orpheline

[Vladimir Ivaniev]

Lydia regardait pensive le paysage qui s'étendait à perte de vue au travers de la fenêtre. Au travers les barreaux également. Tout était prévue pour que les pensionnaires ne puissent pas fuguer.

Rien d'étonnant à ce que les filles de l'orphelinat St Pierre près de la frontière Finlandaise cherchent à s'enfuir.

L'ennui est plus que mortel. Les batiments sont en ruine, depuis la chute de l'empire soviétique et le personnel est très incomplet. On ne parle pas encore de la formation et du niveau scolaire. La prostitution est le débouché le plus courant chez ses malheureuses, d'autant qu'à l'age de 16 ans elles doivent quitter les lieux.

Les peintures, toutes blanches sont d'une tristesse rare et des taches d'humidité parcourent les murs lézardés.

Lydia se prépare à ce destin. Plus rien ne l'interesse et ses amies sont déjà parties. Pourtant elle aurait pû devenir quelqu'un de bien se disait-elle comme pour se rassurer.

Elle passait ses seuls moments heureux avec Grigory, un ermite vivant dans les collines boisées, au dela de la rivière, gelée en cette saison. Elle sortait des batiments grâce au laxisme du personnel des cuisines qui laissaient les portes ouverte très souvent.

Grigory est un homme à la carrure impressionante. Impossible de lui donner un age; le froid ne semblait pas avoir de prise sur lui. Il connaissait la région comme sa poche, les arbres les animaux, absolument tout. et surtout les légendes; il en avait des centaines à raconter, toutes différentes.

Jamais il ne s'approchait de l'orphelinat. Il regardait parfois de loin mais rien de plus. Il avait rencontré Lydia Romanov alors qu'elle fuyait vers la ville.

Grigory était sa seule famille. Qu'allait-elle devenir? En tout cas pas une prostituée à la solde la mafia de Moscou.

[lydia]

L'adolescente regardait par la fenêtre.

"16 ans.... Ils vont me mettre dehors. Je ne veux pas devenir un pute..."

Elle empile le peux de choses lui appartenant dans son vieux sac troué. Ici un ou deux pullover, quelques vieux T-shirt, deux jeans usés presque à la corde.

"Grigrory saura quoi faire."

Machinalement, elle regarde une dernière fois dans son armoire. Reste plus grand chose à prendre. Ses boots militaires. Heureusement ça tiens longtemps ces choses là.

Elle porte son sac sur son dos et s'apprête à partir. Elle regarde alors les autres enfants.

"combien de temps faudra pour que son lit soit pris... 1 heure? 5 minutes?"

Elle sourit.

"M'en fout J'y serais plus....."

Elle se dirige vers la porte de la chambre commune. Un petit signe pour les plus jeune qui sont là.

Elle passe la porte de la chambre et se dirige vers la sortie.

[Vladimir Ivaniev]

Grigory est introuvable

[lydia]

Lydia cherche après Grigory. Elle réfléchit.

"Il doit surement être occupé. Je vais l'attendre. Je le voyait plutot le soir."

Et elle attend patiemment. Elle se fait un petit feu de bois car dans le froid, avec le peu de vêtements qu'elle porte, elle souffrira. Elle ramasse du bois en suffisance. Et entame d'alumer un feu.

Ce faisant, elle commence à réfléchir à ce qu'elle pourrait faire.

"déjà faudras que je trouve à manger... Et puis un petit boulot.... vendeuse d'allumette par exemple...."

Elle pouffe de rire. Elle continue de préparer son feu et l'allume avec toutes les difficultés du monde....

"Saloperie d bois... T po sec mon salaud mais je t'aurais....."

Elle continue inlassablement à l'allumer....

"Tiens je me demande comment il tiens le coup grigory.... Il allume jamais de feu....."

Puis elle entretiens son feu du mieux qu'elle peut en atttendant Grigory.

[Vladimir Ivaniev]

Lydia ne perd pas le nord. Son feu fonctionne plutôt bien mais la nuit arrive et personne ne vient.

Alors machinalement elle s'enfonce un peu plus loin dans la forêt. Les pins s'étendent à perte de vue mais de nombreuses clairières sont disséminées.

Au loin , après 2 heures de marche, une cabane. Un simple cabane de bois. Pas de fumée ni de bruit particulier.

Lydia n'est jamais venue jusqu'ici.

[lydia]

L'adolescente observe un peu la cabane. Elle n'y aperçoit rien qui bouge. Inconsciente ou trop curieuse, Lydia s'avance lentement vers la cabane. Elle n'est pas silencieuse outre mesure. elle s'avance.

Y a quelqu'un?

Lydia s'avance vers la cabane un peu plus.

"Au pire je vais pouvoir y dormir àl 'abris du froid."

Elle fait encore deux pas de plus. La cabane est toute proche. elle l'observe comme si elle cherchait des traces récente d'activité...

Grigrory

lance-t-elle ne sachant pas si c'est lui qui habite le coin... elle approche la main de la poignée de porte.

[Vladimir Ivaniev]

Il s'agit d'une cabane en rondin de bois; à l'intérieur, il n'y a pas grand chose. A priori, personne ne vit ici depuis un certain temps.

Une simple table, un pauvre lit au matelas miteux et une chaise. Il y a une petite cheminée mais aucune réserve de bois.

Coté décoration, c'est spartiate. En fait il n'y a rien. Lydia se retrouve seule avec elle-même, pas même un miroir.
L'hiver ne fait que commencer, le pire reste à venir. Pas une couverture, ni aucun ustensile de cuisine ou de toilette.

Le seul point positif est que la cabane semble solide.


HRP
Bonne nuit Lydia Romanov

[lydia]

Lydia en profite pour aller chercher un peu de bois en burdure de clairière. Elle s'allume alors un feu de bois pour passer la nuit. Elle enfile un second pull et passe la nuit.



hrp : mdr... bien vu

[Vladimir Ivaniev]

Ah les joies du camping.

Lydia, très en forme, ramasse son bois pour le chauffage dan sle but de se reposer au coin du feu. Il ne lui manque que le bon toutou pour compléter le tableau.

Elle rencontre un petit souci, le bois de pin. Il brule très vite et pas moyen de dormir plus de 30 min avant que le feu ne s'éteigne.

Très volontaire, elle passe donc une très mauvaise et dépense beaucoup d'énergie; la faim commence à lui tirailler l'estomac

[lydia]

C'est ce moment queisit une idée pour percer dans son cerveau embrumé...

"P'tain quelle conne... j'aurais du prendre de la bouffe à l'orphelinat"

Elle s'ébroue lentement secouant ses long cheveux ondulés noirs.

"Va falloir chercher... et j'ai po grand chose sous la main.... Champignons? non trop risqué... plantes....on va chercher... Lièvres.....surtout la nuit ça..."

Elle sort de la cabanne en observant tout ce qu'il y a autour, et les traces dans la neiges lui permettrons de savoir si quelqu'un ou quelquechose s'est approché.

Elle prend un peu de neige et se frotte les mains et le visage...

"Ouah! Ca ravigore ça"

Elle se dirige alors vers l'orée du bois ou les traces d'animal les plus proche et qui ressemble à celle d'un lièvre.

[Vladimir Ivaniev]

Lydia, tiraillée par la faim et engourdie par le froid sort en pleine nuit. Elle n'a pas le choix. Toutefois elle ne regrette pas encore l'orphelinat. Elle se souvient vaguement des noeuds pour collet. Par chance, un de ses pull peut être "démonter" pour récuperer des fils.

Fort de cette découverte, elle s'emploie à installer quelques collets autour de la cabane. Ses doigts sont presque paralysés par le froid.

Elle trouve quand même le coura et la force pour ramener du bois pour rallumer un feu qui sera de toute façon éphémère. Tout au plus pourra-t-elle se ménager 2 heures de sommeil.

2 petites heures pour continuer à chercher de quoi survivre.....

[lydia]

Elle continue ilasablement. Entre l'engourdissement de froid et le bien-être temporaire de la cabane. Elle sommeille durant le feu et s'éveille lorsque le crépitement du bois se fait à peine entendre..... pour en remettre un peu et gagner encore du temps.

Elle a été prise au dépourvu cette nuit... Mais on ne l'y reprendras plus. La journée prochaine, elle se trouveras du bois pour passer une nuit plus tranquille...

Et puis manger....

Espérons que les collets marchent.....

[Vladimir Ivaniev]

Lydia passe ainsi une nuit mouvementée. Elle entretient le feu comme elle peut mais la faim la tenaille et le sommeil est très difficile à trouver.

Au matin, elle sort vérifier les collets. Elle remarque que ses mains sont sales. A l'orphelinat, elle aurait été punis pour ça! Quelle sensation grisante que celle de la liberté!

Une bourrasque l'interrompt dans sa reflexion. Elle continue son chemin. Les emplacements des collets n'ayant pas été marqués sont un peu difficile à trouver; toutefois elle en trouve une bonne partie. Souvent vides, souvent les proies ont été dévorées dans la nuit et Lydia ne retrouve alors qu'un squelette....et la peau!

Un seul lapin/lièvre est retrouvé encore en vie...penser au feu.

A la cabane, notre sauvageonne coince notre pauvre lapin et relance le feu; maintenant il faut s'occuper de la bête...celle-ci est apeurée et visiblement innocente.

[lydia]

La jeune femme regarde le lapinou.

"Bien dommage mon loulou... Mais j'ai trop faim pour te laisser en vie..."

Elle sort son couteau pliable de son sac et s'approche du lapin.

"Le tuer... le saigner... après le cuire au feu...."

Elle approche du lièvre et l'attrappe par les oreilles....

"Ca aura pas servi à rien la visite à la ferme avec l'orphelinat... Faut juste que je rate pas ce que le fermier nous a montrer...."

Elle égorge le lapin à l'extérieur de la cabane. Elle le maintiens par les oreilles d'une main et par les pattes arrières le temps que le sang s'écoule de la pauvre bête.

Puis méticuleusement avec son couteau bien aiguisé, elle dépiote le lapin. Une longue entaille sur le ventre remontant sur la cage thoracique pour finir à la gueule. On entaille autour des pattes et après on retire délicatment avec patience la peau en entaillant la graisse qui pourrait tenir la peau sur le corps.

Ensuite on ouvre délicatement le ventre et on en retire les organes sans casser la vésicule biliaire qui rendrait la viande mauvaise..

Ensuite on rentre dans la cabane et on cuit le tout.....

[Vladimir Ivaniev]

Notre Lydia s'en sort plutôt pas mal ces premiers jours. Elle passe son temps à poser des collets et à ramasser du bois pour se chauffer. Elle bricole de quoi stocker un peu d'eau pour sa toilette sommaire.

Alors qu'elle s'endort, elle croit entendre des hurlements de loup. Bon, l'humain ne fait partie de son régime alimentaire, mais en plein hiver russe (au nord en plus!), un peu de protéine ne peut faire que du bien.

Lydia renforce donc la porte et arrive quand même à dormir un peu. Le danger restera dehors pour cette nuit, mais au matin?...

C'est sans compter la solitude, personne à qui parler, pour partager ses angoisses...