Un pied dedans

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Messagede Wounded Knee le Mar 18 Sep 2007 19:09:45

Et Peggy n'oublie pas son sac, le prenant comme elle peut avec sa main libre. Toujours comme elle le peut, avec sa carrure de crevette rose, elle aide Alexandre à regagner sa voiture. Enfin... A condition que même sans sa vision nocturne, elle soit capapble de retrouver la route à l'orée de la forêt.
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Messagede Sergeï le Mar 18 Sep 2007 19:38:46

Sans difficulté, Peggy l'amène à la sortie de la forêt. Le véhicule est là. Un bip suivi du clignotement bref des phares témoignèrent du déverrouillage de celui-ci.

-Heu j't'emmène à la maison, vu que tu ne veux surement pas rentrer chez tes parents... Tu as plus de 18 ans au fait ?
Non parce que j'ai entendu de drôles d'histoires de gens qui voulaient seulement dépanner et qui ce sont retrouvés avec des accusations un peu bizarres... Je dis pas ça pour te mettre mal à l'aise mais j'ai une femme et deux enfants et c'est le genre de choses qui détruisent une famille... tu comprends ?
Bon en même temps je vais pas te laisser moisir ici, ce serait comme si j'abandonnais un de mes enfants.

L'insouciance de l'homme disparait à cette phrase, une grande tristesse mêlée de douleur semble affliger cet homme qui, il y a peu était inconnu. La respiration angoissée de ce dernier fait comprendre à Peggy l'existence évidente d'un drame dans la vie de cet homme...
Un homme qu'elle aurait pu être forcée à tuer par Hector il y a peu encore pour cette histoire de vie cachée, un père de famille, un mari et surtout un amant, comme celui que Peggy préssentait ne jamais revoir, Marc lui manquait à cet instant.
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Messagede Wounded Knee le Mer 19 Sep 2007 08:40:00

Refoulant un sentiment d'angoisse, oublié dans un coin de son être depuis peut-être trop longtemps, et surtout trop vite, Peggy fait signe au dénommé Alexandre qu'elle ne veut pas le suivre, mais ce mouvement n'est pas animé de la moindre conviction. Au contraire, la jeune fille sent son coeur se serrer et ses yeux... Non, elle ne doit pas laisser s'échapper la moindre larme. Elle serait fichue.

-Je... Peux pas aller chez vous...

Elle ne pourrait pas se cacher du soleil chez des humains, et encore moins trouver un mensonge crédible pour qu'ils ne se doutent de rien. Mais... D'un autre côté, si elle laisse Alexandre rentrer chez lui seul, sa femme risque de ne pas le croire...

-Et puis... j'ai que seize ans... Moi, je vous ferai pas d'ennuis, je vous le promets ! Mais peut-être d'autres gens... Et... Euh... Un premier argument qui sonne faux. Si Peggy veut éviter les bêtises, elle est mal partie... Mais bon sang, voilà quelqu'un de gentil qui s'inquiète pour elle ! Alors que les Gangrels semblent d'accord pour dire qu'il est temps pour la jeune fille de grandir... Et-et j'ai un genre d'allergie aux UV ! Je me repose la journée, dans un coin sombre... Ca vous ferait que des ennuis, ça aussi ! Non, je vais... Vous pouvez me déposer près de [L'adresse de son ami le vétérinaire], plutôt ? Je veux bien passer chez vous pour que votre femme croit à votre histoire maieuh... Je pourrai pas rester. Est-ce que son discours est au moins compréhensible ?... Même... Même si je suis sûre que j'aimerais bien... Ils... Ils ont quel âge vos enfants ?

Peggy VEUT aller chez Alexandre. Mais elle a peur de ce qu'elle pourrait faire vis-à-vis de son secret.
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Messagede Sergeï le Mer 19 Sep 2007 20:02:35

A l'annonce de son âge, l'homme baisse la tête. La bise remue ses cheveux légèrement et Peggy jurerait avoir vu la lumière de lune briller sur une larme de l'homme.
Il reprend la parole, la gorge légèrement nouée, avant de s'éclaircir la voix pour ne plus laisser entendre celle-ci chevrotter
.

-En fait j'ai un garçon de six ans, Matthieu et une fille de douze ans Mathilde. Mais on a une chambre d'enfant qui est libre et si tu veux la journée on laissera les volets fermés. De toute façon, ils sont toujours fermés. Ce sera pas génant.
Je suis désolé de te demander ça mais, tu... tu voudrais bien revenir avec moi à la maison ?
Ma femme... elle a peur que... que je la quitte en fait, elle souffre d'un syndrome qui se caractérise par la peur de l'abandon, c'est ce que disent les psychologues et psychiatres. Ca n'a pas toujours été comme ça !!
En fait c'est assez récent, et elle serait très heureuse de te voir.
Tu veux bien venir alors ?

La voix de l'homme se fait suppliante, touchant le coeur de la jeune fille.
L'abandon... un sujet qu'elle commence à trop bien connaître .
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Messagede Wounded Knee le Jeu 20 Sep 2007 15:46:57

"Revenir" ? Une chambre d'enfant libre, aux volets toujours fermé, une épouse atteinte d'un syndrome de façon récente... Tout cela sent... Le drame familial. Pas besoin d'un petit nez de Gangrel pour le sentir. Peut-être que Peggy peut passer du temps avec ces gens après tout... Un séjour chez des humains, chez une famille, ça lui fera des vacances ! Elle pourra peut-être leur apporter un peu de bonheur, qui sait ? Elle se doute déjà qu'elle ne pourra pas rester trop longtemps, au risque d'être "découverte". Une bonne et gentille petite famille ne pourra pas héberger un monstre en connaissant son statut. Et puis, peut-être que cette "fugue" fera se sentir Françoise coupable et qu'elle oubliera son idée d'éducation pour l'adolescente !

Avec un sourire ravi, Peggy se rapproche de la voiture.


-D'accord, je veux bien venir avec vous !

Un câlin à Alexandre plus tard, Peggy est déjà dans la voiture, sa guitare entre les genoux.
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Messagede Sergeï le Sam 22 Sep 2007 14:11:12

La rapidité avec laquelle la jeune fille se plonge dans ses bras, laisse l'homme interdit. Il réalise seulement ce qui s'est passé lorsque la porte de son véhicule claque et que la fille est déjà à bord.
Il se décide alors à faire le tour de l'engin pour se mettre au poste de conducteur.
Il est un peu confus, évidemment, et Peggy s'en aperçoit.


-Je suis désolé... je... j'étais surpris. Il faut pas faire ça !! Non, c'est pas ce que je veux dire, en fait il faut le faire mais ...

Il se stoppe, reprend son souffle, et tente de reparler plus posément.

-Ce que j'essaie de te dire, c'est que ça m'a fait très plaisir. Cela fait bien longtemps qu'on ne m'a pas spontanément serré dans ses bras.
Avant que nous partions et que tu sois surprise, il faut que tu saches certaines choses. Lorsque je te les aurai dites, si tu veux partir sache que je ne t'en voudrai pas.
Alors voilà, ma femme et moi avions trois enfants. Malheureusement, la vie nous en a repris un, cruellement. C'est pour ça que ma femme est "étrange" aux yeux de certains.
Depuis la perte de notre petite fille, nos amis se sont éloignés de nous, alors que c'est là que nous avions le plus besoin d'eux.
Tu comprendras donc que l'ambiance à la maison est un peu feutrée.

Alexandre ne regarde pas Peggy, il fixe son regard devant lui, n'observant rien en particulier.

-Tu sais les hommes de science ont défilé à la maison, sans jamais réussir à la soigner de son mal. Pour ma part je suis convaincu qu'elle souffre d'un trou dans le coeur. Je ne veux pas que tu remplaces notre enfant, mais tu es seule et notre famille aussi, alors peut-être que tu sauras peut-être combler ce trou par ta simple présence...

A ces mots Alexandre pose un regard empli d'émotions puissantes qu'il peine à dissimuler, attendant fébrilement la réponse de l'adolescente que la providence a placé sur sa route...
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Messagede Wounded Knee le Sam 22 Sep 2007 14:51:09

Il est marrant, Alex, quand il ne sait plus où se mettre ! Peggy serait prête à sourire si elle ne soupçonnait pas l'arrivée d'une révélation fort triste. Le visage à demi-caché par sa guitare, elle regarde la forêt par la fenêtre de la portière...

Et voilà, elle souffre. Alexandre lui propose de venir vivre avec lui, sa femme et ses enfants. Ca ne marchera jamais... Peggy ne peut exister que la nuit, ne se nourrit que du sang des êtres vivants et... Demeurera toujours une adolescente de seize ans. Sans compter que celle qui la protège, c'est Françoise, et même si peggy pourrait tout à fait partager son temps entre deux mères, elle craint fort que la Gangrel ne la laisse pas faire. Surtout que les vampires veulent voir Peggy grandir... Impossible pourtant de révéler quoi que ce soit à des humains, non pas que l'adolescente a peur de ce qu'ils pourraient faire, elle en fait peur de voir d'autres vampires débouler et les tuer pour les réduire au silence.


-Je... Je pourrai pas. Je suis vraiment pas... Normale. J'ai plein de manies... Bizarres... Et des... Allergies difficiles à gérer...

Ca y est, elle sent une larme couler le long de sa joue. Peggy essaye de dissimuler "ça" en jouant avec le manche de son instrument.

-C'est pas que je voudrais pas mais... Je pourrai jamais... Plus... Je saurai pas combler ce vide correctement...

Oh oui, elle voudrait bien, mais elle ne ferait que blesser encore plus profondémment l'épouse d'Alexandre, le jour où elle serait vraiment obligée de partir.

-Ce serait même dangereux pour vous tous...

"Mais j'ai rien de plus joyeux qui se profile à l'horizon."

-Vous voudriez quand même de moi, qui suit toute bizarre ?

Elle essaye maladroitement de se rattraper, de dire que, malgré tout ce qu'elle vient d'énoncer, elle veut qu'on l'emmène dans une maison normale.

-Je sors que la nuit... Et j'ai rencontré un tas de gens qui ne sont pas fréquentables, même si moi ils m'aiment bien, ils pourraient vous faire des ennuis.
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Messagede Sergeï le Jeu 27 Sep 2007 22:15:40

Alexandre l'observe un instant puis détourne le regard de peur d'embarasser la petite.

-Tu sais, en fait tout le monde a des problèmes plus ou moins graves, et toi en dehors du fait que tu as une allergie aux UVs et qu'en plus tes amis ne me plairaient pas forcément, eh bien disons que je peux me protéger !!

Il sourit, ne prenant visiblement pas au sérieux les mises en garde de la jeune fille.
-Alors je considère que si tes difficultés ne me posent pas de problème, tu acceptes de venir. Et qui sait peut être que tes problèmes on pourra les régler comme on le fait dans une famille ?

Il sourit chaleureusement à la jeune fille, la main sur le contact, attendant le dernier mot de trois lettres qui le fera repartir chez lui, pour rejoindre leur famille...
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Messagede Wounded Knee le Sam 29 Sep 2007 19:42:21

-... D'accord... Je veux bien venir.

La jeune fille ne se sent pas en état de dire beaucoup plus, essayant de toutes ses forces de repousser à peu près toutes ses pensées et raisonnements. Elle veut être totalement inconsciente et se mentir, elle veut vivre avec des humains !
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Messagede Sergeï le Mar 02 Oct 2007 22:41:03

Le ronronnement du moteur se fait entendre, précédant le crissement des pneus du véhicule, bourreaux de l'attente de Peggy. Si l'hésitation avait encore une once d'emprise sur la jeune fille, cette fois c'en est fini...

Le trajet et le temps passent, légers. Alexandre laisse le choix de la radio ou d'un cd à Peggy, tandis qu'il les mènent à la maison. Cela faisait un petit moment que la jeune fille n'était pas revenue en ville.

Tandis que ses souvenirs reviennent, pénibles vestiges d'une succession de faits s'étant enchainés, l'entrainant dans les abysses d'une vie de rupture, Peggy voit devant elle un peu de couleurs se profiler. Un père, une mère et des frêres et soeurs... Il lui est difficile de dire si ce qu'elle ressent est une appréhension agréable ou pénible, de l'impatience ou de la crainte.

Cette réflexion voit son terme lorsque le véhicule se stationne devant une maison assez confortable de l'extérieur.
Des murs assez hauts encadrent une grille d'entrée laissant voir un grand jardin au milieu duquel trône la demeure familiale.

-Et voilà, on y est !!
Alexandre se tient immobile aux côtés de Peggy, dans le véhicule. Il semble tendu.
-Je ... j'ai un peu peur tu sais. Tu aurais envie qu'on fasse d'une certaine façon pour être plus à l'aise ?

Maladroitement, et pour se donner du courage, il se saisit de la main de la jeune fille.
-Vu la température de ta main, tu n'es pas plus à l'aise que moi !!!
Il rigole nerveusement...
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Messagede Wounded Knee le Mar 02 Oct 2007 23:15:15

Debout, devant la maison, ses affaires sur le dos et la main saisie par celle d'Alexandre, Peggy se vide le plus possible la tête. En chemin, malgré ses efforts, elle a réussit à imaginer quelques mensonges mal conçus à sortir à ces gens s'ils venaient à avoir des doutes... Mais rien qui répondent à toutes les questions qu'ils pourraient se poser. Comme le rappelle involontairement le Papa... Pas aussi froide qu'un cadavre mais tellement plus que si elle était humaine... Et Peggy n'a pas envie de mentir, elle croit qu'elle peut encore se faire accepter par une gentille famille en jouant la carte de la vérité, se présentant comme une vampire. Une buveuse de sang qui pourrait entrer dans une rage folle et tuer quelqu'un. Les humains sont si fragiles.. Horrifiée, Peggy a même pensé pouvoir se nourir sur la femme d'Alexandre cette nuit. Elle n'a pas si faim que ça mais ce serait plus prudent, ce soir, elle a joué avec ses réserves et prit des risques.

La vue du grand jardin fait faiblement sourire l'adolescente, qui replonge à toute vitesse dans les pensées qu'elle tente d'ignorer. Elle se sent déjà emprisonnée à l'idée de ne pas pouvoir se lacher, faire sa Catwoman agile et bondissante... Si elle a un équilibre parfait sur des surfaces réduites, ce sera louche.
Vide-toi la tête se répète-elle.

-Tu es sûre que la chambre libre est complètement coupée du soleil ? C'est vraiment violent comme allergie, c'est comme si ma peau brûlait... Euh... Et j'ai pas envie de mise en scène, on a qu'à... Entrer.
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Messagede Sergeï le Mer 03 Oct 2007 20:22:23

Alexandre acquiesce silencieusement et sort son trousseau de clés. Un léger tremblement le fait trembler tandis qu'il essaie par deux fois de rentrer la clé dans la serrure.
La troisième est la bonne.

L'intérieur se révèle, vaste, propre, élégant et dépouillé. Malgré cela, l'atmosphère semble figée. Dans la pénombre un peu plus loin sur un fauteuil, une silhouette, celle d'une femme, immobile.
La porte refermée dans ce silence assourdissant, Alexandre passe devant.


-Mélissa, ma chérie tu n'aurais pas du attendre si tard, il est minuit bien tassé... Ce n'est pas bon pour ta santé... tu as besoin de repos.

La femme silencieuse, l'interroge du regard, l'inquiétude y est lisible. Sa respiration semble accélérer, la panique l'envahit à vue d'oeil. Elle semble avoir un début de crise de panique.

-Ma chérie calme toi, cette enfant était perdue, elle a perdu sa famille et elle a besoin d'une famille, elle a l'âge qu'aurait eu notre fille, regarde la...

Alexandre allume la lumière
-Regarde elle pourrait être notre fille, elle est charmante et très gentille.

Il tend la main à Peggy,
-Approche, viens voir Mélissa, elle a besoin de te connaitre.

Alexandre attend la réaction de Peggy qui est pour le moment un peu interdite...
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Messagede Wounded Knee le Jeu 04 Oct 2007 07:41:30

Pas de réponse à propos de la chambre et de son étanchéité au soleil. Tant pis, dans le pire des cas, Peggy imagine qu'elle pourra se faire un abri sous le lit, avec les couvertures. Et ça lui fait bien envie ; se contruire un nid pour y passer la journée.

Alors qu'Alexandre est visiblement de plus en plus tendu, Peggy, elle, se détends. Sans savoir pourquoi. Peut-être la vision d'une maison aussi grande ! Peut-être "l'accueil" que lui offre l'épouse d'Alex... Complètement à l'opposé de ce à quoi s'était attendue l'adolescente.
Ca a l'air beaucoup plus grave que ce que je pensais, on dirait un zombie ! pensa-t-elle, essayant de sourire malgré son inquiétude. Peggy n'a qu'à être une gentille fille, se laisser guider par... Ses envies. Et elle a envie de vivre chez des gens normaux, des humains.

Peggy rejoint Alexandre après avoir déposé, avec mille précautions, ses affaires sur le sol. Elle regarde Mélissa et lui sourit le plus gentiment du monde, y mettant toute sa douceur, aussi bien celle qu'elle a depuis avant l'Etreinte que la nouvelle, féline.


-Bonsoir madame, je m'appelle Peggy...
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Messagede Sergeï le Sam 06 Oct 2007 11:52:27

La femme lève les yeux vers Peggy, quelques secondes passent avant que la tension diminue sensiblement... quelque chose de son regard dénote une réaction que la jeune fille ne peut identifier. Cette sensation n'est pas inquiétante à proprement parler, mais suscite néanmoins son intérêt.

Mélissa se lève et se poste devant Peggy. Sa main droite se lève et caresse le visage de la jeune fille, avec appréhension. La chaleur de cette main maternelle est étrange, réminiscence de souvenirs oubliés pour une enfant déracinée.

La mère de famille blessée, parcourt le visage de Peggy du regard. Une vive émotion semble l'animer mais aucun son ne semble pouvoir passer le seuil de ses lèvres.


-Ma chérie, lui dit Alexandre, il faut aller se coucher à présent, nous en rediscuterons plus tard, Peggy ne doit pas avoir de lumière qui lui tombe sur la peau, elle est allergique, alors dans la journée les volets devront restés fermés... C'est important, sinon elle ne pourra pas rester...
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Messagede Wounded Knee le Sam 06 Oct 2007 13:40:02

La jeune fille fait de son mieux pour avoir l'air calme et tranquille alors que Mélissa lui caresse le visage et... Semble réfléchir ? En tout cas, c'est agréable d'être, même aussi peu, cajolée.

Timidement, Peggy pose sa main sur celle de la femme et la caresse du bout du pouce pendant un moment, prolongeant innocemment le contact qui lui fait tant de bien. De la chaleur humaine. L'adolescente tourne la tête, fourrant son nez dans la paume et reniflant la peau de Mélissa pour s'imprégner de son odeur et grogne discrètement de plaisir.

La voix d'Alexandre semble lointaine aux oreilles de la jeune fille, occupée à frotter sa joue contre la main de la mère de famille. Plus proche, il y a la chaleur et le sentiment que du sang coule sous la peau de Mélissa. Peggy passe sa langue sur ses lèvres avant de prendre conscience que ce contact réveille quelques bas instincts en elle. Mentalement, elle se gifle. Une de ses idées les plus sombres hante ses pensées et, petit à petit, ronge ses réticences... Alexandre se porte très bien, Mélissa ne sentira probablement pas, elle non plus, qu'il lui manque un peu de sang si Peggy lui "rends visite" cette nuit. Toutes sortes de plans, scénarios et hypothèses s'échaffaudent dans la tête de l'adolescente. Finalement, l'instinct l'emporte et... Peggy fait un pas en avant et prends Mélissa dans ses bras, collant sa tête contre la poitrine de la femme, attirée tant par un besoin d'affection, transformé par la Bête, et par les battements de coeur que Peggy croit percevoir.
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