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Bataille navale (Artemus uniquement)
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Artemus plisse les yeux. La proposition est alléchante, et il sait qu'il ne tiendra pas longtemps dans ces geoles, déjà il étouffe et de vieux souvenirs le prennent à la gorge.
Pourquoi ferais-tu ça l'ami ? Quel est ton intérêt ? ¤ Nous tisserons nos pas de silence, et vous nous oublierez... ¤
Devise de la Maison Ventsombre
Le soldat affiche un sourire édenté...
Ben capt'ain, j'voudrais pas répéter c'que vous avez dit c'matin mais êt' payé à coup de trique... S'faire gueuler d'ssus à tout boud'champs pour trois pièces quat' sous... on a vu mieux... Mais dans c'te foutu pays si t'sers pas t'nation, y't'coupent la gorge... A s'tarif, quitte à mourir capt'ain... autant que ce soit au bout d'une corde. J'connais quelques gars qui penses comme moi m'sieur. J'suis sûr qu'on peut arriver jusqu'au port... mais après va falloir improviser. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
Artemus sourit à l'homme, il lui tappe sur l'épaule et acquiesse.
J'ai mieux à offrir, les Fratries Pirates ont mieux à offrir que cette vie de misère, crois moi. Il se tourne vers le reste de son équipage. Alors qu'en dites-vous ? Une revanche ? Vous préférez mourrir sur le pont ou alors vous préférez crever dans un cachot ou sous les coups de fouets ? Allons quitte à creuver autant le faire au grand air ! Il se retourne vers l'homme. Je t'embarques toi et ceux n'ont plus rien à perdre, et j'te promet du bon temps si on se sort de cette mouise... ¤ Nous tisserons nos pas de silence, et vous nous oublierez... ¤
Devise de la Maison Ventsombre
L'équipage est évidemment du goût de reprendre la route... Moisir en prison ne leur dit en effet rien qui vaille...
L'homme poursuit donc... J'vais aller chercher les aut' gaillards... On tâchera de prend' avec nous le plus d'armes qu'on pourra capt'ain mais j'crois pas qu'on pourra en prend' plus que 4 ou cinq sabr'. J'vous explique l'plan. Au dessus des cachots, l'a la salle d'arme. Y'a toujours deux ou trois gars qui surveillent mais si j'les occupe, vous d'vez êt' capable d'les assomer nan ? Là haut, y'a des armes pour tout le monde... Après faudra faire fissa. Y'a un couloir qu'mène dehors, su'le port... Au pire y'aura deux trois guss à défendre le passage. Après, faut prendre un bateau et là... C't'à vous de jouer... Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
Artemus réfléchit...
Si tu as une idée des navires à quai ça pourrait nous aider, il nous faut le plus rapide... Y'a une réserve de poudre dans le coin ? *sourire mauvais* Et au fait c'est quoi ton nom l'ami ? ¤ Nous tisserons nos pas de silence, et vous nous oublierez... ¤
Devise de la Maison Ventsombre
L'homme fait la moue...
C'est que j'connais pas grand chose aux navires m'sieur. J'sais qu'y'en a un beau d'plusieurs dizaines de mètres de long qu'le gouverneur y met plein de soldats dedans... Mais celui-là, il est surveillé... J'ai vu aussi un navire marchand qu'ils sont en train de décharger... Une grande voile et j'sais plus combien de pont... L'homme poursuit ses explications et Artemus finit par comprendre qu'il y a dans le port plusieurs navires marchands, peu propices à la fuite, une frégate lourdement gardée, une autre en cours de réparation et heureusement pour le pirate, un Sloop répondant au doux nom de l'Infidèle... Le soldat affirme également qu'un chargement de poudre est prêt à être embarqué sur la frégate. Deux hommes discret doivent pouvoir se faufiler jusque là-bas... Sinon, on m'appelle Doug Chiffon... Comprenant aux questions d'Artemus que le Sloop est la meilleure option, Doug promet de regarder d'un peu plus près le bâtiment... L'homme confie les clés de la cellule et des menottes au capitaine avant de reprendre la direction de l'étage. Après une petite demi-heure, durant laquelle Artemus libère son équipage, le soldat revient accompagné de deux camarades. Chacun d'entre eux s'est muni de quatre armes... Et même si cela est insuffisant pour équiper tout le monde, c'est déjà un début prometteur. Artemus hérite du sabre le mieux entretenu ainsi que d'un pistolet. Doug vient lui expliquer à l'aide d'un schéma sommaire la position du Sloop et le trajet à effectuer. Bon, là, c'est le couloir dont j'ai causé. Une fois à la porte, y'a une centaine de mèt' pour atteindre les barils d'poudres, là à gauche... Deux hommes peuvent longer les entrepôt discrètement... Par contre, devront faire fissa pour rev'nir. Le Sloop lui, il est à droite, à bout d'quais... J'ai r'gardé, y' qu'deux canons... Un à la proue et l'aut' à la poupe... Artemus a déjà entendu parler de ce système... Il permet à chaque canon de tirer sur un angle de 180° et notamment à l'arrière pour décourager les éventuels poursuivants. Les hommes d'équipages sont en ville et l'départ est pas prévu avant une s'maine. Y'a que deux ou trois hommes qui gardent l'pont. Y'a des dockers aussi sur les quais... mais c'est pas sûr qu'y z'interviendront... Par cont', j'sais pô c'qu'y a à bord. Y m'a pas l'air trop chargé mais à part ça... Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
Artemus écoute attentivement Doug. Puis il désigne deux des hommes les plus jeunes et les plus rapide de l'équipage en qui il a entière confiance.
Jean d'Os et Drac D'ula vous allez nous faire sauter ce dépôt, ça devrait les occuper un bout de temps. Mettez le feu quand nous aurons atteint le Sloop. Pour le reste le but est clair, prendre possession le plus rapidement du Sloop. Tant qu'aucun coup de feu n'a été tiré, vous agirez à l'arme blanche, c'est compris ? Soyez rapides et sûr. A l'étage nous trouverons peut-être des uniformes, le cas échéant, ils permettront à un premier groupe d'approcher sans encombre du quai. Ce groupe sera accompagné de tes hommes Doug, vous êtes connus, les gardes ne se méfieront pas. Je vous accompagnerais avec un uniforme aussi. Des questions avant qu'on y aille ? Le Pirate passe le pistolet à sa ceinture, et fait un ou deux moulinets avec le sabre histoire d'en tester l'équilibre. ¤ Nous tisserons nos pas de silence, et vous nous oublierez... ¤
Devise de la Maison Ventsombre
Le premier groupe monte donc d'un étage jusqu'à la salle d'entraînement.
Doug entre dans la salle avec deux de ses comparses. Il se dirige vers le fond de la salle, profitant de l'occasion pour raconter un blague aux hommes en place... Vous c'nnaissez pas l'meilleure ? Le sargent, c't'i qu'accompagnez les pirates... Paraît qu'à pissé dans son froc lorsqu'le capt'ain du rafiot s't'approché d'lui... Les autres l'observent à moitié et plusieurs d'entres eux s'autorisent un sourire mais leur chef, visiblement moins libertin au sujet de la hiérarchie apostrophe Doug. Dis donc toi, qu'est-ce que tu fous ici ? T'es pas censé gardé les prisonniers ? Ca risque de barder d'ici peu pour Doug... Artemus et les quelques hommes armés sont prêt de la porte, la voie semble dégagée... A en juger par le bruit des voix, les gardes observent Doug... et ne peuvent donc pas observer la porte. A en juger par les bruits intérieurs, il semble y avoir quatre gardes... Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
Artemus fait un signe aux autres membres de la troupe, et après avoir jetté un oeil rapide par la porte pour prendre connaissance de la configuration des lieux, se glisse le plus discretement possible avec son groupe le long du mur opposé à l'endroit où se tiennent les gardes. Le principe retenu est d'approcher le plus discretement et rapidement possible, avant de fondre sur les hommes de garde. Pas un ne doit en réchapper...
¤ Nous tisserons nos pas de silence, et vous nous oublierez... ¤
Devise de la Maison Ventsombre
L'équipage d'Artemus a bien retenu la leçon, les pirates s'avancent sans bruit et parvienent à hauteur des gardes sans attirer l'attention.
Tout au discours de Doug, les soldats ne s'aperçoivent à aucun moment de la présence des prisonniers etau signal d'Artemus, tous fondent sur leurs opposants, tel un seul homme. Le combat est bref et au désavantage total des soldats dont les deux premiers sont assomés sur le coup et les suivants sont rapidement maîtrisés sans grand bruit. Artemus tend l'oreille quelques instants, jette un oeil dans le couloir, mais tout est immobile, l'alerte n'a pas été donnée. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
Le Pirate sourit franchement.
Il se tourne vers ses hommes : Vous avez toutes mes félicitations, c'est du bon boulot ! Mais nous ne sommes pas encore dehors. Prenez les armes qui vous conviennent dans cette salle, et faites monter le second groupe, qu'il s'arme également. Ne perdons pas de temps. Ligottez moi ces gars là et ôtez leurs leurs vestes. Vous trois, enfilez les vestes et ressappez vous un peu. Vous autres, postez vous à la porte. Il jette rapidement un oeil par une des fenêtres. Artemus choisi une veste la plus proche de sa taille et l'enfile. Puis il parcourt rapidement l'armurerie pour se choisir le meilleur sabre qu'il puisse trouver à défaut de remettre la main sur le sien. Un second pistolet vient prendre sa place à sa ceinture, ainsi qu'une dague dans l'étui de sa botte spécialement conçu à cet effet. Enfin il soupèse rapidement deux autres dagues pouvant faire office d'armes de jet. Bien Doug, le plus dur reste à faire. Prêt ? Il se tourne vers les deux incendiaires : Et vous ? Prêt à faire sauter tout ça ? Prévoyez une mèche assez longue pour que ça pete quand vous serez à mi chemin. Bien des questions ? ¤ Nous tisserons nos pas de silence, et vous nous oublierez... ¤
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Une fois équipé, les pirates se répartissent peu à peu dans le couloir qui mène jusqu'au port. Comme précisé par Doug, il est quasiment désert et envoyant en reconnaissance les soldats renégats, vous parvenez jusqu'à la porte sans la moindre encombre.
La porte n'est fermée que par un linteau de bois posé en travers que vous avez tôt fait de retirer. Les hommes désignés par Artemus prennent alors la direction des tonneaux, escortés par deux autres gardes tandis que Doug suit le reste du groupe qui s'approche du Sloop. Afin d'être le plus discret possible, vous sortez au compte goutte, un deux ou trois hommes à la fois, jamais plus... En agissant de la sorte, il vous faut prés d'une demi-heure pour tous sortir sans risquer d'être repéré et les hommes qui s'entassent maintenant en bout de port peuvent attirer l'attention des gardes à tout moment... Artemus voit alors les hommes qu'il avait chargé de faire exploser les tonneaux de poudre commencer à revenir... D'ici une minute au plus, l'explosion devrait avoir lieu. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
Le Pirate fait alors signe à Doug et à ses hommes de converger vers le Sloop. La consigne est claire. Agir vite et bien, tout homme s'opposant à leur progression doit être mis hors d'état de nuire. Les Renegats se chargeant en priorité des gardes.
Les dockers sont quand à eux invités à quitter rapidement le quai... Chaque homme connait sa place sur le Sloop, les canonniers ont déjà été désignés. Plus vite ils seront à bord et plus vite les amarres seront rompues, plus grandes seront leurs chances de prendre le large. Mais le Pirate n'est pas dupe, s'ils arrivent jusque là, il sait déjà qu'une poursuite s'engagera, il scrute les vents comme il s'achemine vers le navire avec Doug à ses côtés... ¤ Nous tisserons nos pas de silence, et vous nous oublierez... ¤
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Artemus arrive en bout de quai lorsque les barils de poudre explosent. Par excès de prudence, ses hommes ont un peu trop laissé de mèche et ils ont déjà parcourus les trois quarts du chemins qui les séparent du Sloop.
Ceci dit, ils n'ont pas été repérés et la prise du navire s'annonce plutôt bonne. L'explosion provoque immédiatement le signal de départ de la lutte... Rapidement, une dizaine d'hommes sont à bord du Sloop et d'autres tranchent les amarres. Les dockers sont pris de surprises et bon nombres d'entre eux finissent à la mer avant que la résistance ne s'organise. Comme l'avait demandé Artemus, pas un coup de feu n'a été tiré et au vu de la panique qui règne près des barils de poudre, l'alerte n'a pas encore été donné. Il n'en reste pas moins qu'il faut faire gonfler les voiles et prendre le large ce qui prend un certain temps... Surtout lorsque cette tâche est effectuée sous les coups de feu... En résumé, la situation est donc la suivante : Le Sloop est acquis aux hommes d'Artemus. Dans moins de deux minutes, vous pouvez tous être à bord mais une dizaine de dockers continuent à défendre le navire depuis les quais et le combat risque d'alerter plus tôt que prévu les gardes. L'incendie qui s'est déclaré suite à l'explosion des barils de poudre s'est propagée à un entrepôt tout proche mais a laissé les navires globalement intacts... notamment la frégate du gouverneur. Les dockers de ce côté s'organisent et déjà une chaîne de bras fait remonter les seaux à jeter sur le feu. Un bataillon complet de garde vient d'arriver au niveau de l'incendie et dirige les opérations. Artemus repère au loin le second du navire qui les a capturé tantôt. Nul doute que si ce dernier regarde dans votre direction, il donnera l'alerte. Dès que l'alerte sera donné, il leur faudra trois à quatre minutes avant d'être au contact et au minimum deux minutes avant de pouvoir tirer au mousquet. Pour que le Sloop se mette en branle, il faut au minimum cinq minutes et cela dépend grandement de l'habileté des gabiers. Il faut en outre qu'un homme tienne la barre à ce moment là. Fort heureusement, la proue du Sloop est face au large et le navire ne doit pas réaliser de manoeuvre pour quitter le port. Contrairement au Sloop, il faudra aux hommes de la frégate une dizaine de minute avant de se mettre en branle. Ensuite, la poursuite s'engagera et il ne dépendra que du vent et de la chance qu'elle conduise les pirates hors de danger. Il est évident qu'au plus tardera l'alerte, aux plus les pirates auront d'avance et au plus leurs chances de s'échapper seront importantes... Artemus est seul à pouvoir décider de qui doit faire quoi et de quand il doit le faire... Il se délecte déjà de cette sensation d'excitation et de pression qu'on ressent toujours à l'aube d'un combat... Il sait que de chaque instant dépendra la vie ou la mort d'un homme et par tous les dieux à cet instant précis, il se sent Pirate... Il se sent... Vivant. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
Chaque homme sait que sa vie se joue en ce moment. Si une partie de l'équipage n'est pas constitué de combattant aguerris, il est par contre constitué de véritables marins, et Artemus n'a pas grand chose à dire pour que les amarres soient rompues et que les gabiers soient à la manoeuvre. Déjà ils tirent les drisses et hissent les voiles. Le Pilote est quand à lui à sa place à la barre.
D'un geste il indique au cannonier arrière de viser le ponton menant au Sloop, et au cannonier avant de viser le ponton menant à la frégate. Les hommes ont compris rapidement que sur ordre du Pirate, ils pourront couper la route d'une part à ceux qui tenteront d'approcher du Sloop, et d'autre part, ralentir encore plus l'acces à la Frégate. De plus, il sait que cette manoeuvre des canons, sera vite interprétée par les dockers, et à moins que ces derniers n'aient des pulsions suicidaires, ils n'insisteront pas. Pour le reste de l'équipage plus aguerri, à savoir les renégats, il les fait mettre en joue les dockers. D'une voix calme il s'adresse à la troupe de dockers. Partez, ce navire ne vaut pas que vous y laissiez votre vie... Ce faisant il arme l'un de ses pistolets et le pointe vers le visage du docker le plus proche... Le visage du Pirate ne laisse aucun doute quand à ses intentions si ce dernier n'obtempère pas. ¤ Nous tisserons nos pas de silence, et vous nous oublierez... ¤
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