Etre fidèle ou ne pas l'être...

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Messagede gwinveric le Mer 27 Sep 2006 14:34:04

La rue de l'Echelle, bien qu'en plein coeur de Paris puisqu'elle relie la rue de Rivoli à l'avenue de l'Opéra, juste en face des guichets du Louvre, est très peu passante. L'effervescence de la place du Palais Royal semble contenue entre ses prestigieux monuments et les deux grands axes, mais les "traits d'union" sont épargnés.

C'est donc un trottoir désert que remonte Vincent sur quelques mètres jusqu'à la lourde porte de l'immeuble typiquement haussmanien où loge temporairement de Montaigue. En dépit de l'heure tardive, le digicode n'est pas encore activé et il lui suffit de presser le petit bouton d'ouverture pour que le déclic se fasse entendre.

Hall de marbre, escalier recouvert d'un tapis épais à motifs cachemire, rampe forgée d'arabesques : tout un certain XIXe siècle maintenu intact dans ses rêves de faste et d'ordre parfait. Seule concession consentie : un ascenseur visiblement moderne en dépit de sa cage "à l'ancienne".

Il subsiste même la loge du concierge. D'ailleurs, un viel homme au visage doux et aux yeux de porcelaine derrière ses petites lunettes rectangulaires lit son journal au guichet entrouvert, à droite de la lourde grille qui protège l'accès aux étages.
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Messagede Zoorin le Lun 02 Oct 2006 12:48:38

Vincent se dirige directement sur lui et lui demande d'une voix polie :

Bonsoir monsieur, pourriez-vous m'indiquer l'étage où loge monsieur de Montaigue, je vous prie.

[désolé pour le retard, je suis hyper occupé actuellement]
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Messagede gwinveric le Lun 02 Oct 2006 13:44:52

Le concierge sourit affablement à Vincent en reposant son journal :

- Volontiers monsieur, son appartement se trouve au troisième étage. Puis-je vous demander votre nom ? Monsieur de Montaigue est fort occupé, même la nuit hélas, et j'ai pour consigne de ne laisser entrer que les personnes ayant rendez-vous avec lui. Vous comprenez n'est-ce pas ?

Vincent est impressionné par la douceur de ces yeux au bleu tellement pâle qu'il ressemble presque à ceux d'un aveugle, et il ne peut s'empêcher de se demander ce que ferait le vieillard au cas où des indésirables se présenteraient et décideraient de passer outre ce frêle barrage !

[HRP : Pas de souci, j'ai cru comprendre que tu t'étais lancé dans une entreprise passionnante mais longue et chronophage... je passe par la Taverne de temps en temps, même si je ne participe pas à la conversation ;) Bon courage !!]
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Messagede Zoorin le Mer 04 Oct 2006 09:28:48

Esquissant un sourire entendu et dans un hochement de tête suffisant :

Vincent, tout simplement.
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Messagede gwinveric le Mer 04 Oct 2006 15:08:01

Répondant par le même sourire de connivence, le vieillard prend doucement une feuille de vélin couleur crème qu'il gardait sous son guichet et regarde par-dessus ses petites luntettes la liste des noms cursivement dressée :

- "Monsieur Vincent, à l'heure qui lui conviendra", lit-il pour lui-même avant de reposer la feuille. Je vous en prie, Monsieur, et passez une agréable soirée.

Après un petit bourdonnement, un déclic métallique résonne dans le hall et la grille qui barrait l'accès aux escaliers et à l'ascenseur s'entrouvre devant le Vampire.
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Messagede Zoorin le Jeu 05 Oct 2006 12:54:10

Remerciant le gardien d'un signe de tête, il entre rapidement et cherche l'étage sur les boîtes au lettre, puis les escaliers. En effet, Vincent n'aime pas du tout les ascenseurs.
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Messagede gwinveric le Jeu 05 Oct 2006 18:20:20

Il n'y a qu'un appartement par étage, Vincent ne risque donc pas de se tromper de porte. Il appuie sur le petit bouton cerclé de marbre qui fait office de sonnette, et presque aussitôt un homme entre deux âges, l'air guindé dans son uniforme de majordome, lui ouvre la porte en lui souhaitant le bonsoir.

- Monsieur Vincent, je suppose. Monsieur n'est pas encore revenu, mais j'ai préparé le salon comme Monsieur me l'a demandé au téléphone. Puis-je débarrasser Monsieur ?

De la pièce à sa gauche, parvient la musique de ce que Vincent reconnait comme le saxophone caressant de Eddie Harris interprétant un Moon Glow inoubliable.

[HRP : Ce ne sont pas les boîtes aux lettres, au demeurant inexistantes, qui renseignent Vincent sur l'étage, mais le concierge qui le lui a indiqué quelques minutes auparavant...
Pour le morceau de jazz, je ne me suis pas trompé ? :oops: ]
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Messagede Zoorin le Ven 06 Oct 2006 19:45:22

[la boulette. Ca m'apprendra à pas relire correctement les messages précédents.]

Vincent récupère son portable et laisse sa veste au majordome. Puis, il s'avance dans le salon, jetant un coup d'oeil pour apprécier les lieux et cherchant des yeux la collection de disques.

[ça va pour le morceau, celui-là aurait été très bien aussi.]
Dernière édition par Zoorin le Mar 10 Oct 2006 08:09:27, édité 1 fois.
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Messagede gwinveric le Lun 09 Oct 2006 14:04:45

Le salon est totalement différent de ce à quoi Vincent pouvait s'attendre. De Montaigue a fait le choix du minimalisme, et à la place des tapis, bibliothèques monumentales et lourds fauteuils club, le vaste espace n'est occupé que par deux sièges modernes, l'un en vague, l'autre en bulle, les deux transparents. Une table basse et un meuble en long, tout en métal brossé, achèvent de remplir la pièce. L'installation sonore a en revanche bénéficié de toutes les attentions : acoustique de la pièce, discrétion des hauts-parleurs et totale invisibilté de l'appareil en lui-même.

Accrochés aux murs blancs, des cadres épurés contiennent avec peine le génie des hommes dont les portraits en noir et blanc sourient, jouent, séduisent le visiteur : Armstrong, Davis, Jarret bien sûr, mais aussi Mouzon, Flanagan, Getz...

Sur la table basse, un flacon et un verre attendent le visiteur, qui les ignore pour faire coulisser l'un des panneaux métalliques du meuble et découvrir une partie de la collection du maître des lieux : vinyl, CD, bobines, cassettes, tous les supports sont impeccablement rangés, étiquetés, datés.

Alors qu'il parcourent ce mémorial du jazz, Vincent entend le pas discret mais un peu précipité du majordome, dont il sent la présence dans son dos.


- Pardonnez mon intrusion Monsieur mais il y a un appel pour Monsieur...

Au son tremblant et un peu trop haut perché du serviteur, Vincent comprend immédiatement que cet appel n'a rien d'attendu, ni d'anodin.
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Messagede Zoorin le Mar 10 Oct 2006 08:14:22

Vincent n'apprécie pas trop ce décor, mais il n'est qu'accessoire par rapport à la musique. Il savoure un petit moment la qualité sonore de l'installation, et va ensuite regarder la collections de disques, assez impressionné par la richesse et la diversité.

Lorsque le majordome revient, Vincent fait une moue ennuyée, il aurait bien aimé être laissé tranquille pour pouvoir jouir du petit trésor contenu dans cette pièce. D'un geste brusque, il prend le téléphone et lance un
"allo" sec.
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Messagede gwinveric le Mar 10 Oct 2006 17:46:46

A l'autre bout du sans fil, la voix grave d'Arnaud halète, essoufflée, affolée, pressante :

- Vincent, j'ai besoin de votre aide, je vous en supplie ! J'ai réussi à leur échapper par miracle, mais je sais qu'ils sont sur mes talons. Je vous en prie, je n'ai que vous vers qui me tourner !

Aux fluctuations du volume sonore dans son oreille, Vincent imagine un de Montaigue aux abois, tournant la tête en tous sens, redoutant de voir ses poursuivants lui mettre le grapin dessus.
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Messagede Zoorin le Mer 11 Oct 2006 07:37:34

S'attendant presque malgré lui à une telle situation, vu ce que lui avait dit son sire, Vincent n'hésite pas et demande :

Où êtes vous ?
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Messagede gwinveric le Mer 11 Oct 2006 19:05:43

Le soupir de soulagement d'Arnaud est nettement audible à la réponse nette et rapide de Vincent.

- Merci... Le café qui fait le coin de la place de l'Opéra et du boulevard des Italiens. Je vous attends aux toilettes, c'est de là que j'appelle. A tout de suite.

Et le Toréador de raccrocher aussitôt. Le majordome, en dépit de ses efforts, ne parvient pas à parfaitement dissimuler son inquiétude et il ne peut se retenir de murmurer lui aussi à Vincent qui lui rend le combiné :

- Merci Monsieur. Je ne sais pas ce qui se passe, mais merci d'aider Monsieur, c'est un juste vous savez.
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Messagede Zoorin le Sam 14 Oct 2006 08:43:38

Vincent ne dit rien face à la répartie du domestique, se contentant de sourire amicalement avant de sortir précipitamment de la pièce. Il a trop souvent joué avec les sentiments de ces servants pour espérer une once de sincérité dans sa déclaration.

Descendant les escaliers quatre à quatre, il réfléchit.


"Pourquoi ne m'a-t-il pas dit directement qu'il était au café de la Paix ? Il a pas dû faire gaffe, il est pas parisien. Bon, ce n'est vraiment pas loin, j'y vais à pied. A cette heure, il y aura encore assez de gens pour que la Mascarade me protège, je passe par l'Avenue de l'opéra."

Sortant de l'immeuble et tournant à gauche, il poursuit ses pensées :

"Bon, l'aider sans me compromettre, ça va pas être simple, tient. Et si j'appelait moi-même à l'aide. Vue comme il est proche d'Isabelle, ce ne doit pas être Villon qui le poursuit. Quoique. Pffff... j'aurai dû davantage m'intéresser à la politique, histoire d'être plus réactif et de bien maîtriser tous ces problèmes. Il faut dire qu'avant, je demandais conseil à mon sire. Là, ça va pas être trop possible. Bon, voila la place. Je me calme."

Peu avant d'arriver à la place de l'opéra, Vincent s'arrête de courir et vérifie qu'il n'est pas débraillé. Puis, il réfléchit à une dernière chose.


"Mais il est complètement idiot. Se cacher dans des toilettes, et pas au milieu d'humains ? Bref, dans le seul endroit où on pourra l'attaquer tranquille ? Mais c'est un imbécile, c'est pas vrai."

Reprenant son portable, il rappelle Arnaud de Montaigue.
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Messagede Sergeï le Mer 29 Nov 2006 18:11:37

Quelques sonneries...
-Allô ? Q...qui est ce ?
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