Ventsombre

Il est encore tôt, personne dans les rues ou presque, c'est parfait ! Inaya profite de l'air frais matinal pour pour revenir en petite foulée jusqu'à la boutique...
Elle sort les clés de sa poche en arrivant, entre dans la boutique et va chercher de quoi effacer méticuleusement les « traces de combats » de la veille...
En attendant que son rencart arrive, elle range, remets en place tous ce que le père Severre a "dévasté" lors de son passage...

* De quelle urgence il peut bien s'agir...ça ne ressemble pas du tout à Louis ce coup de téléphone...Il préfère tellement venir à la boutique pour user de son charme sur toute la gente féminine... *

[INAYA] – Bonjour monsieur, effectivement c'est calme mais il est encore tôt...

Que diriez-vous de me tenir compagnie ? Vous me raconterez vos récents déboires et je vous conterais mon exorcisme nocturne...Après vous pourrez retourner à vos techniques de charmeurs et courtiser la gente féminine qui peuple cette boutique en quête de vengeance ou autre filtre d'amour... lui lance t-elle dans un sourire entendu

Vu le ton, du discours d'Inaya, Louis estime qu'ils sont effectivement seuls dans la boutique.
Son style de vie et sa façon de procéder ont toujours posé problème à certains emplumés mais il sait qu'Inaya n'en est pas et que ce ton un tantinet acerbe est plus une plaisanterie qu'une réelle défiance, ce qui l'amuse et détend le sourire de façade qu'il affichait jusque lors.

Même si la boutique semble vide et même si le discours d'Inaya semble le confirmer, Louis reste prudent compte tenu de l'importance de l'affaire qui l'amène.

[LOUIS] - Fort bien chère amie ! C'est effectivement une chance pour moi que nous soyons seuls de si bon matin.

Il tourne la tête en tous sens avant de poursuivre.

[LOUIS] - Il s'agit d'une affaire délicate et....si votre agréable boutique dispose d'une vidéosurveillance, j'aimerais autant qu'elle soit coupée avant de poursuivre... dit-il, le regard appuyé afin de souligner l'importance de la demande.

[INAYA] - La boutique est pourvu d'une salle à l'écart des oreilles indiscrètes pour les demandes peu communes...Nous pourrons parler et je pourrais surveiller la boutique en même temps...Vivie la vidéo surveillance

A quelques pas du comptoir, elle dégage délicatement une tenture derrière laquelle se trouve une porte, qu'elle ouvre...Une douce odeur de myrrhe et d'encens s'échappe de la pièce donnant le ton du lieu

[INAYA] - Si monsieur veut bien se donner la peine d'entrer...

Louis ne se fait pas prier et entre dans la pièce dissimulée, satisfait de son existence.
Il marque un tout petit temps d'arrêt à l'entrée de la pièce lorsque les effluves de myrrhe et d'encens lui parviennent et tourne la tête vers Inaya en souriant.

[LOUIS] - Ton autel particulier ?
C'est bien d'avoir un endroit bien à soi mais tu sais que les communications sont coupées n'est-ce pas ?
Je plaisante. C'est tout ce qui nous reste.

Puis, toujours souriant mais différemment, plus moqueur.

[LOUIS] - Enfin...non, moi il me reste toutes ces femmes....enfin, bref, je m'égare.

Reprenant un visage bien plus sérieux, comme tu le lui as rarement connu d'ailleurs, Louis poursuit une fois la porte refermée.

[LOUIS] - J'ai reçu un appel du cornu de l'église. Il pense qu'on court tous un grave danger, tout le réseau.
Il veut qu'on réunisse tout le monde et qu'on le retrouve chez lui au plus vite. Je sais ce qu'il est et ce qu'on en pense tous les deux mais il avait l'air vraiment flippé.
Je te laisse te charger de l'accro aux nouvelles technologies et je vois pour trouver l'experte en objets anciens, ça te va ?

Tout au long de la discussion, Louis a parlé à voix basse, les yeux semblant chercher de potentiels spectateurs dissimulés, aux aguets.

[INAYA] – Pas vraiment, seul le délicat parfum qui flotte dans ce lieu est mon œuvre...C'est la pièce réservé aux demandes particulières et elle sert régulièrement lui glisse t-elle dans un sourire moqueur... les humains, ont parfois des demandes très étranges...

Tout en écoutant Louis, elle s'installe sur un tabouret et pose ses coudes sur la table...la pale lumière du lieu se reflète sur ses tatouages qui semblent vivant...

Son chérubin à peine drapé de coton, ailes déployées chuchote à son oreille, la Cène sur son bras, son épaule gauche aux chaudes couleurs du soleil couchant, la colombe s'envolant devant une partie du portail du paradis et de ses escaliers de marbre sur son torse et sa main à la croix lourdement enfoncé dans sa peau...

[INAYA] - Quoi ! Tu veux que je m'occupe du coton tige ? T'es sérieux ? Le cornu de l'église est moins paranoïaque qu'elle !
Je te rappelle que cette charmante personne me feule comme un chat qu'on essaye de laver et qu'elle est toujours persuadée que je vais l'exorciser dès qu'elle me tourne le dos...
Autant essayer d'attraper un savon avec les mains mouillées... lui dit-elle dans une moue très dubitative
On peut toujours essayer mais à mon avis, elle viendra plus facilement chez toi que chez moi...

Tout en discutant, Inaya jette régulièrement un œil sur la vidéosurveillance juste au cas où...Se savoir potentiellement en danger ne lui plait pas des masses...