Etre fidèle ou ne pas l'être...

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Messagede Zoorin le Ven 08 Sep 2006 08:00:22

Vincent sourie et soulève sa coupe et réplique d'un ton plus léger :

Vierge Marie, gente déesse
Garde-moi place en paradis :
Oncque n'aurai joie ni liesse
Ici-bas, puisqu'il n'est permis
De boire ce divin nectar
Qui porte nom de Balestard ;
Qu'à des gens fortunés en ce monde.
Or, suis miséreux et pauvret,
Si donc au Ciel, ce vin abonde,
Viens, doulce Mort, point ne m'effraye.
Porte-moi parmi les élus
Qui, là-haut, savourent ce cru.

Puis, il porte le verre à ses lèvres pour en boire une courte gorgée et commente :

Je me demande vraiment si notre prince à rédigé ce poème avant ou après son étreinte. Car vu avec des yeux de vampires, son double - voire plus - sens est évident. * dans un sourire amusé * Serait-il de nos jours, considéré comme une atteinte à la Mascarade, à votre avis ?
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Messagede gwinveric le Mer 13 Sep 2006 17:00:57

Léonard rit à nouveau doucement dans son nuage d'ombres :

- Il ya bien d'autres actes princiers qui, depuis, ont porté atteinte à la Mascarade, et je ne pense pas que ses poèmes soient ce qu'il y a de plus dangereux chez lui ! Mais vous n'avez pas tort, cela mériterait une enquête plus approfondie. Je connais si mal ses oeuvres ! Les littéraires veux-je dire...

La pointe d'ironie qui frémit dans ces derniers mots n'échappe pas à Vincent, qui sait trop bien à quel point les Nosferatus n'ignorent rien des "oeuvres" de Villon... les hautes comme les basses.

- Et puisque vous évoquez notre Seigneur et Maître, souhaitez-vous toujours obtenir les renseignements que vous m'avez demandés ?

Nulle trace de crainte ou de menace dans cette question, mais Léonard, depuis le temps qu'il négocie son savoir, a trop de fois croisé des clients renonçant au dernier moment à assouvir leur curiosité pour ne pas faire preuve de cette politesse élémentaire qui leur donne une ultime chance de se rétracter.
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Messagede Zoorin le Ven 15 Sep 2006 11:04:31

Vincent boit une autre gorgée et répond tranquillement :

Oui, bien sûr. Cela m'est toujours utile, donc je suis toujours demandeur.

Il repose son verre et s'enfonce légèrement dans son siège, fermant à moitié ses yeux qui ne lui servent à rien pour se concentrer sur la voix de son indic.
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Messagede gwinveric le Ven 15 Sep 2006 16:42:10

Celle-ci s'élève à peine dans le silence feutré de la salle, pourtant Vincent a l'illusion que les lèvres de Léonard sont proches de son oreille au point de pouvoir l'effleurer.

- Arnaud de Montaigue est un Ancilla Toréador de Toulouse totalement dévoué au Prince et à l'Hégémonie. Depuis des siècles il sert d'informateur et d'agent actif pour le compte de Villon dans sa ville natale. Comme tu ne le sais peut-être pas, la ville de Toulouse est une exception dans la politique régionale de la Camarilla, et à plusieurs titres.

Tout d'abord, bien qu'elle fasse partie du Fief d'Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux et sous domination Ventrue, la Ville Rose constitue une sorte d'enclave Toréador, un village d'irréductibles qui résiste encore et toujours... etc etc. Au point que beaucoup de Vampires y voient une seconde capitale du Fief.

Ensuite, la situation Toréador elle-même est complexe. Il y a de cela plusieurs siècles, un traité a été signé entre ceux du pays occitan et ceux du nord. Le Pacte des Deux Roses. Il reconnaissait deux Princes jouissant des mêmes pleins pouvoirs, l'un au nord de la Loire, l'autre au sud. Mais la Révolution a balayé la famille princière de Toulouse aussi sûrement que les têtes de Danton et Robespierre. Elle aurait tenté de fuir vers Barcelone en 1793, mais n'arriva jamais à destination et disparut dans la nuit du 13 septembre. En dépit des efforts de tous, y compris les nôtres, nul ne sait qui a retiré cette épine du flanc de la région...

Les Ventrues ? Les Brujahs ? Les Toréadors du Nord ? Le Sabbat ? L'Inconnu ? Tout est possible, rien n'est sûr. Ce qui l'est, en revanche, c'est qu'une fois la seconde Rose de France flétrie, l'autre a pu se déployer avec d'autant plus de vigueur. Et l'Hégémonie du Prince de Paris est devenue totale.

Aujourd'hui encore, les partisans des Princes de Toulouse sont nombreux, et annoncent le retour imminent d'un héritier, voire du Prince en personne. Mais ils se gardent bien d'exprimer leurs opinions à haute voix. Officiellement, ils sont tous fidèles à Villon.

De Montaigue, lui, est un esprit pur dans cet imbroglio. Il a prêté allégeance au Prince de Paris après la disparition de celui de Toulouse, et son code d'honneur en fait un allié précieux dans un Fief dont le Marquis est Ventrue. Ce n'est même pas un espion, c'est un chevalier à l'ancienne mode. Son amour de la musique assure en partie le rayonnement de son Clan dans la ville, et sa loyauté permet à Villon de garder un oeil et une oreille dans la province.

En revanche, à ma connaissance, Arnaud de Montaigue n'a aucune accointance de quelque nature que ce soit avec Pompignan. Pourquoi m'avoir posé cette question... incongrue ?

Une question de Léonard est toujours un événement pour son interlocuteur. Car il est impossible de savoir s'il ignore vraiment la réponse, ou bien s'il la soupçonne et espère la voire confirmer ou infirmer, ou s'il la connait et cherche simplement à établir un rapport de confiance et de réciprocité avec son client.

Et Vincent, depuis qu'il le fréquente, a à chaque occasion hésité entre toutes ces possibilités sans être jamais capable de déterminer laquelle était la bonne.
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Messagede Zoorin le Ven 15 Sep 2006 18:23:09

Vincent prend son temps pour répondre. Il a écouté en faisant mine d'écouter en même temps la musique jazz qui leur parvient, le visage parfaitement composé pour que son interlocuteur ne sache pas s'il écoute réellement ou s'il est ailleurs, comme le sont les toréadors. Puis, lorsque le nosferatu termine, il reste toujours fictivement à l'écoute de la musique, porte à nouveau son verre à ses lèvres pour les y tremper tout juste, avant de le reposer dans un geste d'énervement, en lançant, ignorant superbement la question :

Cette interprétation est un massacre ! * avec une forte pointe d'ironie * Et pourtant il a du talent, il sait manifestement bouger vite et juste ses doigts sur le clavier. Quelle peine ! * revient à son indic * Bon, merci bien pour ce topo fort instructif. Je me disais bien que ce Montaigue était un personnage respectable et intéressant. Mais vous n'êtes pas allé tout à fait au fond des choses, il me semble.

Il se penche en avant et prend un visage sérieux :

Venir à Paris ainsi alors qu'on est un pion important et isolé, c'est prendre un risque et faire prendre un risque à celui que l'on soutien. Vous devez bien avoir un idée, une bribe d'info sur la raison de cette venue. Hein ? Il est pas venu pour trouver un producteur de jazz, quand même ...
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Messagede gwinveric le Lun 18 Sep 2006 16:04:17

Léonard joue distraitement de ses doigts gantés sur le verre qu'il laisse posé sur la table, battant le rythme de la musique sans en avoir l'air.

- Vous devenez intransigeant en vieillissant mon ami. Seriez-vous devenu un tel Poseur que vous en oubliiez la raison d'être de l'art : toujours identique, jamais semblable ? Je trouve cette interprétation, certes peu commune, mais finalement intéressante. Bien entendu, je n'ai pas la sensibilité d'un Toréador moi...

L'ironie de la pique n'échappe pas à Vincent, mais le Nosferatu ne lui laisse pas le temps de rétorquer et poursuit, lui aussi nettement plus sérieux, voire préoccupé.

- Pour ce qui est du "fond des choses" comme vous dites, je partage votre opinion. En dépit de quelques autres voyages au cours des décennies passées, de Montaigue n'a jamais autant fréquenté le cercle proche du Prince que cette fois-ci. Plusieurs nuits chez Isabelle des Termes, un entretien privé avec Armand de la Tour, et plusieurs avec Sa Majesté en personne... moi aussi cela m'a intrigué.

J'ai donc pris contact avec mes Frères toulousains, et là-bas aussi l'agitation est sensible. Pourtant nous n'avons, je suis au regret de l'avouer, aucune idée de ce qui se passe. Hormis un petit bris de la Mascarade survenu dans un café place du Capitole il y a quelques nuits, aucun événement majeur ne s'est produit.

Quant à l'intérêt de de Montaigue pour votre estimée personne, mon ami, voyez-vous une autre explication qu'un goût commun entre mélomanes ? Je sais que vous ne prenez pas part aux intrigues de cour, tout en vous y intéressant assez pour ne pas commettre d'impair. Vous savez maintenant à quoi vous en tenir avec le Chevalier de Toulouse pour éviter d'éventuelles chausse-trappes il me semble.
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Messagede Zoorin le Mar 19 Sep 2006 14:18:49

Vincent réagit imméditaement à la dernière remarque en faisant une moue de dépit et un geste de la main signifiant "arrêtes de flatter, c'est inutile" :

Voyons, vous imaginez bien que je n'ai pas la tête à échafauder les mille possibilités qui expliquent les derniers agissements de notre ami et son rapprochement feint ou réel de mes modestes compétences d'organisateurs de soirées. Je suis un mélomane, comme lui, certes, mais contrairement à lui, et à la plupart des autres vampires il me semble, je ne suis qu'un mélomane. Pas question de m'embrumer l'esprit avec lez raisons millénaires de la fidélité ou de la haine des uns et des unes envers tous les autres. Je fais juste ce qu'il faut pour rester à l'écart, et à faire plaisir simplement à ceux qui apprécient mes talents.

Il s'allonge un peu dans le fauteuil, soupirant de contrariété :


Pas moyen d'avoir des relations sociales épurées dans cette ville, comme dans aucune autre ville vampirique, je suppose. Dommage que les campagnes soient infestées de lupins monstrueux, je me sens d'humeur de plus en plus misanthropique, et j'irai bien dans de petites villes telles Vienne ou Marciac. * se redresse et se penche en avant d'un air désabusé * Mais bon, puisque la vie vampirique est ainsi faite, il faut bien aller de l'avant. Je te remercie pour ces nombreux éclaircissements. Si tu veux, tu peux passer demain en début de soirée pour le paiement, ou alors je te fais livrer à un endroit de ton choix. Je n'ai pas beaucoup de nectars différents actuellement. Mais bon, comme unité d'échange, c'est uniquement du Sang fiable, tu pourras l'échanger sans soucis.

Vincent regarde sa montre et fait mine de réfléchir.

[Quelle heure est il ?]
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Messagede gwinveric le Mar 19 Sep 2006 14:43:09

La voix issue des ombres est un rien amusée quand Léonard dodeline de la tête sous son capuchon :

- Vincent, Vincent, Vincent... Ne vous faites pas plus naïf que vous êtes. Bon sang ne saurait mentir, vous le savez parfaitement. Je n'en connais pas beaucoup qui, comme vous, en savent autant sur le jeu politique et influent de la société vampirique parisienne. Certes par nécessité, mais aussi, avouez-le, parce que quelque chose d'autre vous y pousse... Comme un atavisme contre lequel vous êtes impuissant. Votre libre arbitre est à ce prix. Acceptez donc une bonne fois pour toutes de le payer, comme nous tous.

Et puisqu'on parle de paiement, je préfère que vous me le livriiez ici. Vous ou votre commissionnaire n'aurez qu'à le donner à Stéphane, le colosse que vous avez vu en arrivant ; il me le transmettra sans faillir.

Remarquant le geste de Vincent, Léonard ajoute :

- Moi aussi j'ai un autre rendez-vous, cher ami. N'ayez crainte, il n'est que 23h15 environ, vous avez tout le temps de vous rendre au vôtre. Je vous souhaite donc une bonne nuit.

Dans un froissement d'étoffe, l'ombre grandit et se déploie devant Vincent, pour quitter la pièce avec une rapidité et une discrétion absolue.
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Messagede Zoorin le Mer 20 Sep 2006 08:29:33

Vincent reste un moment là. Le verre en face de lui ne lui fait plus trop envie. Ses pensées sont encore confuses mais il les rassemble rapidement.

"Bon, à présent, rappeler Oderan, et avoir plus d'information sur les raisons de sa panique. Mais je n'ai pas de compte à rendre à Pompignan, je n'ai jamais été de sa coterie et je n'irai jamais chez lui. * hausse les épaules et se lève * Oderan tenterait il de se rapprocher de lui ? Il a pourtant toujours été plutôt un modéré et bien avec le Prince. Aurait-il été pris dans un engrenage de dettes néfastes ? Il aurait été aimable de m'en parler, on aurai pu agir ensemble. C'est vrai qu'on est assez éloigné l'un de l'autre depuis longtemps, mais nous sommes toujours liés, et je l'aurai volontiers aidé. * sors de l'établissement et son portable en même temps * Bon, d'abord à son domicile.

Vincent compose le numéro de fixe de son sire.
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Messagede gwinveric le Mer 20 Sep 2006 13:01:54

À la troisième sonnerie, Oderan décroche sur un ton détaché :

- Oui, allô ?
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Messagede Zoorin le Jeu 21 Sep 2006 07:46:19

Vincent s'arrête dans un endroit calme et lance d'une voix détachée :

Mon cher sire, vous m'avez donné un coup de fil surprenant autant que bref hier soir, et j'aurai aimé que l'on en reparle quelques peu. Pour quelles donc raisons notre * ton ironique * primogène s'intéresserait il à un maigre pion comme moi ? Je ne le l'ai jamais gêné, je ne lui ai jamais prêté la moindre allégeance et il ne me semble pas que vous ayez un jour fait de même. Si c'est le cas, cela aurai été sympathique de votre part de m'en tenir informer. Pour ma part, je suis invité par un proche d'Isabelle des Termes, et malgré mon intérêt tout relatif pour les choses de la cour et de pouvoir, il me semble impossible de refuser, sous peine de voir 90 % de mes relations toréadors ne plus revenir avant .... longtemps.
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Messagede gwinveric le Jeu 21 Sep 2006 16:00:58

Oderan répond d'un ton désinvolte :

- Ah oui, mon appel d'hier soir... Je ne sais pas ce qui m'a pris, une bouffée de paranoïa aigûe peut-être. Mais je me suis fait du mauvais sang pour rien, si je puis dire, et tout est arrangé à présent. Ou sur le point de l'être.

Ceci étant dit, pour ce qui est de mes allégeances, je ne vois pas pourquoi vous devriez en être informé. Vous méprisez les vôtres, soit. Mais nous ne sommes pas tous de libres penseurs comme vous, Vincent. Et tous les Primogènes, que vous le vouliez ou non, sont à prendre en compte à défaut de les respecter.

Mais continuez à faire joujou dans votre coin avec vos gammes et vos invités prestigieux, et laissez donc aux autres le soin de s'occuper des choses importantes...

Le ton est devenu franchement cynique sur la fin du monologue, et il est de plus en plus évident qu'Oderan a pris part à quelque chose d'envergure, et son autosatisfaction indique que la récompense sera de taille elle aussi.

- Quant à vos rendez-vous avec les "proches d'Isabelle des Termes" comme vous dites, je crains que vous ne deviez mettre votre agenda à jour...

Le ricanement d'Oderan a quelque chose d'avide qui répugne Vincent ; ce pourrait être celui d'un inquisiteur devant le bûcher...
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Messagede Zoorin le Lun 25 Sep 2006 15:22:47

Vincent lève progressivement le sourcil de plus en plus haut au fur et à mesure des paroles de son sire, et décide de clore un entretien qui lui déplait fortement :

Ce que je vais m'empresser de faire, cher sire. Et je vous approuve totalement sur un point. Je vais soigneusement rester dans mon coin, loin du vôtre. Mes respects.

Il raccroche et reste pensif un moment. Certes, son sire a toujours aimé la politique, et les longues décennies de retrait forcé lui ont beaucoup pesé. Mais au point de devenir aussi ... différent de lui-même ? Il hausse les épaules. Cela fait depuis les sombres années cinquante que Vincent n'a plus bu du sang de son sire. Pendant longtemps, il l'a regretté, appréciant profondément l'empathie et la proximité spirituelle qu'une telle boisson procurait. Mais il se rend compte à présent que cela fait plus d'un demi-siècle qu'il n'en a plus reçu. Et il se rend compte à quel point il a perdu son ancienne faculté à être en phase parfaite avec les ambitions et les désirs de son sire. Il hausse à nouveau les épaules. C'est mieux comme ça. Il fait ses affaires et Vincent les siennes. De toute façon, il y a bien des chances pour qu'il s'attirent d'énormes ennuis, et il attirera Vincent dedans, mécaniquement. Voyons déjà pour ceux de ce soir.

Vincent prend le carton de Montaigue et compose son numéro, tout en reprenant la marche pour aller à l'adresse convenue.
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Messagede gwinveric le Lun 25 Sep 2006 15:33:10

C'est une voix très posée et formelle qui répond. Le majordome informe Vincent que Monsieur de Montaigue n'est pas encore rentré d'un rendez-vous important, mais que Monsieur a laissé des instructions pour recevoir Monsieur et que Monsieur peut se présenter à l'heure qui lui plaira à l'appartement de Monsieur...

Monsieur souhaite-t-il laisser un message à Monsieur au cas où Monsieur rentrerait avant que Monsieur n'arrive ?
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Messagede Zoorin le Mar 26 Sep 2006 07:57:16

Vincent lève à nouveau un sourcil.

"Effectivement, Montaigue semble avoir été retardé, peut être définitivement. Tout ceci ne sent pas très bon mais, bah, au pire, je ne risque probablement pas grand-chose si tout c'est déroulé ailleurs. Et il doit certainement avoir une bonne collection de disques rares et intéressants."

J'arrive, cher ami, pourriez vous durant mon absence vérifier s'il a un disque de la première vague de jazz modal ? Merci bien.

Vincent coupe avant d'avoir eu de réponse en riant sous cape. Il s'agit évidemment de vérifier que Montaigue n'a pas trop joué la comédie et qu'il s'y connaît réellement. Un passionné comme lui ne peut qu'avoir un majordome connaisseur. Tous les membres du troupeau de Vincent, ainsi que ses goules, sont des passionnés, et leur tendances ont été systématiquement accentuée par des suggestions appliquées et régulières. Vincent ne supporterait pas d'avoir autour de lui des néophytes.

"S'il me sort un kind of blue, ou un My Favorite Things, est ce que je repars immédiatement ?"
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