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Messagede gwinveric le Sam 24 Juin 2006 00:48:50

Au même moment dans les Landes...
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Messagede Grotek le Sam 24 Juin 2006 13:04:31

Nadja buvait un café.
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Messagede Oona le Dim 25 Juin 2006 00:24:06

... dans un domaine peu amène, entourés d'un bois à l'air lugubre en cette nuit sans lune. Dans un manoir labyrinthique et imposant, aux gargouilles trônant fièrement prêt des toits. Dans un dédale de couloirs aux tentures luxuriantes, derrière une porte sculptée de fresques élégantes.

Une pièce éclairée par une lumière blafarde d'écran d'ordinateur. Des murs recouverts de dizaines, voir de centaines, de cartes et relevés topographique des lieux, de la population et des réseaux routiers, souterrains et d'égouts alentours. Des étagères derrières lesquelles les somptueuses boiseries disparaissent, avalées par une myriade de documents, dossiers et autres tiroirs remplis d'informations sur des hommes et des femmes de tout bord.
Dans un coin de la pièce, un bureau en bois massif, recouvert de paperasse, d'outils technologique et dominé par l'ordinateur ronronnant.

Et au centre de la pièce... Occupée à observer minutieusement sous la lumière d'une lampe loupe un petit appareillage électronique... Une jeune femme à l'air sévère. Les yeux rivés sur ce qu'elle tient entre les doigts, elle ne se laisse pas déconcentrer par la musique rythmée que produit l'ordinateur.

Elle cligne des yeux un instant, puis vérifie machinalement si le PDA à son côté ne lui indique aucun nouveau message. Ceci fait, elle reprend son travail... Et au bout de plusieurs minutes, lorsque enfin elle brandit l'appareil d'un air victorieux, elle semble se dérider.
Elle active alors un petit bouton sur le bord de son indescriptible enchevêtrement de fils et de câble, et un léger bruit perce à travers la musique ambiante...

Tic, tac, tic, tac...

Alors elle l'arrête, et elle sourit.

" Ca marche ! ", pense Anna.
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Messagede Grotek le Dim 25 Juin 2006 12:23:38

Nadja entre sans frapper, ignore ce que fait la jeune femme et pose un listing sur le bureau.

- Si les gens dans le coma peuvent être influencés par des musiques qu'ils aiment, peut être que ca aidera les morts. Je t'ai fait une liste à partir de ce que l'on a ici, il faut que tu me trouves des spécimens qui écoutaient ces musiques là.

Si l'autre voulait répondre, Nadja ne lui en a pas laissé le temps, elle est déjà repartie vers le sous sol. Elle espère que Pierre lui apportera quelque satisfaction dans cette morne nuit.
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Messagede Oona le Dim 25 Juin 2006 17:56:03

Lorsque Nadja fait irruption, Anna ne lève même pas les yeux. Elle à l'habitude des entrées fracassantes et impétueuses de sa "patronne" et ça ne la dérange plus depuis un moment.

Quand elle lui dépose les documents en lui racontant le pourquoi du comment, Anna saisit le listing de sa main droite, tout en déposant habilement le mécanisme dans une petite boîte de la main gauche. Puis elle pose ses yeux sur le papier, et le parcours en diagonale.
'Encore une tâche bien corsée.'
Elle hoche la tête : elle va s'y coller.

La porte se referme, et Anna est déjà en effervescence dans son antre. 'C'est parti !'
Elle compulse les dossiers qui se trouvent sur les étagères, un peu partout dans la pièce. Lorsqu'elle en a amassé une petite dizaine – 'Voilà qui devrait suffire.' – elle se dirige vers son ordinateur et s'installe devant pour se mettre au boulot. Et en une dizaine de minutes, Anna trouve ce qu'elle cherchait : quelques adresses.

Elle met alors son holster – dans lequel elle glisse aussi son PDA – et empoigne sa chemise qui traînait sur le dossier d'une chaise pour l'enfiler. Suit aussi vite un blouson et des gants de cuir noir. 'Je crois qu'il fait froid, cette nuit.'
Elle saisit ensuite son sac a dos et y fourre les quelques dossiers qu'elle avait rassemblés. Pas besoin de vérifier son paquetage, elle sait que tout est bien ordonné dans son sac, et qu'elle a tout ce dont elle pourrait avoir besoin.

Puis Anna sort de la pièce en prenant bien soin de fermer à clé derrière elle. En face de la porte qu'elle vient de quitter, une autre lui fait face, qu'elle ouvre. Dedans : quelques armes de différents calibres. Elle fait lentement courir son doigt sur la crosse d'un petit automatique... 'Pensons à sortir couvert'... qu'elle glisse dans son holster, spécialement conçu pour.

Elle referme le petit placard, puis s'enfonce dans le noir de la demeure, sans prendre la peine d'allumer les lumières des couloirs.

'C'est l'heure de partir au travail. Mais avant...'

Direction : La cuisine.
Dernière édition par Oona le Dim 25 Juin 2006 20:06:42, édité 2 fois.
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Messagede Grotek le Dim 25 Juin 2006 18:20:16

L'immense cuisine du manoir est probablement le lieu le plus animé de ces longues nuits.
Elle est pleine de chaudrons et de fourneaux et de grandes broches tournent lentement dans les cheminées cyclopéennes. Les longues tables couvertes de victuailles débordent de senteurs exotiques et raffinées. Et au milieu de cet insensé et gargantuesque chantier brûlant, s'affaire Nadja, dont la frêle silhouette se reflète dans les centaines de chaudrons luisants.

Habillée d'un simple tablier blanc, elle prépare avec soin la viande pour le plat de ce soir. Les prestes oscillations d'une lame incurvée transforment la tendre et succulente chair de Pierre en un délicieux émincé qui va tomber délicatement dans une poele frissonnante de légumes parfumés.

Alors qu'elle goûte son plat avec une moue septique, la forme affaissée dans le coin de la salle gémit.
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Messagede gwinveric le Lun 26 Juin 2006 19:03:29

A l'instant où Nadja se tourne vers la forme gémissante, visiblement insatisfaite du résultat de sa nouvelle expérience culinaire, la porte s'ouvre sur une Anna armée de pied en cap, le sac à dos à l'épaule, et dont le visage reflète déjà sa concentration.

Au même moment, l'un des chaudrons émet un claquement sec et le liquide doré aux légers relents de fenouil qui le remplit se met à déborder, grésillant lorsque les premières dégoulinures touche la flamme qui brûle dessous.

Mais surtout, prenant de court et figeant l'espace d'une seconde toute l'assistance - y compris la "chose" indéterminée qui s'arrête net de couiner -, la sonnette de la porte d'entrée retentit dans le silence et l'obscurité de la demeure.
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Messagede Oona le Lun 26 Juin 2006 19:22:13

Anna tourne lentement la tête vers l'entrée du manoir, comme si elle espérait voir à travers les murs qui les séparaient du vaste hall de qui il s'agissait. Son cerveau se lance en conjecture : 'Qui est ce ? Personne ne vient jamais sonner ici. Inattendu donc anormal.'

Elle lance une série de signe à Nadja, et repars par la porte qui l'avait vu entrer dans la cuisine. Elle cours à vive allure, et traverse en sens inverse la demeure. 'Le bon réflexe : prendre de quoi se défendre.'

Arrivé au niveau de son antre, elle ouvre à nouveau le placard, en sors un long couteau et son étui qu'elle attache à sa cuisse – 'Pour pallier à toute éventualité.' – puis une autre arme de poing qu'elle fourre dans sa poche. Elle ferme le placard, et se dirige vers l'entrée.
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Messagede Grotek le Lun 26 Juin 2006 19:49:48

Nadja éteint le feu calmement. Personne ne vient jamais ici, en tout cas, pas les villageois, terrifiés par la sombre demeure des Von Dikferl.


Alors que Sly s'élance hors de la pièce, Nadja saisit un long crochet d'acier et, avec une grâce troublante, elle le plante dans le menton de Pierre.
Le métal glacé transperce les chairs dans un murmure lugubre, raclant la base de son crâne, figeant l'homme dans une douleur indicible.
Alors que sa victime vit les derniers instants d'une agonie trop longue, d'un brusque mouvement, elle tire son arme vers elle, emportant la tête du malheureux dans un immonde gargouillis de sang, eclaboussant les murs dans une fresque surréaliste et lugubre. Le corps s'effondre dans un bizarre son mou qui tâche le silence oppressant de l'obscure cuisine.

Avec un détachement presque pervers, Nadja met le corps du jeune garcon sur une des paillasses.
Un hachoir luit dans les ténèbres.
Elle découpe frénétiquement la viande, frappant encore et encore hystériquement les chairs mortes dans une sauvagerie inhumaine. En quelques secondes, il ne reste plus qu'un immonde tas informe sanguignolant sur l'établi. L'odeur du sang est forte dans la pièce, délicieuse et ecoeurante.
Il n'y a plus aucune grâce dans ses actes. Il n'y a plus qu'une barbarie insoutenable et scandaleuse.


Alors, elle verse son immonde hachis dans un des grands chaudron et allume le feu.


Puis, elle raccroche son tablier au mur, se nettoie le visage et les mains a l'eau claire, s'inspectant minutieusement dans un long miroir. Et avec une extravagance monstrueuse, elle se remaquille avant d'aller accueillir son visiteur nocturne.
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Messagede Oona le Lun 26 Juin 2006 20:11:09

Lorsque Nadja arrive dans le hall, Anna l'attend déjà depuis plusieurs instants. Elle sors l'arme de sa poche et lui glisse dans la main – 'Voilà de quoi te protéger, en cas de soucis.' – puis lui indique qu'elle reste en retrait, pour 'surveiller'.

Elle laisse alors Nadja s'approcher de la porte, et se glisse dans l'ombre d'un escalier imposant, derrière sa patronne. Elle se ménage un bon angle de vue sur les visiteurs, tout en restant cachée. 'Voir sans être vue !'

Lentement, calmement, elle sort son arme, s'étire les phalanges plusieurs fois, puis se met en position. Aux aguets, elle est prête à réagir dans l'instant et cribler de balle l'opportun qui ferait mine d'en vouloir à Nadja.
'Entre, petit, je suis prête.'
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Messagede Grotek le Lun 26 Juin 2006 20:15:23

Nadja regarde l'arme et éclate d'un rire clair avant de la poser sur une petite commode près de la porte.

L'immense porte de la Demeure des Von Dikferl s'ouvre dans un craquement sinistre...
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Messagede gwinveric le Lun 26 Juin 2006 21:48:39

Sur le perron de la maison, se dresse devant Nadja un groupe de silhouettes humaines, de toute évidence en formation circulaire. Autant qu'elle puisse voir, ils sont au moins quatre à entourer un cinquième presonnage qui, même dans l'ombre de la nuit, semble émettre des rayonnements comparables à ceux d'un aimant au milieu de paille de fer.

Pour ce qu'elles en peuvent en déduire des positions corporelles de leurs visiteurs inattendus, ni Nadja ni Anna ne se sentent menacées. Au contraire, une étrange fascination s'exerce sur elles ; Anna en oublie brièvement qu'elle a son arme en main, tandis que Nadja n'a plus une seule pensée pour sa cuisine.

Avec des mouvements parfaitement maîtrisés, les deux individus au premier plan s'écartent, et celui qu'elles masquaient jusqu'à présent avance un d'un pas.

Il est grand, mince mais imposant. La lumière diffuse de la nuit ne permet pas de distinguer son visage, ni sa tenue, mais elle nimbe sa longue chevelure noire et bouclée, y accrochant des reflets bleutés comme sur les ailes d'un corbeau.


- Bonsoir mesdemoiselles. Un peu de lumière dissiperait déjà beaucoup de mystère et quelques éventuels malentendus ne croyez-vous pas ?

La voix est grave, autoritaire tout en restant courtoise. La voix d'un homme qui a l'habitude d'être obéi ou, à défaut d'être craint.
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Messagede Grotek le Lun 26 Juin 2006 22:10:16

La voix de Nadja est froide et tranchante. Coupant court à ses rêveries, elle répond sèchement.

- Je ne crois pas. Mais je vous en prie, entrez. Je ne suis pas un monstre au point de vous laisser sur le perron.
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Messagede Oona le Lun 26 Juin 2006 22:21:29

'Il utilise le pluriel. Je suis donc repérée... Bah !'
Anna sort de sa cachette, et émerge des ombres lentement. Elle patiente quelques secondes avant de glisser son arme dans son étui, sous sa chemise, de manière à ce que les invités l'aperçoivent bien. 'Qu'ils sachent que je suis armée.'

Restant en retrait, prêt d'un abri potentiel, elle observe les personnes qui entrent et guette du coin de l'oeil d'éventuels indications de Nadja.
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Messagede gwinveric le Mar 27 Juin 2006 23:40:14

Les deux femmes sentent l'air se charger d'électricité, comme si l'air tout entier vibrait autour d'elle d'ondulations puissantes et invisibles. Quand l'étrange visiteur fait un pas de plus pour franchir le seuil, il semble grandir encore, se développer à remplir l'ensemble de la pièce. Des fulgurances de colère à peine contenue émanent de sa silhouette à la fois fascinante et écrasante, Nadja ayant refusé d'allumer la lumière.

Même les autres inconnus, restés sur le perron, rentrent la tête dans les épaules en baissant le regard et en pliant les genoux en une révérence presque involontaire, comme si leur corps n'obéissait plus à leur conscience mais à ce qui se dégage de leur maître.


- Non n'est pas une réponse que je considère comme acceptable. La politesse m'oblige à vous le demander ; le respect vous oblige à accéder !

La voix de stentor gronde et enfle, agit sur le corps de Nadja à presque en prendre le contrôle. Au moins la présence de cet homme en elle est-elle suffisante pour la laisser deviner ce qui l'attend si elle résiste plus longtemps à cette volonté implacable.

HRP pour Nadja : Si tu décides de résister malgré tout, merci d'effectuer un jet de Courage.
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