O douce nuit

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Messagede gwinveric le Jeu 07 Sep 2006 13:10:55

L'arrière-boutique fait à la fois office de remise et de coin-détente pour le vendeur. Une petite table et une chaise dans un coin, avec une cafetière, des tasses sales et un cendrier qui déborde de mégots nerveusement écrasés dans les cendres. Un porte manteau auquel est accroché un vieux blouson de cuir râpé. Et des mètres de rayonnages sur lesquels sont empilés les stocks de réapprovisionnement.

Afin de maintenir sa surveillance de la boutique, le vendeur reste de l'autre côté du rideau et parle d'une voix étouffée aux deux créatures qui viennent de surgir de la nuit.


- Je suppose que vous souhaitiez rencontrer Mme Rigottini n'est-ce pas ?

L'oreille exercée d'Anna décèle un mélange de peur et d'excitation dans la voix de l'échalas. A cause d'elles, ou parce qu'il vient de mentionner le nom de sa patronne ?
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Messagede Grotek le Jeu 07 Sep 2006 13:53:04

- Arrête de supposer, et fais ton office, cafard.
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Messagede gwinveric le Jeu 07 Sep 2006 14:04:30

La voix de Nadja, déjà cassante en temps normal, est d'autant plus terrifiante qu'elle est éraillée et rauque après ce qui lui est arrivé... Pourtant c'est presque avec une intonation extatique que le vendeur répond dans un murmure :

- Oui bien sûr, pardonnez à votre serviteur...

Les pas s'éloignent et un chuchotis indistinct parvient jusqu'à la remise, avant que les vieilles baskets de réapparaisent sous le velours élimé du rideau :

- Madame arrive immédiatement. Puis-je faire autre chose pour vous ? propose servilement le jeune vendeur.
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Messagede Grotek le Jeu 07 Sep 2006 15:02:45

Disparais de notre vue.

Mais les pensées de Nadja sont déjà ailleurs, n'accordant aucune importance a ce vil ver de terre.
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Messagede gwinveric le Mer 13 Sep 2006 17:11:14

Nadja se demande s'il ne va pas se pâmer d'être traité avec tant de brusquerie, car c'est après avoir poussé un soupir extasié que le jeune homme reprend sa place sur son tabouret, redevant un simple vendeur de gadgets sexuels qui s'ennuie.
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Messagede Grotek le Mer 13 Sep 2006 18:22:20

Une fois que le vendeur a disparu, Nadja s'affaisse dans un fauteuil, en attendant que Francesca se pointe
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Messagede Oona le Mer 13 Sep 2006 18:31:54

De son côté, Anna ne suspend pas sa surveillance pour autant. Le lieu et la rapidité avec laquelle Francesca est sensé se présenter - à des inconnues - l'étonnent. S'il est vrai qu'elle tient une chaîne entière de boutique dans cette ville, alors deux solutions sont possibles : Soit Morgian savait ou les déposer, soit Francesca est comme par hasard dans le coin à l'heure actuelle.

Mais Anna ne croit pas au hasard - ou très peu - alors ses yeux et ses oreilles sont utilisés à leurs pleins potentiels. Elle s'adosse négligemment à un mur, couvrant ainsi ses arrières, et garde sa main près de la crosse de son arme. Les dernières paroles de son Sire résonnent encore à ses oreilles : 'Ne pas se fier aux ombres...'

Heureusement, la proximité des clients la rassure quant à leur sécurité. Au moins, si piège il y a, il ne sera pas bruyant.
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Messagede gwinveric le Jeu 14 Sep 2006 13:12:16

L'attente est à peine supportable aux deux jeunes femmes. Le décor glauque et sinistre de la remise ressemble à celui d'une cellule. Une seule porte, si l'on peut ainsi qualifier le tissu élimé qui pend, immobile. Pas de fenêtre.

Un écho indistinct de musique d'ambiance leur parvient de la boutique, mêlée aux murmures des transactions, des demandes obscènes de certains clients et les réponses désabusées et professionnelles du vendeur.

Plus d'une heure s'écoule avant que des bruits différents parviennent aux oreilles d'Anna, Nadja semblant dormir, ses yeux grands ouverts fixant une craquelure dans la peinture écaillée du mur qui lui fait face.

Des talons hauts claquent sur le carrelage et s'approchent du rideau.
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Messagede Grotek le Jeu 14 Sep 2006 14:41:45

Les talons qui claquent tirent Nadja hors de sa rêverie. Se levant brusquement, elle se dirige droit vers la sortie, tirant le rideau et d'un ton sec énonce clairement

On a assez attendu. On part.
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Messagede Oona le Ven 15 Sep 2006 15:16:43

Anna sursaute. Elle s'attendait à beaucoup de chose, mais pas venant de sa patronne, et encore moins une décision de ce type. Elle n'a le temps que de lever un sourcil interrogateur avant que Nadja détourne le regard pour se diriger vers le rideau.

La vampire hésite un instant, regarde à gauche, puis à droite. Sa raison lui crie de rester et d'attendre encore 3 minutes, de ne pas rentrer dans son jeu mesquin... Mais Nadja a le dernier mot, son ton autoritaire y étant sûrement pour quelque chose.

Alors, Anna s'écarte du mur et se dirige lentement vers la sortie, scrutant ses arrières et l'éventuelle arrivante.
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Messagede gwinveric le Ven 15 Sep 2006 15:51:54

Lorsqu'elles franchissent le rideau usé et se retrouvent de nouveau dans le magasin proprement dit, tous les clients sont partis. Les photos et les illustrations obscènes étalent les chairs plus ou moins alléchantes des modèles qui ont posé, mais toutes ont cette apparence luisante et maladive due aux néons blâfards. La porte d'entrée est fermée, et à travers la vitre Anna note mentalement que la grille a été tirée. Au moins aucun humain indésirable n'entrera-t-il plus...

A quelques pas de là, le vendeur est en conciliabule avec une jeune femme dont la présence paraît totalement incongrue et indécente dans cet univers de stupre et de marché de la chair. Son visage aux traits fins et délicats est encadrée de cheveux lourds et ondulés, tellement sombres qu'ils chatoient de reflets bleutés, même sous l'éclairage indigent. Ses formes pleines et harmonieuses se devinent, chastement estompées par une longue robe blanche à petites fleurs discrètes.

En entendant les deux Vampires sortir de la réserve, elle pose une main aux doigts fins et délicats sur l'avant-bras osseux du vendeur pour interrompre leur dialogue. Quand elle s'avance vers elles, c'est avec une grâce qui n'a rien d'affecté, et son sourire est aussi doux et chaleureux qu'une matinée de printemps. Même lorsqu'elle se présente à Nadja, défigurée et monstrueuse, son expression demeure identique, sereine et rayonnante.


- Nous voilà enfin réunies ! Je suis Francesca Rigottini, votre cousine. Mon Dieu, quelle aventure n'est-ce pas ?

Anna reste un instant désarçonnée quand elle assiste à la rencontre ; c'est comme si les yeux de sa patronne s'allumaient enfin au feu ardent et dévorant qui brûle dans ceux, très noirs, de la nouvelle venue. Car son regard est devenu aussi abject et impur que son apparence est viriginale et radieuse. Comme si une abomination avait possédé ce corps magnifique pour regarder à travers les fenêtres de ses prunelles.
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Messagede Grotek le Ven 15 Sep 2006 16:53:37

Nadja regarde la jolie jeune femme avec ses yeux morts, sans paraitre affectée par cette démonstration d'amitié. A peine un leger sourire apparait il au coin de sa bouche quand elle annonce:

Certes, une aventure mémorable Francesca. Mais nous en parlerons demain à 21h à mon hotel. Sur ce, nous allons prendre congé.
Douce nuit, ma chère.

Sans laisser trop le temps à son interlocutrice, elle se dirige vers la porte et attend qu'on la lui ouvre.
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Messagede Oona le Sam 16 Sep 2006 20:51:28

Anna reste encore interloquée. Décidément sa patronne la surprendra toujours.
'Les rebondissements sont légions, et le piment bien corsé, quand on vit avec Nadja.'
Cette pensée arrache un sourire à Anna, sourire qui s'accentue devant la mine déconfite du vendeur.

Puis, cachant tant bien que mal son amusement, elle se dirige elle aussi vers la sortie pour rejoindre sa compagne.
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Messagede gwinveric le Lun 18 Sep 2006 16:36:10

Francesca rejoint ses deux invitées, visiblement surprise par la réaction de sa cousine, mais plus inquiète qu'autre chose.

- Je ne pense pas que ce soit une très bonne idée. Tout d'abord parce que les hôtels ne sont pas nombreux alentours. Ensuite parce que le soleil est sur le point de se lever. Et enfin parce que je ne veux pas que la famille me reproche de ne pas avoir respecté les lois fondamentales de l'hospitalité. Vous venez chez moi, ce sera plus sûr et plus confortable.

Elle se tourne alors avec un sourire aimable vers le vendeur qui l'a suivi à distance respectueuse, comme un petit chien bien dressé. Il s'empresse de rouvrir la porte, puis le rideau, avant de s'effacer en se courbant légèrement en avant, comme une parodie de majordome.

Garée le long du trottoir, une lourde Mercedes noire aux vitres teintées attend, moteur ronronnant comme un chaton. Deux hommes en costume noir et lunettes de soleil surveillent attentivement les environs, et l'un d'eux ouvre la portière arrière en voyant le rideau du sex-shop se replier.
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Messagede Grotek le Lun 18 Sep 2006 18:31:45

Nadja laisse échapper un long soupir. Un soupir d'ennui teinté d'un mépris qu'elle ne cache pas.
Laissant passer sa cousine devant, elle l'invite à monter dans la voiture avant.
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