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Présentation d'un monde à découvrir
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Esteban essaie de sentir l'odeur fraîche et piquante du Songe chez son ami et y parvient instantanément. A sa grande surprise, pas grand chose ne change autour de lui.
Blornic apparaît comme il est, les différences étant subtiles. Ses cheveux ont pris des reflets saumon pastel, il rebiquent vers le haut en des mèches rebelles et facétieuses. Il semble plus épais, et ses habits plus larges. Sa montre a disparue et il porte un collier étrange, composé de petite pièce de bois sculptée qui s'assemblent étrangement. Mais il y a peu de sensation, de vision ou d'odeur. Peut être une légère envie de propre et de net, la sensation d'être au côté d'un être rangé et concret.
Esteban se penche vers Blornic puis lui murmure :
Chouette ton collier ! J'aime bien aussi ta coiffure, dommage que je ne puisse pas les immortaliser sur une pellicule ! un magnifique levé de soleil vert sur une mer grenat....quelle merveille !!!
Blornic regarde en coin Esteban et sourit :
Oui, impossible, ou alors il faudrait une pellicule chimérique. Je ne sais pas si c'est réalisable. Et merci pour les compliments. Bon, je vais faire des essais sur des arbres et des plantes, on se lève ? Dernière édition par Zoorin le Jeu 21 Avr 2005 14:37:35, édité 1 fois.
Les deux changelins se lèvent et quittent l'île. Blornic propose à Esteban de marcher un peu pour s'enfoncer dans la forêt de Vincennes. Au fur et à mesure de leur progression, ils voient de moins en moins de gens et Blornic finit par s'arrêter près d'un pré d'herbes folles et de ronces. Les lieux ont manifestement l'air d'être à l'abandon depuis une année ou deux.
Blornic cherche un moment et indique un arbre isolé dans le champ : Celui-là, c'est un rescapé de la tempête de 1999, il mérite d'être immortalisé. Il commence à viser et prend coup sur coup trois photos.
Esteban regarde tout de autour de l'arbre, les éléments qui l'entourent et les jeux de lumière. Puis il prend à son tour quatre photos de l'arbre de points de vue différents. Il change ensuite de profondeur de champ puis reprend quatre photos de la plus éloignée à un macro sur l'écorce viellie par le temps.
Intéressant comme sujet, dis-moi, il a plein de choses à dire cet arbre ! Puis, laissant Blornic à ses essais de photos, il se reconcentre sur l'arbre et essaye de voir s'il peut lui aussi reflèter une aura particulière ... (Esteban : perc + acui : n°759) un magnifique levé de soleil vert sur une mer grenat....quelle merveille !!!
L'arbre semble ne pas receler de trace de chimérie ou du Songe, à première vue.
Puis, en regardant de plus près, il remarque que l'une de ses racines semble bouger, semble comme animée. Elle ne bouge pas vraiment, en fait, mais elle n'a pas la même forme et la même hauteur selon l'endroit d'où on la regarde. Elle sort légèrement de terre avant de s'y ré-enfoncer. Sinon, rien d'autre. Blornic revient et dit : Bon, on va ailleurs ?
* Doucement et en montrant cette racine *
Dis-moi, tu as vu cette racine, qu'en penses-tu ? La trace de chimère est faible mais comment l'interprèterais-tu ? un magnifique levé de soleil vert sur une mer grenat....quelle merveille !!!
Blornic revient sur ses pas et observe soigneusement :
Un rêve vit ici. Une personne ou plusieurs ont vécu ici quelque chose de merveilleux et leur esprit en à fait un rêve qui a survécu. C'est une .. faible .. connexion au Songe. Si on veut, on peut la ranimer pour voir ce que c'était, en lui fournissant de notre propre force chimérique. * il fait la moue * Mais ici je ne sais pas si ça marcherait, car il a l'air trop vieux ou trop faible. Et notre force est précieuse. Il ne faut pas la gaspiller.
Les yeux d'Esteban pétillent ... un rêve, mais ce doit-être très ... intéressant !
Et si on essayait quand même, à tous les deux, notre force devrait être plus importante donc ca devrait être plus facile et puis ... si c'est un rêve si ancien, ce serait peut-être bien de le réanimer, cela gonflerait sûrement à nouveau la zone d'un peu de glamour ... et je pense que chaque petite réserve de glamour, si infime soit-elle, méritent d'être cultivée ... Et puis, on pourra sûrement ensuite nous ressourcer, non ? Esteban fixe Blornic d'un regard intense et pétillant. un magnifique levé de soleil vert sur une mer grenat....quelle merveille !!!
Blornic hésite un peu, puis lance :
Non, on ne peut pas créer une "zone" de glamour avec notre propre force. Car notre glamour se dissipe une fois hors de nous, s'il n'est pas stabilisé dans une création, ou alimenté par quelque chose. Ce que tu vois est un rêve, il n'a aucune force en lui. Il est une trace, un passage. L'éveillé te permettrait uniquement de le savourer (si tant est que tu y arriverais). Blornic se gratte l'arrière du crâne. En fait, notre Songe, nous l'utilisons pour vaincre la banalité du monde en de rares circonstances. Le plus souvent pour matérialiser de la chimérie (tes pouvoirs, si tu préfères). Sinon, nous la conservons précieusement, car en perdre, c'est perdre notre lien avec le glamour, c'est perdre la foi au Songe et oublier, en définitive ce que nous sommes pour mourir. Enfin, pour devenir un dormeur, un humain entièrement gagné à la banalité. Blornic hausse un sourcil : Tu comprends ?
Esteban fronce les sourcils et soupire, désenchanté, puis il se rapproche de Blornic et pose une main amicalement sur son épaule.
Merci Blornic, je crois que j’ai encore énormément de choses à apprendre. Je serais plus prudent à l’avenir et surtout je prendrai tes paroles plus au sérieux ! Bon, si nous allions dans un autre endroit, tu as pris beaucoup de photos ? un magnifique levé de soleil vert sur une mer grenat....quelle merveille !!!
Oui, d'accord, marchons un peu.
Montrant son appareil : J'en ai pris quatre. On verra au tirage ce que ça donne. Les deux amis se remettent à marcher et arrivent peu après au club d'équitation de l'hippodrome de Vincennes. Blornic propose d'aller photographier des chevaux.
La séance de photo se poursuit ainsi tout au long de la journée. Esteban montre peu à peu à Blornic comment utiliser au mieux l’exposition changeante de la lumière, le zoom et le positionnement du sujet par rapport à son environnement. Le soir venu, ils décident de faire quelques courses rapides puis ils regagnent le studio d’Esteban.
Blornic, fin cuisinier, se propose alors de leur mitonner un petit souper pendant qu’Esteban se charge de développer les différents clichés du jour. Une fois les photos sur papier, ils se mettent à table et commentent leurs réussites et leurs échecs, tout en dégustant les petits plats finement préparés. La critique, très sérieuse au départ, tourne rapidement à la franche rigolade permettant aux deux compères d’expulser tous les moments sérieux de leur journée. Peu à peu, la fatigue aidant, les mots se firent plus sages et plus rares. Blornic décida alors de rentrer chez lui, il salua Esteban puis lui tendit un petit bout de papier sur lequel était inscrit un numéro de téléphone lui permettant de le joindre. Esteban fit de même et remercia encore chaleureusement son nouvel ami. La nuit qui suivi fut assez spéciale, plutôt agitée et peuplée de souvenirs de ces derniers jours. Le subconscient d’Esteban travaillait à plein régime, c’est qu’il y en avait des choses à mémoriser … Le lendemain et les jours qui suivirent furent consacrés à la nouvelle organisation de sa vie. Il devait à la fois poursuivre ses études de photographie, et continuer ses nombreux clichés personnels afin de ne surtout pas perdre son approche particulière de la photo puisque Blornic l’avait encouragé sur cette voie et que celle proposée par l’école ne lui convenait pas. Il devait aussi s’entraîner à maîtriser ses nouveaux pouvoirs, en cachette le soir, d’abord dans son appartement puis dans des petits quartiers très calmes qu’il avait repéré lors de ses nombreuses séances photos. Enfin, pour arrondir ses fins de mois, il devait aussi poursuivre ses petits concerts dans le bar à jazz situé pas très loin de chez lui. Un soir, il y invita Blornic et lui fit découvrir l’ambiance calme et reposante de cet endroit. Certes, il n’était pas très grand, pas très éclairé non plus mais il ne manquait pas de charme. En fait, le bar était constitué de deux salles, une au rez-de-chaussée, assez coquette et constituée de nombreux petits coins où l’on pouvait discuter en savourant un des nombreux cocktails à disposition ; et l’autre salle accessible par un petit escalier de pierre, située juste au dessous de la première, plus bruyante et plus petite puisqu’elle comprenait une petite scène où venaient jouer trois soirs par semaine des artistes. Le son des musiciens montait bien entendu par de nombreuses petites ouvertures, permettant à ceux situés en haut de profiter du concert dans une ambiance plus feutrée. Esteban y jouait plus ou moins sur commande lorsqu’un artiste faisait faux bond ou qu’une plage de programmation était restée vide. C’était assez aléatoire mais il était assez bien payé. Il présenta donc Blornic à ses différents amis du bar puis il s’installa au piano et se lança dans une longue improvisation. A la fin de la soirée, les deux amis se séparèrent de nouveaux, bien fatigués mais assez rêveurs … un magnifique levé de soleil vert sur une mer grenat....quelle merveille !!!
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