Du jazz à la java

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Messagede gwinveric le Jeu 10 Aoû 2006 12:45:13

- Minuit, l'heure de tous les possibles, pour nous comme pour les vivants, quel symbole ! s'exclame Arnaud, visiblement ravi que Vincent ait accepté. C'est parfait pour moi, je vous attendrai chez moi, voici ma carte.

Il extirpe un petit étui en cuir noir d'une poche intérieur de sa veste et tend un petit bristol à son hôte sur lequel a été imprimé en lettres cursives : Arnaud de Montaigue, 8 rue de l'Echelle, Paris Ier Arrdt.

- J'ai moi-même quelques grands crus que je serai honoré de vous faire savourer. J'espère que vous ne serez pas trop déçu par le décor, je suis très peu à Paris et j'avoue ne pas avoir fait de biens grands efforts pour rendre mon appartement séduisant, mais il présente l'avantage d'être central et malgré tout confortable.

Les murmures autour des deux vampires diminuent d'intensité et tous les visages se tournent vers la petite scène quand les lumières de la cave voûtée se font plus intimes encore, annonçant le premier musicien de la soirée. Arnaud ne fait pas exception et après un dernier regard pétillant de joie à Vincent, porte toute son attention vers l'estrade qu'un spot plus puissant éclaire vivement.
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Messagede Zoorin le Sam 12 Aoû 2006 07:28:49

Vincent hoche la tête et murmure dans un sourire :

Je comprend parfaitement et soyez assuré que j'y serais.

Le vampire se tait alors que les musiciens entrent sur scène et que les applaudissements retentissent. Vincent se concentre à présent sur le nouveau concert, près à savourer comme à chaque fois les résultats de son travail.


[J'ai fait court car je ne vois plus trop qu'ajouter]
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Messagede gwinveric le Sam 12 Aoû 2006 19:34:09

Le second morceau vient à peine de commencer que Barthélémy se glisse avec sa discrétion habituelle derrière Vincent pour lui glisser à l'oreille :

- Je vous prie de bien vouloir m'excuser, Monsieur, mais il y a un appel pour vous.

Au haussement de sourcil interrogateur de son maître, Barthélémy ajoute, baissant encore un peu plus la voix :

- Monsieur Oderan souhaite vous parler de toute urgence, Monsieur. Je crains qu'il n'y ait un sérieux problème...
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Messagede Zoorin le Lun 14 Aoû 2006 09:06:22

Vincent se fige un moment, puis se lève nerveusement. Il bredouille une excuse auprès de son invité et file à la suite de Barthélémy. Oderan n'a pas pour habitude d'avoir des problèmes imprévus, vu sa prudence viscérale. Il réfléchit sur ce qu'il sait de ses activités actuelles, mais de ce qu'il connaît, il est un homme de cour plutôt tranquille. En tout cas pas du genre à prendre le moindre risque s'il ne l'a pas rigoureusement calculé. Bien sûr, la vie vampirique est constellée d'imprévus, et il a déjà fait appel à son infant pour l'aider à se sortir de menus problèmes. Mais jamais encore dans l'urgence. Sauf en 1940, mais c'était la guerre.

L'esprit rongé par de sombres pensées, il remonte rapidement l'escalier et prend le téléphone que lui désigne son servant. Il se rend dans une pièce discrète, et répond :


Oui ?
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Messagede gwinveric le Lun 14 Aoû 2006 14:55:42

La voix d'Oderan est étouffée, comme s'il parlait à travers un mouchoir, ou qu'il chuchotait avec une main enveloppant le combiné pour ne pas être entendu. La tension nerveuse de sa voix laisse une très désagréable impression à son infant dont les doigts se serrent plus étroitement sur l'appareil sans fil.

- Vincent, c'est bien toi ? Je ne peux pas rester longtemps, alors ne m'interromps pas. Je ne sais pas ce que t'a dit ce bellâtre de Montaigue mais tu ne dois en aucun cas le revoir ! Le Primogène vient d'entendre le rapport d'un de ses hommes qui a écouté votre conversation, et à l'éclat de son regard il n'a pas du tout apprécié ! Je ne sais pas ce qui se trame là-derrière mais calme le jeu sinon on va y passer, toi d'abord et moi ensuite ! C'est l'équilibre de toute... Merde, quelqu'un vient, je dois raccrocher !

Et ce n'est plus qu'un "tut tut" impatient qui résonne à l'oreille de Vincent. Ce n'est pas tant Oderan que lui-même qui semble bien être dans une situation inconfortable, sinon difficile !
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Messagede Zoorin le Mer 16 Aoû 2006 09:31:33

Vincent reste un moment l'esprit en feu, imaginant mille choses toutes plus désagréables les unes que les autres. Puis, il se force à sa calmer et à reprendre les éléments un à un.

Premièrement, il est évident que l'invitation d'Arnaud de Montaigue est arrivée bien trop vite. Spontanée ? Bien des vampires sont capables de jouer ce genre de jeu. Rétrospectivement, Vincent se dit qu'il a accepté bien trop vite, même s'il ne voit pas trop comment il aurait pu réagir autrement. Avec un sourire, le vampire pense :


"Il faudra que je lui adresse mes félicitations pour son numéro, si s'en est un. Il faut toujours applaudir les artistes qui le méritent."

Deuxièmement, il est parvenu à agencer son entrée avec Isabelle des Termes. Là, de deux choses l'une, soit il a profité d'un concours de circonstance, il la connaît, et il a appris qu'elle venait là. Il en a donc profité pour être présenté à Vincent d'une manière on ne peut plus avantageuse sans que cela soit suspect. C'est là aussi très bien joué. Soit il est de mèche avec Isabelle, et cela veut dire que c'est une affaire dans laquelle elle est mêlée. Là, ça pue vraiment, parce qu'elle est navigue dans des eaux que Vincent n'aime pas vu leur dangerosité. Une pensée traverse Vincent et il rit de lui-même :

"Ou alors cet Arnaud a manipulé isabelle pour qu'elle vienne et le présente à moi. Je délire. Isabelle se faisant manipuler de la sorte. Ridicule."

Troisièmement. L'invitation à Toulouse et la réalité de son statut là-bas. Vincent balaie cette question rapidement :

"Bon, je ne connais rien, ou presque de la vie vampirique de cette ville. Inutile de se prendre la tête avec ça. Il me faut des informateurs, c'est tout. Pour l'organisation du concert, je peux tout faire d'ici, bien au chaud, et organiser une bonne excuse pour ne pas y aller si ça sent trop mauvais."

Quatrièmement. Son sire et l'avertissement. Son sire est bien installé en cours et pas mal de monde lui sont proche. Il devait être dans une soirée mondaine où il est très mal vu de téléphoner. C'est pourquoi il a raccroché rapidement. Il était d'ailleurs peut être justement chez Pompignan. Le sourcil froncé, Vincent se demande :


"Bizarre tout de même qu'il n'ai pas attendu pour me prévenir. Mon rendez-vous est pour demain. Rien n'urgeait."

Dernièrement, quant au primogène, il hausse les épaules. Cela fait cinquante ans qu'il accepte son club de jazz malgré son faible goût pour cette musique. Et le rendez-vous se déroulera hors de son territoire. Il faudra être très discret pour que personne ne le voit y aller. Et au pire, il arrangera bien une excuse. Qu'est ce que cet Arnaud a fait pour que le simple fait d'être avec lui le dérange autant ? Qu'il s'entende bien avec Isabelle ? Possible, vu la proximité d'Isabelle et de Villon. Ou alors Arnaud lui a donc fait une crasse, ou quelque chose du genre. Vincent soupire :

"Pff, que la vie de cour est pénible. Comment Oderan peut il y prendre autant de goût ?"

Vincent s'étire longuement, finissant d'évacuer le stress du coup de fil. Puis, il retourne en bas, pensant en chemin :

"Bon, pour ce soir, allons profiter du concert, inutile de se presser. Puis, sitôt l'autre gus parti, activer tout mes contacts, et rappeler mon sire. De toute façon, il est un vrai mélomane, et les soirées avec des gens aussi agréables sont peu fréquentes. Autant en profiter."

De retour dans la crypte, il attend la fin du morceau pour retourner s'asseoir et dit juste à Montaigue avec un sourire satisfait :


Finalement rien de très grave. Je m'en occuperai après le concert, que je ne veux pas rater. Qu'en pensez vous jusqu'à présent ?
Dernière édition par Zoorin le Ven 18 Aoû 2006 13:51:35, édité 1 fois.
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Messagede gwinveric le Mer 16 Aoû 2006 13:27:33

Les lumières de la cave ont repris de leur intensité, laissant un petit temps de repos aux musiciens et un entracte pour les spectateurs. En subtil diplomate de la société vampirique, Vincent sait parfaitement que certains Toréadors se perdent facilement dans les méandres hypnotiques de l'art et qu'il est indispensable de leur permettre d'échapper à leur transe à intervalles réguliers.

Le visage comme figé dans de la cire d'Arnaud en est d'ailleurs la preuve manifeste, et il faut plusieurs secondes pour qu'une lueur de conscience reviennent dans ses yeux noirs. Il s'ébroue lentement avant de bredouiller :


- Pardon ? Je... je n'ai pas compris votre question...

Un sourire encore hésitant efleure ses lèvres quand il se tourne vers son hôte, et face au visage de Vincent, le toulousain reprend totalement ses esprits.

- Ah oui, le concert... Vincent, vous êtes un sorcier mon ami ! Je ne sais pas comment vous remercier de ce moment de pure extase, je crains de n'avoir pas été d'une compagnie très... communicante n'est-ce pas ?

Embarrassé, Arnaud est visiblement partagé entre les réminiscences de son plaisir et le regret de s'y être abandonné. Il se pourrait bien qu'il n'ait même pas remarqué l'absence de Vincent...

Après un coup d'oeil rapide à sa montre bracelet, le Toréador se lève en rendossant sa veste, de nouveau totalement lui-même, et il tend la main vers Vincent avec un sourire empli de reconnaissance et de chaleur :

- Je suis sincèrement désolé de partir si vite mais je me suis déjà bien trop attardé, et mes obligations de Cour m'appellent. Je n'oublierai jamais ce moment passé en votre compagnie, Vincent ; il va me permettre de tenir le coup jusqu'au matin dans les divers salons insipides où je dois me rendre.

La discrète moue de dégoût qui affaisse le coin de ses lèvres n'échappe pas au regard perçant de son interlocuteur... décidément, s'il simule, quel virtuose ! Mais avec les "Dégénérés", il faut s'attendre à tout dans ce domaine.

- A ce soir donc, minuit chez moi ?
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Messagede Zoorin le Ven 18 Aoû 2006 14:08:21

Vincent prend un air ennuyé, et lève un doigt pour prévenir tout en se tournant de côté pour le raccompagner vers la sortie, histoire qu'il ne voit pas trop son visage et que sa voix ne lui vienne pas directement :

Mon sire m'a convoqué pour je ne sais quelle raison ce soir, dès la nuit tombée. Normalement, tout devrait être fini largement avant minuit, mais je tiens à vous prévenir au cas où. Bien sûr, je vous préviendrais en cas de retard.
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Messagede gwinveric le Ven 18 Aoû 2006 14:20:10

Arnaud opine du chef en souriant, compréhensif.

- Bien sûr, prenez tout votre temps. L'appel du sang ne saurait souffrir aucune concurrence, fut-ce celle d'une amitié naissance ou de la musique.

Puis remarquant l'attitude distante, pour ne pas dire fuyante de Vincent, sa voix s'altère légèrement, et il le retient doucement d'une main sur le bras :

- Rien de grave, rassurez-moi ? Vous avez la mine préoccupée. Préférez-vous remettre notre rendez-vous à un autre soir ?
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Messagede Zoorin le Lun 21 Aoû 2006 19:40:43

Vincent fait un sourire las et répond, enthousiaste quand même, en lui serrant furtivement la main :

Pour être honnête, je ne sais pas ce qui se passe. Et avec mon sire, cela peut être une peccadille, comme un séisme. * secoue légèrement la tête * Non, comptez que je viendrais. Dans tous les cas, je vous appelle largement avant soi pour vous confirmer, soit pour m'excuser. Mais je ferai tout ce qui est possible pour venir, cela n'arrive pas souvent, les rencontres entre passionnés. Et comme vous êtes de Toulouse, vous ne resterez pas éternellement.

Une fois arrivé en haut, Vincent s'arrange pour rester dans l'entrée, afin que nul dans la salle ne voit qu'il est avec lui. Lui serrant la main d'une bonne poigne, il le salue et lui souhaite très sincèrement la meilleure fin de nuit possible.
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Messagede gwinveric le Lun 21 Aoû 2006 22:33:10

Avec un dernier regard préoccupé, Arnaud fait un signe à Vincent en souriant timidement et sort du club, mettant un point final à une soirée riche en émotions.

Debout en haut des marches, pensif, Vincent ne peut éviter de saluer les clients qui, avant de prendre eux aussi congé, tiennent à le féliciter pour l'excellence de sa programmation. Ne restent plus que quelques retardataires habitués dans la cave, qui finissent leur verre de sang en le réchauffant de temps à autre au-dessus des peites bougies qui décorent chaque table.

Il reste encore un peu plus d'une heure avant l'aube ; ils attendent visiblement un dernier passage musical avant de regagner leurs refuges diurnes. Et Vincent plus que tout autre saura sans doute apprécier l'oubli que va lui apporter la Torpeur avant d'affronter la nuit prochaine...
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Messagede Zoorin le Mar 29 Aoû 2006 19:07:07

Vincent fait les vérifications d'usage avant d'aller dans son refuge. En chemin, il pense :

"C'est un moment où on aprécie la torpeur. Si j'étais encore humain, je n'arriverais pas à m'endormir."

[Je ne savais pas trop quoi répondre. Tu ne lances pas la nuit suivante ?]
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Messagede gwinveric le Mar 29 Aoû 2006 19:17:05

[Etant donné que j'avais précisé qu'il restait encore une bonne heure avant l'aube et que Vincent pouvait encore entreprendre quelques actions avant de regagner son refuge, j'attendais que tu me dises s'il comptait mettre ce temps à profit ou non...
Suite au sujet "être fidèle ou ne pas l'être..."]
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Messagede Zoorin le Mar 29 Aoû 2006 21:33:30

[Vincent est du genre ultra-prudent avec le soleil. Il prend toujours une grosse marge de sécurité. Il aurait pu téléphoner. Bah, il va le faire sitôt levé]
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