Les oies du Capitole

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Messagede Grotek le Mar 03 Oct 2006 17:50:05

Si vous voulez.

Nadja s'approche nonchalament du jeune homme complètement dominé par quelque pouvoir surnaturel. Elle se tourne une ultime fois vers l'inquiétante Francesca qui ne semble pas vouloir revenir sur sa décision.


Poussant brusquement sa victime au sol, elle s'assoit sans ménagement sur lui, lui susurrant à l'oreille de secrètes paroles noires dans un langage primordial oublié des hommes et des bêtes.

Soudain, avec une malignité abjecte et indicible, elle déchire de ses ongles la face de l'homme, extrayant l'oeil gauche de son orbite dans un suintement visqueux. Elle gobe ce petit globe mou, alors qu'il se met à hurler la plus douce et suave des mélodies à ses oreilles: l'Hymne de la douleur est à la fois magnifique et vertigineux.

Lui maintenant fermement les mains au sol, elle lui délivre alors un obscène et langoureux baiser. Interminable. Elle se relève finalement, les yeux perdus dans une jouissance effroyable et blasphématoire, son fin et délicat menton couvert de sang. Restant statufiée dans une extase in vraisemblable, elle finit par recracher au loin la langue arrachée de sa proie.

Ses yeux crient l'expression de la plus pure terreur. Il se débat en vain dans des secousses de moins en moins vigoureuses. Son seul espoir est la Mort. Puisse t'elle arriver rapidement.

Elle suce lentement avec une sensualité déliquescente les doigts du pantin agonisant, faisant craquer les ongles sous ses dents dans un bruit déplaisant.
Saisissant le gamin, que la délivrance de l'inconscience a finalement sauvé du pire, elle le soulève sans ménagement avant de le briser, tel un fétu de paille, dans un incryoablee claquement, donnant à la colonne vertebrale de ce dernier une courbure illogique et bizarre.

Et dans le silence surnaturel de la pièce, elle dévore alors les entrailles du malheureux tel un vulgaire animal, s'adonnant à une sauvagerie bestiale et diabolique.

La scène macabre se termine aussi brusquement qu'elle a commencé. Du jeune homme, il ne reste qu'un amas de chairs putrides et nauséabondes.
Se relevant lentement, Nadja essuie d'un revers de main son horrible bouche, et se retourne vers Francesca, comme si de rien était.


(hrp: après ce bon petit repas, je me regenere :D)
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Messagede Oona le Mar 03 Oct 2006 19:31:15

Anna, assise dans le fauteuil, s'attendait à un tel spectacle. Elle avait finit par découvrir les lubies culinaires de sa patronne. Stoïque devant un tel carnage, elle ne bronche pas un seul instant. Mais il n'aurait pu en être autrement pour un vampire, apathique de surcroît.

Cette désinvolture cache cependant un autre problème qui agite la Malkavian. Les mains jointes devant son visage, le menton posé sur ses pouces, les sourcils incurvés, elle réfléchit. Devant elle, se trouve peut-être son prochain repas. Mais avant de le considérer comme tel, elle doit régler trois problèmes. Deux d'entre eux le sont ou peuvent l'être très rapidement. Mais le troisième... 'Comment faire ?'

Elle a bien pensé - un instant - enfreindre son propre Code, mais cette solution ne devrait être utilisé qu'en dernier recours. Profitant du temps que dure le 'repas' de Nadja, Anna cherche quelques solutions pour nettoyer sa conscience dans l'accomplissement de ses rituels.
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Messagede gwinveric le Mer 04 Oct 2006 15:30:45

Lorsque Nadja, une fois son infernal banquet terminé, se tourne vers sa cousine, le visage doux et angélique a cédé la place à un masque immonde de cruauté perverse et de jouissance inintelligible à tout autre créature qu'un membre de leur clan maudit.

Ses yeux de biche sont devenus des billes d'onyx aux reflets de sang au simple spectacle de la boucherie qui vient de se dérouler au milieu de son salon, et elle salive tellement, sa langue dansant une gigue avide sur ses lèvres amincies et déformées par son rictus abject, qu'un mince filet luisant lui coule sur le menton.


- Magnifique, tout simplement superbe ! murmure-t-elle d'une voix aussi éraillée et métallique qu'elle a été suave et chaleureuse jusqu'à présent. Je savais que je ne me trompais pas sur ton compte, ma cousine. Nous allons accomplir de grandes choses ensemble, j'en suis sûre !

Elle s'avance jusqu'au pantin désarticulé et déchiqueté qui, il y a peu, était encore un adonis humain, et s'accroupit lentement à côté de lui pour plonger sa main dans la cage thoracique béante et se pourlécher les doigts des résidus d'organes, de sang et de tissus qui se sont pris dans ses ongles. Sa robe baigne dans la mare de sang qui s'étale en étoile de mort pourpre autour du cadavre, teintant les petites fleurs du vêtement d'un rose presque délicat.

- Hum, délicieux... se rengorge Francesca, les yeux mi-clos, se barbouillant le visage du reste de sang rendu impur par l'incantation de Nadja.
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Messagede Grotek le Mer 04 Oct 2006 18:51:50

Malgré la jouissance abjecte de Francesca face au spectacle qu'elle vient d'offrir, Nadja ne semble pas plus disposée qu'avant a en faire son 'amie'. Et c'est sur un ton neutre, presque cassant, qu'elle interrompt la scène de sa cousine.

Allons droit au but. Qu'attendez vous de moi ?
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Messagede Oona le Jeu 05 Oct 2006 19:09:04

Le manège auquel se livre les deux femmes déconcentre la jeune vampire. Elle n'arrive pas à trouver de solution valable. Rien de ce qu'elle imagine ne peut satisfaire sa conscience. Alors elle ferme les yeux le temps de réunir son courage et plier sa volonté puis se lève comme un ressort qui jaillit de sa boîte.

D'un pas d'automate, elle se dirige vers son 'repas'. Une petite dose de révulsion dans les yeux, elle s'approche et passe dans le dos de sa victime. Elle inspire une grande bouffée d'air - bien sûr, l'air n'entre pas réellement dans ses poumons, mais ce réflexe humain l'aide encore à se calmer - et roule des épaules, comme un boxeur entrant sur le ring.

Puis aussi rapidement que l'éclair, elle effectue une clé de bras à la jeune femme, lui passe son deuxième bras par dessus l'épaule droite, attrape sa tête et la bloque dans le creux de son coude, la penche sur le côté pour exposer la carotide et y plante ses crocs.

Fermant les yeux pour s'empêcher de fuir, elle draine aussi vite et que possible et sans précaution le fluide inestimable. Le sang coule à flot et s'étale le long de la gorge de sa victime, sur son propre menton...

Une fois rassasiée, Anna lâche prise en propulsant la femme au sol, comme si elle essayait de se débarrasser d'une chose horrible. S'essuyant du revers de la main - et tachant par la même occasion sa peau de rouge - elle retourne s'asseoir, le dégoût et la frustration se lisant sur son visage.

Tout s'est passé en une fraction de seconde, bien plus rapidement qu'à l'accoutumer.

D'un geste de la main, elle indique à sa patronne et à Francesca de continuer leur discussion sans faire attention.


[ HRP : J'utilise un point de volonté pour ne pas avoir à me soumettre à mon Code dans cette situation délicate ! :D ]
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Messagede gwinveric le Lun 09 Oct 2006 14:39:39

Contrairement à son employeur, Anna n'a pas avalé beaucoup du sang de sa victime, mais elle l'a fait avec une telle sauvagerie que la pauvre femme gît sur le sol dans une mare vermillon qui s'étale lentement autour d'elle, agonisante mais pas encore trépassée.

Les deux cousines semblent alors frappées par la même foudre et tournent leurs regards avides vers le corps immobile, une expression d'avidité gourmande sur le visage. Francesca en oublie la brusquerie de Nadja, et Nadja en oublie sa question restée sans réponse. Avec une synchronisation aussi involontaire que parfaite, les deux nécromanciennes se précipitent vers la proie exsangue et Francesca lance à sa "partenaire" :


- Toi les pieds, moi les épaules, et tu verras pourquoi tu es là. L'occasion est trop belle !

Sly les regarde faire, se doutant bien qu'il s'agit encore de sorcellerie, mais ne voyant pas en quoi c'est si exceptionnel d'avoir une mourante égorgée au milieu de son salon.
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Messagede Grotek le Mar 10 Oct 2006 13:18:50

(ben j'attends juste la suite moi)
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Messagede gwinveric le Mer 11 Oct 2006 19:52:33

(et moi la réaction d'Oona... :D )
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Messagede Oona le Mer 11 Oct 2006 21:00:06

( J'aurais du préciser que j'faisais rien aussi, au lieu d'attendre bêtement :roll: Bon, je vais corriger ça de ce pas !)

Encore un peu révoltée face à ce qu'elle a du s'infliger, Anna ne prête d'abord pas vraiment d'attention à la précipitation des deux 'sorcières'. En plus, ce cadavre au milieu du salon n'a vraiment rien de bien palpitant. Et puis, finalement, ce que dit Francesca la fait tiquer : La raison de leur venue ici va se dévoiler.

Un instant, elle se demande bien ce qui l'attend, et si tout ça aura valu le chamboulement majeur de sa non-vie qui vient de se dérouler ces derniers jours. Car elle en est sûre, rien ne serait arrivé si ce damné Légat n'était pas passé au manoir.

Alors, Anna se lève, et observe attentivement ce que vont faire Nadja et Francesca.
'Et puis, ça pourrait être marrant à voir.'
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Messagede gwinveric le Jeu 12 Oct 2006 18:15:23

Tout à sa sinistre besogne, Francesca note à peine que Sly s'est jointe à elles en simple spectatrice. D'une main elle tire sèchement sur une petite cordelette dorée quasiment invisible parmi les replis d'une des nombreuses tentures qui s'écarte alors pour révéler un passage.

Un long escalier en spirale, aux marches creusées en leur milieu à force d'être parcourues depuis des siècles, conduit la petite troupe à une porte aux lourdes ferrures, que Francesca déverrouille à l'aide d'une énorme clé ancienne qu'elle avait dissimulé dans sa jarretière.

Puis reprenant le corps toujours agonisant de la jeune femme qu'elle avait laissé retomber sans précaution le temps de sa manoeuvre, elle le hisse avec l'aide de Nadja sur un pentacle de fer forgé comme sur une table.


- Et voilà ! annonce-t-elle avec un sourire de parfaite maîtresse de maison en désignant l'immense pièce circulaire dans laquelle elles se trouvent.

Encore plus vaste que la "chambre", plus humide, plus froid et plus décrépi, la voûte basse soutenue par d'énormes piliers qui paraissent se multiplier à l'infini, son laboratoire ressemble à l'antichambre de l'enfer. Ne seraient que les multiples instruments de torture - croix de Saint-André, roue à écarteler, sabot... - ce serait supportable bien qu'inquiétant. Mais l'odeur putride de décomposition qui empuantit l'air vicié indique qu'ils servent régulièrement... et quelques sons lugubres que tous ceux qui y sont entrés n'en sont pas encore sortis.

Le noir et le rouge du sang plus ou moins frais qui a éclaboussé les parois se disputent le jaune insane du salpêtre. Plantée dans un billot négligemment abandonné dans un coin, une vieille hache de bourreau rouillée dégoutte encore d'hémoglobine, des restes de membres humains éparpillés autour.

Une grande partie de la salle est cependant encore plongée dans l'obscurité, seul un cercle restreint de torches étant allumé, et ce sont de ces zones obscures que s'élèvent des gémissements, des râles et des hoquets de souffrance.


- Mon boudoir personnel est-il à ton goût cousine ? demande-t-elle à une Nadja toujours aussi peu expressive. Retrouves-tu suffisamment l'odeur de la mort et de l'agonie humaines qui imprègne ces parois vénérables et gorgées des dernières malédictions des sorcières les plus retorses de Toulouse ?
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Messagede Grotek le Jeu 19 Oct 2006 19:17:01

Nadja regarde étonnée cette crypte dédiée au culte de la souffrance, rêve insensée d'une sadique folle. Un lieu abject destiné a assouvir les plaisirs malsains d'une démente.

Ce 'boudoir' est il à son goût ?

Quelle plaisanterie.

Elle lâche doucement le cadavre sanglant de la jeune femme, commencant à marcher lentement dans les longues fantastiques allées diaobliques. Elle se tourne lentement vers sa cousine.

Est-ce "ça" sa famille ?



- Se détourner autant de la connaissance pour satisfaire ses ridicules pulsions les plus basses ? Gâcher autant de corps qui auraient pu contribuer à obtenir plus de pouvoir pour la jouissance de les entendre crier ?
Quelle bêtise.


Au fait. C'est très moche comme endroit. Tu devrais demander conseil à un décorateur.
Dernière édition par Grotek le Jeu 19 Oct 2006 19:21:51, édité 2 fois.
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Messagede Oona le Jeu 19 Oct 2006 19:17:13

Anna ne se sent pas à l'aise dans ce charnier géant. Le décor est vraiment ignoble, et elle préfère largement - enfin, elle préférait - la douceur de sa petite chambre au manoir. La seule pensée qui lui traverse l'esprit est : 'Il faut qu'on se barre d'ici.'

C'est dans des instants comme celui-là que la vampire se rend compte à quel point elle a bien fait de ne pas trop se mêler aux autres vampires. 'S'ils sont tous comme ça...'

Jetant encore une fois un regard à la ronde, Anna attend la suite des évènements. Peut-être que Nadja pourra abréger leur séjour ici, si elle arrive à connaître le pourquoi de leur visite - avant de provoquer la fureur de Francesca, de préférence.

Soudainement, ne pouvant réfréner un comportement directement tiré de sa patronne, elle esquisse quelques gestes en direction de celle-ci.
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Messagede Sergeï le Lun 27 Nov 2006 22:32:39

Francesca se détourne de Nadja, ne tenant pas compte une fois de plus de ses remarques se voulant naturellement désobligeantes.
Elle semble inspirée par l'édifice morbide.


-Très chère, je suis étonnée que l'esthétique tienne une place si importante dans ton...coeur. En fait j'en viendrais presque à être déçue que tu n'ais rien vu de plus.

La Vampire s'approche d'un pas félin d'un édifice central, qui après observation s'avère composé d'hommes probablement agonisant de par la fusion que représente leurs corps. Seule une représentation des charniers nazis pourrait se rapprocher de cette vision. Des membres bougeants indépendamment, des dizaines de têtes, du sang et des entrailles, une orgie de couleurs irrémédiablement morbides.

Francesca s'approche de l'amas de chair, et embrasse l'une des têtes sur les lèvres, l'être à qui appartiennent ces lèvres, ouvre grand les yeux et la terreur s'y inscrit et il crierait si sa langue ne venait pas d'être avalée par Francesca...
Mais cette dernière ne s'arrête pas là, fouillant désormais dans un mélange de douceur et de brutalité, dans un va et vient obscène l'intimité de sa victime tandis qu'elle se repait de la fontaine de sang qu'est devenue sa bouche.
Elle se redresse, soudainement, se caressant avec ce qui représentait encore quelques secondes plus tôt la fierté d'un homme.


-Nadja, dit elle une bretelle de sa robe déjà glissée le long de son bras, ne reconnais tu pas là un puit de savoir ?
Ta volonté de m'être désagréable t'a t'elle fait oublier les secrets que la mort peut nous révéler ?
Elle laisse tomber le membre qu'elle avait arraché quelques instants plus tôt,

-Et tu le sais, le sexe et la mort sont intimement liés, te joindrais tu à moi ? Je ne peux pas dire que ce sera sans danger, mais je te garantis que le savoir est derrière ce rituel, ma foi plaisant...
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Messagede Grotek le Mer 29 Nov 2006 21:16:53

Pas aujourd'hui, non.


Nadja s'est déjà retournée et est en train de partir
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Messagede Oona le Mer 29 Nov 2006 21:22:15

Sur ses talons, Anna suit sans rien ajouter. Les mains dans les poches, elle se deplace avec une nonchalence feinte, comme si elle était complètement blasée de cet endroit et de leur hôte.
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