La visite

Forum strictement RP

Messagede Grotek le Mer 28 Juin 2006 00:19:27

Jet de courage : 9 8 9 2
Jet numero : 2931

La tension monte sensiblement. L'air se charge d'electricité. Nadja se dresse de toute sa hauteur et lâche abruptement.

-Vous êtes ici chez moi.
Qui que vous soyez, la politesse vous oblige a vous presenter et a accepter avec humilité les règles de la maisonnée. Si vous ne tolerez pas l'impolitesse, ne vous comportez pas comme un petit roi capricieux.
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Messagede Oona le Mer 28 Juin 2006 00:46:35

En retrait, Anna se sent écrasé par l'invité surprise. Elle est éblouie et en oublie de se contrôler. Heureusement, celui-ci ne semble pas se focaliser sur elle et la voix tranchante de Nadja la ramène sur Terre.
'Cet invité n'est pas le bienvenu, il doit respecter les règles ou partir !'

Anna laisse alors sa main rencontrer la crosse de son arme, et d'un geste calculé, elle la sort. 'Ne pas se laisser intimider. Montrer qu'on a aussi du cran.'

Alors, elle lève son bras. Elle se force à rester calme, maîtresse d'elle. Elle continu encore de lever son bras. 'Juste les intimider.'
Elle ne met pas l'invité en joue, elle vise le plafond... Un coup de semonce, pour appuyer les paroles de sa patronne. 'On respecte ou on sors.'
Son doigt effleure la gâchette. Elle hésite... 'Il est impressionnant !'

Finalement, elle se ravise. Elle se contente de garder le coude plié, l'arme pointée vers le plafond, le bras replié contre son corps. Elle fronce les sourcils, et tente de ne pas perdre son sang-froid face à l'inconnu, mobilisant pour cela toute sa rigueur et son entraînement.


HRP : On ne m'a pas dit de faire de jet, donc je n'en ai pas fait. Mais si je dois en faire, il faut me le dire, j'editerais en conséquence.
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Messagede gwinveric le Mer 28 Juin 2006 12:56:23

La froide détermination de Nadja semble visiblement prendre de court le visiteur, et les derniers mots de la Giovanni portent un coup qui le laisse un court instant sans voix. La colère se mue perceptiblement en rage et les deux jeunes femmes ne peuvent réprimer un bref sentiment de panique...

Qui disparaît aussitôt quand la silhouette éclate d'un rire tonitruant avant de claquer des doigts vers ses sbires. Avec une célérité confondante, les quatre gardes du corps se trouvent tous dans le hall et l'un d'eux actionne l'interrupteur, levant enfin les ombres sur le visiteur.

Anna, qui a déjà eu l'occasion de l'apercevoir lors d'une de ses escapades avec son Sire, le reconnaît immédiatement, et comprend mieux ce qui vient de se passer...

Le visage aux traits fins, presque androgyne, a beau être souriant, la lueur qui brille au fond de ses yeux quand il les plonge dans ceux de Nadja luisent d'une colère à peine contenue et d'un avertissement que la maîtresse des lieux perçoit très nettement.

Il a apprécié sa force, il ne tolérera pas un second outrage. Peut-être même n'oubliera-t-il jamais le premier...


- Francesca m'avait prévenu que votre sang était puissant et appartenait presque à un autre temps... Je constate qu'elle n'a pas menti. Cependant n'oubliez pas comment ont fini ceux dont vous portez si dignement l'héritage...

Un sourire ironique vient flotter sur les lèvres du vampire avant que celui-ci ne déambule dans le hall en propriétaire, regardant tout autour de lui sauf Nadja et Anna.

- Mais je manque à tous mes devoirs vous avez raison. Votre... *il semble hésiter sur le bon terme* amie ? complice ? me connaît déjà, mais je me présente néanmoins à vous qui vivez si recluse du monde : je suis Aymeric, Légat du Prince de Paris en le fief d'Aquitaine.

HRP : Je ne t'ai pas demandé de lancer de dés Oona parce que ton roleplay était suffisamment explicite pour t'en dispenser. Et peux-tu plutôt utiliser la taille "petit" plutôt que "très petit" stp ? Je me fais vieux, ma vue n'est plus ce qu'elle était ;)
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Messagede Grotek le Mer 28 Juin 2006 14:21:37

Nadja s'incline poliement et reprend plus doucement, baissant les yeux, admettant son infériorité par rapport à Aymeric.

- Je suis Nadja von Dikferl, excusez mon accueil un peu brusque.
Entrez, nous serons plus à l'aise pour discuter.
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Messagede Oona le Mer 28 Juin 2006 14:38:21

Anna rengaine alors son arme. Elle ne peut réprimer un soupire de soulagement.
'C'était chaud !'
Elle se glisse vers la lourde porte d'entrée, et la referme sur leurs hôtes, non sans provoquer des grincements lugubres. Puis, prenant les devants, elle ouvre la grande porte latérale qui donne sur le salon, avant de s'y glisser la première.

Profitant des quelques secondes de solitude précédant l'entrée des invités et de Nadja dans la pièce, Anna retire ses gants, son sac à dos et sa veste. Elle décroche son couteau de sa cuisse, le fourre dans son sac, et dépose le tout dans un coin de la pièce. Bien sûr, elle prend bien soin de garder son arme de poing dans son holster, le tout caché par sa chemise.
'Prudence est mère de sureté.'

'Me voilà plus présentable pour cette visite de... courtoisie ?' Elle hausse les épaules puis attend patiemment que tout le monde arrive et s'installe.
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Messagede gwinveric le Mer 28 Juin 2006 15:13:15

Aymeric, grand seigneur, rassure Nadja d'un petit geste désinvolte en lui adressant un sourire jovial.

- Bah n'en parlons plus. Tout le monde peut se tromper... Et puis, isolées comme vous l'êtes, je comprends que vous soyez méfiante et que vous preniez les précautions nécessaires à votre sécurité. Le monde est devenu si violent de nos jours ! termine-t-il en feignant un abattement peiné.

Une fois dans le salon, le Légat regarde autour de lui, cherchant un endroit où s'asseoir. Deux des gardes du corps sont restés à l'entrée pour surveiller la porte, et les deux autres se sont glissés derrière Nadja pour se flanquer de chaque côté de l'issue du salon.

Aymeric, ayant jeté son dévolu sur un profond fauteuil de cuir fauve adossé à l'un des murs et tourné vers les autres sièges de la pièce, s'assied et croise les jambes, redessinant avec un geste un peu précieux le pli de son pantalon. Vêtu d'un costume à la coupe impeccable, noir à fines rayures verticales blanches, d'une chemise de soie blanche à col Mao, il a décoré sa boutonnière d'une rose aussi rouge que ses lèvres fines.

Son regard perçant passe de Nadja à Anna, pour revenir sur la Giovanni. Il ne dit pas un mot, les doigts joints devant sa bouche, puis se décide enfin.


- Je suis venu ici à titre confidentiel, et même le Prince n'est pas au courant de ma visite. De fait, ce n'est pas lui qui m'envoie.

Semblant soudain se rendre compte que les deux femmes sont toujours debout, il s'empresse d'ajouter :

- Oh mais asseyez-vous, vous êtes chez vous tout de même !

La petite flamme d'ironie qui s'allume dans ses grand yeux bleus n'échappe pas à Nadja...
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Messagede Grotek le Mer 28 Juin 2006 17:10:18

Nadja ignore la pique et regarde "l'invité" jouer au propriétaire en servant deux verres d'une carafe en cristal avec des mouvements fins et compliqués. Le sang de jeunes spécimens particulièrement gouteux flotte dans les flûtes finement ciselées.
Elle sert Aymeric et Anna, omettant les gardes du corps, avant de s'installer avec désinvolture sur un canapé.


Nous vous écoutons.
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Messagede gwinveric le Mer 28 Juin 2006 17:51:04

Aymeric regarde la flûte que lui a tendue Nadja avec stupéfaction, avant de la reposer sur la table basse sans y toucher.

- Je suis extrêmement touché par cette attention, mais je ne bois que du sang de chef d'orchestre, et je doute fortement que ce soit le cas de celui-ci. Nous avons tous nos faiblesses n'est-ce pas ?

Puis se calant dans son fauteuil, il reprend :

- Le nom de Francesca Rigottini vous est-il familier, Mademoiselle de Dikferl ? Non ? Et vous... "Sly"... votre Sire a-t-elle été assez folle pour vous la présenter ?

Le petit rictus méprisant est revenu au coin des lèvres du Toréador, et il devient franchement cruel quand son regard parcourt le corps d'Anna, qui se sent totalement dénudée par le regard glacé, presque médical :

- Encore que, vous ne risqueriez sans doute pas grand-chose...

Puis il revient à Nadja :

- Donc cela ne vous dit rien ? Pourtant elle, elle vous connaît parfaitement. C'est elle qui m'envoie vous chercher. Elle souhaiterait que vous puissiez lui rendre visite, à Toulouse. Au nom des liens familiaux à ce que j'ai compris...

Aymeric se tape sur le front du plat de la main, comme s'il s'en voulait d'avoir été si maladroit en omettant un fait capital :

- Oh mais j'oubliais, vous ne savez rien de votre famille ! n'est-ce pas ?
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Messagede Grotek le Mer 28 Juin 2006 18:30:42

Le Légat prend visiblement un plaisir certain dans son petit numéro, peut être l'a t'il répété dans sa tête ?
Quoi qu'il en soit, Nadja le laisse faire. Il serait exagéré de dire que les petites simagrées d'Aymeric l'enervent, mais il est évident qu'elle méprise ce genre d'attitude.


- Je pense que vous connaissez la réponse. Je vous écoute.
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Messagede Oona le Mer 28 Juin 2006 18:57:25

Anna commence à être agacée par cette petite comédie. Pourtant, elle n'en laisse rien paraître. 'Ne pas tomber dans son jeu stupide...'
Elle refuse de s'asseoir - plus ou moins poliment - et tourne dans la pièce, comme un lion en cage. Plusieurs fois, elle est tenté de faire des commentaires à sa patronne, mais se ravise au dernier moment. De son verre elle n'en fait qu'une seule gorgée. Elle n'aime pas non plus ce cinéma et ce raffinement ringard. C'est l'apanage de Nadja, et non le sien.

'Viens en au fait, ô grand Légat. Ce jeu commence à m'énerver.'

Le plaisir malsain que prend Aymeric à faire tourner en bourrique les deux jeunes femmes lui tape réellement sur le système, et elle se retient de quitter la pièce. Le regard cruel qu'il lui lance lui donne encore plus envie de lui coller une gifle qu'autre chose.

Attendant que le Légat continu son discours, elle repose le verre prêt de Nadja en tournant le dos un instant à leur interlocuteur. Elle en profite pour esquisser quelques signes complexes et vifs.

Puis elle se retourne, et s'assois sur l'accoudoir du fauteuil de Nadja.
'Bon, qu'il en finisse maintenant.'
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Messagede gwinveric le Mer 28 Juin 2006 23:51:17

Aymeric regarde tour à tour les deux jeunes femmes, laissant flotter sur ses lèvres ce sourire hautain qui lui est devenu si naturel qu'il ne s'en rend même plus compte.

*Encore une fois, il avait raison ; elles seront parfaites. D'une puissance insoupçonnée et totalement incontrôlables...* pense-t-il en voyant Sly, à bout de nerfs, déambuler dans la pièce.

Aussi brusquement que si l'on avait actionné un interrupteur en lui, le visage du Légat devient totalement impénétrable, aussi inexpressif et cireux que celui de Nadja. Le jeu ne l'amuse plus. Son ton est sec et cassant quand il reprend la parole après s'être levé avec une rapidité stupéfiante.

- Bien. Vous ne m'aimez pas, ce n'est pas bien grave. Au contraire même, je me méfie plus de mes amis. Si je suis ici c'est sur la demande de Francesca. Je me rends à un rendez-vous, réellement important celui-là, sur Bordeaux, et elle m'a demandé comme une faveur de vous délivrer son invitation, mademoiselle Von Dikferl. Invitation qui s'étend à votre cerbère aphone d'ailleurs.

Aymeric est de toute évidence impatient de partir, et cela l'ennuie profondément de devoir apporter encore quelques précisions.

- Puisque vous préférez fouiller les cadavres que votre propre généalogie, il me faut vous préciser que Francesca est une cousine éloignée de votre défunte génitrice humaine. Dans votre clan *il y a une note de mépris un peu écoeuré dans la voix de l'homme* la force du sang n'est pas qu'une formule rhétorique. Le vieux fou est obsédé par la "Famille"... ça a des relents de mafia, vous ne trouvez pas ?

Enfin le fait est que Francesca est très désireuse de vous rencontrer. Votre réputation de nécromancienne - ne me demandez pas comment vous avez pu en acquérir une, jouez plutôt au sémaphore avec votre charmante collaboratrice - est parvenue jusqu'à elle. A mon avis vous ne lui arrivez pas à la cheville, tant elle est allée loin sur le sentier de la perdition mais enfin... bref, elle vous convie à mettre en commun vos connaissances respectives.

Quelle est votre réponse ?
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Messagede Grotek le Jeu 29 Juin 2006 00:01:22

Nadja regarde le petit roi capricieux se lasser de son jeu et s'ennuyer de son public. Maintenant qu'il est pressé de partir, il va droit au but, une attitude que préfère Nadja.

- Ma réponse est que vous auriez presque pu être agréable si vous aviez été pressé de partir depuis le début.
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Messagede gwinveric le Jeu 29 Juin 2006 00:23:17

Le regard d'Aymeric devient si aigu que Nadja est soudain certaine que sa dernière heure est venue.

- Tu ferais mieux de tenir ta langue, vipère, si tu ne veux pas connaître la douce caresse du soleil ! Crois-moi tu sauras un jour ce qu'il en coûte de défier un Légat du Prince !

Le temps que Sly bondisse sur ses pieds pour s'interposer entre sa maîtresse et le vampire, celui-ci est déjà en train de traverser le hall. Sans se retourner il lance par-dessus son épaule :

- J'ai effacé ton premier affront au nom de Francesca. Je retiendrai celui-là en mon nom personnel ! Et ton clan se souviendra aussi de ton mépris des tiens !
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Messagede Oona le Jeu 29 Juin 2006 00:57:05

Déjà, le vampire traverse le hall, laissant des traînés de colère presque palpable dans son sillage. La crainte des menaces qu'il profère écrase un instant la conscience d'Anna. Le remords remonte dans sa gorge et puis...

'Bon débarras !'
Le soulagement l'envahie. Enfin débarrassé de ce vampire hautain. Si elle avait pu crier, elle l'aurait sûrement encouragé ne plus jamais revenir ici. Malheureusement, elle ne le peut et se contente de garder sa jubilation pour elle.

Pendant un instant, elle dévisage Nadja, fièrement campée sur ses jambes.
'Je me souviens ce que j'aime particulièrement chez toi, Nadja.'
La langue plus perforante qu'une balle, plus tranchante qu'une épée, et plus corrosive que n'importe quel acide.

Un sourire fleurit sur la bouche de la jeune femme, et - après avoir vérifié que le Légat soit déjà loin - elle attire l'attention de Nadja et décrit plusieurs séries de signes à son attention. Reprenant un peu de son sérieux, elle enchaîne avec une deuxième série, puis semble attendre une réponse, l'air interrogateur.
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Messagede Grotek le Jeu 29 Juin 2006 06:21:19

Nadja reste un moment immobile puis hausse les épaules.

Ca fait le fier mais ca ne sait pas répondre à un peu de provocation. Bah... Prépare toi, nous partons a Toulouse.
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