Le Roi- Lune

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Le Roi- Lune

Messagede Sergeï le Lun 28 Mai 2007 22:52:04

Tandis que Camille se remet difficilement de cette longue réminiscence, notre jeune ami tente de se lever, son effort est de courte durée car il est immédiatement balayé par un flot violent de sensations, ou plutôt d'un manque de sensation.

Dans la pièce...quelque chose...comme si les sensations fuyaient vers quelque chose qui n'était pas Camille.
Puis des centaines de murmures, des milliers, un seul, deux, partout, nulle part.
Les voix sont là mais tellement lointaines, et lugubres, impérieuses, inintelligibles. C'est un cauchemard ?
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Messagede Scott Evans le Lun 28 Mai 2007 23:49:56

Meeeeerde !! Qu'est ce que c'est que ce brin !! Montres-toi enfoiré !

Camille se jette au bas du lit en tenant sa tête entre ses deux mains. La désorientation est totale, ses sens sont devenus incontrôlables, comme mystifiés par une force totalement inconnue. Différents sentiments se succèdent tandis qu'il tente de reprendre le contrôle. La colère, puis la panique, et enfin la peur. Un trou noir aspire tous ce à quoi il est habitué, le laissant nu, seul et véritablement aveugle... Désarmé.

Peu à peu, il reprend ses esprits, puis aiguise sa concentration sur cette étrangeté qui le perturbe tant. Recroquevillé dans un coin, il finit par fermer ses paupières sur ses orbites blanches afin de mieux cerner la présence qui jouait avec lui, un rituel lui restant de l'époque où il n'était pas encore atteint de cécité.


Okay, d'accord...T'as la plus grosse. Arrêtes de jouer avec moi, maintenant. Si tu veux quelque chose, balances au lieu de me faire partir en sucette, on gagnera du temps.

Quelques secondes plus tard, le maelström semble se calmer enfin. Les formes habituelles reviennent, reprennent leurs places habituelles et rassurantes. Les voix se taisent, disparaissent...

Sauf une.

Une forme étrange, changeante, qui semblait le toiser à quelques pas de lui. Ou plutôt un vide, une découpe dans son décor, une espèce de néant prêt à fondre sur lui, d'où ne filtrait rien d'autre que malice et folie. Curieusement, ses acouphènes s'étaient tus également, laissant place à un curieux chuintement entrecoupé de rires hystériques. Une étrange sensation de déjà vécu...


Ah bah quand même. Tu regardes trop la télé mon vieux, tu sais ça ?

Il fallait bien se redonner un peu de contenance. Il avait peur, et l'autre le savait.
Tandis qu'il attendait une réponse, une voix familière se faufilait jusqu'à lui.


Ca va frérot ? T'as besoin de quelque chose ? A qui tu causes ?

Et merde. Pas elle. T'en mêles pas s'il te plaît. Je sais pas ce que me veux ce truc, mais visiblement pas forcément du bien. Désolé, Sarah.

Casses toi espèce de junkie ! J'veux pas te voir entrer dans cette pièce, sinon j'te balance à Freddy pour l'autre nase !

Il y était contraint, sinon elle allait rentrer, quand même, juste pour vérifier. Ne sachant pas à quelle point l'autre saloperie était dangereuse, fallait lui donner envie de se barrer, vite fait.

Ohé, c'est bon, pas besoin d'être aussi blessant, hein...J'voulais juste t'aider, moi... t'es vraiment qu'un petit con.

Un coup sourd retentit le long de la porte, suivi de pas se perdant progressivement dans le silence. Un drôle de tremblement courru jusqu'à lui, émanant de la faille protéiforme qui trônait maintenant au milieu de son champ de vision.
Dernière édition par Scott Evans le Mar 29 Mai 2007 21:40:51, édité 3 fois.
Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »

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Messagede Sergeï le Mar 29 Mai 2007 00:16:13

Inutile de t'inquiéter Camille ! lui dit une voix paternelle provenant du silence.
Cette voix suave caresse ses oreilles, le séduit. Un frisson de plaisir lui parcourt l'échine, tel une goutte d'eau chaude, agréable.

La voix de ténor est pourtant peu élevée, mais Camille y est très réceptif.

-Je ne te veux pas de mal Camille et c'est pour cette raison que j'ai pris sur moi de faire une chose pour laquelle j'espère que tu me pardonneras.
Ta soeur était en danger et je l'ai protégée, je sais que tu tiens à elle, mais tu n'étais pas là... Elle est dans une chambre que j'occupe, je ne voulais pas la réveiller après ce qu'elle a vécu, et tu l'avais senti, je le sais, en te couchant ce matin tu étais inquiet.
Je sais que tu n'es pas qu'un enfant maudit, et ton don est précieux. C'est pour cette raison qu'il faut que tu sois plus...prudent. Notre vie n'est pas simple et certains pourraient vouloir te détruire si ton don venait à être connu.

Tu peux m'appeler Narsès.
Te sens-tu mieux ?

L'extase des sensations s'estompe en partie, mais Camille ne perçoit toujours qu'une aura sans consistance se découpant sur le reste du spectre de sa perception projetant à chaque mot de son interlocuteur des ondes scintillantes roses et argent particulièrement fines et délicates.
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Messagede Scott Evans le Mar 29 Mai 2007 01:24:29

Ces couleurs lui étaient familières, et rassurantes. Il les avait souvent vues chez les gens qui voulait le voir après le drame de l'incendie. Des gens plutôt gentils, en sommes, voulant lui proposer de venir habiter chez eux, tout ça...

Genre.

Si le monde était fait de gens bien intentionnés, ça se saurait. Avec tout ce qu'il avait pu voir, à 13 ans il en savait déjà trop sur la nature humaine et tout ces gens qui se prétendaient pétris de bonnes intentions. Un instant ils vous disaient qu'ils vous adoraient, l'instant d'après ils vous vendaient pour un peu de came. Un peu comme la blague de l'oiseau tombé dans la merde et qui se fait bouffer par un renard parce qu'il piouillait trop fort, content d'être au chaud... C'est pas parce qu'on vous en sort qu'on vous veux du bien. Cependant, il ne restait pas insensible à ce bien être ressenti auparavant, contrastant curieusement avec ses premières impressions.

Encore un putain de schizo, pensa t'il. Va falloir y aller mollo.

Merci de te soucier de mon don et de ma soeur, ça me touche. Et c'était quoi le danger en question ?

Il n'était bien sûr pas sans penser à l'affaire du vieux, qui avait planqué son magot derrière le hangar. Il l'avait retrouvé facilement, et ca leur permettrait de vivre tranquille pendant au moins deux mois, voire plus si Sarah arrivait à freiner un peu ses pulsions. Mais il a fallu qu'elle ouvre sa gueule auprès de l'autre rital, qui la draguait depuis quelques jours. Elle a toujours eu un faible pour les mauvais garçons, on dirait. Genre qui la cogne pour faire office de préliminaires. Seulement le seul problème, c'est qu'il était taré, et il avait vu sa soeur se faire exploser par ce type. Il savait pas quand, mais était sûr que ça arriverait. Il avait tout vécu, du calin aux dents qui sautent, du sourire à la face défoncée à coup de poings, de l'extase de l'orgasme à l'horreur de voir sa fin arriver, seule et brisée dans sa flaque de sang. Tout. Et il était impuissant, du haut de ses treizes piges. Il pouvait pas l'empêcher, du moins physiquement. Donc il avait fait en sorte de lui faire peur, à sa soeur, lui faire croire que ce type lui en voulait, viendrait récupérer le magot et emporterai son frangin loin d'elle. Et elle avait marché, courant avec lui dans les bras de son ex encore nimbé de bleu, couleur de l'amour. Comme souvent, les gens les plus purs sont aussi les plus facile à manipuler.

Et voilà ce soir l'autre qui vient lui faire son numéro, en se présentant comme un chevalier servant.

D'accord mon gars, pensa t'il. Mais va falloir un peu plus que des bons sentiments et des paroles pleines d'attention pour que je te crois. Je suis pas aussi mièvre que ma soeur.
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Messagede Sergeï le Mar 29 Mai 2007 20:23:23

Cet homme qui lui tapait dessus... il ne le fera plus et surtout il comptait venir ici.
Je ne sais pas si tu le sais, mais il lui a fait prendre des substances qui me sont étrangères, cependant ta soeur était en mauvais état. Elle révélait des choses sur toi qui auraient pu t'amener des problèmes.

Voilà le danger.

Notre famille ne tolère pas les indiscrétions. Tu dois le savoir... non ?
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Messagede Scott Evans le Mar 29 Mai 2007 21:48:05

Le ton de sa voix se faisait toujours aussi doux, égale et fascinant, à la manière d'un dompteur voulant subjuguer un lionceau apeuré. Camille se trouvait toujours recroquevillé dans un coin, la tête entre les mains, ne sachant pas s'il allait vivre ou mourir. Il semblait si sympa, en fait ce mec... Alors même que son coeur se rend, peu à peu, sa gorge se noue. Il en a marre. Depuis 2 ans, il se débat, essayant d'un côté d'accepter sa nouvelle nature tout en gardant son intégrité psychique déjà trop mise à mal. Mais le bouclier se fissure, nuit après nuit, vision après vision, une horreur chassant l'autre...
Des larmes carmines perlaient dans le noir, tandis que des sanglots secouaient spasmodiquement les épaules du gamin. Et puis d'un coup, la frénésie.


Il la voyait, cette ombre noire, folle, hystérique, au milieu de son appartement devenu soudainement silencieux. Il la voyait, la sentait s'insinuer dans son esprit, violer les barrières dressées par sa conscience les unes après les autres, tandis que sa voix éraillée résonne dans sa tête.

Bah alors gamin ! Regarde ta mère comme elle est belle ! A point pour le dîner de ce soir, cette jolie dinde ! Vas-y, prends en un bout, t'en crève d'envie !

Le corps de sa mère gisait à ses pieds, immolé depuis peu, un gosse maladroit tentant encore il y avait de cela quelques secondes d'éteindre les flammes rebelles...
Et maintenant qu'il le disait, c'était vrai. C'est ainsi qu'au beau milieu de la nuit, un enfant de onze ans se mis alors à dévorer sa mère. Son esprit hurlait tandis qu'il mastiquait la viande crue, l'ombre en face de lui, la douleur lui brûlant les sens. Il ne pouvait rien faire. Rien.


D'un autre côté, elle l'a bien cherché, hein ? Elle voulait quand même t'empêcher de baiser ta soeur... C'est la vie après tout, faut bien que tu fasses tes expériences.

L'ombre se glissa dans son environnement jusqu'à son côté, puis lui chuchota au creux de l'oreille:


Putain, j'en aurai bien pris un petit bout aussi, histoire de t'accompagner et te montrer que je suis pas un mal élevé. Mais bon, je suis à la diète depuis un certain temps vois-tu.
C'est marrant, ça quand même, que tu puisses me voir... Un peu de sel peut-être ?

Un bras malingre et noir effleura les larmes de Camille, suivi d'un rire de dément qui lui vrilla le crâne. La folie qu'il contenait se déversa brutalement dans sa conscience, lui faisant complètement perdre connaissance.

Maman.
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Messagede Sergeï le Mar 29 Mai 2007 23:17:40

Le voile rouge est là !
le rideau s'est fermé, un rideau transparent et solide, qui fait de lui un spectateur, La Bête Immonde et Amorale est sur scène et s'apprête à donner son spectacle. La lumière des projecteurs se fait tout à coup violente faisant entrer une vague de chaleur, hélas la bête se rit de cela !!
Elle mime un affrontement contre un ennemi invisible.

Les spectateurs applaudissent cette prouesse théâtrale exécutée avec brio,
-quel talent !!
-Fascinant ce repas qu'elle semblerait prendre, la fluidité de ses mouvements s'en est presque érotique vous ne trouvez pas ?-
-Sa mère doit être fière de ce qu'est devenu son enfant !!
les spectateurs semblent avoir le même visage que le tortionnaire, l'Initiateur, le Précepteur, maître de la folie de son émule embourbé dans cette existence de procuration sensitive, prisonnier de ces souvenirs macabres l'entrainant toujours plus profondément dans un tourbillon de démence, partagée par ce monde insensé.

La bête mène toujours sa danse plus enragée que jamais par les pensées macabres de Camille, mais bientôt le noir s'installe, la bête panique, les projecteurs s'éteignent un à un, elle est effrayée par l'absence de public, et apeurée elle se réfugie derrière le rideau, prenant Camille comme bouclier face à la menace du Grand Vide.

Camille se rend compte alors que sa raison lui est rendue et qu'il est de nouveau maitre de la situation...
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Messagede Scott Evans le Mar 29 Mai 2007 23:54:59

Un peu sonné, Camille retrouve cependant l'usage des sens qu'il lui reste encore. La pièce est totalement silencieuse. Il est accroupi, encore, dans un coin. Ses émotions sont teintées des lambeaux de la rage que la bête déchaînait il y a encore si peu de temps. Pourquoi ? Et pourquoi maintenant ? Salope. Toujours à guetter les pires moments pour se manifester. Pourtant il avait été prévenu.

Mon gamin, t'as maintenant un colocataire, lui avait dit l'autre taré. Et tu verras que ça n'est pas toujours facile. Un petit conseil : les fauves dorment mieux le ventre plein.

Il se sentait seul. Puis soudain, il pensa à Sarah. Meeeeerde. En craignant le pire, il se mit à chercher l'odeur de sa soeur dans son environnement proche.
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Messagede Sergeï le Mer 30 Mai 2007 00:20:40

N'ait crainte mon jeune ami! ta soeur va bien, lui dit une voix venant de partout et de nulle part.
Elle est en sécurité je te l'ai dit.

Comment te sens-tu maintenant ?

Elle est étrange la résonnance de cette voix...
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Messagede Scott Evans le Mar 05 Juin 2007 18:55:40

Cette voix... Elle dance devant ses yeux aveugles, autant de courbures prometteuses et de plus en plus familières. Cependant, il y a toujours cette sensation qui l'inquiète, essayant de disparaitre à la lisière de sa conscience... Un trou noir, d'où exudaient folie et malveillance, une source lugubre et continue qui lui fit perdre le fil alors qu'il se réveillait. Camille ne sait plus trop où se situe la frontière entre sa propre démence et ce qui lui semblait avoir été soufflé par l'apparition de tout à l'heure.

Je sais bien qu'elle m'apporte beaucoup d'emmerdes. Et qu'il faudrait que je m'éloigne d'elle pour son bien, ou plutôt pour le mien. Mais bon, c'est ma soeur, et sans elle je deviendrai...

Un frisson le parcourt, lent et glacial. Quelque chose le chagrine... Une toute petite chose, qui commençe à prendre forme dans son champs de visions oniriques... Une drôle d'arabesque, teintée de vert et de violet, pulsant au rythme du souvenir de la conversation... Une légère teinte, un liseré, enrobant le rose et l'argent de la tendresse...

Avec cette drôle d'impression de mot sur la langue, Camille se replit en lui même afin de mieux cerner la situation. La bulle se forme et navigue jusqu'aux tumulteux remous de son inconscience, là où les instincts sont rois et où il pourrait avoir confirmation de ce qu'il commençe à envisager. Quelque chose d'inhabituel, toujours presque perceptible, mais fuyant. Soudain, le piège se referme dans un claquement sec tandis que l'autre affamée se jette dessus pour la dévorer. Dans sa bulle, il voit la morsure, puis le reflux immédiat de la présence, teinté d'un safran veiné de brun et de vert d'eau.


Merci mon vieux, mais ça va mieux. Maintenant tu sors de ma tête et tu me laisses manger, on reprendra après.

Méfiant, Camille se dirige alors vers la porte, sentant que cette victoire serait probablement de courte durée.
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Messagede Sergeï le Mer 06 Juin 2007 22:02:49

Et ta soeur, lui dit la voix suave et virile, Tu ne veux pas t'occuper d'elle ?
Contrairement à ce que tu penses elle est ton lien avec ce monde.
Sans elle tu sombres et tu le sais.

Tant qu'elle respirera, tu sais qu'elle sera toujours sur le point de vous mettre en danger et tu devras l'en empêcher.
Tôt ou tard tu sais qu'elle devra te rejoindre, car elle mourra quelle que soit la manière...et si elle venait à disparaitre tu penserais à ta colère et ta colère te mènerait à ta destruction Camille.

Je ne suis pas une ordure quelconque que tu méprises Camille mais je te l'ai dit, j'ai besoin que tu ailles bien. Ta soeur et toi ne pouvez pas vivre l'un sans l'autre, et elle t'attend.

Un voile de bienveillance se dépose sur Camille lui procurant une caresse presque maternelle tandis que l'étranger s'approche audiblement.

Tu sais déjà que je te tends la main n'est ce pas ?
Cela présente un risque je le sais, mais je te promets que j'essaierai de ne pas te faire souffrir... Maintenant nous devons partir Camille cette soirée, est particulière.
Ta bête t'a déjà prévenu et il faut que tu rejoignes ta place...
Rejoins moi mon jeune ami
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Messagede Scott Evans le Ven 08 Juin 2007 01:25:55

Un rire...Un souvenir ? En y regardant de plus près, il était de toute façon trop dans la merde pour pouvoir décliner son offre. De plus, il lui fallait voir Sarah, et au plus vite.

Un halo se devinait effectivement non loin de son visage. Ne pas trop le faire souffrir... La blague. Il s'en foutait sans doute autant que de sa première proie, comme tous ceux qu'il avait déjà pu rencontré. Les vampires étaient tout sauf des modèles de vertue et de compassion. Tous tarés, à un degré plus ou moins sévère, même si ce point de vue était très relatif.
Mais ceci dit, ça l'intriguait. Il avait un rôle à jouer dans tout ça, et il le savait. Ou plutôt il le sentait, un peu comme ces moments où l'on croit revivre une scène alors qu'on est pas endormi. Ces curieux moments où le temps semble un peu barbouillé et fait des noeuds.

Bon, et puis de toute façon, il risquait quoi à part une existence un peu moins merdique ? Il repoussa la réponse qui se forma aussi sec, contenant les mots "Murphy" et "emmerdements" presque côte à côte.


Okay...Primo, je sais que tout ceux qui s'interessent à un gamin handicapé de treizes piges qui voit ce qu'il ne devrait pas ne sont jamais ses "amis".
Deuxio, rends moi ma soeur pour que j'puisse manger et éviter de salir la moquette quand on sera chez tes potes.
Tertio, t'as trop regardé Star Wars.

Il saisit la main de l'étranger devant lui.
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Messagede Sergeï le Mar 12 Juin 2007 00:04:25

Et la décharge eut lieu...

*flash*
Un cadavre pourrissant, pendu à un arbre lugubre au milieu d'une forêt parcourue par un vent hurlant, un sourire figé en rictus de béatitude...

*flash*
Un homme, jeune, agenouillé, maculé de sang, levant des yeux exhorbités vers le ciel et tendant des poings blanchis par la force de sa haine...
un corps est étendu devant lui, recroquevillé et inerte...

*flash*
un petit garçon spoliant sa mère de sa vie sous les yeux bienveillants de son protecteur au regard fou

*flash*
Deux jeunes femmes sur les marches d'un hôtel, l'une d'elle semble attirante... l'autre est défigurée absorbée par ses pensées.

*flash*
Deux silhouettes au coeur des ruines, des êtres désincarnés les entourent et leurs intentions sont belliqueuses, une ombre les protège soudainement et les fantômes ne semblent plus les voir.
Cette ombre est constituée de... non... impossible à dire... c'est étrange.

*flash*
.......


Camille revient à lui, il est porté.
Une légère odeur sucrée émane de ce torse sec. La place dans ses bras est agréable, un manque est temporairement comblé. Ou pas.


-Tu es réveillé à ce que je vois...
L'inconnu commence à faire descendre Camille vers le sol.
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Messagede Scott Evans le Sam 16 Juin 2007 00:32:01

L'enfant semble encore à moitié endormi lorsque ses jambes touchent le plancher. Ses visions lui imposaient toujours un temps de récupération, comme si son énergie en était le coût.

Qui donc étaient ces personnes ? Il ne le savait pas, mais savait néanmoins que ces rencontres étaient inéluctables. Une certitude. Encore une fois, le temps faisait des noeuds.

La faim le tiraillait toujours autant tandis qu'il se redonnait un peu d'aplomb. Il ne savait pas pendant combien de temps il avait été "absent", mais il savait que ce n'était pas le même endroit que tout à l'heure.


" Où est-ce que tu m'as emmené ? Je ne sens pas ma soeur, ici..."
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Messagede Sergeï le Mar 19 Juin 2007 00:04:45

Elle est dans une autre pièce en bas pour être précis...
Je tiens à te dire que tu serais venu ici aujourd'hui que je sois venu à toi ou non.
Avant de rencontrer ta soeur, tu rencontreras au moins deux personnes, ces lieux sont dangereux alors reste ouvert. Ton ouverture sauvera ta soeur.

Il tient la main de Camille et la pose sur une poignée.

*Flash*
Un hall d'entrée, oui, c'est un hotel "le Satyricon", le ciel est noir, tellement noir, c'est effrayant.
L'ouragan il arrive sur Camille mais l'Inconnu s'interpose, c'est ... une grande ombre très dense.
Dans le brouillard qui se crée, l'Inconnu guide Camille jusqu'à l'entrée.
Deux jeunes femmes dont une au visage brûlé sont armées et l'une d'entre elles utilise une arme qui fait voler en éclat l'entrée.


*flash*
Les ruines de l'entrée sont déblayées par des corps sans vie et un rideau est baissé. Camille est à l'intérieur de l'hôtel, elles sont dans le bar où elles viennent de prendre un ascenceur qui se bloque.
Quelque chose de malfaisant est dans ce couloir d'ascenceur qui ne peut que descendre.
les parois se tordent comme la bouche d'un monstre qui va avaler sa proie...
Mon Dieu c'est un piège, si elles ne sortent pas de là rapidement, elles mourront.

*flash*


Alors Camille tu sais ce qui va se passer, la voix est comme excitée.
Accroche toi !!

Une fantastique déflagration retentit et se fait sentir dans tous les membres de Camille.

La sensation qui suit est nettement plus désagréable. Des choses dans l'entourage de Camille bougent, et elles ne devraient pas. Cela semble prendre des chemins que les lois de la physique interdissent...et elles semblent descendre.
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