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Chroniques d'un nouveau monde II (âmes sensibles s'abstenir)
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Chroniques d'un nouveau monde II (âmes sensibles s'abstenir)4ième lune de Nabion, 15ième jour, par Neros Aslindas
/* La voix de Neros est différente de la précédente note. On devine que les changements physique se sont poursuit. Sa voix est désormais grave, caverneuse, semblant remonter dun gouffre entre ses poumons. A elle seule, son élocution témoigne de létat dans lequel doit se trouver le corps du mage. */ Maudits elfes. Jaurais du me douter quil ne laisserait pas la mort de Gorléaniel impunie Comme si mon châtiment nétait pas suffisant. Après tout, quelle importance pour eux ? Il était orateur, à la bonne heure ! Voilà plusieurs années que les Faeters soumis à son autorité nosaient plus lapprocher. Il dédaignait ces prêcheurs de bas étages et ne leur accordait que le droit dexister. Cest déjà bien assez à mon goût. Aujourdhui quil nest plus là, ils veulent piller sa maison et détruire tout ce qui lui a appartenu disciples et esclaves compris. Mais cela ne sera pas ! Je trouverais un moyen de leur faire ravaler leur orgueil. 'Oui, cest ça, tue les tous, ils ne méritent pas mieux Jaurais du les éviscérer il y a longtemps.' La voix de mon maître résonnait encore en moi. Depuis notre lutte, je lavais libéré du poids inutile de son corps et de la malédiction des nécromants. Aujourdhui, il est lune des forces néfastes du Fluide, ce dieu aveugle et sans pitié que les elfes, stupides, vénèrent. Voilà deux jours quils assiègent la demeure et bien que les murs épais de la bâtisse soit protégée par sa position stratégique sur une colline, il nen reste pas moins que je ne tiendrais pas longtemps. Mage de combat, archers délite et adorateurs déchaînés réclament ma mort. /* La voix prend un ton amusée */ Ma mort sinistre plaisanterie ils ignorent donc quil est trop tard ? Mais je ne leur abandonnerais pas cette non-vie Je pourrais sortir et décimer une bonne partie de leurs rangs, mais ils reviendrait plus nombreux Seul, même moi, ne puis battre une armée. Je répugne à en arriver là, mais je dois bien ladmettre, il me faut trouver des alliés. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
4ième lune de Nabion, 17ième jour, par Neros Aslindas
Jignore encore sil sagit de stupidité ou de courage, mais je dois bien dire que ce Rase-terre(*) ma surpris. Escorté par Maelionia, il est apparu à la porte de ma chambre ce matin. Lhumaine navait consenti à me lamener quavec force persuasion. Jai senti sa peur dès le premier regard, quelque chose le retenait face à moi et ce nétait pas lenvie de me voir. Ceci dit, on pouvait le comprendre, jégorgeais volontiers les esclaves qui saventuraient à ma portée. Malgré cela, il était là, à me regarder. Seule sa volonté de fer lempêchait de prendre ses jambes à son cou. Que pouvait bien me vouloir un nain ? 'Peu importe ! Il sera un excellent sujet dexpérience pour tester de nouvelles tortures ' Seule ma curiosité lui épargna ce triste sort et je linterrogeais sur la raison de sa venue. Son discours, prononcé dune voix calme et déterminée, tête baissée en signe de soumission, se voulait détaché, mais la peur se percevait aisément dans le moindre de ses gestes. /* A la voix rocailleuse de Néros succède la voix du nain, toujours grave, mais bien plus claire que celle du nécromant. */ Voilà plusieurs jours que le domaine est pris dassaut maître et même votre puissance ne les retiendra pas longtemps. Si les elfes parviennent jusquà nous, ils nous passerons tous par le fil de lépée. 'Il remet en cause ta puissance, quattends tu pour arracher les yeux de cette face de porc ?' Nous autres esclaves nains avons peu dimportance à vos yeux et nos qualités sont restreintes. Ceci dit, mes compagnons et moi-même venons vous offrir nos services 'Ses services, mais ils sont déjà tien ' /* Neros */ Je me demandais ou voulais en venir ce nain Comment aurait-il pu me sortir de ce mauvais pas ? Et surtout, quavait-il a y gagner ? ... (*) Rase-terre : Surnom moqueur pour les nains. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
Sans ce soucier de mes interrogations, le nabot poursuivit.
/* De nouveau la voix du nain. */ Cest que, vous avez déjà visité une partie de notre domaine, dans les sous-sols. Ils sétendent bien au-delà, ils sortent même de la ville. Nous pourrions vous mener au dehors, auprès des petits-elfes Ils entretiennent une haine farouche envers les elfes et un ennemi des elfes aura de forte chance de trouver un refuge sain chez eux. 'Leur domaine ? Quelle arrogance, rien ne leur appartient, rien ! Ce ne sont que des esclaves ' /* Neros */ Les petits-elfes Depuis quelques générations, les elfes de haut rang, trop habitués à copuler entre eux avaient vu naître des héritiers plus petits que des nains et presque aussi laid. Ces erreurs de la nature étant mal vus à la cour de lempereur, ils sexilèrent, sauto baptisant 'peuple des Lutins',, rappelant ainsi leur affiliation à Loustanian notre empereur et à sa descendance. Ce qui ne manqua dailleurs pas de faire enrager ce vieux fourbe. Partagé entre lamusement et la colère, je demandais donc au nain ce quil attendait de moi. /* Le nain */ Eh bien, maître, pour rejoindre le peuple des petits-elfes, il faut passer par les montagnes. Nous ne pouvons y arriver seuls, mais avec vous à nos côtés, nos chances sont bien plus grandes. Là, nous seront en sécurité, dans les grottes et les tunnels creusés par leau. Les elfes finiront par abandonner leurs poursuites et nous gagnerons notre liberté. Si vous acceptez, nous partirons dès ce soir. /* Neros */ 'Plutôt crever que de dépendre desclaves.' Par dessus lépaule du nain, japerçu alors Maelionia et dans son regard, la requête sourde daccéder à la demande du nain. 'Fais le pour elle au moins.' Nous partirons ce soir. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
4ième lune de Nabion, 18ième jour, par Neros Aslindas
Par le scalp de lempereur, ce nabot me réservait encore bien des surprises. En moins dune après-midi, il a rassemblé près de mille rases-terre , tous équipés au combat. Jignore comment ils ont fait, mais la ville entière repose sur des galeries identique au labyrinthe dans le quel je me suis retrouvé. Accompagné des esclaves du domaine, jai suivi mon guide dans ce dédale de couloir et de boyaux sombre. Les elfes se sont engouffrés à notre suite dans les couloirs, mais nous étions à notre avantage, même la garde de lempereur na rien pu faire contre notre échappée. Les archers, incapable dutiliser leurs talents dans ces couloirs se sont retrouvés aux prises avec des nains robustes et hargneux. Quant aux mages, leurs pouvoirs terrifiants se sont rapidement atténués dans lobscurité de ces couloirs, si impénétrable à la magie. Au final, aussi laids et disgracieux soient-ils, je dois admettre que jaurais difficilement pu trouver meilleur alliés. Stupides, râleurs, sales et analphabètes, ces rustres se jetaient avec une férocité sans égale sur leurs poursuivants, mourrant au nom de leur liberté sur des cris de guerre comme : 'Par la barbe de Karhal' ou encore 'Par les montagnes sacrées' Bien quaffligeant, ces multiples sacrifices nous permirent de rejoindre sans encombre la plaine à lextérieur de la ville. Commence maintenant une course poursuite de longue haleine dont nous ne sommes quau début. Au final, nous nous en sommes assez bien tiré Nous navons perdu quune centaine desclaves mais les elfes nous talonneront bientôt avec leurs destriers Là, le véritable combat commencera. Ces pauvres fous lignorent encore, leurs sentinelles veillent sur le camp mais elles ne les protégeront pas plus loin que la nuit Demain, le sang de leur peuple noircira la plaine Si je dois y rester, au moins, jaurais du spectacle. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
4ième lune de Nabion, 19ième jour, par Neros Aslindas
Ca commençait à me manquer Depuis la mort de mon anthropopithèque de maître je navais pas fait couler le sang ou si peu. Il était temps que je libère quelques âmes de leur corps trop lourd. Plutôt que de se lancer corps et âme à la poursuite des fuyard, ces cervelles bouillies delfes ont envoyés un messager aux nains, leur proposant de retourner en esclavage en échange de leurs vies. Les nains sapprêtaient à renvoyer le messager avec leur refus lorsque je me décidais à intervenir. Il fallait délivrer aux elfes un message clair que leurs cerveaux ramollis puissent entendre. Je laissais donc repartir le messager sur son fidèle étalon en prenant soin au préalable de détacher la tête de linconscient de ses épaules Malgré leur haine farouche envers les elfes, les nains nont semble-t-il pas apprécié mon geste. Peu importe, maintenant, les choses sont claires Cest la montagne ou la mort. 'Tu naurais pas du suivre ces abrutis, ce sont des froussards qui se défileront à la première bataille.' Toute la journée, nous avons forcé lallure pour nous rapprocher des montagnes salvatrices mais ces stupides nains se sont encombrés de nombreuses femmes et denfants. A cause deux, nous sommes encore à près dune journée des premières roches et la cavalerie elfe a dressé son campement à moins dune heure de nos positions. 'Quils rôtissent en enfer ces insectes insignifiants.' La plaine est couverte des feux de leur campement, la pénombre du couchant ne suffit même pas à cacher la multitude delfes venus laver laffront La mort veille sur la plaine cette nuit Demain, laube sera rouge. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
4ième lune de Nabion, 20ième jour, par Neros Aslindas
Si laube devait être rouge, il ny avait pas de raison que la nuit soit claire. Depuis la mort de Gorléaniel, joscille entre le monde des ombres et celui des vivants. A chaque instant, je peux contempler les âmes perdues flottant auprès des vivants comme des charognards auprès dun animal blessé. Véritable point dancrage pour ces esprits tourmentés, je suis le seul à pouvoir les ramener à la vie. Je profitais de la nuit pour appeler à moi les âmes torturées, fantômes et autres esprits avides de vengeance, promettant la vie à ceux qui maideraient. Serein, je contemplais laube se lever. Les haches et les boucliers nains étaient prêt à faire rempart aux elfes. Je devinais au loin, les cavaliers, se détachant dans la brume, chargeant à vive allure. Le premier choc fut terrible, délicieusement sanglant et meurtrier. Si les elfes avaient lavantages du nombre et de la puissance, les nains, ces boules de poils hirsutes ont une endurance remarquable, cest bien là leur seule qualité. Après deux heures de combat, les morts tapissaient la plaine. Plus de cinq cents corps, elfes et nains confondus jonchaient le sol. Les elfes profitaient dune légère accalmie dans le combat pour réorganiser leurs troupes. Le chef de nain avait rappelé à lui ses hommes, inquiet, il sapprêtait à les renvoyer au combat lorsque je le retins. Il était temps pour moi de percer le voile dombre, celui qui retient les mort prisonniers de leur état. Un flot dâmes avides de sang se déversa sur la plaine, je contemplais sa danse macabre. Jétais le seul à pouvoir apercevoir les âmes grisâtres voler auprès des corps tombés plus tôt pour se glisser dans la peau de lun deux. Bientôt, de la plaine entière, elfes et nains non-morts se relevèrent et reprirent le combat. Mon seul regret est de navoir pas pu assister au spectacle. Profitant du combat, nous avons repris la route vers les montagnes, laissant les hordes dâmes en peine réincarnées se déverser sur les mages et les archers elfes et teinter une nouvelle fois de rouge, la plaine. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
4ième lune de Nabion, 21ième jour, par Neros Aslindas
Grâce aux âmes perdues, je gagnais plusieurs heures. A la tombée de la nuit, les flans de la montagne étaient visible et les elfes pas. Curieusement, les nains semblaient persuadés que mes compagnons de races ne les poursuivraient pas dans les montagnes et que même sils venaient à le faire, le combat tournerais en faveur des guerriers nains. 'Stupide créature Pourquoi tentourer de ces loques sans cervelles ?' Lambiance était donc à leuphorie, bière et rations de nourriture furent engloutis dans un immense banquet de victoire. 'Sots ! Les elfes les ont dominés pendant des millénaire et ils pensent pouvoir les semer grâce à une simple montagne.' Leuphorie retomba vite lorsquau milieu de la nuit, la plaine sillumina peu à peu. Les elfes étaient à notre poursuite. Leurs flambeaux éclairaient la nuit dune lueur orange et rouge. Et même si lescarmouche avait causé quelques pertes dans leurs rangs, les nains nétaient pas de taille face à une armée organisée et rompue aux arts du combat. Qui plus est, ces abrutis me percevaient dun mauvais il. Impossible de leur expliquer que ceux de leurs compagnons qui sétaient relevés nétaient rien dautre que des pantins livrées à des âmes en peine. A laube, nous étions bloqués entre les elfes et une forêt, bordant la montagne, à quelques lieues à peine. Mais voilà, les elfes ont des magiciens puissants et des archers remarquables. La charge fut donné au petit matin Le ciel sest assombri, flèches et sorts volant de concert, prêt à fondre sur le peuple nain. Même mon talent ne viendrait pas à bout de cette armée. Une nouvelle fois la mort sapprêtait à frapper Heureusement, cette fois, je ferais parti du spectacle Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
A mon tour, jusais de magie, contrant le maximum de sorts possible et déviant les flèches des archers. A mes côtés, Maelionia tremblait comme une feuille, autour de nous, les nabots tombaient, tantôt transpercés par une flèche, tantôt affectés par un sort trop puissant.
Le sang se répandait autour de moi, baignant mes pieds dune douce tiédeur. Lodeur de sueur mélangée à celle du sang moffrait livresse d'un premier combat. Mon regard, englobant le monde des ombres et celui des hommes, je pouvais apercevoir les âmes des morts sélever dans les cieux grisâtres dans une harmonie difficile à décrire au commun des mortels. Seuls certains esprits, avides de vengeance commençaient à se rallier à moi, réclamant une deuxième vie pour satisfaire leur haine. 'Il est temps ' Malgré la résistance des nains, la première vague eut un effet désastreux. Plus de la moitié de notre troupe était blessée et je pouvais sentir la peur dans les rangs de mes alliés. ' la mort a attendu son heure ' Je sentais la fin proche, il était temps de lancer toutes nos forces dans la bataille. Tant quà mourir, autant ne pas le faire seul. ' maintenant, elle réclame son du.' Jordonnais aux nains de charger et me lançais à leurs côtés. Nous allions emmener les elfes dans la mort. Les deux armées sélancèrent lune vers lautre. Je laissai libre cours à ma haine, transformant mon corps en une bête infernale écumant de rage. Mon éclatante puissance entraînait mes alliés vers une mort certaine. Le sol tremblait sous notre charge et les éclats métalliques des armes et des armures reflétaient les lueurs rouges de laube. Peu à peu, lombre terne de la faucheuse se mis à teindre les visages des combattants, puis ce fut le choc. 'Et elle lobtiendra !' Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
Je ne sais combien delfes sont tombés sous mes coups. Je répandais la mort autour de moi mais nos adversaires étaient bien trop nombreux. Encerclés, nous étions à leur merci, même les morts qui se relevaient à ma demande ne ralentissait plus la progression des mages elfes. Il restait quelques minutes à peine avant que les flèches elfes ne transpercent mon corps lorsque la donne changea.
Ces sales bâtards arrogants commencèrent par reculer, puis par fuir dans une véritable débandade. Les piètres nabots à mes côtés nayant pas pu générer cette fuite, je me retournais pour tenter de comprendre. Là, je découvrais les petits-elfes, sortis de la forêt pour sélancer à notre rescousse. Egaux aux elfes pour la magie, les lutins nous offraient un avantage certain. Les armées en place était maintenant nettement plus équilibrée. Si ces demi-elfes étaient arrivés plus tôt, nous aurions pu tapisser la plaine des entrailles elfes. Mais ces maudits laiderons avaient pris leur temps. Me retournant, japercevais au loin lun des généraux de larmée Elfe. Nous fixant lun lautre, nous avons laissé transparaître nos sentiments respectifs. Aujourdhui, les elfes repartiraient bredouilles mais demain, il reviendrait à la tête des armées de lempire. La haine déformait ses traits et je me délectais à lavance de notre prochain affrontement. Ainsi la bataille sacheva pour laisser place à la guerre. Je ne sais trop quel est le rôle que le fluide a décidé de me confier, mais foi de Néros, il commence à me plaire Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
4ième lune de Nabion, 22ième jour, par Neros Aslindas
Rallier la montagne fut un jeu denfant, le plus difficile fut encore de supporter larrogance des lutins. Persuadés davoir à eux seuls fait fuir larmée elfe, ils affichaient une suffisance bien supérieure à leurs talents ce qui somme toute nest pas bien difficile. Bref, nous nous sommes arrêtés ce soir sur un plateau qui surplombe la plaine, afin de pouvoir surveiller les mouvements des elfes. Les chamailleries entre les nains et les lutins me fatiguent. Tous pensent avoir à eux seuls maîtrisé la situation. Le fait est que seuls ces abrutis, nains ou lutins, navaient aucune chance Même maintenant, leurs chances sont minces dans la guerre qui sannonce. 'Leur arrogance les mènera à la mort, abandonne les à leur sort, ils ne méritent pas mieux.' Non, javais une meilleure idée, jallais les mener à la victoire et me venger des elfes, porter un coup définitif à leur honneur. La force des elfes vient de leur maîtrise de la magie, soit, alors je les priverais de magie. Une vieille légende raconte que pour permettre aux elfes duser de son pouvoir, le fluide mis à leur disposition un artefact gigantesque, un diamant colossal. Si grand et si lourd, quun socle de 20 mètres de rayon a été construit pour le maintenir dressé. Les rayonnements magiques de ce diamant illumine le monde de leurs puissances. La légende raconte aussi que ce socle a été érigé au dessus du plus bel édifice jamais construit par les elfes. Sans cet artéfact, les elfes seront privés de magie et dune grande partie de leur force. Jai donc convoqué les nabots qui me servent dalliers pour leur exposer mon plan. Etant donné que les lutins ne sont guère enthousiastes, ce sont les nains qui maideront dans cette tâche. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
4ième lune de Nabion, 25ième jour, par Neros Aslindas
Il a fallu trois jours à ces nabots pour se décider. Si nous continuons à cette allure là, on y sera pas avant lhiver. Enfin, au moins ça ma laissé le temps denquêter. 'Tu parles, tu aurais du en tuer un ou deux, ça aurait activé le mouvement.' Je craignais à juste titre que la localisation du diamant soit difficile à déterminer. La légende est plus quévasive à ce sujet et jai du faire appel aux morts pour trouver la réponse. Heureusement, la construction de lédifice à causé la perte de nombreux esclaves. Même si ces sous-fifres ne connaissaient pas la localisation de lédifice, ils mont permis de retrouver lâme de leur tortionnaire, le maître duvre. Fidèle jusque dans la mort, jai du fouiller de force sa mémoire pour obtenir ce que je cherchais. Stupide créature, sa loyauté a déjà causé sa perte. Je lai envoyé pourrir dans le couloir des âmes en peine. Je dois dire que lendroit est assez bien choisi. Les forêts sétendent sur ce continent à perte de vue et même les elfes nont pas encore exploré la totalité des terres que nous foulons. Ce nest pas pour rien quon les nomment Terres de linfini. Daprès le contremaître, ce foutu édifice se trouverait au cur de pierre de la forêt. Au centre du monde connu. Jai entendu bien des légendes sur cette forêt, si épaisse et insondable que peu delfes osent sy aventurer. Lune delle conte que les elfes, pour apprivoiser la forêt on fait construire en son centre une cité immense mais que coupée du monde, elle finit par séteindre. A nen pas douter, le diamant est là-bas, je le trouverais et je le détruirais. 'Après les avoir privé de leurs pouvoirs, tu reviendras crever les yeux de ces sales bâtards delfes Le temps de leur suprématie na que trop duré.' Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
4ième lune de Nabion, 26ième jour, par Neros Aslindas
Enfin, ces foutus nabots se décident à se mettre en marche. Heureusement, nous laissons les femmes et les enfants sur la montagne, ces poids morts nous auraient ralenti davantage, les nains ne sont déjà pas dun naturel rapide. Je ne comprends pas que ces idiots laissent leurs familles à la portée des elfes Je doute que beaucoup dentre eux les retrouvent à leur retour Peu importe, je nai que faire de leurs jérémiades et leur choix mest plutôt favorable au moins les elfes auront quelque chose à se mettre sous la dent lorsquils reviendront. Les immenses forêts des terres de linfini ne sont quà quelques heures au-delà de la montagne, nous y sommes parvenus avant la nuit. Vu la végétation luxuriante et les animaux déjà rencontré, ce nest pas étonnant que les elfes aient du abandonner leur cité. Ces orgueilleux bâtards ont du prendre une leçon de modestie en voulant sattaquer à cette immense entité Elle semble animée dune vie propre comme si chaque arbre, chaque animal faisant parti dun même ensemble, dune même organisation. 'Tout ici nest que vie, comment peux-tu supporter cela ' Tout semble ici concourir à un équilibre fragile quil doit être plaisant de briser. Ces forêts pourraient abriter un royaume entier. Je saurais men souvenir Sans cette maudite humaine qui porte mon enfant nous serions déjà loin mais elle sest effondrée après dix heures de marche à peine. Ses nausées et ses malaises me sont de plus en plus difficilement supportable. Dois-je donc abréger ces souffrances pour avoir la paix ? Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
5ième lune de Nabion, 2ième jour, par Neros Aslindas
Il en a fallu du temps Ces espèces de cafards ont traînés les pieds, leurs armures et leurs armes ne sont pas faites pour ce genre dexpédition, mais nous y voilà enfin. Je ne sais pas sil sagit du plus bel édifice jamais construit, mais cest en tout cas louvrage le plus arrogant que jai jamais contemplé. Seul le summum de lorgueil, ancré dans des cervelles sans discernement, peut avoir poussé ces foutus elfes à venir construire un tel bâtiment en pleine jungle. Nous y sommes, à nen pas douter, le diamant du fluide est à notre portée Mais quelque chose minquiète, aussi stupide soient-il, les elfes nauront pas laissé un tel joyau sans surveillance. Je ne ressens pour linstant que la puissance de lartefact mais il y a dans lombre une menace sourde qui nous attend, jen suis sûr. Il est préférable que je laisse les nains se reposer quelques heures. Je doute quils puissent venir à bout de lentité qui veille dans lombre, mais au minimum, ils la ralentiront et me laisseront le temps nécessaire pour lanalyser. Demain apportera son lot de surprise, jen suis sûr. Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
5ième lune de Nabion, 3ième jour, par Neros Aslindas
Je ne métais pas trompé. Aussi stupide que soit les elfes, ils ont laissé un gardien de taille pour leur fichu diamant. Alors que je pouvais sentir laura de lartefact me brûler lâme par sa pureté, je navais pas encore remarqué la présence de ce fichu lézard. Jai souvent entendu conter des légendes au sujet de créatures de tailles gigantesques, pourvues dailes et aux pouvoirs magiques impressionnant, mais je ne métais jamais retrouvé face à un véritable Dragon. Nombre des récits entendu, parlaient deux, les décrivant dune couleur vive, représentant souvent leur lieu dhabitat, leur élément favori ou encore leur valeur, mais aucun récit ne parlaient dune créature couverte daméthyste ou de pierres fines. Car aussi surprenant que cela soit, chaque centimètre de sa peau était recouvert de cette pierre précieuse. Au départ je pris la créature pour un sculpture digne de lorgueil des elfes, mais je compris bien vite que ce dragon était bel et bien réel et dangereux. Même les morts depuis leur plan ressentait sa puissance Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
Jordonnais donc aux nains de prendre place et de se préparer au combat. Pendant ce temps, la créature restait indifférente aux mouvements de troupes. Sa placidité mamusait, aussi puissante soit cette créature, elle ne ferait pas long feu si elle me laissait agir à ma guise.
'Laisse moi te guider enfant de la nuit.' Je ne voyais pas de raison de me méfier, mes défenses, longtemps affûtées, par des entraînements quotidiens, devaient pouvoir me permettre de résister à ce tas de pierrailles. Je lançais donc lassaut en compagnie des nains, tachant darracher lâme du dragon et de lentraîner dans le royaume des morts pour la sacrifier à quelque démon servile. Dun seul geste , empli de splendeur et de puissance, il balaya le sol de sa queue, envoyant ces nabots sécraser contre les murs de la cités. Le pire cest quil navait même pas touché physiquement mes piètres alliés, cétait comme si ce vil lézard commandait aux éléments aussi aisément quil ne respirait. 'Laisse toi pénétrer par ma force jeune sot, tu nes pas de taille !' Non, il nen était pas question. Gorléaniel ne ferait pas de moi son pantin, une fois de plus. Je me campais sur mes deux pieds et engageait avec le dragon un duel télépathique mortel, doutant moi-même de son issue Puisse Gaïa veiller sur vos pas.
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