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Retour aux sources
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Retour aux sourcesIl est appréciable de voir un plan se dérouler sans accroc, un plan magnifiquement rôdé...
Une petite insatisfaction persiste, la personne abattue, était elle la bonne cible ? Non, en fait était elle une cible ? Et par dessus tout, pourquoi avoir pressé la gâchette ? Ce n'était pas prévu !! Je devais terminer ces ordures corruptrices, mais là je ne sais pas de qui il s'agissait. Je ... Uther est subitement dépossédé de sa capacité de réflexion, le cerveau court-circuité. -Uther lui dit une voix cinglant son esprit, il n'a jamais été question de réflexion me semble-t-il. Il t'a été demandé d'honorer ce contrat et c'est ce que tu as fait, point ! Maintenant rejoins moi à la Fondation. Tu as fait du bon travail. Je t'attends. La paralysie s'estompe, laissant notre éxecuteur de nouveau maître de son corps...
L'esprit encore embrumé d'une volonté qui n'était pas la sienne, Uther se relève doucement, pantois, désarçonné.
Le contrat. Les ordres. Le Clan. Même s'il faut tuer des enfants et étouffer leur larmes avec leur propre sang. Même s'il faut faire hurler le fort, le blessé, le puissant ou l'orphelin. Tous égaux devant sa mort, tel était son message, et ce qui se battait au fond de sa conscience n'y pouvait plus rien. Il essuya d'un revers de la main le sang qui baignait son visage, reliquat de sueur et peut-être de larmes froides. Il en avait été ainsi de son vivant, et il en serait ainsi pour l'éternité, où jusqu'à ce que sa propre folie l'abatte. Abandonnant tout sur place, il se dirigea vers la moto qui l'attendait en contrebas. Des crépitements et autres flashs provenaient de la propriété Séthite, illustraient la guérilla qui y avait lieu, le rendant instinctivement sur ses gardes. L'engin démarra dans un feulement mécanique. Il l'attendait... C'était toujours le même rituel, immuable. Une fois sa mission accomplie, il serait mis en torpeur le temps qu'un autre contrat requérant ses capacités se présente à nouveau. C'était le seul moyen qu'avait trouvé le clan pour éviter que son masque de domination se fissure d'avantage. Ils avaient enquêté sur le phénomène, mais rien ne pouvait expliquer cette résistance naissante au conditionnements auxquels il était soumis. Encore quelques temps et il faudrait s'en débarrasser, car trop imprévisible. Et il le savait, voire l'acceptait. La pluie qui s'écrasait sur son casque lui brouillait la vue et l'ouïe, mais il accéléra. La route faisait défiler ses kilomètres sous les roues de la grosse cylindrée, le rapprochant de plus en plus vers sa prochaine période d'inactivité. De silence. Il ne craignait plus la mort. Il était sa faux, noire, tranchante et implacable. Sans remords ni volonté propre. Du moins le croyait-il. Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Evangile de saint Marc, chapitres 3,13-5,43.
*Un flash...*
Uther, aveuglé ne voit pas que sa moto fonce droit sur la glissière dans un virage que sa cécité temporaire l'empêche d'appréhender. ************************* A juger de l'humidité qu'il ressent dans ses vêtements, il a du sombrer quelques instants dans l'inconscience. A son réveil, Uther réalise également qu'il n'est pas seul, mais une voiture les phares au maximum orientés vers son visage, l'empêchent de voir la ou les autres personnes présentes. - Je vais être bref, monsieur. Je ne vous donnerai pas mon identité afin de ne pas anéantir mes affaires ou de vous causer des problèmes, mais je peux vous affirmer que la première personne que vous avez abattue ce soir était un membre du clan Ventru. Sa présence en ces lieux en faisait certes quelqu'un de suspect, mais vous avez tout de même enfreint la Sixième tradition. Rassurez vous votre non vie ne sera pas menacée par ma personne car qui croirait un Disciple de Seth, mais sachez une chose: Une balle vient à bout des choses physiques pas d'une idée. J'ai également un petit cadeau pour vous, voici une clé qui ouvre une consigne de la gare du Nord, c'est le numéro 4642. Il y a dedans un petit dossier concernant votre trophée Ventru de ce soir. Afin que vous ne cherchiez pas à m'abattre il faut que je puisse rentrer chez moi ou le dossier sera retiré et vous n'en saurez pas plus. Peut être sera-ce mieux, mais dans votre intérêt, peut être devriez vous être curieux. Un bruit de petite pièce de métal percutant le sol est aisément audible à quelques centimètres d'Uther. Quelques secondes plus tard Uther entend le bruit de trois portières que l'on referme et le véhicule prend la route, noir et silencieux. La pluie et les phares sont génants mais sans forcer, l'immatriculation blanche 78655678 sur fond vert se révèle à lui: voiture diplomatique. La difficulté maintenant est la suivante, à cinquante kilomètres de Paris un bras déboité, une fracture ouverte à la jambe droite et l'ignorance quant à l'état de sa moto. Certes tout ceci n'a rien de grave comparé à la bombe qu'a lachée le serpent mais ça ennuie tout de même notre caïnite. Il reste toujours cette clé... [HJ: tu as 5 dégâts à soigner... ]
La berline une fois disparue, Uther se mis à l'ouvrage. Il devait gérer cette situation au plus vite sous peine d'avoir à gérer les éventuels badauds. Instinctivement, il frôla sa bête, laissant ainsi ses blessures se refermer en lui offrant son sang. Il détestait cette sensation, toujours synonyme d'échec à un plus ou moindre niveau. Bientôt, il ne restait plus de ses blessures que des traces de sang présentes sur ses vêtements entourant quelques larges déchirures.
(HJ : je grille autant de point de sang que nécessaire pour me rétablir.) Chassant les questions qui se pressaient aux portes de son esprit, il se releva et se dirigea vers la barrière endommagée. Sans hésiter, il trouva l'endroit le plus mal en point et étudia sa structure. Quelques minutes plus tard, une nouvelle portion de métal couvrait la brèche, ce qui ferait illusion le temps qu'il puisse disparaître et évitera la survenue d'un éventuel bon-samaritain. Arrivé devant la clé, il hésita quelques secondes, puis la ramassa. Il trouva son véhicule plusieurs mètres en contrebas, rendu complètement inutilisable par le choc. Calmement, il sortit un petit objet et le cassa d'un coup sec et une leur verte baigna la carcasse du véhicule. Il se mit alors à étudier la structure déformée, tandis que la pluie redoublait d'intensité, puis décida de tenter sa chance. Il prenait toujours un grand soin à étudier le matériel qu'il employait. Cela lui sauverai encore une fois la mise, a condition toutefois de trouver la vitae nécessaire à la création de cette structure complexe. Il décida alors d'utiliser encore quelques galets cramoisis... Avant de s'apercevoir que sa poche avait disparue, ainsi que son contenu. Voilà qui était embêtant. Très. Il était de plus inutile d'essayer de les retrouver par ce temps et dans les conditions créées par l'accident, l'odeur de la vitae concentrée se mêlant à la sienne éparpillée un peu partout. Il fallait donc improviser, d'autant plus qu'il lui restait, selon ses estimations, à peu près 3 heures de ciel nocturne. Bien trop peu au demeurant. Quelques minutes plus tard, la pluie s'était un peu calmée. Les lignes de la route défilaient toujours sous les yeux d'Uther, mais beaucoup moins vite cette fois, ce qui lui laissait l'occasion de réfléchir à sa situation. '78655678.' '4642, Gare du Nord.' 'Ventrue. Une idée.' La situation, même si elle n'était pas critique, piquait sa curiosité. Mais avant toute chose, il lui fallait retourner auprès de lui. La silhouette passa alors au troisième plateau et appuya plus fort sur les pédales, gagnant quelques minutes de temps précieux sur un trajet déjà trop long. Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Evangile de saint Marc, chapitres 3,13-5,43.
Après quelques mètres Uther retrouve deux galets, cela ne lui servira pas énormément mais cette vitae sera la bienvenue.
Le plus surprenant dans toute cette histoire, c'est que tout ne se présente pas si mal. A deux kilomètres de l'accident, une aire de repos et sur celle-ci un camion est garé. Probablement un routier qui a voulu faire une pause...
La zone semble déserte, malgré le transit important que porte le bitume environnant. Les nerfs sous tension, Uther arrive près de la remorque du camion. La plaque semble originaire des pays de l'Est, bien que couverte de boue et pratiquement illisible.
Très rapidement, il identifie les effluves transportées par le vent en provenance de sa direction. De la fiente. De la sueur, entremélée de peur et de sang. Humain. Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Evangile de saint Marc, chapitres 3,13-5,43.
Rien d'étonnant à cela, apparemment il s'agit d'un camion de transport de volailles... Alors pour la fiente...
Uther ne perçoit aucun signe d'activité, le transporteur doit probablement se reposer... Non ce n'est pas si évident que cela... A cette heure ci les camions sont généralement en route. Effectivement il est immatriculé en Europe de l'Est mais l'instinct d'Uther ne peut s'empêcher de forcer sa garde... Un papier semble accroché à la portière du conducteur...
Lentement, Uther se déplace afin d'avoir un angle de vue sur le papier en question, un peu malmené par les rafales de vent qui pulsent régulièrement.
Forçant un peu ses sens, il tente alors d'en savoir un peu plus, maudissant déjà son auteur intérieurement. Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Evangile de saint Marc, chapitres 3,13-5,43.
Le document est manuscrit:
" Je tiens à vous présenter mes excuses pour les désagréments occasionnés pour cette raison je vous propose ce petit rafraichissement..." Les sens toujours en éveil, Uther parvient à sentir cette odeur cuivrée caractéristique qui lui tiraille les entrailles lorsque la faim est présente...
Flairant le piège, Uther décida néanmoins de tenter sa chance. Il ouvrit doucement la porte du camion, trouvant derechef son conducteur inconscient au volant de celui-ci.
Bien. Une puissante vague de sauvagerie se deversa dans sa tête, tandis que l'odeur du sang atteignit ses narines. Puis le voile rouge et l'oubli. Quelques minutes plus tard, son esprit refit surface, tandis que sa vision embrassa la scène dans toute son ampleur. Il allait probablement avoir des problèmes, songea-t'il non sans pertinence. Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Evangile de saint Marc, chapitres 3,13-5,43.
En effet les problèmes se profileront probablement à l'horizon.
Un cadavre à ses côtés, L'aube dans trois heures avec encore une bonne demi-heure de route, Son rendez vous à la Fondation, et enfin cette clé...dans sa poche. La remorque du camion est décrochée et les clefs sont sur le contact, une borne d'appel d'urgence et aucune circulation... il semblerait que les options disponibles ne soient pas excessivement nombreuses... Tu as récupéré 7 points de sang et un cadavre...
La direction du camion, bien que difficile, s'avérait tout de même suffisamment manoeuvrable pour qu'il puisse négocier les quelques virages le menant à sa destination. Il était clair que son entraînement à la Fondation y était pour beaucoup car il lui avait permis d'avoir un lien très étroit avec la mécanique et la technologie en général, ce qui lui permettait d'utiliser intuitivement la plupart d'entre elles.
Il avait caché le cadavre à côté des poules, pensant à juste titre qu'elles n'en prendraient pas offense, contrairement aux gendarmes qu'il aurait éventuellement pu croiser. Encore quelques kilomètres, et il serait à son point de départ, en train de faire un rapport sur son comportement et attendre sa punition pour avoir douté. Et puis ensuite la clé. Il faudrait leur parler de la clé. Une partie de son esprit se cabra, alors qu'une volonté qui n'était pas la sienne resserra un peu plus son étau qu'à l'accoutumée. Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Evangile de saint Marc, chapitres 3,13-5,43.
Le retour fut particulièrement laborieux. Conduire un véhicule commun est déjà ardu, mais un camion... voilà un véritable bras de fer.
Mais finalement l'arrivée se fait sans encombre, enfin sans encombre... dans la mesure où cela a pris beaucoup de temps pour rentrer sur Paris, 1 h 30 au lieu d'une demi-heure... Pas le temps de cacher le camion, de toute façon Uther n'aura pas à s'en occuper car une fois dans Paris, il est très vite récupéré par un véhicule de nettoyeurs travaillant pour le clan. Un autre véhicule vient chercher Uther. Ca se passe toujours comme ça. Il est ensuite amené à l'hôtel Keller, là où se trouve une des loges. Les nettoyeurs l'abandonnent dans le hall où un groom prend le relais et lui remet les clefs de son appartement ainsi que, sur le même porte clé, la clé de l'ascenseur. Uther se dirige donc vers l'ascenseur et une fois seul à l'intérieur il y place la clé et active ainsi le mécanisme de l'ascenseur qui le mène immédiatement dans le deuxième sous-sol. Arrivé à destination, Uther se dirige dans la pièce qu'il sait être son lieu de repos diurne. Il sent que le lever du soleil est imminent, la torpeur commence à envahir ses membres et à engourdir son esprit. Il reste à peine deux ou trois minutes de nuit. Uther sait qu'il aura des comptes à rendre dès son réveil dans plusieurs heures... Comme prévu la journée se passe sans encombre, Uther dort, rien d'exceptionnel. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et le soleil se couche. Uther sort de sa torpeur diurne... Il doit aller faire son rapport à son "tuteur" qui comme d'habitude doit se trouver dans la pièce voisine.
L'atmosphère feutrée s'accorde parfaitement au bruit de pas feutré d'Uther alors que celui-ci se rapproche de la porte de bois finement ouvragée. Le bureau, ou plutôt le laboratoire dans lequel il fut créé, n'était plus qu'à quelques mètres, ce qui comme d'habitude fit courir des frissons le long de sa nuque.
Nul gardien, nul bruit, nulle lumière superflue et irréfléchie... Cet endroit tenait plus d'une tombe qu'autre chose. Et au fond, c'était ce qu'elle était. Il poussa la lourde porte et s'engagea dans la pièce, se préparant déjà à subir l'ire de son créateur. Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Evangile de saint Marc, chapitres 3,13-5,43.
Uther pénètre donc dans la pièce où il va être questionné, il le sait. Mais quelque chose le chiffonne. Oui c'est ça il ne s'est pas couché ici ce matin, on l'a déplacé. Cependant il ne connait pas cet endroit.
Bon sang quelle odeur atroce règne dans cette pièce, mais ils ont laissé crever quelqu'un ici ou quoi ? Non c'est pire... cette odeur de putréfaction, mais oui on lui a parlé d'un type, une raclure au sein du clan qui avait disparu depuis des siècles... C'est peut être lui assis là au bout de cette table avec Frantz Grunber debout à ses côtés de lui, Frantz fixe Uther sans ciller, aucune émotion ne se dessine sur son visage. -Uther, tonne la voix, approchez dépéchez vous ! J'attends votre rapport sur hier !! L'individu en question à la voix irrité, est entouré de bandelettes suppurantes. L'odeur de son sang est extrêmement désagréable... Alors ce serait lui Zoran...
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