[Solo] - Charles de Beaumont

[Blue Moon]

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[Blue Moon]

Une horloge sonne au loin 1 h du matin rompant le silence global mais pas ta stupeur. Ton auparavant très discrète position n'est cependant plus ce qu'elle était, essentiellement à cause de cette lumière orangée mais en réalité puissante maintenant que tu l'as dans les yeux et qu'elle projette ton ombre dans toute la rue...

- Que faites vous là mon pauvre garçon ?

La voix n'est pas très féminine mais plutôt âgée, l'odeur de lavande sature complètement ton odorat tandis que tu tentes de discerner les traits du visage de cette 'créature' mais surtout ses intentions, qui d'après ta seule conscience ne peuvent alors se révéler.

* ouf, c'est pas un garou. Enfin, au premier abord! Mais elle pue vachement cette vieille! Est-ce qu'elle essaierait pas de couvrir une odeur pas très naturel? *

Charles recule et ne la laisse pas s'approcher trop de lui.

Excusez moi madame. Mais j'attendais ma copine. On doit aller en boite ce soir. dit-il e n montrant la boite du baron.

Je ne voulais pas vous embêter. Au revoir.

Charles s'éloigne en direction opposée de la vielle et de la boite gardant un œil sur la vieille, un autre sur les skins et un troisième sur le videur.

* Après tout j'ai rien fait de mal ce soir. Alors qu'ils ne viennent pas me chercher querelle! *

Elle à éteint sa lampe torche ayant allumée la lumière de son hall d'entrée, discerné tes traits et s'étant fait une opinion de toi... Elle semble te considérer cependant plus que de raison, car lorsque tu lui tournes peu à peu le dos te dirigeant de quelques pas vers la rue en lui lançant tes excuses, elle répond assez fortement à tes propos, pour que tu n'entendent que son agaçante voix cassée contenant une pointe de méchanceté :

- Cette boite là ? dit-elle d'un mauvais oeil
Alors là faut pas me prendre pour une bigote mon ptit gars !
Ou alors c'est que tu t'es mis dans de beaux draps et si tu veux mon avis ta copine tu la reverras pas... ou alors dans une poubelle demain...

Elle n'achève pas sa phrase riant cyniquement à pleine gorge de manière à finalement s'étouffer et tousser grassement des postillons que ton œil de vampire distingue être ensanglantés

Sa voix te poursuit attirant ton attention et t'empêchant de pleinement te concentrer et de faire profil bas. Tu remarques cependant qu'il ne semble plus y avoir grand monde dehors... ils ne restent que 4 personnes qui sont assissent contre le mur, la tête plus ou moins dans leurs genoux, des deux cotés de cette porte blindée percée d'un judas et d'une sorte de fente de boite au lettre de laquelle de la lumière mouvante transparait et de la fumée s'échappe lentement.
Tandis que tu marches quasiment à reculons pour t'éloigner de ses lieux et de ces individus intrigants tout en les gardant des yeux... Tu entends une voix forte, jeune, féminine, agressive, avec un accent russe des banlieues juste derrière toi:

Tout va bien mémé ?

Tu constates alors à 2 mètres de chacun entre elles-deux que le visage de cette apparente vieille dame malade vient à cette lisiblement surprenante vision ou idée de littéralement se décomposer, la laissant, pour ne pas te déplaire, bouche bée.

Comme s'il te fallait plus de surprises et de quasi-émotions... la musique de la boîte de nuit dont l'entrée est à moins d'une quarantaine de mètres de ce porche dont quelques marches descendantes mènent au hall éclairé, se met à hurler brutalement et ultra-violemment, faisant écho dans tout le quartier

La main sur le cœur, tu comprends alors que cette vieille personne fait subitement un arrêt.

* La vieille qui trépasse! Manquait plus que cela!*

Charles se précipite au secours de la vieille afin de la soutenir. Puis il se retourne vers la jeune femme.

Votre mémé a un malaise. Vite, aidez moi à la rentrer.
J'ai peur que ce soit son coeur qui lâche. Vous savez si elle est fragile du cœur?

Charles amène la vieille vers la porte qui l'abritait quelques minutes auparavant.

Ne craignez rien madame, ça va aller.
Mademoiselle, ouvrez moi la porte voulez vous.

Charles essaie de prendre les clés de la dame quand sa fille tourne la tête. Puis il rentre à l'intérieur de l'immeuble en prenant bien soin de refermer la porte derrière eux.

*Avec un peu de chance, je viens de gagner une planque, au premières loges pour voir la boite du baron. Et si j'ai moins de chance la police va rappliquer et me demander de déposer.*

Charles installe la vieille sur un canapé et lui dégrafe son col et sa ceinture pour l'aider à respirer. Après quoi il demande à la jeune femme.

Vous devriez peut être aller chercher les secours pendant que je veille sur elle?

* Je ne vais quand même pas la laisser mourir, cette vieille?*

Charles examine la pièce et jette un œil à la fenêtre pour voir ce qui se trame à l'extérieur. Puis il cherche un trousseau de clé, si jamais la vieille n'en avait pas déjà un sur elle. Ce qui serait surprenant..

Charles est cloitré dans cet appartement au rez de chaussée dont les volets sont clos (tu ne perçois donc rien d'extra-ordinaire à part le reflet d'un vampire en proie à de tourmentés sentiments d'humanité lorsque tu tentes de regarder à travers la vitre) et les lumières relativement faibles une fois qu'on y est habitué... et le corps d'une femme agonisante est allongée dans un canapé... les clés, au nombre de 3, sont sur la porte (elle ne se referme pas automatiquement et était déjà entrebâillée peu avant que tu entres)... sa petite fille paniquée, âgée d'une vingtaine d'années à quitté précipitamment les lieux pour chercher du secours au dehors, sur tes conseils avisés.

avant de partir précipitamment elle t'avait répondu en sanglots :

Oui... elle est malade... c'est pas la première fois et le docteur avait dit que la prochaine...
Oh mon dieu non !!!


ton oreille exercée n'entend toujours aucun battement de ce cœur depuis cet arrêt
tu connais cependant certainement un moyen de la sauver... avant cette mort qui ne saurait d'une manière ou d'une autre tarder.

tu as remarqué sur la table de salon une bouteille de Kirsch à moitié vide et un paquet de cigarettes brunes presque terminées ainsi qu'un étrange objet en forme pyramidale d'une 20aine de cm à sa base

Charles a donc récupéré les clés de la vieille dame et refermé la porte derrière lui.

Certes il pourrait sauver la mémé s'il lui donnait un peu de son sang pour la transformer en goule mais Charles sait très bien que cela est formellement interdit par le code des vampire. Charles risquerait le bannissement ou pire, la mort s'il se mettait à commettre ce genre de pratique. Et puis devenir une goel ce n'est pas vraiment une délivrance. Tout au contraire, c'est privé la vieille d'une mort digne, une mort avec son libre arbitre et peut être lui fermer à jamais les portes du paradis.

Malheureusement Charles n'y connait rien en médecine non plus. Mais il se décide tout de même à essayer de sauver la vieille femme en tentant de lui pratiquer un massage cardiaque. Grace à son ouie de vampire et à sa grande dextérité, cela est peut être réalisable. Au moins il aura tout fait pour l'aider: prévenir les secours et tenter le massage. Apres c'est dieu qui décide si l'heure de la vieille est venu ou pas.

Charles tente de mettre en pratique ce qu'il a apprit au fil du temps pour ce qu'il fallait surement faire dans ce cas d'urgence précis... pour la sauver !

La mourante est toujours plus ou moins étendue dans le canapé, sans connaissance, sa main jaunie et tachée par le temps, sale, misérable est toujours crispée vers son cœur, étrangement fixe. Tu y perçois cette résistance nerveuse, comme une concentration d'électricité que tu perçois presque physiquement, en tous cas que tu sens. Il est évident pour toi qu'elle est encore vivante, pour l'instant...mais le compte à rebours n'a que depuis trop longtemps commencé.


intelligence + érudition diff 6
& dextérité pure diff 6

[sweck]

Charles ressent un étrange cocktail de sentiments à l'égard de cette vieille dame: un mélange de dégout pour sa vieillesse et son caractère acariâtre, de pitié pour son grand état de faiblesse, de mélancolie pour son humanité passée et de jalousie pour cette créature qui pouvait, contrairement à lui, prétendre à un repos éternel.

Tout en observant la vieille, Charles essaie de se remémorer ce qu'il a déjà vu dans les livres à propos des massages cardiaques. D'abord il faut trouver la position du coeur. Pour cela il place ses mains entre le haut de la cage thoracique et le sternum. Le coeur est à mi-distance. Charles place alors ses deux mains l'une sur l'autre au dessus du coeur de la vieille dame. Mais doit il l'aider ou la laisser mourir? Charles hésite encore.

Il ne sait pas trop bien si ce serait une bonne ou une mauvaise chose. Il avait envie d'essayer. Prolonger la vie de cette dame de quelques jours, cela rachèterait peut être ses fautes passés? Cela lui rappellerait peut être pendant quelques secondes ce que c'était d'être vivant et de craindre la mort? Il fallait que cet instant magique entre tous, ce moment ou l'esprit est à mi-parcourt entre les deux mondes (celui des morts et des vivants) durent une éternité. Car cet instant précisément le reliait lui à cette vieille et à tous les vivants de cette ville.

Charles se décide donc tant bien que mal a essayer de sauver cette vieille. Il sait que s'il se place mal ou s'il appui au mauvais endroit il risque de casser les cotes de la dame. Voire pire, avec sa force de vampire. Charles y va donc tout en douceur. Il utilise son ouïe affinée pour percevoir les mouvements du cœur et capter le sang qui circule.

Ca y est, Charles sent le sang circuler pendant qu'il malaxe le coeur de la vielle. Dans une relation de plus en plus torride, Charles éprouve un profond désir pour le sang de cette vieille. Il devine la vie qui afflue en elle. Ce sang qu'il ne peut pas boire, au risque d'annuler toute l'opération. Ce sang qui est si désirable... lui qui n'a bu que du sang de vaches ces derniers jours! Lui qui aime tant le gout des humains. Cela est trop dur. Charles doit se retenir. Il sait que son plaisir viendra. Mais plus tard. Pour l'instant il doit se concentrer et continuer son travail de va et vient. Il doit d'abord soulager la vieille avant de pouvoir se soulager, lui. Charles sent de grosses gouttes de sang perler le long de sa tempe. La tension est à son maximum. Il entend le cœur battre de plus en plus vigoureusement sous les assaut de mains. Charles est tout proche de l'orgasme...

[sweck]

Arggg.. Ca y est! Charles sent enfin le coeur de la vieille battre à peu prêt normalement malgré quelques convulsions. Mais soudain, la musique de la boite du baron s'arrête et Charles perçoit les sirènes des secours qui se rapprochent dangereusement. Charles les estime à 800m. Au même moment, l'étrange objet pyramidal fait 'pchit' et diffuse en direction de son chevaleresque et néanmoins gangrel postérieur un parfum mi-synthétique de lavande. Toujours au même moment quelqu'un frappe à la porte. Charles sort alors de sa rêverie se posant des questions existentielles.

*Qui cela peut il bien être? La petite fille ou le videur de la boite du baron? Bon c'est pas le moment de rester là. Bientôt cette baraque sera remplie de monde.*

Le chevalier se détache de la vieille qui est maintenant hors de danger et attrape le lavande-o-matic, considérant cet objet avec étonnement. D'un mouvement rapide et précis, Charles tord l'objet et casse en douceur le mécanisme en prenant soin de ne pas se ramasser toute la lavande sur les mains. Cette odeur de lavande commençait singulièrement à agresser ses sens. Il fallait donc y mettre un terme... définif! Et puis ces gadgets hi-tech, ce n'est pas la tasse de thé de Charles.

Charles repose l'objet à sa place et observe rapidement son environnement: il y a 6 portes, 1 de cellier(au nord), 3 ordinaires (2 au sud 1 au nord), 1 petite (à l'ouest), 1 d'entrée (à l'est). Il décide d'emprunter celle menant à l'ouest, probablement vers le jardin ou il y sera à son aise pour se cacher... ou fuir. S'il y a une clé sur la porte, Charles, l'emporte avec lui et referme la porte derrière lui. Charles cherche alors à se cacher ou à défaut, à sortir de cette maison de la façon la plus discrète possible. Il pourra alors se mettre à l'écart et regarder qui frappe à la porte. Charles pourra aussi observer l'arrivée des secours et attendre leur départ. Car une fois la place libérée, il en profitera pour retourner discrètement dans la maison de la vielle, la fouiller et trouver un poste d'observation de la boite du baron.

[Blue Moon]

Charles avait fini par retrouver le trousseau de 3 clés qu'il avait sur lui.

La petite clé ouvrait le placard du fond de la pièce principale tandis qu'il s'y rangeait inconfortablement entre les étagères rustres et robustes, étale de fruits secs ou pourris, murs en confiture ou moisi.

Alors qu'il tentait déraisonnablement de fermer à double tour cette petite porte en cèdre gris non sans bruit, le niveau si incongru qu'il avait choisi atteint son point de rupture, pendant qu'il s'enferme dans cet espèce de... 'frigidaire'.

Et soudain 'mémé' crie dans une étrange langue russe à la façon des plus exquis :

A l'aide ! Au secours ! Aidez-moi....
Espèce de sale petit Connard... REVïiens ICI ![/size]

Sa voix est celle d'une folle hystérique, même s'il ne la voit pas Charles ressent jusqu'en ses tripes qu'elle va déjà beaucoup mieux. Quelle rassurante nouvelle entendue par ce cri de joie, cet hommage à Dieu lui-même ! Charles se sentait presque heureux ainsi en V dans ce placard de 50 cm3, comme au bout du monde, aux limites de l'interdit.

C'est alors que son flair rebondi, décela avec certitude une bien plus prenante odeur excrémentielle à ne point s'y méprendre et sans aucune irrévocable conviction d'origine humaine qui venait certainement de dessous lui.

Il songea un instant à la lavande et puis chanceux s'en lava l'esprit.

Le silence ressemblait désormais à celui de l'aurore et Charles béat était presque endormi,



Une gousse d'ail blanc pendait, invisible, juste au dessus de lui.



{ + 1 en Humanité
[ Sweck a gagné 10 XPs

[sweck]

Une fois la béatitude passée, Charles reprend vite ses esprits, tiré de sa rêverie par l'odeur persistante du cabinet.

*Mais qu'est ce que je fabrique dans ce placard à balais moi? Et c'est quoi cette odeur de crotte? Et là qu'est ce que je voie? de l'aaaaaaaiiiiiiiilllll... yyyuuurrrkkkk!!!*

C'en est trop!

Charles rouvre le placard à balais dans lequel il s'était engouffré tant bien que mal et en ressort à toute vitesse en prenant soin de bien refermer la porte derrière lui. Il prend deux secondes pour se ressaisir. Puis il se retourne vers la vieille, l'air parfaitement serein et use de sa voix envoutante pour la rassurer.

Ca va madame?
Vous avez eu un malaise et .... j'ai essayé de vous réanimer du mieux que j'ai pu! Maintenant je recherche vos médicaments mais visiblement ils ne sont pas dans ce placard!

Charles passe machinalement son mouchoir sous son nef, comme pour chasser l'odeur qui l'a assailli.

Vous voulez un verre d'eau? Je vais vous en chercher un de suite. lui dit-il avec un large sourire de façade.

Puis, comme s'il semblait se souvenir que quelqu'un avait frappé, il se rapproche à pas feutré vers la porte et jette un œil par le judas avant d'apporter le verre d'eau à la vieille dame.

[Blue Moon]

La porte dégondée depuis le moment où Notre de Beaumont s'était, réfugié d'abord loin du fond de l'armoire, avachi sur le front puis, dans un lent mouvement tournoyant, chouée sur le flanc tombant alors les portraits de l'histoire et les brisant. La photo volante d'une petite fille s'en alla se poser sur le ventre de cette jeune mamie qui aussitôt décrépi perdue dans la contemplation végétale de son vieux poêle, éteint lui aussi.

Ouverte sur la rue elle donne alors à Charles la plus rassurante image de toutes ses anciennes prévisions : le 'Black Baron' le regarde et deux de ses serviteurs urbains aussi ; quant à cette infirmière très jolie, seule actuelle à sembler bénéficier de l'hospitalité de mamie, elle est aux petits soins et vous dit, à vous Cher Charles (de Beaumont, chevalier dexcrémentiel, gardien de la gousse blanche et de ses secrets interdits*) :

- Oui, Oui ! Allez donc lui chercher de l'eau vous êtes gentil !
et elle ajoute pour, elle-même aussi... *! канад ! Cela empeste ici !*
le sale des Bains est adroite, elle a un léger accent yougoslave

Puis à l'attention des deux créatures en habits de russes municipeux ainsi, comme pétrifiées sur le seuil et qui t'apparaissent à toi, élu, gracieux éléments dont les dents de nacre abordent déjà le firmament, comme semblant éblouis, t'empêchant de discerner celui dont tu ressentais il y a peu, tellement, 'la menace'.

- Veuillez fermer la porte messieurs, elle craint les courants d'air....

Devant leurs résistances elle ajoute sans un regard ni un doute pour ces êtres égares :

- Allez, allez ! Vous pouvez disposer ! Cet Homme vient de lui sauver la vie !


edit : oups effectivement
origine interprétative et découpage point par point :

- 1h4'21'' Charles fonce dans le placard, il s'allonge sur des fruits divers et veut s'enfermer à clé mais c'est impossible / 2 '?' en habits de policiers municipaux force l'entrée
- 1h4'24" Charles casse l'étagère, un pot d'excréments se repend sous lui / une infirmière arrive au chevet de mémé pour la soigner / la porte dégondée se cale contre un mur, l'entrée est définitivement ouverte / mémé crie
- 1h4'27 Il ne peut pas voir cet ail invisible mais il en hume l'odeur
- 1h4'28 Charles réagit et sort du placard en faisant un volte/face rapide pour refermer sans bruit
- 1h4'31 Charles propose ses services / l'infirmière le considère / les 3 individus semblent bloqués sous le porche et n'entrent pas
- 1h4'34 L'infirmière semble vouloir repousser les 3

-1h 4'36 @toi (pour 2 tours (6s) maxi)

[sweck]

[hrp: Blue, tu es trop lyrique, j'ai du mal à te lire. Je dois lire 4/5 fois pour comprendre ]

* D'ou ils viennent tous ceux là? Je ne les ai même pas entendu rentrer.*

Charles dévisage les deux hommes à la porte, il les reconnait peut être de la veille. Heureusement, lui a changé de vêtements et a ôté sa perruque! Il vient vers eux en leur faisant un large sourire. Il jette alors un oeil par la porte pour voir si Piotr est revenu et si l'ambulance qu'il a entendu quelques minutes plus tôt est garée à proximité. Puis il fait un petit coucou au videur de sa main droite et leur claque la porte au nez de la main gauche. Charles tire immédiatement le verrou de la porte pour ne plus être ennuyé par les deux videurs.

Il regarde machinalement sa montre à gousset pour vérifier combien de temps il lui reste avant le retour de Piotr. Puis il va chercher un verre d'eau et le donne à la charmante infirmière.

Vous avez été prévenue par la petite fille de cette dame, je présume? C'est moi qui l'ai envoyé cherché les secours. Vous savez ou elle est passée? Je crois avoir compris que le quartier n'était pas très sur. Surtout depuis que cette boite de nuit a ouvert.

Madame m'a dit qu'on risquait de finir dans une poubelle si jamais on s'y aventurait. N'est ce pas mamie?

[Blue Moon]

[1h4'36'']Les 3 ombres ont disparut... une lumière gyroscopique rouge et bleue parvient sur le mur jaune, fissuré et moisi, là où il n'y a plus que l'emprunte blanche des portraits.
Mamie contemple son poêle et la photo sur le ventre, ne réagit.
L'infirmière lui dit alors, soutenue par tes attentions :
Bbuvez-le jeune homme et asseyez-vous ! vous me paraissez fort agité.
Piotr devrait certainement être revenu d'ici 3/4 d'heure.

[1h4'39'']Cela suffit maintenant !
Asseyez-vous et taisez-vous où je vous fais évacuer !
s'exclama-telle alors fermement à ton attention exclusive en lui faisant inhaler une fiole

Aucune nouvelle de la jeune femme et néanmoins petite fille de mémé
Vous n'êtes que trois dans le salon, la salle de bain était vétuste et l'eau de ton gobelet est sale et infecte.

[1h4'42''] @toi pour maxi 30 secondes

[sweck]

*On dirait que ma voix douce et sereine n'a pas fonctionné. L'infirmière ne m'a pas à la bonne. Tant pis. J'ai plus qu'à me taire alors. Pas contre, hors de question que je boive ce verre d'eau infecte. Et puis ces excréments me répugnent je dois absolument les enlever!*

Charles pose le verre d'eau sur la table. Il se passe la main dans les cheveux et prend un air dégouté lorsqu'il en retire sa main souillée. Sans prononcer un mot et après être sur que l'infirmière ait bien vu son petit manège, Charles part à la recherche de la salle de bain. Une fois qu'il l'aura trouvée, il refermera la porte afin de pouvoir se débarbouiller tranquillement à l'abri des regards. Dedans, il se lave à grande eau et utilise les serviettes (propres?) à disposition ainsi que les éventuels parfum pour couvrir l'odeur de crotte... Pendant son séjour dans la salle de bain, Charles essaiera de repérer une éventuelle sortie à la salle de bain (par une fenêtre). Après quoi, il sera prêt à rejoindre le salon et à s'installer confortablement dans un fauteuil, face à la porte et attendre que l'infirmière ait fait ses soins.

[Blue Moon]

la seule 'lucarne' se trouve au fond de l'oeil noir

il y a une glace au-dessus de là où s'est sortie de l'eau...

Charles ne l'avait pas aperçu mais désormais qu'il se soucis de son apparence et de son parfum... se laver à grandes eaux n'est vraiment pas vraiment faisable dans ce coin... il y a un arbre dans la baignoire et une trappe au plafond...

le petit loquet est tiré...

Charles est face à lui-même désormais... c'est peut-être le moment de se poser des questions... de réfléchir à voix haute... ou même... de penser.

il y a peut-être cependant cette image de 'l'infirmière' qui le hante :

[sweck]

Charles regarde son visage dans la glace. Visiblement quelque chose a changé en lui. Ce sont pourtant les mêmes traits que ceux qu'il avait il y a plus de 200 ans. Justement... Charles a l'impression de se retrouver 200 ans en arrière, du temps où il était encore vivant et ou sont cœur s'emballait pour un rien.

*Que m'arrive-t-il? Pourquoi ai-je aidé cette vieille dame? Sauver une vie, pourquoi pas. Mais cette vieille dame aigrie, franchement cela ne me ressemble pas. J'ai du me laisser aller à un moment de faiblesse, sans doute. Pourtant j'ai éprouvé beaucoup de plaisir à le faire... Sans doute la nostalgie du temps lointain ou moi aussi j'étais vivant. Ha... ces humains si fragiles mais si grandioses à la fois. Ce temps-là me manque terriblement...*

Une larme de sang coule le long du visage de Charles. Il constate alors que ses cheveux sont toujours souillé des excréments de la vieille dame.

*Que fait elle avec ces excréments dans son placard?*

Charles doit se laver. Il se frotte les cheveux avec l'eau du lavabo et se rince plusieurs fois. Si c'est possible il utilise un peu de savon et de parfum. Mais il doit absolument se purifier le corps et l'esprit....

Après il essaiera de débloquer la trappe discrètement pour voir ce qu'il y a au dessus.

[Blue Moon]

A mesure que Charles persiste a vouloir 'effacer' sa mort, son odeur en est plus forte... en quelque sorte... il décrépit au delà de son reflet il plonge chaotiquement à la vitesse de son âme, téléporté en conscience, tantôt là tantôt ici au cours de l'histoire de sa non-vie, dans ses divers souvenirs tout en torturant sa chair qu'il frotte comme elle vieillie ou rajeunie, ses pensées s'accélèrent. Il est là planté au milieu de cette petite pièce et pour la première fois il ressent la torpeur du corps sans la torpeur de l'esprit. Le lavabo terreux vomi un gruau marron qui bouilli et se repend sur le bois du sol moisi, des champignons poussent comme des spots de couleurs kaléidoscopiques, ses yeux papillonnent, il a des fourmis. L'arbre passe par toutes ses saisons, ses racines sont déjà profond et là il y a un gros fruit.

Charles perçoit derrière lui une porte qui s'ouvre à l'envers et vers un étrange néant une 'lumière' rouge, comme un œil dans la nuit, l'observe et l'étudie....

Et Alors espace des vieux chose décrèpéte... c'est moi qué té parle dé vieilleries ?

Mémé à perçu tous les moments que Charles s'est remémoré ici. Sa petite fille est à sa droite, à coté d'elle... elle te sourit et puis soudain elle fonce vers les toilettes et tire sur la drôle de chenillette...

Vas-t'en d'ici toi ! s'écrie-t'elle, tu n'es pas invité ici...

L'eau tourbillonne au fond de la cuvette, dans un raclement, comme un déengorgement... des plus sonores...

Charles désormais... ne va percevoir que la réalité des lieux... .

[sweck]

*Mais qu'est ce qui se passe ici?*

Charles constate avec consternation que la maison dans laquelle il a passé ces longues et éprouvantes minutes n'est plus du tout ce qu'elle semblait être. Mais ce n'est pas tout! Ses deux hôtesses, elles aussi viennent de se métamorphoser...en gitanes! Charles se sent complètement perdu. Il ne sait pas ou donner de la tête. Mais il ressent comme un arrière gout désagréable à cette histoire. Charles en veut à ces deux femmes, qu'il soupçonne d'avoir tout manigancé. Oui, Charles ressent du dégout. Il n'apprécie pas du tout la tournure des événements.

Et quoi? dit-il comme s'adressant à lui même.

Qu'est ce que vous me voulez et c'est quoi tout ce cirque? Seriez vous des chimères? J'aime pas beaucoup qu'on me joue des tours, vous savez.

Alors oui je vais partir. Mais pas avant que vous m'expliquiez ce que je fais ici! Et pourquoi vous avez fait tout ça.

Charles insiste sur la fin de ses phrases afin de montre sa détermination aux deux êtres qui viennent de lui offrir un spectacle à ses frais. Il finit sa question en faisant un large mouvement de bras dans le vague afin de désigner la maison dans son ensemble.

[Blue Moon]

L'apparente plus jeune de ces deux créatures désormais souriantes s'étant déjà rapproché de notre gangrel et des toilettes semble vouloir encore un peu plus s'isoler avec lui, puisqu'elle laisse sa 'mémé' hors de vue dans le salon refermant la porte de cette salle de bain, somme toute ordinaire, hormis peut-être quelques pots de fleurs dans la baignoire, à croire que ces gens là n'ont pas de jardin, et une décoration comment dire ? toute rose et mauve... le battant des toilettes est par exemple moquetté et de la fourrure et des guirlandes entourent les miroirs impeccablement lustrés... il y a des petites ampoules partout, c'est simple, on se croirait un peu c'est vrai, dans une roulotte arrêtée.

Elle rabaisse alors le couvercle lui aussi moquetté et s'assoit, très à l'aise, tout en lui souriant de plus bel, et tandis qu'elle pose sa tête sur ses mains, ses coudes posés sur ses genoux cachés par son ample robe colorée elle admire le visage étranger et adresse la parole à Charles dans un presque charabia russe modéré, plein d'accent changeant :

Et ben, t'es un drôle de bestiole ! rémercie la vieille de ta savoir sauvé, au lieu de té plaindre... sais-tu seulement ce que ça lui à couté ? les autres ils t'attendaient devant chez nous, ils croyaient s'était un mur au lieu de la porte ! mé si tu sors fagoté comme t'es... bah !
tu comprends pas comme je parle là ?
tu préfères peut-être un autre langue ?
d'où tu viens comme ça ? on dirait tu sors de la tombe... hé ? Ne te sens pas menacer par nous... tu peux nous faire confiance, maintenant que la vieille elle te connait... en plus je crois qué tu lui plaît.

Tu as faim ? Tu veux que je t'apporte quelque chose à manger ?