un peu plus son très cher maitre

[ERIELA VIYMYFAE] - Vous savez mon amitre adoré, il est vrai que revenir si tôt pour vous apporter comme je vous l'avais proposé ce petit paquet de sucre est vraiment idiot de ma part. Nous allons donc repartir, terminer d'écraser les plantes et repartir vers Pont-de-pierre, ou Calice. Nous reviendrons d'ici un mois, si cela vous convient mieux.

Elle le regardait avec le sourire de quelqu'un qui estimait son maitre comme si c'était son père en personne, alors que ses propos pouvaient être qualifiés de très provoquant si on ne connaissait pas les liens qui les unissaient. Elle sortit adroitement les deux colliers des zombis et les présenta à son maitre

[ERIELA VIYMYFAE] - Oui, un mois je pense que c'est le temps que devrait mettre Cyc à trouver la solution au mal qui irradie de ces colliers.

Elle attendit la réaction de son maitre et sentait également son coeur irradier d'amour pour ce viel homme.

[Gorgorx51]

Gorgorx resta trois pas en arrière en essayant de se faire le plus petit possible et d’éviter le regard du maître.
La subtilité de l’échange lui échappant il se préparait à tout moment à se faire mettre dehors par Yastromo.

*Concentre toi sur tes pieds non d’un chien, sinon le vieil aigri va te transformer en crapaud.*

Il suait maintenant à grosse goutte en attendant la fin des hostilités.

*Je ne comprend rien à leur histoire de chenilles.*

Il se tourna vers Garrat pour voir la réaction de ce dernier et lui lança un regard interrogateur.
Il espérait secrètement que ce dernier prenne la parole et mette fin aux amabilités des deux autres.

Puis sans savoir pourquoi, il leur coupa la parole :

[GORGORX] – Bonjours vénérable Yastromo, je me nome Gorgorx et je suis l’un des compagnons de route d’ Eriela. Nous somme ici pour vous demander votre aide !

Puis il se tue et attendit la sanction.

[Astro Buck]

Yaztromo ouvre de grands yeux offusqués en fronçant ses sourcils broussailleux quand Eriala lui parle de chenilles processionnaires.

[YAZTROMO] - C'est toi que je vais changer en chenille, petite peste, si tu me joues un tour pareil !

Aux salutations de Gorgorx, il répond en le foudroyant de son regard étincelant :

[YAZTROMO] - De l'aide ! De l'aide ! Bien sûr, c'est toujours pour me demander de l'aide qu'on vient me voir.

Lorsqu'enfin Eriela parle de repartir avec le paquet de sucre, il n'y tient plus et part d'un grand rire.

[YAZTROMO] - Ah ! ma chère enfant ! Tu connais ma faiblesse et du sais l'exploiter à ton avantage. Ce n'est pas moi qui t'ai appris de si vilains procédés.

Mais la vue des colliers de métal fait perdre aussitôt au vieux magicien l'expression rieuse qui venait d'illuminer son visage. Il paraît d'un seul coup avoir pris dix ans et un air sombre, mêlé à une grande tristesse s'empare de ses traits. Dans un murmure rauque, comme s'il se parlait à lui-même, il dit :

[YAZTROMO] - Elle a survécu...

Il secoue la tête, comme s'il sortait d'un mauvais rêve et fait un pas de côté, invitant les aventuriers à entrer.

[YAZTROMO] - Allons, entrez. Vous devez être affamés après votre longue marche. J'ai justement une soupe de maïs au lard, aux champignons et au saindoux qui est en train de mijoter sur le feu. Venez vous attabler dans ma cuisine, vous me raconterez tout ce que vous voulez pendant que je parachèverai mon plat en y ajoutant quelques épices dont j'ai le secret. Allons, allons, pressons, pressons, j'ai horreur de la soupe quand elle pris le goût d'un fond de marmite brûlé.

[Eriela Viymyfae]

Eriela sentait un profond amour pour ce viel homme qui l'avait accueilli, qui lui avait enseigné la magie avec patience et indulgence. Elle savait que cela était réciproque et que cette joute verbale venait surement du fait qu'elle s'émancipait du fait de ses aventures récentes.

[ERIELA VIYMYFAE] - Je vous remercie mon maitre vénéré. Comme promis voici le paquet de sucre dont vous raffolez tant. Je vous expliquerai pour les colliers, mais avant tout je n'ai me pas vous voir ainsi décomposer. Vous pouvez donc compter sur moi pour vous aider à résoudre et mettre un terme à ce qui vous mine, ou angoisse tant que cela.

Elle entra lorsque son maitre lui indiqua de le faire et fit signe à ses compagnons de rentrer également.

Elle attendit qu'ils furent tous rentrés pour fermer la porte; puis retira ses bottes et conduit ses compagnons à l'étage.

[ERIELA VIYMYFAE] - Suivez moi, la maison est rreès grande et il est facile de s'y perdre, croyez s'en mon expérience. Maintenant je connais les lieux bien mieux qu'avant sans pour autant prétendre connaître la maison dans son intégralité.

Arrivé aux deuxième étage, Eriela prit ses aises et déposa ses affaires au sol contre un mur, tout en humant le fumet de la soupe.

Elle posa les deux colliers sur la table et commença à expliquer la provenance des deux colliers.

[ERIELA VIYMYFAE] - Après vous avoir quitté il y a de cela trois jours, j'ai remplis ma mission et ai donné la carte de l'emplacement de la tombe de Grosmollet à Grandnez que j'ai rencontré en chemin. Sur la route j'ai aussi fait la rencontre de mes deux compagnons de voyage.

Elle présenta le chasseur comme s'appelant Gorgorx et l'elfe comme s'appelant Garrat

[ERIELA VIYMYFAE] - Voici Gorgorx le chasseur et Garrat l'elfe sorcier.
Je continue donc, prsque arrivé à Pont-de-pierre nous avons croisé le chemin de deux zombis, un elfe et un nain et nous les avons occis. Le nain était Stub. J'ai récupéré les colliers et c'est la grande prêtresse de Pont-de-pierre qui nous a conseillé de venir vous voir, car vous êtes le seul en capacité de naous aider à y voir clair.

Elle tend la main en direction de Gorgorx et Garrat

[ERIELA VIYMYFAE] - Je suis certaine que Gorgorx et Garrat en savent plus que moi sur le sujet, je les laisse donc continuer et apporter les informations complémentaires, s'ils en ont.

Elle enetendait son ventre gargouiller et n'arrivait pas à le discipliner, surout lorsque Yaztromo faisait la cuisine.

[Gorgorx51]

Le chasseur qui se rendit compte trop tard de sa bévue essaya de se faire plus petit qu’une fourmi quand le vénérable Yastromo le fusilla du regard.

« Non d’un p’tit boudin ! »

Mais cela ne dura que quelques instants, car la mention d’un bon repas lui redonna aussitôt confiance en lui.
Il répondit donc à l’invitation du vieux maître avec vivacité:

[GORGORX] – Mais avec grand plaisir, ne traînons pas !

Il emboîtât donc le pas d’Eriela, se déchaussât dans l’entrée laissant une petite odeur envahir le vestibule, et la suivit pour ne surtout pas se perdre.
C’est bien la première fois de toute sa vie qu’il pénétrait dans une telle demeure, et son regard ébahi se baladait de tous les cotés tandis qu’ils se déplaçaient à travers la maison.
A l’étage il ne se fit pas priver pour s’asseoir à table et ne compris pas vraiment pourquoi Eriela , au lieu d’en faire autant posa les colliers sur la table et commença à raconter leur histoire alors que Yastromo avait été très clair sur son envie de s’attabler le plus rapidement possible.

[GORGORX] – Pour ma part je n’en sais pas plus qu’ Eriela à ce sujet, mais n’est il pas plutôt le moment de dîner ?

[Garrât]

Garrat reste mutique pendant les premiers instants de leur rencontre avec Yaztromo. Bien qu'il saisisse le caractère humoristique de la petite joute verbale entre Eriela et le vieil homme, l'Elfe est intimidé par la présence du magicien légendaire dont il a tant entendu parler. S'il est un Humain que les Elfes respectent indiscutablement, c'est bien le grand Yaztromo. La pratique de Garrat n'appartient pas à la même tradition des arts magiques que celle issue de l'Enchanteur de la forêt d'Yore dont Yaztromo poursuit l'héritage, mais il aurait sans doute beaucoup à apprendre auprès de lui. D'ailleurs il a vu Eriela à l'œuvre et constaté que le lancement de ses sorts, d'une redoutable puissance, ne l'affectait pas physiquement, contrairement à sa propre pratique, la Sorcellerie, qui lui fait presque autant de mal à lui-même qu'à ses adversaires quand il l'utilise.

*Peut-être devrais-je songer à me convertir. L'occasion est trop belle d'être introduit dans la demeure de Yaztromo. Accepterait-il de me prendre comme apprenti ?*

Tout à ses réflexions, Garrat suit le mouvement quand tous entrent dans la tour à la suite de leur hôte prestigieux. Une fois dans la cuisine, le fumet qui se dégage des fourneaux de Yaztromo - recouvrant salutairement l'odeur émanant des pieds déchaussés de Gorgorx - le fait sortir de ses pensées et réveille aussitôt son appétit.

[GARRAT] - Mmmmmm ! Mais ça sent délicieusement bon !

L'Elfe rougit. Ces mots lui ont échappé. Il est assez mal vu chez les Elfes d'exprimer les bas appétits de la chair. Mais Eriela, en parlant des colliers, le recentre sur l'essentiel. Il fait alors part à son tour de tout ce qu'il a appris à leur propos lors de sa conversation avec Timolé à l'Auberge de la Forge des Fogergons :

[GARRAT] - Ces colliers étaient autour du cou de mon ami d'enfance, Meynaf Rougevif, ainsi que d'un Nain nommé Stubb Coupe-Hache, avec qui il s'était trouvé en captivité, réduit en esclavage par une Sorcière du Nord. Délivrés par un Humain nommé Luc Staminaskill, qui a tué la Sorcière, ils sont revenus à Pont-de-Pierre. Mais un Sortilège de Mort déclenché par un parchemin a mis fin à leurs jours. Seul Staminaskill a survécu.

Je ne sais pas à quoi servaient ces colliers, mais d'après Sharcle, quand l'armée de Fang est partie nettoyer les Cavernes de Cristal, ils en ont trouvé au cou de tous les serviteurs de la Sorcière. Il paraît que le baron Sukumvit a ordonné que ceux-ci, les vivants comme les morts, soient décapités et que le collier lui soit remis. Je ne sais pas pour quelle raison.

L'Elfe réfléchit un instant en examinant le métal d'un noir d'encre.

[GARRAT] - Je ne sais pas si ce détail peut aussi vous être de quelque utilité, mais nous avons constaté que le métal émettait une étrange lueur quand nous avons combattu les corps zombifiés de Meynaf et de Stubb. Et cette lueur s'est éteinte dès que nous avons anéanti leurs porteurs.

[Astro Buck]

Pour un vieil homme, Yaztromo est étonnamment vif. Il est stupéfiant de le voir gravir avec une telle aisance les marches en pierre de l’escalier hélicoïdal qui traverse le cœur de la tour. Une telle architecture est bien peu adaptée à un corps marqué par les atteintes de l’âge. Certes, nul ne sait précisément quel est l’âge de Yaztromo, mais il doit être considérable étant donné que les légendes qui parlent du grand magicien ont traversé plusieurs générations.

Les cuisines, où Eriela conduit ses compagnons aussi aisément que si elle était chez elle, se trouvent au deuxième étage. Reposant sur des blocs de pierre calcaire, taillées avec art par les Nains de Pont-de-Pierre, la tour de Yaztromo s’élève sur huit étages. Les premiers, comme peuvent le constater les aventuriers en les traversant, font plutôt office de débarras où sont entreposés de objets de toutes sortes dans le plus grand désordre.

Dans la cuisine, marmites et casseroles, encombrant une grosse cuisinière en fonte, sont en train de bouillonner. Il soulève les couvercles pour humer les riches fumets qui s’en échappent et plonge une cuiller dans une marmite pour en goûter le contenu. Tout en s'affairant, le vieux magicien dit à ses hôtes :

[YAZTROMO] – Prenez place, prenez place ! Eriela, tu sais où sont les bols.

Dans la tour de Yaztromo, Eriela ne le sait que trop bien, savoir où est quelque chose est impossible, étant donné que les objets changent sans arrêt de place et que Yaztromo est incapable de ranger quoi que ce soit. Il vit dans un perpétuel capharnaüm ne sachant pas lui-même, la plupart du temps, où se trouvent ses propres affaires. Aussi quand il suggère qu'Eriela sait où sont les bols, c'est une manière de dire qu'il ne le sait pas lui-même...

Après avoir écouté, en fronçant les sourcils, les informations données par Garrat au sujet des colliers, il répond :

[YAZTROMO] – C'est bien ce que je craignais. Shareella n'est pas morte. Staminaskill croit l'avoir anéantie, mais bien qu'elle fut humaine autrefois, elle ne l'est plus. Devenue semblable aux démons qu'elle sert, elle est aussi indestructible qu'eux. Quelque parcelle de son âme a dû survivre.

Il réajuste ses lunettes sur son nez et se penche vers les colliers pour les examiner de plus près. Une expression de colère empourpre alors son visage.

[YAZTROMO] - Je ne supporte pas la vue de ces odieux artéfacts. Ils ont été conçu pour ce qu'il y a de pire : ôter la liberté de ceux qui les porte. Je reconnais bien là l'œuvre du Démon des Glaces qui a fait de Shareella ce qu'elle est devenue. Ce sont des colliers d'obéissance. Il était impossible à ceux qui les portaient de les ôter. Shareella contrôlait ces colliers à distance : ils pouvaient se resserrer selon sa volonté, pour étrangler ceux qui lui désobéissaient ou par simple caprice, pour satisfaire sa cruauté.

La marmite émet un glouglou inquiétant, projetant des giclées de soupe. Yaztromo retourne précipitamment aux fourneaux.

[YAZTROMO] - Ma soupe ! Allons allons préparer vos bols, il est temps de la servir !

Tout en remuant en faisant des "huit" avec sa grande cuiller en bois, il ajoute :

[YAZTROMO] - Ces saletés de colliers émettent une lueur tant que leur porteur est vivant. Ils s'éteignent dès qu'il meurt. Le fait que Meynaf et Stubb aient repris un semblant de vie et soient sortis de leur tombeau ne peut signifier qu'une chose : l'âme de Shareella s'est réveillée. Inutile de vous dire que ce n'est pas une bonne nouvelle. Son projet était de soumettre toute forme de vie à sa volonté et de plonger tout l'Allansia dans une ère glaciaire. Je ne suis pas certain que la défaite que lui a provisoirement faite subir Staminaskill l'ait fait renoncer à ce sinistre projet...

Puis, comme ce qu'il venait de dire relevait de la plus ordinaire des conversations, il ajoute en souriant à l'attention de Gorgorx :

[YAZTROMO] - Alors, cette soupe, on la goûte ? Et pour l'accompagnez, que diriez-vous d'une coupe de cet excellent vin de Shazaâr ?

[Eriela Viymyfae]

Eriela commeune vraie petite femme d'intérieur entrprit de nettoyer la vaisselle laissé par Yaztromo afin de retrouver des bols.

Elle écouta avec attention ce que disait son maitre à propos de la sorciére des glaces et de l'usage fait des colliers, ainsi que les informations qu'avait rapporté Garrat sont elle n'avait pas connaissance.

C'était donc au moment de servir la soupe qu'Eriela revint avec des bols propres et des cuillières également. Elle disposa un bol et les ustensiles idoines pour chaque personne assise autour de la table. Elle laissa Yaztromo servir le repas et prit place à table.

[ERIELA VIYMYFAE] - Que peut on faire à propos de cette sorcière ? Existe t il un moyen de s'en débarasser définitivement ? J'ai compris ce que vous disiez mon maitre sur le fait qu'elle soit quasi immortelle. Dans ce cas comment réduire considérablement sa puissance ?

Elle se tue un moment pour déguster la soupe délicieuse qui tronait devant elle, puis posa une nouvelle question

[ERIELA VIYMYFAE] - En ce qui concerne les colliers j'ai bien vu que tirer dessus ne permet pas de les arracher du cou de leur propriétaire. Par contre le sort d'ouverture m'a permis de récupérer un de ces colliers, sans avoir à décollationner la tête du propriétaire. Pensez vous que cela puisse marcher sur un vivant, ou une personne zombifiée ? Dans ce cas avec quel risque, ou conséquence, pour le propriétaire, comme pour nous ?

Tout en écoutant les différents échanges, elle se dépécha de terminer la soupe pour continuer à aller nettoyer les différents plats, assiettes, couverts, verres et autres équipements de cuisine qui étaient entassé là pelle-mêle. elle entreprit ainsi de nettoyer, essuyer, ranger chaque ustensile à sa place.

A un moment elle fit une pose et retourna se servir une assiette de soupe, sachant très bien que dans l'autre cas son maitre risquait de mal le prendre. Elle fit ainsi jusqu'à sentir son ventre distendu. Ce qui ne l'empêcha pas de retourner récurer les écuries d'Augias

[Gorgorx51]

[GORGORX] – Du vin de Shazaâr ?

Notre chasseur n’en avait jamais goûter ; ni même approché le moindre tonnelet. Le nom ne lui disait absolument rien mais il se douta que la qualité devait être au rendez vous et tendit prestement son verre.

[GORGORX] – Ce sera avec grand plaisir ! On voit que vous savez recevoir.

Mais par politesse et ne voulant pas passer pour un rustre, il ne porta pas de suite son verre à la bouche. Il attendit que la soupe fut servit et d’en avaler quelques lampées à même le bol pour enfin se permettre d’avaler quelques gorgées de vin.

*Humm pas mauvais.*

Puis il écouta les différents récits en se demandant bien ou cette histoire de démons allait les emmener.

[GORGORX] - Brooowa 

Un petit rôt lui échappa mais il pris soin de mettre sa main devant la bouche pour paraître civilisé.

[GORGORX] – Désolé !

Puis il se reprit et s’adressant à Yastromo :

[GORGORX] – Allons nous devoir combattre un démon des glaces ? Et si oui comment combattons ce genre d’ennemi ?
Si Eriela et Garrat on besoin d’un coup de puce je les accompagnerai mais j’ai moi même déjà une mission et je solliciterai leur aide par la suite pour la mener à bien .

Avez vous déjà entendu parler du Baron Bezan ? Et que pouvez vous me dire sur Kull et son épée ? Cette dernière me serait elle utile pour combattre des démons ou des vampires ?
Comment êtes vous devenu magicien ? Vous ne vous sentez pas trop seul dans cette grande tour ?

Puis il fallu qu’il reprenne son souffle et laisse le vénérable maître répondre à ses questions.

[Astro Buck]

Yaztromo adresse un large sourire à Gorgorx quand celui-ci laisse fuser un rot.

[YAZTROMO] - Ne vous excusez pas ! J'aime entendre les sonores éructations qui sont l'écho d'un ventre bien nourri ! Resservez-vous tant que vous voulez. Ensuite je vous apporterai des fromages.

Sous le feu des questions que lui adressent ses hôtes, le vieux magicien ne sait pas par où commencer. D'une cage à fromage grillagée, il sort une énorme tomme, dans laquelle est plantée un couteau, et la pose - ou plutôt la laisse lourdement tomber - devant Gorgorx.

[YAZTROMO] - Outch, c'est lourd ! Vous allez voir comme la saveur de ce fromage de brebis se marie bien avec le vin de Shazaâr.

Puis il apporte une corbeille de fruits débordant de figues et de grappes de raisin.

[YAZTROMO] - Ce ne sont pas vraiment des fruits de saison, puisque nous sommes au printemps, mais il faut bien que la profession de magicien comporte quelques avantages.

Il adresse un clin d'œil complice à Eriela en prononçant cette dernière phrase.

[YAZTROMO] - Par contre, mon cher Gorgorx, vous me demandez si je ne me sens pas trop seul dans cette tour... eh bien figurez-vous que c'est un sentiment que je ne connais pas, HELAS ! Oh oui, j'aimerais tellement me sentir seul, de temps à autres. C'est justement pour cela que je me suis retiré ici, à l'origine. Mais pas moyen d'être tranquille, on vient me déranger toutes les cinq minutes !

Il ouvre une figue et en ronge l'intérieur avec application, puis il s'effondre dans une chaise en soupirant d'un air las.

[YAZTROMO] - Je me repose aussi peu que le Mal. Or le Mal ne se repose jamais. Toute ma vie n'est qu'une lutte continuelle contre les forces obscures qui menacent à tout moment d'engloutir le monde dans les Ténèbres. En parlant de forces obscures...

Il regarde tour à tour Eriela et Garrat avant de reprendre :

[YAZTROMO] - Vous m'annoncez le réveil de Shareella... et puis comme si ça ne suffisait pas vous me parlez de...

Il plante ses yeux sur Gorgorx :

[YAZTROMO] - ...l'épée de Kull. Savez-vous que cette lame est maudite ? La seule raison légitime de s'en servir est de la retourner contre son propriétaire originel, Razaak le Nécromancien, car elle seule peut l'anéantir. C'est ce que fit Kull en son temps, mais en nous débarrassant de cet immonde fléau, il s'est sacrifié lui-même, se condamnant à une semi-existence sous la forme d'un squelette. Croyez-moi, il vaut mieux laisser cette épée là où elle est, et espérer qu'il ne nous sera plus jamais nécessaire de nous en servir. Cela signifierait le retour de Razaak. Nous avons déjà bien assez à faire avec le retour de la Sorcière des Neiges et...

Yaztromo se caresse la barbe rêveusement, tout en répétant une expression que Gorgorx a employée :

[YAZTROMO] - ... Baron Bezan, Baron Bezan. C'est curieux, ce nom me paraît familier, comme si je l'avais déjà entendu.

Il hausse les épaules.

[YAZTROMO] - Bah ! ça me reviendra ! Parlons de Shareella. Je ne sais pas sous quelle forme elle a survécu. D'après Staminaskill, sa dernière enveloppe corporelle était celle d'une vampiresse. Il a cru s'en débarasser en lui enfonçant un pieu dans le cœur. Mais cela n'a pas suffi. Il a encore dû briser un globe de cristal dans lequel était enfermée son âme... du moins si l'on peut encore appeler ça une âme.

J'espère que vous n'aurez pas à combattre le Démon des Glaces auquel Shareella a prêté allégeance : ce serait aller à une mort certaine. Et puis après tout, peut-être avons-nous fait des déductions hâtives. J'ai supposé que Shareella avait survécu, uniquement à cause de ce qu'ont fait ces colliers d'après vos récits. Mais il n'en est peut-être rien. Ce qui m'inquiète, c'est que le Baron Sukumvit ait eu la curieuse idée de les collectionner. Que peut-il bien vouloir en faire ? Bien qu'il ne soit pas le pire des hommes - il faut dire qu'il y a de la concurrence pour revendiquer ce titre - il n'est pas vraiment réputé pour sa sagesse, c'est le moins qu'on puisse dire.

Il se tourne vers Eriela et la regarde avec gravité.

[YAZTROMO] - Je n'ai hélas pas de réponse aux questions que tu me poses. Mais la situation est urgente. D'après ce que vous m'avez raconté, ces deux colliers ont réanimé Stubb et Meynaf. Mais ils ne l'ont pas fait tout seul. Il importe de localiser la source qui maintient leur magie active. Cela ne me paraît pas impossible. Je dois avoir ce qu'il faut dans mon laboratoire pour y parvenir. Allons, finissez votre repas et rejoignez-moi au sous-sol, je vais voir ce que je peux faire.

Il se saisit des deux colliers et, laissant ses invités dans la cuisine, se met à descendre l'escalier.

[Gorgorx51]

Beaucoup de questions mais très peu de réponses. Le chasseur ne savait plus trop vraiment pourquoi il était là.

*J’imagine que l’on va devoir enquêter sur ce Baron Sukumvit.*

Non content d’obéir à l’injonction du maître Gorgorx se resservit une belle tranche de fromage accompagné d’un dernier verre de vin.

*Humm, un vrai régal.*

Puis une fois son copieux repas terminé et bien qu’il eu préférer faire une sieste à ce moment précis ; il se leva de table et entreprit de débarrasser un peu la table.
Tout en s’activant il s’adressa à Garrat :

[GORGORX] – Mon ami, il semble que tu sois débarrassé de ton serment ! Nous allons laisser l’épée de Kull où elle se trouve.

Il bailla, avant de se retourner vers Eriela :

[GORGORX] – Faut-il faire d’abord un peu la vaisselle ou devons nous descendre de suite au laboratoire rejoindre votre maître ? A moins qu’un petit tour de magie soit suffisant comme pour les légumes ?

Il fit un rapide point de la tâche à accomplir, et pris conscience du désastre qui l’entoure.

*Il faudrait une journée entière pour ranger tout ce foutoir et récurer toute cette vaisselle sale à la main .*