Elendil a écrit:où le summum de la créativité consiste à faire de Hansel, Gretel et sa poitrine des chasseurs de sorcière (je refuse de claquer 10 euros pour un concept pareil !)... cette nouvelle ère me donne l'impression de gâcher sa chance.

J'adore, tu m'as fais rire Elendil

Le problème, hélaaaas, c'est le même dans
tous les milieux, que ce soit au cinéma, dans le commerce, ou ailleurs, c'est l'argent et surtout le monopole des grosses boîtes. Que ce soit aux US, en France ou ailleurs.
Les grosses boîtes de prod (Qui sont les responsables du films... Le réal, le scénariste, le monteur ou n'importe qui d'autres n'ont que très peu leur mot à dire dans l'histoire) partent du principe que plus ca fait de bruit (Ou plus ca brille d'effets visuels et de coups de promo) plus ca attirera de monde.
Ce n'est pas qu'ils n'ont pas de gout ou qu'ils n'y connaissent rien, mais il y a tellement de films qui sortent chaque année, il y a tellement de gens à convaincre de venir voir leur film, qu'il faut allêcher avec la bande annonce, avec les pub, il faut que ca pète. Donc ils investissent comme des malades dans la promotion, le casting et les effets spéciaux, pour attirer du monde autant que possible.
Il faut savoir qu'un film (Ou plutot ici un blockbuster) est normalement rentabilisé dès le week end de sa sortie, en général, une moyenne/grosse prod c'est 40 à 100 millions d'investissements et le premier doit au moins dépasser ce qui a été investi sous peine d'être éjecté des salles par les distributeurs (Gaumont, UGC, etc, en France...) C'est un cercle vicieux.
En sortant d'une conférence, je discutais avec un producteur qui me disait que peu importe si le film est nul, ce qui compte, c'est qu'il fasse ses entrées dès le premier week-end.
Bien sur, tous les producteurs ne pensent pas comme ca, mais on est humain et n'importe quel producteur qui veut faire carrière ou rester au sommet serait davantage tenté par la réussite financière de son film, plutôt que par sa réussite artistique.
C'est pour ça qu'en France, on est pas gâté niveau film originaux, ce sont TF1, Canal + et France 2& 3 qui investissent et qui sont amis avec les distributeurs, alors si toi, jeune réal ou scénariste tu veux arriver à faire ton film, soit tu fais ce qu'ils te disent, soit tu vas courir les festivals et pleurer le CNC (Etablissement public qui gère l'audiovisuel et le cinéma), soit tu fais appel à des petites boites indépendantes qui ont un budget limité.
Au final, les effets spéciaux, ils ne sont pas là parce que les réalisateurs ne savent pas doser, mais parce qu'il faut qu'il y en ait un max pour se démarquer et attirer le jeune public (15/25 sont les plus gros consommateurs de cinéma dans le monde).
J'ai vu Star Trek récemment, et j'ai ressenti ce que tu décris Alex, les effets étaient vraiment bien, mais le scénario était trop léger, du coup on a l'impression qu'il y a bien trop d'effets spéciaux. C'est dommage, mais c'est la politique du business avant tout, la politique du "bling-bling". Le paraître est + important (Ici les Bandes Annonces), parce qu'on s'en fout que le film soit aimé ou pas après, ce qui compte, c'est que les gens soient venus voir le film parce qu'ils ont ont vu la superbe bande annonce.
Après, il y a toujours les grands réalisateurs qui peuvent se permettre de faire comme ils l'entendent, et là, on a de superbes films, mais pour ce qui est des beaux petits films qui sortent chaque année (Et il y en a!), ils sont éclipsé par les Avengers,Iron Man et compagnie, qui reprennent le concept économique de la dépendance : On attire les fans, et on attire un nouveau public, qui sait qu'autrefois, c'était une franchise qui a marché.
La dure vie d'un monde où les apparences (La quantité) sont plus rentables que la véritable beauté (La qualité), et tu peux transposer ça dans tous les domaines professionnels, ca marchera aussi

Désolée pour le pavé, je me suis égarée, mais c'est un débat qui fait rage dans le milieu
