[TRAINING] - ERIELA

[Astro Buck]

[hrp]

Quelle quantité de bouffe en plus représente la cuisson des morceaux de la bestiole ?

Comme j'ai voulu le dire implicitement avec l'expérience culinaire des rognons aux épinards, en fait ce qui se mange dans la Bête Hérissée, ce sont seulement les reins. Il y a deux reins, chacun équivalent un gros steak. Eriela en ayant déjà consommé un, il lui reste l'équivalent d'un repas (en plus de ce qu'elle avait déjà dans son sac. J'actualise l'état de tes provisions sur ta feuille d'aventure.)

S'il y a un petit cour d'eau dans le coin elle prendra le temps pour se laver et laver par la même ses habits. Cela ne le dérange pas d'être moulliée pour se déplacer. Inutile de détailler cette partie, à moins que tu y tiennes ?
Voici le jet de vigilance si cela est nécessaire : Enregistrement N° : 76570
Par contre soi elle se nettoie, ainsi que ses vêtements, alors tout ce qui est cuir est exclu au lavage. Elle n'aime pas quand cela rétrécie, surtout les bottes et la ceinture
Dans tous les cas, si elle se lave, elle arrivera mouillée à la tour, autrement peut être juste en sueur, mais avec une forte odeur de chacal la suivant

Ok, pas de souci pour tout ce que tu as décrit. J'ai voulu faire une ellipse sur cette partie de l'itinéraire pour faire avancer le training, mais je tiens compte de ces éléments [/hrp]

[Eriela Viymyfae]

[hrp]
Je n'avais pas compris que seul les reins étaient commestibles, je pensais qu'il y avait plus à manger, enfin de commestible sur ces bestioles. Prochaine fois Eriela s'embetera plus à dépecer

Je te remercie pour cette partie, qui est trés divertissante et présente de nombreux éléments de réflexion et j'attends la suite avec impatience

[/hrp]

[Astro Buck]

Eriela frappe la porte à l’aide du heurtoir, ainsi que le font ceux qui connaissent bien Yaztromo : les étrangers, au contraire, sonnent généralement la cloche. Les coups résonnent dans le silence profond de la clairière. On n’entend en effet ni chants d’oiseaux ni cris d’animaux. Eriela attend quelques instants à la porte, puis elle entend bientôt des bruits de pas qui descendent lentement l’escalier, à l’intérieur de la tour. Un petit panneau glisse alors dans le bois de la porte, révélant une étroite ouverture en forme de fente, à travers laquelle une paire d’yeux soupçonneux soudainement apparus l’examine attentivement. Une voix âcre et rocailleuse, que la jeune femme connaît bien se fait aussitôt entendre :

[YAZTROMO] – Eriela ! C’est toi ? Je n’attendais pas ta visite !

Eriela sait qu’il ne faut pas se formaliser et juger le vieux Gereth Yaztromo d’après ses manières d’ermite grincheux qui à toujours l’air de s’être levé du pied gauche. En dépit des apparences il a un cœur noble et bienveillant. Yaztromo prêtera toujours son aide à ceux qui en ont vraiment besoin. Ses yeux s’agitent de droite à gauche pour regarder par-delà Eriela. Il continue à grommeler :

[YAZTROMO] - J’espère que tu n’as pas ENCORE une fois écrasé mes herbes officinales !

Dans la clairière herbeuse, les herbes cultivées par Yaztromo sont mêlées aux herbes sauvages qui poussent naturellement dans la forêt, si bien que même pour ceux qui ont des connaissances dans le domaine, comme Eriela, il est difficile de distinguer les parties cultivées de celles qui sont laissées en friche, aussi accuse-t-il fréquemment ses visiteurs de piétiner ses plantations… mais voudraient-ils faire autrement qu’ils ne le pourraient pas !

Tout à coup, ses sourcils ombrageux se relâchent, donnant un air moins sévère à ses yeux d’un bleu étincelant de malice. Sa voix aussi s’adoucit lorsqu’il demande :

[YAZTROMO] – M’apportes-tu des douceurs de Brice, le maître-pâtissier de Calice ? Cela fait longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de goûter à ses savoureux Pets de Gnomes ou… mieux encore à ses exquises Fêches.

Eriela connaît le goût immodéré du vieux magicien pour les sucreries. Elle connaît aussi sa boutique préférée à Calice, Les Délices de Brice, mais les pâtisseries, prisées par les gens de la cour du roi Pindare, y sont hors de prix.

[hrp]Merci de ton retour positif -;)
Et je te renvoie le compliment : c'est un plaisir de jouer avec un joueur aussi investi que toi ![/hrp]

[Eriela Viymyfae]

[HRPP]

[hrp]Merci de ton retour positif -;)
Et je te renvoie le compliment : c'est un plaisir de jouer avec un joueur aussi investi que toi ![/hrp]

Comme tu le vois, les boots sont maintenant très performants avec l'IA
[/HRP]

Eriela après s’être lavée et portant des habits propres, enfin propres sans plus d’odeur tout au moins, mais totalement mouillés, les cheveux mouillés également attachés par le lacet de cuir habituel, arriva devant la porte du mage Yaztromo.

Elle avait pris toutes les précautions d’usage pour ne pas tenter d’écraser les plantes médicinales du mage, sachant que ce dernier irait vers quelques critiques sur ce point.

[HRPP]
Voici le jet pour ne pas écraser les plantes médicinales : Enregistrement N° : 76571
[/HRP]

Elle espérait donc avoir réussi le test et ainsi éviter la réprimande de la part du mage. En effet, ce dernier après avoir apprit à Eriela à reconnaître les plantes, la jeune femme savait très bien qu’il lui restait tant à apprendre, qu’elle ne voyait pas comment elle n’aurait pas écraser par inadvertance quelques plants du mage.

Après avoir utilisée le heurtoir, elle attendit patiemment l’arrivée du mage. Elle entendit des pas, puis vit un loquet derrière lequel des yeux apparurent. Elle connaissait tellement Yaztromo qu’elle le reconnu rien qu’à la façon de regarder, sans compter sa voix sans pareil, qui était distinguable entre toutes. Elle eu du mal à retenir un sourire, tant elle était heureuse de revoir le mage et lui répondit

[ERIELA VIYMYFAE] – Oui c’est bien moi en chair et en os et oui je suis seule. Un petit passage inopiné pour voir mon cher maître de magie. En fait, je dois aller à pont-de-pierre et votre tour est sur le chemin, alors me suis-je dit, pourquoi ne pas aller saluer le grand Mage Yastromo au passage.

Après les échanges d’usages ou il était bien question de la destruction des plants d’herbes médicinales, Eriela nota également la question de son maître concernant les patisseries.

[ERIELA VIYMYFAE] – Très cher Maître j’ai fait tout mon possible pour limiter la casse dans vos plants. Il me reste tant à apprendre de vous pour arriver à distinguer vos plants des herbes sauvages.

Elle espérait ainsi atténuer les reproches du mage, au moins un peu. Puis repris sur la question des douceurs

[ERIELA VIYMYFAE] – Non mon cher Maître, je n’ai malheureusement pas amener les douceurs que vous appréciez tant, pour plusieurs raisons. Tout d’abord je suis en mission commandée par Cyc et je dois porter une épée pour rendre hommage à son Maître décédé.

Elle montra l’épée emballée qu’elle tenait à la main

[ERIELA VIYMYFAE] – Comme vous voyez elle occupe une place importante et limite mes mouvements. Ensuite, à la hutte, j’ai eu maille à partir avec une bête hérissée, bon elle fournie actuellement de la pitance aux corbeaux et autres carnassiers en chemin.
Imaginez la tête des douceurs si j’avais pris le soin de vous en rapporter. J’aurais eu honte de vous les présenter écrasées.

Elle prit un air équivoque pour bien montrer que son raisonnement se tenait et que nécessité oblige, elle ne pouvait pas décemment emporter les pâtisseries.

[ERIELA VIYMYFAE] – Par contre j’ai quelque chose à vous montrer que j’ai trouvé en chemin. Je vous raconterai comment si vous le souhaitez. J’ai même vu la personne qui a déposé l’objet en question. L’objet en question est en lien avec les investigations de mon maître secret, si vous voyez de qui je parle.

Elle fit un clin d'oeil équivoque au mage à la mention du "maître secret". Puis posa l’épée emballée au sol et défit son sac à dos pour en sortir le coffret sur lequel était apposé un scarabée.

[ERIELA VIYMYFAE] – Je n’ai pas voulu l’ouvrir par contre j’ai vu celui qui a mis le gaz mortel pour qui ne saurait l’ouvrir et qui l’ouvrirait par inadvertance. Il habite Calice et est bien connu de tous.
Dois-je vous le confier, ou dois-je le remettre à mon maître secret ?

Tout en parlant, elle sentit un petit frisson parcourir son échine, lié surement au fait des habits mouillés qu'elle portait pensa t elle. Mais elle se doutait avoir réussi à attirer l'attention de son Maître de magie avec les informations incomplètes et les blancs qu'elle avait su laisser. Peut être la ferait il rentrer ?

[Astro Buck]

Yaztromo écoute avec une impatience manifeste les explications d’Eriela sur les raisons de sa venue. Quand elle parle de « passage inopiné », il réagit vivement :

[YAZTROMO] – Inopiné, je ne te le fais pas dire ! C’est fou ça, on ne peut pas être tranquille plus de trente secondes ici ! Moi qui me suis retiré dans la solitude et le silence de ces bois pour avoir la paix et me consacrer à mes travaux… Les gens viennent frapper à ma porte à longueur de temps, sans supposer un seul instant que les affaires qui m’occupaient avant leur venue pourraient être plus importante que leurs ! Crois-tu qu’un mage tel que moi soit désœuvré au point d’avoir du temps pour quelque chose d’aussi futile que recevoir tes salutations « au passage » ?

Bien que Yaztromo soit toujours grincheux, il semble à Eriela qu’il l’est aujourd’hui plus que d’ordinaire. Cela se confirme quand elle évoque ses plantations. Il réplique avec véhémence :

[YAZTROMO] – Comment me parles-tu de distinguer quoi que ce soit, toi qui ne ferais pas la différence entre une touffe de fenouil et une herbe d’embrouille ? Bien sûr que tu as écrasé mes plants avec tes gros sabots. Tiens, voilà ce que l’Histoire retiendra de toi : « Là où a passé Eriela, l’herbe ne repousse pas ! »

Yatromo se montre injustement sévère. En dépit de la difficulté, Eriela est sûre d’avoir fait la distinction entre herbes folles et herbes officinales ([hrp]test de Connaissance des Herbes réussi[/hrp]) ainsi que d’être parvenue adroitement à éviter de piétiner ces dernières ([hrp]test d’Habileté réussi[/hrp]), aussi le reproche de Yaztromo lui paraît-il empreint de beaucoup de mauvaise foi.

Et alors quand elle lui dit qu’elle n’a pas apporté de pâtisserie, c’est le pompon !

[YAZTROMO] – C’est le seul petit plaisir que je m’accorde très exceptionnellement et je n’y ai même pas droit !

Eriela sait à quel point il exagère. Au lieu de « seul petit plaisir » il aurait dû dire « les abondantes gourmandises » et au lieu de « très exceptionnellement », il aurait dû dire « plus souvent que de raison » ! Frustré de ne pouvoir satisfaire son appétence addictive pour le sucre, Yaztromo s’apprêtait à coup sûr à entonner un autre déplaisant couplet, mais quand la jeune femme évoque la mort du Maître de Cyc, le magicien redescend aussitôt de sa tour… au sens figuré comme au sens propre.

Il pousse un grand soupir et dit, d’une voix marquée par de profonds accents de tristesse :

[YAZTROMO] – J’ai, moi aussi, appris tout récemment cette sombre histoire.

Et quand enfin Eriela lui demande si elle doit lui confier le coffret, la porte s’ouvre brutalement. Elle voit alors apparaître le vieil homme dans le chambranle, appuyé sur son bâton noueux. Il a le teint rubicond, une longue chevelure blanche et une barbe tout aussi blanche. Comme de coutume, il est vêtu d’une longue robe et d’un manteau écarlates et amples qui lui descendent jusqu’aux chevilles. Une fragile paire de lunettes à monture dorée est perchée sur son nez, signe qu'il devait être occupé à lire ou à écrire, avant que la jeune femme ne frappe à sa porte.

[YAZTROMO] – Mais… tu as les cheveux trempés ma pauvre enfant ! Tu vas attraper la mort si tu reste comme ça. Rentre vite, je vais faire une bonne flambée, te donner une serviette propre et tu me sécheras tout ça ! Que dirais-tu aussi d’un bon repas chaud ?

D’un geste large, il invite Eriela à entrer. Considérant le coffret qu’Eriela tient dans ses mains, il fait une moue de mépris.

[YAZTROMO] – Jette-moi ça quelque part par-là.

Il désigne le fatras considérable d’objets hétéroclites dont est embarrassé son vestibule.

[YAZTROMO] – J’examinerai ça quand j’aurai du temps à perdre.

Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, ce n'est pas cette histoire de coffret (pour laquelle il ne semble pas éprouver le moindre intérêt) qui a causé son soudain empressement à faire entrer Eriela, mais le fait de constater qu'elle avait les cheveux mouillés. Sans vérifier si elle fait bien ce qu'il lui demande, il lui tourne le dos et commence à gravir l’escalier en colimaçon qui monte vers les étages.

[Eriela Viymyfae]

Eriela s’y attendant, laisse les vagues de critiques glisser sur elle. Elle connait trop bien pour que cela soit autrement. Par contre elle savait au fond elle que les plants étaient intacts, donc son amour propre était sauf. C’était donc aux différentes pointes de son maître de magie qu’Eriela répondit ainsi

[ERIELA VIYMYFAE] – Moi aussi je vous apprécie à votre juste valeur mon Maître vénéré et j’ai fois en vous. Je sais que vos critiques n’ont pour but que de me faire prendre conscience de ma petitesse et également renforcer mon mental, ce dont je vous remercie. Par contre, je vois que j’arrive au mauvais moment, ma visite peut par contre vous permettre de vous assister dans vos études et devrait vous soulager d’un poids. Enfin si cela est dans mes compétences.


La jeune femme tenait toujours la boite devant elle lorsque la porte s’ouvrit brutalement, découvrant le mage dans toute sa splendeur.

[ERIELA VIYMYFAE] – Oui Cyc est particulièrement affecté par la mort de son Maître. C’est pourquoi il m’a chargé de rendre les derniers hommages à chardo, car il souhaite faire son deuil et noyer son chagrin en forgeant. Cela m’a bouleversée de le voir ainsi, il paraissait si fragile, lui qui est si fort d’habitude. Je dois donc faire ne sorte de réaliser la quête qu’il m’a demandé de réaliser pour lui.

D’un seul coup, n’importe qui aurait vu que les yeux de la jeune femme renvoyait une volonté de fer quad à la réalisation de la quête. Ses mots exprimaient cette volonté également, confirmé par la partie non verbale de son être. Elle continua sur sa lancé.

[ERIELA VIYMYFAE] – Si vous étiez confronté au même type de situation je me dévouerai corps et âme pour réaliser la quête incontournable que vous jugeriez me confier et …

Elle se retrouva interrompue lorsque le mage lui intima l’ordre de rentrer lorsqu’il vint à constater qu’Eriela était totalement mouillée. Désarçonnée et profondément touchée par la réaction de son maître, Eriela avant d’entrer dans la demeure, préféra essorer une dernière fois sa chevelure, puis franchit la porte, voulant par là éviter de trop mouiller le sol qu’elle allait fouler.
Elle savait qu’elle devait suivre le mage à l’étage, par contre remis le coffret dans son sac à dos, préférant le confier à son maître secret en main propre.

Elle referma la porte et en profita pour se défaire de ses bottes salles à côté de la porte d’entrée. Puis fit de même avec son pantalon, sa veste et sa chemise. Nue comme un vers, portant ses habits sur un bras cachant sa nudité, l’épée à l’autre main et son sac à dos sur le dos, elle était prête. Ce qui pouvait paraître équivoque était qu'habituellement elle détestait être vu dans cette état. Cependant cela n'était pas le cas devant son maître de magie. De toute façon elle ne pouvait faire autrement sous peine d'attraper la mort. Alors le choix était facile.

Cependant, il était facile de voir que pas seulement ses mains portaient des cicatrices et que son corps souple présentait également des cicatrices d'un passé ancien, de type brûlure aussi bien que des cicatrices de la part d'objet perçant que coupant. Peut avaient elles été faîtes avant la perte de ses parents, qu'elle ne se souvenait pas avoir connu. Les autres, moins nombreuses, provenaient de son enfance et adolescence.

[hrp]
Ainsi tu auras des bribes de réflexions si un jour elle cherche à savoir, ou pas qui était ses parents
[/hrp]

C’est donc ainsi qu’elle suivit le Grand Mage Yaztromo, aussi bien en tant que disciple, que de fille pour le vieil homme. Les derniers mots prononcés confirmant ce qu’elle pressentait au fond d’elle-même. En aucun cas elle ne souhaiterait contrarier le vieil homme qu’elle adorait chaleureusement.

[Astro Buck]

Pour un vieil homme, Yaztromo est étonnamment vif. Il est stupéfiant de le voir gravir avec une telle aisance les marches en pierre de l’escalier hélicoïdal qui traverse le cœur de la tour. Une telle architecture est bien peu adaptée à un corps marqué par les atteintes de l’âge. Certes, nul ne sait précisément quel est l’âge de Yaztromo, mais il doit être considérable étant donné que les légendes qui parlent du grand magicien ont traversé plusieurs générations.

Les cuisines, où le vieil homme conduit Eriela afin qu’elle se réchauffe auprès du fourneau, se trouvent au deuxième étage. Reposant sur des blocs de pierre calcaire, taillées avec art par les Nains de Pont-de-Pierre, la tour de Yaztromo s’élève sur huit étages. Les premiers font plutôt office de débarras où sont entreposés de objets de toutes sortes. Le bureau-bibliothèque, où le magicien passe le plus clair de son temps, occupe à lui seul deux étages. Au sommet, la tour recèle un observatoire doté d’un télescope, ainsi qu’une volière. Enfin, les sous-sols de la tour abritent un laboratoire.

Etant extrêmement pudique, Yaztromo a un léger sursaut quand, une fois arrivé à la cuisine, il constate qu’Eriela est entièrement dévêtue, bien qu’elle ait pris soin d’abriter sa nudité. Il détourne vivement les yeux et toussote dans son poing. Puis il tend à la jeune femme une grande serviette et lui désigne un étendoir d’où il décroche de vieilles frusques qui pendaient là depuis tellement de temps qu’elles sont devenues raides comme du carton, afin de lui laisser la place.

Dans la cuisine, marmites et casseroles, encombrant une grosse cuisinière en fonte, étaient déjà en train de chauffer avant qu’ils entrent dans la pièce. Réajustant ses lunettes, Yastromo parcourt rapidement un gros livre de recettes de cuisine qui se trouvait posé grand ouvert sur la table. C’est certainement ce livre que le vieux magicien était en train de lire quand Eriela a frappé à la porte. L’affaire si importante qui l’occupait donc jusque-là n’était autre que se préparer un plantureux repas ! Retournant à sa cuisinière, il s’enquiert :

[YAZTROMO] – Tu aimes le velouté de champignons et le ragoût de légumes, j’espère ?

Il soulève les couvercles pur humer les riches fumets qui s’en échappent et plonge une cuiller dans une marmite pour en goûter le contenu.

[YAZTROMO] – Hum, succulent, c’est tout bonnement succulent. - Il y plonge une seconde fois la cuiller et la tend à Eriela. - Tiens, goûte-moi donc ça, tu m’en diras des nouvelles.

[Eriela Viymyfae]

Eriela suivit donc le vieil homme, qui pourtant arrivait à tenir une cadence d'enfer, à tel point qu'avec son retard et malgrés le fait qu'elle monta les escaliers trois par trois, elle arriva après le mage.
Heureusement encore qu'elle savoirt ou se diriger. si cela avait été la toute première fois, elle se serait perdue dans les étages.

Elle savait Yaztromo pudique, alors lorsqu'il lui tendit la serviette, elle prit soin de ne pas révéler son anatomie et s'enveloppa prestement dans la serviette. Une fois emballée, elle mit a sécher ses affaires et se colla devant le fourneau et laissa la chaleur évacuer la sensation de froid qui l'avait étreint lorsqu'elle s'était présentée à la porte du mage.

Alors qu'elle laissait les vagues de chaleurs envahir son corps avec une sensation de bien être, visible à sa mine réjouie, elle entendit à peine la question que venait de lui poser son Maître. C'est donc par un gros effort de concentration qu'elle réussit à comprendre de quoi il s'agissait. Tout d'abord son maître était devant la cuisinière à préparer qulque chose à manger. Au vu de l'odeur elle en déduisit qu'il s'agissait de champignons et de légumes, plus pleins d'épices différents.
Bien qu'ayant mangé le matin, elle sentit son ventre émettre des gargoullis et avec un sourire gêné, elle répondit.

[ERIELA VIYMYFAE] - Maître Yaztromo, mon ventre a devancé mes mots. Oui j'adore, surtout quand mon Maître qui a de multiples qualités et talents cachés prépare un festin digne d'un roi.

La chaleur faisait son office en réchauffant son corps, par contre le fumet de la nourriture agissait quand à lui sur l'âme et le mental de la jeune femme. Permettant à son corps de sécher et son esprit de s'éclaicir et bien entendu à ses vêtements de revenir à un état normal. Elle se savait tout au moins pour le laps de temps qu'elle serait ici ne pas craindre quelques tentatives que ce soit pour contrer la réussite de sa quête. Sauf si son maître venait à continuer de cuisiner aussi merveilleusement bien.

Elle sentait bien et commença à se sentir planer et c'est lorsqu'elle se sentit que sa détente était totale qu'une question lui revint en mémoire. Question d'une haute importance pour elle. Alors relevant la tête elle posa la question qui lui brulait la langue.

[ERIELA VIYMYFAE] - Maître Yaztromo, j'ai une question à vous poser. Concernant la poursuite des connaissances magiques que vous m'enseigner, serait il possible d'étudier ce qui a trait à la "conjuration". Si toute fois vous jugez cela pertinent au vu de mes capacités. Je ne voudrais pas préjuger de celles-ci. Seul vous êtes apte à décider en fin de compte.

Ca y était, elle avait enfin posé la question et que la réponse soit positive, ou négative, elle l'accepterait comme force de loi. Mais au moins pourrait elle continuer à somnoler plus détendue qu'auparavant.

[Astro Buck]

Yaztromo sourit en constatant qu’Eriela apprécie sa cuisine. Il dispose une assiette creuse devant elle, qu’il remplit jusqu’à ras-bord. Puis il se saisit d’une énorme miche de pain dont il découpe une large tranche. Sa croûte, qui sent encore l’odeur du feu de bois, est croustillante et la mie aérienne et fraîche. Enfin il débouche une carafe en verre, remplie d’un vin pourpre sirupeux, doux comme du velours, dont il sert un généreux verre à son invitée.

[YAZTROMO] – Mange, mon enfant. Mange et ressers-toi autant que tu veux. Tu es maigre comme un coucou ! Il faut me remplumer tout ça.

Il s’assoit et porte une coupe de vin à ses lèvres. Mais quand Eriela lui parle de conjuration, il recrache la gorgée qu’il s’apprêtait à avaler. Ses yeux bleus lancent des étincelles tandis qu’il s’écrie :

[YAZTROMO] – La conjuration ? Malheureuse ! Sais-tu seulement de quoi tu parles ? Je dépense un temps et une énergie considérable à renvoyer les démons dans la fosse ténébreuse d’où ils proviennent et toi tu voudrais les invoquer ? Mais quelle mouche te pique ? Sais-tu ce que tu risques ?

Il sort de sa poche un mouchoir orange vif pour essuyer sa barbe maculée de vin. Ce faisant, il continue :

[YAZTROMO] – Tout d’abord si tu pratiques cet art sombre et que cela venait à se savoir, tu serais considérée presque partout comme une magicienne maléfique et pourchassée comme telle. Ensuite, ce qui est bien pire encore, si tu commerces avec les entités des autres plans, je crains que les démons, attirés par ton haut potentiel magique, noircissent ton âme et ne fassent de toi le véhicule de leurs ténébreux desseins. Sache, jeune fille, que je ne t’enseignerai jamais cela !

Quand Yaztromo s’adresse à Eriela en l’appelant « jeune fille », c’est toujours pour l’admonester. Il fouette l’air devant lui comme pour chasser ces odieuses perspectives, avant de changer brusquement de sujet :

[YAZTROMO] – Puisque tu es là et puisque tu te rends à Pont-de-Pierre, il faut que je te parle de quelque chose…

A la gravité de son ton et au sérieux de son regard, la jeune femme pressent qu’il s’agit d’une affaire importante.

[YAZTROMO] – Tu sais peut-être qu’une vieille rivalité oppose le roi Gillibran de Pont-de-Pierre à son frère, Tharri Ugenther du village d’Eau-de-Boue… Ce dernier a versé dans la magie maléfique. - Il lance un regard sévère à Eriela par-dessus ses lunettes. - Tiens, tu vas voir où cela mène la magie maléfique ! Tharri a lancé une terrible malédiction sur le village de Pont-de-Pierre. Depuis, mes braves amis Nains subissent sans cesse de tragiques déconvenues. Parmi les fléaux déclenchés par cette malédiction : les Trolls des Collines. Ceux-ci ont toujours été hostiles, mais depuis la sombre machination de Tharri, ils semblent animés du désir de détruire Pont-de-Pierre et l’attaquent continuellement. C’est ainsi que Morri Cœur-d’Argent – plus connu des Humains sous le nom de Chardo – a trouvé la mort.

Le vieux magicien se lève pour aller fouiller dans un placard. Il en ressort du fromage et des biscuits salés qu’il pose sur la table.

[YAZTROMO] – Allons, mange ma petite, mange.

Il se caresse la barbe d’un air rêveur.

[YAZTROMO] – Où en étais-je... Ah oui ! La malédiction de Pont-de-Pierre. Eh bien, comme si cela ne suffisait pas, animé par une haine viscérale, le seigneur Tharri, pour précipiter la chute de Pont-de-Pierre, a envoyé son aigle y dérober l’artefact le plus indispensable à la défense du village : le marteau du roi Gillibran. Et le rapace a réussi son coup ! Mais en revenant vers la Forêt des Ténèbres, il a été attaqué en plein vol par des Faucons de la Mort et le marteau est tombé dans les bois où l’on a perdu sa trace.

Yaztromo se sert une nouvelle coupe de vin, qu’il vide d’un trait.

[YAZTROMO] – Tu me fais beaucoup parler, cela me donne soif. Or donc, il y a de cela quelques jours, il se trouve qu’un homme, aventurier de son état, est venu sonner la cloche de ma demeure. Il m’a dit s’appeler Luc Staminaskill. C’est lui qui m’a appris la mort de Morri alias Chardo. Oui, il l’a vu mort de ses propres yeux, alors qu’il rentrait de je ne sais quelle expédition dans le Nord, en compagnie d’un Elfe dont j’ignore le nom, ainsi que de Stubb, un Nain de Pont-de-Pierre. Apprenant le méfait commis par l’aigle, Stubb, à peine rentré, est aussitôt parti en quête du marteau avec son ami Gromollet et quelques autres.

Staminaskill ne s’est pas joint à eux. Il est reparti avec l’Elfe. Mais il est revenu quelques jours plus tard à Pont-de-Pierre, seul. Il voulait revoir son joyeux compagnon Stubb. Seulement, celui-ci n’était toujours pas revenu de sa quête, non plus que Gromollet, ni aucun de ceux qui les accompagnaient. Alors Staminaskill s’est résolu à se mettre sur leur piste. Mais il n’en a retrouvé qu’un seul, dans un petit bosquet au bord du chemin qui longe la lisière de la Forêt des Ténèbres : c'était Gromollet, à l’agonie, l’estomac percé de deux flèches. Attends, tu vas voir… Où l’ai-je mise ? Ah oui je crois qu’elle est là !

Yaztromo s’approche d’une pile d’assiettes sales empilées sur une chaise. Il saisit par le coin un parchemin coincé entre deux assiettes et l’en extirpe. Le vieil homme montre le parchemin à Eriela. C’est une carte des proches environs. Yaztromo pose son index sur un cercle rouge marqué sur la carte.

[YAZTROMO] – Staminaskill m’a griffonné cette carte pour m’indiquer où il avait enterré le corps de Gromollet. Je vais te la donner. C’est une bien mauvaise nouvelle pour les Nains de Pont-de-Pierre, et c'est un lourd fardeau, d'avoir à incarner le rôle de l'oiseau de mauvais augure, mais grâce à toi ils pourront venir pratiquer leurs rites mortuaires sur la dépouille de leur compagnon. Avant de mourir, Gromollet a dit à Staminaskill que son groupe était tombé dans une embuscade tendue par des Sauvages des Collines et qu’aucun n’avait survécu. Je ne saurais dire si c’est là aussi un effet de la malédiction de Tharri. Si tel est le cas, je commence à croire qu’il a fait appel à une magie plus puissante et redoutable que je ne l’avais initialement supposé…

[Eriela Viymyfae]

Eriela bien réveillée par les odeurs alléchantes de la cuisine de Yaztromo se mit en position pour réceptionner l’assiette creuse que lui tendit son Maître et ce qu’elle contenait. Assise à la table, elle prit la cuillère et avec délicatesse elle préleva l’excellent plat pour en profiter pleinement. Cela lui fit du bien et trois sens le gustatif, olfactif et visuel lui faisaient apprécier et décuplaient le plaisir qu’elle prenait à consommer le repas. Cela se voyait sur sa mine réjouie, ses yeux pétillants et sa gestuelle.

Elle avait pris soin juste avant d’entamer le somptueux repas de s’assurer que sa serviette tenait tout à fait correctement et ne risquait pas de tomber par mégarde.
Tout à l’appréciation du repas, Eriela prit note de la décision de son Maître concernant l’apprentissage de la conjuration et lui répondit

[ERIELA VIYMYFAE] – Vous avez raison mon Maître vénéré. Mon raisonnement ne tenait pas, n’ayant pas vu les conséquences liés à cet apprentissage sombre. Ma vision de la conjuration n’avait pour but que d’invoquer des êtres de plans bénéfiques, ou neutres et non maléfiques, notamment des élémentaires pour m’aider dans le cadre de la forge. Trouver des métaux, les faires fondre, etc. Je n’avais pas envisagé les conséquences et risques que cela pourraient engendrer au niveau du magicien qui en ferait usage et sur sa réputation, pouvant aller jusqu’à l’anathème. J’ai hâte d’écouter ce que vous allez me dire sur les rois nains qui s’affrontent en ce moment et sur l’implication néfaste de la conjuration.


Elle écouta avec attention les explications que son Maître lui communiqua, ainsi que la mission qu’il lui confia, tout en terminant son assiette accompagné du pain délicieux lui aussi et agrémenté du vin aux senteurs divines. Elle reprit une autre assiette sachant que cela ferait plaisir à son Maître, bien qu’elle se sentait déjà repu, mais elle fit le nécessaire pour se forcer. De toute façon la gourmandise pour ce type de plat l’y aida fortement.

[ERIELA VIYMYFAE] – Allant à pont-de-pierre je préviendrai les nains de la mort de « grosmollets » et leur communiquerai le lieu ou il est tombé afin qu’ils puissent lui rendre les honneurs qui lui revienne. Cela coïncide parfaitement avec la quête de Cyc. Ainsi je ferai avec une pierre deux coups.

Elle fit ainsi amende honorable et ramena la conversation sur d’autres domaines de connaissances magiques que son Maître accepterait peut être à la former.

[ERIELA VIYMYFAE] – Comme la conjuration est un sujet clos et que nous n’y reviendrons plus, que me conseillerez vous et consentirez vous à m’enseigner entre ces trois domaines. Le premier est la magie de bataille, le deuxième la magie des masques et le troisième la connaissance de la magie ? Votre enseignement est unique et je souhaiterai faire en sorte qu’il puisse perdurer à travers moi.

Elle restait attentive et concentrée sur ce qui lui répondrait son Maître, Elle savait qu’il était bon juge et que ses orientations et conseils ne pourraient qu’aller dans le sens du développement du potentiel favorable d’Eriela.

Tout en écoutant les conseils que lui prodigueraient son Maître, ayant terminé le repas, Eriela se leva, débarrassa la table et entreprit de faire la vaisselle. Elle considérait que comme disciple cela lui revenait et que son Maître avait tellement de choses plus intéressantes à faire. Une fois ces tâches effectuées, elle s’adressa à son Maître.

[ERIELA VIYMYFAE] – Maître, mon très cher Maître, mes vêtements son surement secs à l’heure qu’il est. Vous m’avez comblé par ce repas divin et incité à réflexion sur l’avenir de mon apprentissage de magie. Je vais donc vous laisser pour aller conclure les deux quêtes qui m’ont été confiées.

Elle alla à proche du fourneau récupérer ses vêtements secs. Elle commença par prendre son pantalon et tournant le dos à son Maitre, l’enfila en gardant la serviette autour d’elle. Une fois cela fait, elle prit sa chemise et laissa choir la serviette pour enfiler prestement sa chemise. Une fois habillée, elle se retourna vers son Maître en lui disant.

[ERIELA VIYMYFAE] – Voyez comme votre repas divin m’a remplumé. Je suis heureuse d’avoir un tel père de substitution que je peux partir le cœur léger et le sourire aux lèvres. Par contre, m’accordez vous le droit de partir, ou préférez vous me confier d’autres tâches à effectuer ?

La jeune femme se sentait bien dans ses habits propres et secs et était en capacité d'entreprendre mêmes les pires missions, tant elle était enjouée.

[Astro Buck]

Yaztromo sourit quand Eriela évoque la Magie des Masques.

[YAZTROMO] – Tu sais que, dans ma jeunesse, je fus l’un des trois élèves favoris de l’Enchanteur de la Forêt de Yore. Les deux autres étaient Nicodemus et Pen Ty Kora. C’est en se perfectionnant dans la Magie des Masques que ce dernier est devenu celui que tous appellent désormais « Le Guérisseur ». Si tu souhaites apprendre cette magie, c’est tout à ton honneur : cela signifie que tu es animée par le souci de soigner ton prochain. Mais je ne saurais t’enseigner cet art, il te faudrait un autre maître que moi. Or à ma connaissance Pen Ty Kora ne cherche pas d’apprenti. Il fuit la société des hommes bien plus que je ne la fuis moi-même. Il chasse comme un malpropre quiconque vient à sa rencontre sans être gravement malade et pour un autre motif que recevoir ses soins…

Considérant que la jeune femme s’est resservi une seconde assiette, le vieux magicien l’en félicite :

[YAZTROMO] – C’est bien ma petite, mange ! mange-donc !

Il s’active de nouveau autour du fourneau où il met de l’eau à bouillir. Puis il ouvre plusieurs placards avant de trouver ce qu’il y cherchait : deux tasses en porcelaine émaillée, qu’il pose sur la table. Enfin, il se remet à farfouiller dans ses placards en grommelant. Eriela n’a jamais vu d’endroit aussi mal rangé que chez Yaztromo : rien n’est jamais à sa place et le vieux magicien perd un temps considérable à chercher les objets dont il a besoin. Enfin, avec un sourire triomphant il exhibe une boîte en fer.

[YAZTROMO] – Ah ! Il me semblait bien qu’il me restait de cet excellent thé. C’est le peuple elfique de la Forêt de Yore qui le produit. Il a un exquis goût mentholé, tu ne peux pas repartir sans en avoir bu une tasse.

Il ouvre le couvercle et renifle le contenu, ce qui le fait éternuer plusieurs fois, au point de congestionner son visage rubicond.

[YAZTROMO] – Ouh ! Ce n’est pas seulement mentholé. C’est aussi poivré ! Ou alors c’est l’effet du temps. Je ne crois pas avoir ouvert cette boîte depuis…

Il se caresse la barbe pour réfléchir. Puis il reprend brutalement :

[YAZTROMO] – Peu importe ! Bon. Tu me parlais de quoi encore ? Ah oui ! La Magie de Bataille. En effet, c’est fort utile si tu comptes prêter assistance à une armée. Voilà un art que je pourrais t’enseigner, je l’ai assez souvent pratiqué moi-même. Quant à la Connaissance de la Magie, elle est surtout affaire d’érudition, mais c’est une connaissance pratique. Elle permet d’identifier la nature d’une potion ou d’un sort, ainsi que ses effets et la manière dont on peut le neutraliser… quand on le peut. Si tu souhaites apprendre cela, ma bibliothèque est à ta disposition. Je pourrais te recommander une liste d’ouvrages à lire… mais il faudra d’abord que je me rappelle où je les ai rangés.

L’eau s’étant mise à frémir dans la casserole, il y fait infuser quelques pincées de Thé de Yore avant d’en servir une tasse à Eriela.

[YAZTROMO] – Je t’aurais bien proposé du miel ou du sucre pour l’agrémenter… Mais je ne sais pas ce qui se passe dans cette maison : pas moyen d’y trouver le moindre petit grain de sucre !

Il approche sa tête d’Eriela et, abritant sa bouche avec sa main, lui chuchote :

[YAZTROMO] - Je commence à soupçonner Vermithrax. Ce maudit piaffe me chaparde tout ! D'ailleurs, je ne sais pas où il est passé à l'heure qu'il est : sûrement en train de faire un mauvais coup.

Vermithrax est le nom du Grand Enchanteur de la Forêt de Yore, dont Yaztromo fut l’élève. Mais c’est aussi le nom qu’il a donné à son corbeau, un infâme volatile qui est doté du don de parler, mais qui ne s’en sert que pour proférer des insultes à tous ceux qui croisent sa route. Aussi détestable que soit Vermithrax, Eriela sait très bien qu’il n’est pas en cause dans cette histoire de disparition de sucre…

[YAZTROMO] – Allons, je ne voudrais pas te retenir trop longtemps. Dès que tu auras fini ta tisane, tu pourras repartir si tu le souhaites.

[Eriela Viymyfae]

Eriela se doutait que lorsque son Maître évoquait la foret de Yore, cela sous entendait être en lien avec les elfes, dont un de leurs grands magiciens, mais elle n’en laissa rien paraître. Ella laissa ainsi son Maître parler sur ce qu’il pourrait lui enseigner, ou non. C’est ainsi qu’elle comprit que la magie des masques était pour l’instant à exclure, bien que pouvoir soigner les autres lui tenait à cœur.

Au vu de tous les renseignements communiqués par Yastromo, elle en déduisit que la magie de bataille lui conviendrait le mieux pour l'instant. Elle se voyait bien botter les fesses de ceux qui voudraient s’en prendre à ses amis, à sa famille actuelle, même si ils n’étaient pas du même sang, sauf pour son oncle, où au monde que chérissaient ses amis.

[ERIELA VIYMYFAE] – Mon Maitre, après toutes ces informations j’opterai pour la magie des batailles, vous deviez vous en doutez de toute façon. Ce ci pour deux raisons précises.
La première est que je vais pouvoir continuer d’être votre disciple, ce que j’adore.
La deuxième est qu’ainsi je vais pouvoir aider quiconque est dans le besoin, surtout avec ce que vous m’avez décrit concernant l’attitude des trolls des collines.

Elle prit la tasse de thé que lui tendit Yastromo et se délecta du breuvage, appréciant tant la teneur mentholée, que poivrée. Elle trouvait même que cela se mariait parfaitement. Cela ne l’empêcha pas d’entendre les récriminations de son Maître à l’encontre de son familier, concernant la disparition du sucre.

[ERIELA VIYMYFAE] – Mon Maitre, à Pont-de-pierre il y a surement un commerçant vendant du sucre, je vous en rapporterai promis et je tenais à vous félicitez pour cet excellent breuvage elfique, c’est un délice à boire.

Elle se retint de tenir dans ses bras le mage et fit une courbette devant lui

[ERIELA VIYMYFAE] – Je vais donc y aller, vous allez me manquer. A bientôt.

Elle prit ses affaires, ainsi que la carte que lui avait donnée Yastromo, remplit sa gourde d'eau. Ce faisant, cela ne l’empêcha pas en s’apprêtant à descendre l’escalier de faire un signe de la main, accompagné d’un sourire à son Maître. Elle descendit l’escalier, remit ses bottes et partit en direction de Pont-de-pierre.

*Deux quêtes que je dois réaliser coute que coute. Leur satisfaction sera ma récompense.*

Tout à son habitude, elle prit de soin de vérifier ce qui l’environnait afin d’éviter les embuches, les déconvenues, où toute situation sortant de l’ordinaire.


[hrp]
Jet de vigilance : Enregistrement N° : 76578
[/hrp]

[Astro Buck]

Yaztromo sourit quand Eriela lui fait part de ses hésitations quant à la voie à suivre dans la poursuite de son apprentissage.

[YAZTROMO] - Tu me rappelles mon jeune âge. J'étais comme toi, je voulais tout apprendre, tout savoir. Mais l'étendue de notre ignorance est infinie. Plusieurs vies ne suffiraient pas à la combler. Mieux vaut connaître peu de choses et bien les connaître que connaître beaucoup de choses de manière superficielle.

Quand Eriela lui promet de rapporter du sucre, les yeux malicieux de Yaztromo se mettent à pétiller de plus belle.

[YAZTROMO] - Allons, allons... cela est parfaitement futile. La véritable mission qui t'amène à Pont-de-Pierre est d'une bien plus haute importance.

Après avoir laissé planer un petit silence, il ne peut s'empêcher d'ajouter :

[YASTROMO] - Mais bien sûr, quand tu auras accompli ton devoir, je te serais reconnaissant de m'apporter du sucre.

Après lui avoir fait adieux, Eriela prend congé du vieux magicien et traverse de nouveau la clairière, à pas précautionneux, pour ne pas écraser les herbes officinales. Puis elle sort du couvert des hauts arbres de la Forêt des Ténèbres et reprend la route qui la longe en direction de l'est. Après environs trois heures de marche, elle atteint le petit bosquet dont Luc Staminaskill a marqué l'emplacement d'une croix sur la carte. Là, elle voit la tombe de Gromollet. Il n'est pas difficile de la trouver : c'est un monticule de terre surmonté d'une pierre plate sur laquelle a été gravé grossièrement - peut-être avec la pointe d'une dague - le nom du Nain.

Trois heures de marche supplémentaires conduisent Eriela à l'extrémité orientale de la Forêt des Ténèbres, là où le chemin s'incurve pour remonter vers le Nord le long de la haute lisière. Ici commence la Plaine de l'Est : une étroite vallée herbeuse encaissée entre la Forêt des Ténèbres à l'ouest et l'arrête occidentale des Collines de la Pierre-de-Lune à l'ouest.

Le soleil s'apprête à se coucher à l'horizon et les ombres commencent à s'étirer. A moins qu'elle ne veuille se risquer à une marche nocturne, il devient urgent de trouver un endroit pour bivouaquer. Non loin, un peu en retrait du chemin, la jeune femme aperçoit les ruines délabrées d'une ancienne ferme.

[hrp]Afin de faire avancer l'histoire, je suis passé un peu rapidement sur ces heures de marche. Mais si tu estimes que ton personnage aurait choisi, entretemps, de faire une action particulière que je n'aurais pas prévu et qui nécessiterait de réviser ma narration, n'hésite pas, j'apporterai les modifications nécessaires [/hrp]

[Eriela Viymyfae]

Eriela se mit sourire à la remarque du mage et se sentit toute chose que Yaztromo la considéra comme lui au même âge.

[ERIELA VIYMYFAE] – Maître je suis bien loin d’atteindre le potentiel que vous aviez au même âge. Vous ne deviez pas être aussi dispersé que je le suis.

Elle avait même su mal à comprendre cette comparaison, elle qui ne connaissait rien de ses parents, alors que Yaztromo avait surement eu une vie plus facile. Il savait quel était sa voie, alors qu’elle était en train de la chercher et se disperser pour y arriver. Elle était toujours en train de se poser des questions lorsqu’elle entendit la réponse concernant le sucre. Elle enregistra la demande et ferait le nécessaire pour satisfaire son Maitre.

[ERIELA VIYMYFAE] – Bien sur une fois les quêtes accomplies je reviendrai vous voir avec le sucre, j’ay compte bien. Ainsi nous pourrons débuter l’apprentissage de la magie de bataille, si vous y consentez.

Elle quitta ainsi Yaztromo et partit en direction de Pont-de-pierre en empruntant la route de l’est qui permettait de contourner la forêt des ténèbres. En chemin, elle tenta de déterminer les différentes plantes qu’elle croisait. En premier lieu leur nom, leur catégorie comme comestible, ou non. Puis les propriétés, si elle les connaissait, etc . Ceci ne l’empêcha pas de toujours être vigilante à ce qui l’entourait.

[hrp]
Connaissance des plantes : Enregistrement N° : 76579
[/hrp]

C’est ainsi qu’au bout d’environ 3 heures de marche, elle arriva à l’endroit ou était enterré sommairement le nain appelé « grosmollets ». Elle se reposa le temps de boire de l’eau à sa gourde et de sécher la sueur qui coulait de son front. Elle savait que la marche serait encore longue jusqu’à destination et qu’elle devrait trouver un abri pour la nuit.

Elle repartit d’un bon pas tout en essayant de trouver un abri. C’est au bout de 3 heures supplémentaires de marche, qu’elle arriva à l’extrémité orientale de la forêt des ténèbres et dénicha en retrait une ferme en ruine qui pourrait lui servir d’abri. Elle décida de s’y rendre, mais prit les précautions d’usage afin de s’assurer que ce n’était pas un piège et comprendre pourquoi elle était en ruine avant que la nuit ne tombe.

Elle partit du principe que si tout allait bien dinerait du rognon, même si le goût restait dégoutant, mais ne ferait pas de feu, cela comportait trop de risque. Ensuite elle trouverait un endroit lui assurant une zone de protection sur 3 côtés et irait s’allonger pour la nuit en mettant des brindilles sèches couvrant 1 mètre en longueur, sur toute la zone à couvrir au niveau de la zone qui n'offrirait pade protecion. Autrement elle aviserait en fonction.

[hrp]
Voici les différents jets :
Vigilance : Enregistrement N° : 76580
Furtivité : Enregistrement N° : 76581
Un pack de 25d6 pour le cas ou j’en ai oublié : Enregistrement N° : 76582
Comme tu as pu le constater tu n’as pas de modification à faire, sauf peut être me sire si elle réussi ses tests de connaissance des plantes
[/hrp]

[Astro Buck]

En examinant la végétation qui borde le chemin, Eriela voit beaucoup d’herbes, d’arbustes et de champignons très communs qui ne présentent pas de propriétés intéressantes. Mais son œil alerte et affûté finit par repérer un groupe de buissons aux feuilles vert pâle. Voilà une découverte qui ne manque pas d’intérêt ! En s’approchant des buissons, elle a en effet le plaisir de constater qu’ils sont chargés à craquer de Noix d’Abondance. Ce n’est pas une denrée rare, mais on n’a pas souvent l’occasion d’en trouver une telle quantité !

L’intérêt de ces noix est purement nutritif. L’équivalent d’un petit sac de noix suffit à combler les besoins énergiques aussi bien que le ferait un repas complet. Sur le marché de Calice, le sac de noix ne se vend pas moins d’1 Pièce d’Or. La quantité de noix que trouve Eriela pourrait permettre de faire 6 repas. Mais étant donné la place qu’elle a dans son sac, elle ne pourrait pas se charger de plus que l’équivalent de 5 repas. La jeune femme connaît également l’inconvénient de ces noix : elles ne se conservent pas très longtemps et il arrive parfois qu’elles soient indigestes ([hrp]1 chance sur 6 par sac de tomber sur une mauvaise noix, occasionnant 1 point de dégâts au lieu des bienfaits attendus d'un repas[/hrp]).

L’examen de la bâtisse en ruine ne révèle pas le moindre signe de vie. Le corps principal de la ferme est complètement écroulé, des pièces de charpente à demi-brûlées et en partie recouverts de mousses, des meubles brisées s’y mêlent aux pierres dont les murs étaient faits. Des épineux et du lierre y ont poussé. Il est difficile de déterminer précisément ce qui a provoqué cette ruine, mais ce qui est sûr c’est que ce n’est pas récent. Cependant, une porcherie en bois située à l’arrière tient toujours debout. Eriela l’ouvre prudemment. Une puissante odeur fruitée assaille ses narines et la fait tousser. L’intérêt de cet endroit, c’est qu’il possède un toit et quatre murs. Il est donc sec à l’intérieur et devrait la protéger contre toute intrusion de créatures nocturnes.

[hrp]Petit point de règles au passage, qui correspond précisément à l'usage que tu viens de faire de la compétence Connaissance des Herbes :

Heroes may only test their Herb Lore Special Skill once per day when looking for herbs in general, regardless of whether they are actively questing for herbs or simply keeping an eye out for interesting plants while travelling or exploring. Failure means they have seen no herbs of interest for that day. Success means that they (or the Director) rolls on the Distribution Table appropriate to their location (both terrain and continent) to determine what they have found

.

Résultat du test de Compétence : Réussite.
Résultat sur la Table de Distribution : Noix d’Abondance.
Résultat sur la Table de Quantité : 6 noix[/hrp]