LA DANSE: CHAP 1: LE CONTRAT

[Baldwin]

Le ménestrel pousse un grand soupir de soulagement, aussi à l'aise au milieu des passants qu'un poisson dans un étang. Il s'engouffre parmi les passants, les pans de son manteau volant autour de lui, tout en sifflotant un air de sa composition, à la fois léger et entraînant...

Il a un peu de mal à se faire à la réalité de ce qui vient de lui arriver, cette affaire lui paraît tout de même légèrement grotesque... Il est même quasiment sûr que ce canard mythomane se raconte des histoires, et que sa femme lui est aussi fidèle qu'un prêtre à son dieu...

Mais il a donné sa parole, et après tout, ce sera une occasion de se distraire, ainsi que quelques piécettes pas trop durement gagnées... Il n'a pas besoin de prouver au canard que sa femme le trompe à tout prix, après tout...

Les pas du ménestrels le ramènent du côté de l'auberge où il a été engagé pour divertir les clients... Mais cette fois ci, il a plutôt l'intention de patienter tranquillement auprès d'une bonne chopine...

[Alex]

Partant en direction du Nord, Baldwin rebrousse chemin tandis que Orlanth gronde soudain dans le ciel, comme s'il allait se mettre à pleurer... Les commerçant et les habitants de la Citadelle remerciraient surement la venue d'eau pour les cultures suite aux fortes chaleur de ces derniers jours...

Après avoir traversé le quartier luxueux qui entoure la place centrale ou se tient du château, Badwin se dirige encore plus vers le nord, en direction de la muraille. Baldwin se remémore alors les paroles que le Prete de Donandar lui avait faite lors qu'il lui avait servit de guide dans le "quartier des Ouvriers"

- ...Et donc ce quartiers des Ouvriers s'étend du nord Ouest de la muraille jusqu'à sa porte située au nord. On y trouve les installations minières, les petites industries de traitement des matériaux miniers ou de bois, les forges, des réfectoires, des bâtiments de stockage et plusieurs modeste habitations pour petites gens.... Il y a une petite ‘route des chariots’ destinée aux paysans ou mineurs car l’entrée de la mine est située à 3 km de la porte Nord qui donne sur la route des Bois de Cerf, et les champs se trouvent pour la plupart sur le flanc de la citadelle

Voyez vous cher Initié, tous ce quartier est sous la surveillance de Urich regards de braise., un Initié de Lodril le dieu des Volcans. Il vit constamment masqué derrière un masque intégralement en or qui, d'après les ragots, cache une profonde cicatrice qui lui a jadis brûlé la moitié du son visage...A ce que j'en ai entendu dire, Urich quitte rarement son lieu de travail mais demande toujours à ne pas être déranger sauf exception grave....


Sortant de sa reverie au passage d'un chariot qui manque de lui écraser le pied, le menestrel arrive à la lisière du quartier nord ([hrp]délimité par la ligne Orange[/hrp]) et on peut sans peine ressentir la différence par rapport aux quartiers sud de la ville. Les maisons sont plus sombres, plus petites et moins espacées les unes aux autres. La propreté du lieu laisse également à désirer..Les rues sont salles, étroites et beaucoup de caisses ou déchets traînent sur les trottoirs quand il y en a, ou au milieu de la rue. Baldwin, sous le regard inquiet de certains individus au dos voûté, au teint salle et aux vêtements fripés, avance dans ces ruelles comme s'il était chez lui.... Il arrive sur l'allée principale traversant le quartier sur un axe Est Ouest, une rue assez large que pour laisser passer 4 chariots un à coté de l'autre. Plusieurs d'entre eux tirés par des chevaux sont d'ailleurs arrêtés le long des bâtiments, non loin d'un commerce à l'intérieur sombre et salle.

Il appercoit alors au loin la taverne dont l'on aperçoit une grande vitre donnant sur cet axe, vitrine ornée d'une roue majestueuse de couleur pourpre.

[i]Pour ce que Baldwin en sait depuis son arrivé là il y a 5 saisons, il s'agit d'un établissement pas des plus luxueux qui appartient à "Gurp", un tavernier obèse et aussi sale que sa taverne....Ce dernier est un ancien fermier mais il a tué un Lunars en l’écrasant avec la roue de son chariot. D’ou l'idée d'utiliser ce nom lorsque l'envie d'ouvrir un commerce ce fit sentir. Il hait les Lunars et Baldwin a put constaté que ce dernier connaît plus d'une blague à leur sujet et se sent fier de le faire savoir à sa clientèle.

[Baldwin]

Le ménestrel se dirige d'un pas leste et rapide vers l'établissement légèrement crasseux où il se produit la plupart des nuits... Il marche tout en jetant un coup d'œil attristé aux quelques pauvres hères qui mendient dans la rue, empli de compassion, car il n'a pas oublié cette période de sa vie où lui était à leur place, mendiant dans la rue pour un quignon de pain...

Il manque de rentrer dans un passant, ce qui le tire instantanément de ses sombres pensées. Il s'écarte vivement, évitant ainsi la collision, et lance un "Désolé!" de pure forme à l'homme qui, déjà disparaît dans une ruelle...

Il arrive enfin devant la taverne [hrp]"La Roue de Chariot?"[/hrp], sentant ces effluves de viande et d'alcool, bien avant de se tenir devant la porte... Porte qu'il pousse avec un grand sourire, tout en lançant un joyeux:

- Salut la compagnie![/i]

[Alex]

[hrp]Oups pardons...LA ROUE POURPRE![/hrp]

Le tavernier sourit et lève là main en direction du menestrel, l'invitant à entrer dans un cri gutural qui passe au delà du bouhaha regnant dans cette salle. Baldwin salut quelques clients habitués du lieu et se met à une table. Très vite on lui demande de jouer une petite mélodie pour les ouvriers sortant du travail et désireux de chanter des chansons populaires en hurlant des paroles pas toujours compréhensible.


Sur le comptoir un grand chandelier permet d'illustrer l'heure et la course de Yelm dans le ciel. Dans les villes civilisées ou vivait le menestrel, il existait des "horloges" qui donnaient l'heure grace à des éguilles et des calculs scientifiques fait par les sorciers. Mais ici, chez les barbares, les bougies faisaient offices de montre et on pouvait voir qu'il était 17h, bientot l'heure d'aller au temple rencontrer le canard....

Une silouhette franchit alors la porte d'entrée et traverse la foule vétu d'une longue cape de qualité supérieur qui ne manque pas d'attirer des regards. D'après la démarche il s'agit d'une femme...Elle tient un baton assez long qui lui sert à se tenir et semble pouvoir écarter la foule par le simple ordre de sa pensée...Elle arrive devant le Menestrel et défait alors son capuchon et ouvre légérement sa tunique. Baldwin découvre alors une jeune fille à peine plus vielle que lui avec des cheveux très clair et une tenue des plus aérée. Son regard semble alerte bien que franc et sur de soi.

- Vous êtes le Menestrel Baldwin de Donandar c'est bien cela? Pourrais je vous entretenir ?

[Baldwin]

Le ménestrel, lève le nez de sa chope lorsque cette voix mélodieuse résonne à ces oreilles... Ces yeux s'écarquillent, et il avale d'un seul coup le trop plein de bière qui lui restait dans la bouche, avant de servir son plus beau sourire à la jeune fille, ébloui qu'il est par sa beauté.

- Effectivement, c'est ainsi que l'on me nomme... Que vient faire en ces lieux une demoiselle aussi charmante? Mais je manque à tous mes devoirs, je vous en prie, asseyez-vous! ajoute-t-il en désignant de la main une place libre en face de lui...

[Alex]

Merci bien

répond la jeune fille en faisant une révérence qui trahit son éducation. Elle s'assoit dans un geste humble et noble, croisant les jambes avec beaucoup de sensualité et de préstance. Elle pose son sceptre sur bord de table et ajuste sa tunique pour cacher ses vétements.


- qui me soit permis de vous confier la raison de ma venue. J'aurais besoin des services d'un barde et je voudrais que vous vous acquittiez de ce travail...Il consistera à conter les aventures de deux personnes vivants dans cette Citadelle...Mais attention, quand je dis Conter, je veux dire qu'il sera de votre devoir de faire connaitre leur faits de guerre à tout les gens de ces terres et bien au delà...Il vous faudra, non pas mentir, mais faire paraitre le meilleur d'eux même au travers de vos chansons et poeme....Vous en sentez vous capable


Curieusement, Baldwin sent que la jeune fille pose une question mais qu'elle ne semble pas vraiment attendre de réponse. Comme si cette question était là plus pour la "forme" qu'autre chose

[Baldwin]

* Oh ooooh...* se dit le ménestrel avec un grand sourire à l'idée de ce qui l'attend... *Une charmante demoiselle qui me propose de couvrir un récit épique? S'il n'y a pas d'arnaque, c'est la plus belle proposition que l'on m'aie faite depuis bien longtemps... *

Baldwin boit encore une gorge de sa chope, et réponds à cette décidément très charmante jeune fille...

- Ma chère enfant, vous parlez à un maître ménestrel... S'il y a une légende à écrire et des héros à encenser, je me ferais une joie, et même un devoir de conter leurs exploits... Puis je connaître leur nom, et savoir quand je pourrais me mettre au travail?

[Alex]

C'est bien ce que je me disais...Le premier s'appele Valerius Ternak et vit dans le temple de Yelm de cette ville. Quant à la deuxieme, il s'agit de Fenris de Fariola qui réside dans le temple d Humakt...Il y a encore deux personnes mais nous en parlerons peut-être plus tard, si toutefois vous avez fait vos preuves avec ces deux premiers.


Elle passe la main dans son décolté et en sort une bourse en cuir coussue d'un fil d'or qui dessine des fleurs dorée à plusieurs endroit


Voici le payement de plusieurs saisons par avance. Il doit y avoir l'équivalent de 20000 /25000 sous en pierre précieuse. Vu que 1 sous équivaut à une journée de labeur de la plupart des fermiers ou encore à 1 repas médiocre dans un restaurant aussi crasseux que celui-ci, je vous laisse faire vous même le calcul. Si vous déduisez de ce montant celui que vous donnerez à votre temple, il vous restera de quoi payer vos déplacements, un équipement à la hauteur, des vétements digne de ce nom et en plus ...quelque "à coté" qui seront laissé à votre discretion.


Elle passe sa main sous sa robe et en tire une montre à gousset, quelque chose que Balwin n'avait encore jamais vu. Il remarque du coin de l'oeil qu'il s'agit d'un modèle miniaturisé des grandes horloges qui siègent sur le sommet de certaine cathédrale de ville civilisée. Elle referme le couvecle de son bijou et se lève sans attendre, visiblement préssée


- Mon temps ici est écoulée et je vais devoir vous laisser...Je suppose que notre accord est conclu?

[Baldwin]

Baldwin écarquille les yeux devant la bourse que la jeune fille a posé sur la table... Se rendant compte qu'elle lui a posé une question, il reprend ses esprits et répond, son large sourire revenu comme par magie:

- Ma chère j'étais déjà convaincu, mais maintenant je suis conquis! Notre accord est conclu sans le moindre souci. En revanche concernant certaines modalités du contrat, j'aimerais obtenir des précisions... Par exemple à qui devrais-je remettre mon œuvre une fois terminée? Car si vous, vous savez qui je suis, je n'ai pas l'honneur de savoir qui vous êtes...

[Alex]

A qui? Mais comment cela...à "qui"?


Elle s'arrete et on peu lire la consternation sur son visage



mais au peuple voyons? N'est ce pas pour cela que vous vivez au service de Donandar le Dieu de l'amusement et des plaisirs? Votre client n'est il point le peuple? N'est ce pas à lui qu'est destiné votre temps et votre pation?


Si les louanges de ces guerriers sont connus et conter dans chaque village, chaque chaume et par la bouche de chaque enfant, c'est que vous aurez fait votre travail correctement.

[Baldwin]

*Voila une habile manière de contourner ma question principale...* se dit le ménestrel, avec une moue intérieure... *Et dire que je suis censé savoir choisir mes mots...*

- Je crois que vous avez mésestimé mon propos, gente dame... Ma curiosité toute naturelle me pousse à m'interroger sur le nom de mon commanditaire, et c'était cela que j'entendais... Mais si vous préférez taire votre identité, je finirais bien par la découvrir tôt ou tard... fait-il avec un petit sourire tout en se levant... Avant que la jeune femme ait pu répondre, il ajoute:

-Quoi qu'il en soit, cela ne remettra pas en cause notre accord, soyez en convaincue! Il me paraît juste tout naturel que quelqu'un qui me confie une tâche me donne au moins son nom...

[Alex]

Bien entendu. Dans ce cas, considérez que je suis le nom de chacun des gens qui vous entoure, de ceux que vous connaissez, et de tout ceux dont vous ignorez tout. Je répond à leur nom, pour une demande qu'il aimerait faire s'il le pouvait...Mis à part cela, moins vous en serez, et plus longtemps vous vivrez.

Sur ce, mon temps est écoulé malheureusement et je dois vous laisser.

Sans dire plus la jeune fille s'en va d'un pas dynamique en direction des latrines, à l'opposée de là ou elle est rentée donc. A peine franchit elle la porte que deux hommes entrent dans la taverne, arborant les ecussons Lunars sur leur plastron. Un froid apparait dans la foulle qui, bien que habituée à voir des lunars déambuler dans la citadelle en simple touriste, reste toujours au fait d'un risk de dernière minute. Tandis que l'un des hommes scrute la foule, le deuxieme file en direction des latrines. Par chance, les gens se poussent sur son chemin.

Il ressort quelques secondes plus tard et rejoins son collégue. Tout deux arborent une mine peu réjouit et sortent de la taverne sans demander leur reste.


- Bande de malpoli! s'écrit le tavernier - Et la "salutation", c'est pour les chiens dans votre contrée lointaine???

[Baldwin]

Le ménestrel a un sourire face à la réaction du tavernier, sourire qui ne parvient toutefois pas à ôter l'air perplexe qui s'est fixé sur son visage... Ces deux lunars ne sont pas arrivés ici par hasard, et ils cherchaient quelqu'un. Quelqu'un que Baldwin pense ne connaître que trop bien et heureusement pas assez...

*Comme quoi la curiosité peut être un vilain défaut, mon cher Baldwin...*

Mais toute cette histoire lui parait quand même bien étrange...

*Le nom de chacun des gens qui m'entourent hein? Qui sait, peut être était-ce ma muse... se dit-il, amusé. Mais j'en doute.
Enfin quoi qu'il en soit, avant toute chose, j'ai un canard à aller voir, pour annuler notre accord... J'espére que ce pauvre gars plumé ne fera pas trop d'histoires...*

Tout à ses pensées, le ménestrel laisse le prix de sa consommation à l'aubergiste, puis sort de la taverne par le même chemin que la jeune fille, car après tout, prudence est mère de sureté... Puisque ces pas doivent le mener au temple d'Humakt, il en profitera pour se renseigner sur ce Fenris de Fariola... C'est avec cet objectif à l'esprit qu'il sort de l'auberge, l'esprit alerte et prudent, et le pas leste et rapide...

[Alex]

[hrp]OK rdv dans le "Temple d'Humakt"[/hrp]

[Alex]

Après etre sorti du temple d'Humakt, Baldwin se retrouve dans la rue et se dirige vers le temple de Yelm.

Mais soudain il s'arrete et réfléchit.

*...Mais il n'y a pas de temple de Yelm à la Citadelle! * se dit il....Et pour cause, Yelm et Orlanth son des freres, mais des freres ennemis. L'un combattant les Lunars, l'autre leur prétant main forte grâce à ses soldats

Mais comment faire pour retrouver ce "Valerius"? Le seul représentant de Yelm connu dans la ville et un dénommé Luhuk Lance d’or , un Elfe qui a le poste de Lieutenant de la garde dans la citadelle. Mais aller lui parler reviendrait presque a aller frapper à la porte du roi?


Baldwin est dans ses pensées lorsqu'une voix résonne dans sa tete


Menestrel Baldwin? Ici le Prêtre Torchi de Galip 3ème du nom....Nous venons de recevoir la visite d'un Citoyen Canard extrémement mécontent suite à un contrat que vous auriez accepté et que vous auriez refusé après coup, revenant ainsi sur votre parole. Je ne vous cache pas que j'étais un peu embété que la réputation du Temple de Donandar soit ainsi remise en doute....Comme je sais que vous savez bien qu'une de vos taches d'initié et de trouver un maximum de fond pour financer nos périgrinations et que votre dévouement pour le peuple est sans pareil, j'ai dit à ce Sir Canard qu'il vous avez surement mal compris et qu'il devait y avoir une méprise. Il m'a dit que vous saviez ou trouver son gîte alors je vous souhaite une bonne continuation et une bonne nuit

La voix disparait de sa tete