[TRAINING] - GORGORX

[Astro Buck]

Bien qu'il soit question de vie ou de mort dans le discours de Gorgorx, ses propos paraissent rassurer le marchand. Probablement parce que la requête du chasseur se limite à un simple renseignement et qu'elle n'implique ni de le faire entrer, ni de lui faire l'aumône... Aussi ce brave monsieur Brolok se montre-t-il tout à coup plus accueillant et son éloquence de bonimenteur lui vient aux lèvres :

[MONSIEUR BROLOK] - Florence Figgins, oui, je la connais. Une dame avisée qui sait reconnaître la valeur des étoffes de qualité. Pour preuve : elle nous a acheté de splendides rideaux. Un prix inférieur à leur valeur, évidemment, car j'ai bon cœur et j'aime faire plaisir.

Il regarde Gorgorx de la tête aux pieds, accompagnant son regard d'un mouvement ascendant de sa lanterne.

[MONSIEUR BROLOK] - D'ailleurs vous auriez bien besoin, vous aussi, de tissu pour vous faire tailler un costume plus saillant, adapté à la ville et à la saison.

Une voix féminine se fait entendre derrière lui, dont le chasseur ne comprend pas les propos. Le drapier se retourne et chuchote quelques mots avant de revenir vers Gorgorx. Il s'excuse avec un pauvre sourire désolé :

[MONSIEUR BROLOK] - C'est ma femme. Elle est pressée de reprendre notre petite conversation nocturne là où nous l'avions laissé. Vous me comprenez ? C'est qu'elle aime ça, la bougresse.

Il adresse un clin d'œil graveleux à son visiteur. Au même moment, un sabot vole dans les airs et l'atteint derrière la tête.

[MADAME BROLOK] - Je t'entends Béranger !

L'homme se frotte le derrière du crâne d'un air honteux, puis reprend enfin, pressé cette fois-ci d'en finir :

[MONSIEUR BROLOK] - Florence Higgins tient sa boutique dans la Rue du Repos. C'est la dernière maison tout au bout de la rue. Elle est contre les remparts, à côté de la poterne qui ouvre sur le chemin du cimetière. Je vous souhaite, monsieur, bien la bonne nuit !

[Gorgorx51]

*Quel sacré coquin ce Brolok, ça me ferait pas de mal non plus de me dégourdir un peu l’ arrosoir*

Puis reprenant assez vite ses esprits :

[GORGORX] - Merci beaucoup m’sieur ... Et mes hommage à madame !

Rajouta t’il avec un grand sourire avant de cligner maladroitement de l’œil gauche.
Il fit un dernier signe de la main en se retournant, tandis que le drapier refermait ses volets avant de retourner à sa besogne. Puis il se presse de retrouver son complice pour le mettre au parfum sans prendre le temps de s’arrêter.

[GORGORX] – Suivez moi mon brave, j’ai eu notre information , il n’y a plus une seconde à perdre !
La boutique de Florence se bien tout près du cimetière, tout au bout de la rue du repos. Je vois très bien où elle se trouve et nous n’en sommes pas si loin.

Il sentit son cœur s’accélérer et une légère tension commença à lui prendre les tripes. Le moment décisif approchait à grand pas et il vérifia par réflexe que la dague se trouvait toujours à sa ceinture . Il posa la main dessus et la tint fermement pour se rassurer.
Le sang afflué dans son corps et il pouvait le sentir battre contre ses tempes. Tous ses sens en alerte il avait rapidement à travers les rues sombres jusqu’à enfin trouver sa destination. Puis il ralenti machinalement le pas et indiqua de loin à Helmut l’entrée de la boutique située à dix mètres d’eux.

[Astro Buck]

Gorgorx, entend Helmut qui halète dans son dos. Il pose sa lanterne sur le sol puis, d'une main, s'appuie à une façade et de l'autre abaisse son cache nez pour happer l'air froid de la nuit à grandes goulées. Découvrant son visage pour la première fois, Gorgorx réalise que son compagnon n'est pas tout jeune. Il doit avoir la cinquantaine bien tassée. Son nez est cassé et ses joues grêlées sont couturées de cicatrices.

[HELMUT] - Teufel ! Pffouu.... pffouu... Vous allez... pffouu... d'un bon pas. Pffouu... je n'ai plus... pffouu... l'habitude... pffouu... de courir. D'habitude je vais... pffouu... à cheval. Malheureusement j'ai dû laisser ma monture, elle était... pffouu... fourbue. Comme moi.

Son souffle finit par lui revenir. Il sort de sa bourse l'objet que Gorgorx avait déjà vu : cette espèce de compas de navigation qui, au lieu d'indiquer le nord, détecte les créatures mortes-vivantes. A la lueur de la lanterne, les deux compagnons constatent que l'aiguille ne pointe plus vers Gorgorx, mais droit sur la boutique de Florence. A travers les vitres de celle-ci, danse une faible lueur. Non loin de la boutique, dans le mur d'enceinte de la ville, une petite poterne est ouverte, à travers laquelle les chasseurs voient serpenter sous le clair de lune le chemin qui mène en direction du cimetière.

[HELMUT] - Une créature démoniaque est à l'intérieur de la boutique. Je vais la renvoyer en enfer avec ceci.

Le chasseur de vampires dégaine son pistolet et le tient à hauteur de son visage, canon pointé vers le ciel.

[Gorgorx51]

Un peu essoufflé lui aussi, il en profite également pour reprendre sa respiration. Ensuite lentement il dégaine la dague d’argent de sa ceinture en la tenant fermement et commence à entaillé l’une de ses gousses d’ail pour s’en badigeonner le tour du coup ainsi que ses grosses pognes. Puis il se saisit de la seconde et la garde bien serrée dans sa main libre.

[GORGORX] - Avançons prudemment à présent ! Vérifions qui se trouve dans la boutique en jetant un rapide coup d’œil discret par la la fenêtre avant de faire irruption à l’intérieur. J’espère que mon ami Florence et son homme de main n’ont pas été mordu, sinon il se peut que ce soit eux que votre engin détecte. Mais s‘ils sont dans le même état que moi, nous pouvons toujours les épargner. Nous ne les tuerons que s’ils ont atteint une transformation complète, ce qui à vraisemblablement peu de chance d’être le cas dans le laps de temps passé avec la créature.

Passant sa capuche sur la tête, Gorgorx avance maintenant à pas de loup en direction de lueur vacillante aperçu à travers les carreaux.
La tension est à son comble, des larmes de sueurs commencent à dégouliner le long de son cou, ses mains son moites et son instinct sur le qui-vive. Et tout en s’approchant le plus silencieusement possible, il en profite pour se mettre à l’affût du moindre bruit ou de la moindre conversation.

[hrp]71447[/hrp]

[Astro Buck]

Helmut approuve le plan d'action suggéré par Gorgorx. Il se tient à son côté, son bras gauche servant de support au canon de son pistolet qu'il tient pointé devant lui. Se coulant dans les ombres, ils atteignent la façade de la boutique. Mais le pied de Gorgorx bute malencontreusement contre un fer à cheval qui traînait par terre et se met à glisser sur le sol en émettant un raclement métallique. Pour l'effet de surprise, c'est raté !

A travers la fenêtre de la boutique, le chasseur voit apparaître celle qui fut quelque temps sa compagne de route. Elle le regarde droit dans les yeux.

Toujours aussi élégante, Florence est coiffée de son sempiternel chapeau à fleurs, sous lequel cascadent ses boucles blondes. Mais quelque chose a changé en elle : ses pommettes ont perdu leur rougeur coutumière. Son regard est d'une dureté presque minérale, contrastant avec la douceur de ses traits. Quand Gorgorx l'avait rencontré pour la première fois, le visage de Florence lui avait semblé plutôt avenant. Mais ce soir, captivé par son apparition, il la trouve soudain d'une très grande beauté.

Une main puissante se referme douloureusement sur son épaule et le secoue brutalement. Comme s'il émergeait d'un rêve, Gorgorx tourne la tête et voit le visage, beaucoup moins agréable à regarder, d'Helmut.

[HELMUT] - Ne vous laissez pas fasciner par son regard ! Poussez-vous de la fenêtre, pour me dégager l'angle de tir !

Au même moment, la voix de Florence, avec des accents d'une tristesse infinie, se fait entendre dans un soupir :

[FLORENCE] - Mon très cher ami... Vous êtes revenu... pour moi ?

[Gorgorx51]

*Par tout les saints mais que m’arrive t’il ?*

Tiraillé entre son attirance pour Florence et le fait qu’elle puisse déjà être passé de l’autre côté, Gorgorx ne sait plus vraiment ce qu’il doit faire. Il reste immobile un long moment les bras les pendant en regardant tour à tour Helmut et Florence. Il a beaucoup de peine à croire que la commerçante qu’il avait rencontré il y a peu ne puisse plus être là. Mais d’un autre côté la façon sont il s’est senti subjugué n’a vraiment rien de naturelle et a éveillé une part de méfiance dans son subconscient dû peut être à sa première expérience vampirique, mais cela reste bien trop flou pour le moment. Il lui faut rapidement prendre une décision, bonne ou mauvaise ; mais il ne peut en aucun cas rester encore une seconde plus totalement hagard.
Soudain ,il fit un pas de côté pour libérer l’angle de tir de son compagnon, et se tournant vers lui d’un air triste et résigné :

[GORGORX] – Allez y faites votre devoir si vous pensez qu’il est trop tard, je m’en remets à vous pour ce genre de décision !

Il sait au fond de lui que le chasseur de vampire saura bien mieux que lui juger de l’état son amie, et il ne veut en aucun cas interféré entre le chasseur et sa proie, même si cela lui coûte beaucoup.
Seul l’avenir lui dira quelle aurait été la bonne décision de sa part.

[Astro Buck]

Une puissante détonation retentit, dans une gerbe d’étincelles. Le verre de la fenêtre vole en éclats. La fumée qui s’échappe du canon d’Helmut est si opaque qu’elle empêche de voir l’intérieur de la boutique. Quand elle se dissipe, Gorgorx voit Florence, étalée sur le dos, ses mains pressée sur sa poitrine qui se lève et s’abaisse spasmodiquement. Entre ses doigts s’écoulent des ruisseaux de sang. Son chapeau fleuri a roulé sur le côté et ses cheveux blonds sont répandus autour de son visage. Ses yeux grands ouverts brillent en regardant le plafond.

Helmut rengaine son pistolet et, dans un raclement métallique, tire sa grande rapière hors de son fourreau. D’une voix lugubre, il dit :

[HELMUT] – Allons finir le travail.

D'un pas lourd, comme s'il marchait au son d'une marche funèbre, il s'avance implacablement vers la porte de la boutique.

[Gorgorx51]

Gorgorx, encore sous le choc, le suit d’un pas lent pour couvrir ses arrières et pénètre à son tour dans le bâtiment. Peiné, mais surtout honteux de ne pas avoir pu la sauver, il n’ose même pas regarder cette créature qu’est devenue Florence en face. Et pour éviter une confrontation du regard , il va plutôt se concentrer sur l’éventuel assaut d’un autre vampire pouvant surgir de l’arrière boutique ou d’un escalier.

*Je ne dois en aucun cas, laisser mes émotions prendre le dessus sur ma mission, il en va de l’avenir de Kaad*


[GORGORX] – Faites vite mon ami c’était Florence, la créature qui m’a mordue ne doit pas être bien loin quand à Henri le cocher de Florence, seul les dieux savent dans quel état on va le retrouver.

[Astro Buck]

Quand on parle du loup… la porte de la boutique s’ouvre sur la silhouette massive d’Henry. L’homme s’interpose entre le corps de Florence et les deux chasseurs. Il brandit une grosse pelle de fossoyeur avec un air menaçant et déterminé. Helmut lève sa lanterne et considère ce nouvel adversaire. Il murmure à l’attention de Gorgorx :

[HELMUT] – Mmmm… celui-ci n’a pas été mordu. C’est un humain comme vous et moi.
Il ajoute en s’adressant à Henry :

[HELMUT] – Ecartez-vous brave homme, la créature que vous défendez est une engeance démoniaque.

Dans le dos d’Henry, Florence redresse son buste et tâte le sol à la recherche de son chapeau. Elle ne paraît pas souffrir de sa blessure.

[FLORENCE] – C’est vrai, Henry, cet homme a raison. Mirra m’a donné son baiser maléfique la nuit dernière, ainsi qu’une seconde fois ce soir. Je suis en train de devenir…

Helmut crache parterre de mépris.

[HELMUT] – Pfff ! Sa transformation n’est pas complète. Ce n’est que la lige d’une Maîtresse Vampire. J’ai gaspillé une balle en argent pour rien. Des armes normales peuvent détruire cette chose. Vous pouvez regarder cette pitoyable vermine sans crainte, Gorgorx, elle n’a aucun pouvoir, hormis celui de sa morsure infecte.

Florence se relève en époussetant son chapeau et en réajustant les fleurs.

[FLORENCE] – Cela aussi, c’est vrai. Voilà un homme qui en sait long. Mais il... AAAH !

Elle prend soudain sa tête entre ses mains et fait quelques pas titubants, grimaçant et poussant un cri de douleur.

[FLORENCE] – Je… je sens que mon âme se déchire… Bientôt vous ne devrez plus croire un mot de ce que je dirai. Vite… le temps presse. Gorgorx, mon cher ami, écoutez-moi. Je sais que vous avez été mordu une fois. Pour moi, il est trop tard… Mais il est encore temps de vous sauver. Vite, avant que la soif de sang ne me submerge !

Elle dégrafe une broche en améthyste qu’elle portait sur sa robe et la tend à Gorgorx.

[FLORENCE] – Prenez ceci mon cher ami. Et partez pour Anvil. Henry vous y conduira. N’est-pas Henry ?

Bien qu’interrogative, cette phrase énonce un ordre. Et à voir son expression renfrognée, le cocher l’a fort bien compris. Il émet un grognement en abaissant la pelle.

[FLORENCE] – Evitez de passez par la route du Cimetière. Mirra est en train d’y chercher une crypte où s’installer. Mais si vous me tuez, elle le sentira et... AAhh... elle viendra aussitôt ici. J’ai... de la famille à Anvil. Donnez-leur cette broche de ma part. Ils vous aideront. Ils savent où se trouve le Guérisseur. C’est le seul qui puisse… Ahhh… Non ! pas déjàààààà !

Elle plaque ses mains sur sa bouche, comme si elle voulait empêcher quelque chose d’en sortir. Quand elle enlève ses mains, deux canines acérées ont surgi entre ses lèvres. Son visage est désormais d'une pâleur extrême, contrastant avec le rouge vif de ses lèvres. Son regard, tourné vers Helmut, est devenu celui d'une impitoyable prédatrice qui s'apprête à bondir sur sa proie.

[Gorgorx51]

Gorgorx, ne se met pas entre Helmut et Florence, mais fait deux pas de côté pour contourner cette dernière et la prendre à revers,il ne dis plus un mot en espérant se faire oublier le temps que son ancienne amie est concentrée sur le chasseur de vampire. Son but est simple, il espère passer dans le dos de Florence et l’égorger avant qu’elle ne se jette sur son compagnon .
La dague bien en main il est décidé à mettre un terme à ses souffrance même si cela alerte Mirra. Après tout, ne sont ils pas là justement pour la retrouver et mettre fin à ce plan diabolique ?
[hrp]71464[/hrp]

[Astro Buck]

En poussant un hurlement glaçant, la VAMPYRE se jette sur Helmut toutes griffes dehors. Le chasseur de morts vivants tend sa rapière droit devant lui et la créature démoniaque vient s'embrocher dessus. Au même moment, Gorgorx s'est glissé dans son dos. Il passe sa lame sous la gorge de celle qui fut Florence et la taille si profondément qu'il la décapite à moitié.

La vampyre s'écroule sur le sol. Posant le talon de sa botte sur son buste Helmut tire sur la poignée de sa rapière pour arracher la lame du cadavre. Le métal ressort couvert de sang. Henry tombe à genoux et s'arrache les cheveux à pleines poignées pour exprimer sa tristesse et son désespoir. Gorgorx, en dépit de sa force de caractère, éprouve lui aussi un certain malaise, le même qu'il avait déjà éprouvé lors de sa première confrontation avec une créature vampirique.

Indifférent à la scène Helmut se dirige vers la cheminée. Il entasse du petit bois et, à l'aide d'un briquet à silex, allume une bonne flambée. Puis il revient en sifflotant vers le cadavre de Florence. A l'aide d'une hache qui était posée contre le tas de buches, il achève de lui trancher la tête. Puis il l'empoigne par les cheveux, la détache du tronc et la jette dans l'âtre de la cheminée. Une fumée noire, qui répand une odeur à soulever le cœur, envahit la pièce. Helmut se saisit une nouvelle fois de la hache et se dirige vers le corps pour poursuivre sa besogne. Visiblement, il a prévu de débiter le corps en morceaux et de les brûler un par un.

Ne pouvant supporter un tel spectacle, Henry se relève et attrape l'avant-bras de Gorgorx en lui adressant une expression significative. Il semble vouloir l'inciter à le suivre dans l'arrière-boutique.


[hrp]En termes de règles :

Gorgorx a fait un double 6 pour son attaque, c'est-à-dire une réussite critique. Cela veut dire que son attaque porte automatiquement, quelle que soit le jet obtenu par l'adversaire.

Sur le lancer de son D de dégâts, Gorgorx obtient un 3. Dans la table de son arme (dague) cela correspond à 2 points de dégâts. Mais étant donné qu'il a fait une réussite critique, les dégâts sont multipliés par 2 : la vampyre perd 4 points d'Endurance.

De plus, autre conséquence de la réussite critique, la vampyre perd également 1 point d'Habileté

Je lance les D pour la vampyre. Enregistrement N° : 71466. Elle obtient un 4 et un 6. Cela ne lui sert à rien car face à une réussite critique, sa défense manque automatiquement. J'aurais pu toutefois lancer 1D d'armure... mais Florence n'en porte pas.

Par ailleurs, étant face à Helmut, c'est lui qu'elle essaie d'attaquer. Mais la Force d'Attaque d'Helmut est supérieure, il la blesse une seconde fois.

Résultat des courses : la vampyre perd la totalité de ses points d'Endurance.

+ Ayant une nouvelle fois été confronté à l'apparition d'un mort-vivant, Gorgorx prend 2 points de Peur supplémentaires.[/hrp]

[Gorgorx51]

Encore choqué par une telle rencontre et attristé de n’avoir point pu venir en aide à Florence. Gorgorx n’hésite pas un instant à se laisser entraîner par Henry. Dans tous les cas il en a trop vu pour le moment et ne supporterai pas de participer à la boucherie qui va suivre sur le cadavre d’une connaissance décédée.
L’odeur de la chair qui brûle commence à lui donner des nausées et n’importe quelle excuse est valable pour quitter la pièce.

Les dernières paroles de la commerçante lui revenant, il rouvre sa main gauche et examine la broche en améthyste qui s’y trouve.
Elle avait mentionné sa famille d’ Anvil, apparemment, il serait possible de trouver un guérisseur pour le guérir du maléfice dont il est partiellement victime.

Soudain son estomac se réveil et ne supportant plus les hauts le cœur cherche à régurgité le dernier repas pas encore complètement digéré. L’archer, fausse compagnie précipitamment au cocher pour en vomir une petite partie partie dans un recoin sombre. Puis s’essuyant rapidement à l’aide d’un morceau de tissu qui traînait par là, il reprit sa respiration, fit un signe à Henry pour lui signifier que tout allé bien et qu’il pouvait continuer de le suivre vers l’arrière boutique.

*Arff, et d’un peu plus je dégobillai tout mon repas.*

Et repensant immédiatement à Florence :

*Paix à son âme, j’espère que cette dernière n’a pas était maudite aussi !*

[Astro Buck]

Titubant derrière le colosse muet, Gorgorx traverse une pièce haute de plafond dans laquelle des dizaines de cercueils sont rangés sur des étagères en bois. Henry se saisit au passage d'une pile de couvertures qui étaient entassées là. Puis ils traversent une cuisine où le dévoué serviteur de Florence ramasse des provisions qu'il fourre à la hâte dans un grand sac en toile de jute : miches de pain, tranches de lard séché, outre de lait, tonnelet de bière, cageot de noix sèches, bottes de carottes.

Enfin, il ouvre une porte qui donne directement sur l'écurie. Les chevaux sont déjà attelés au corbillard, signe qu'il se préparait déjà au départ avant l'arrivée des deux chasseurs. Henry jette son équipement dans la remorque et, après avoir ouvert les vantaux de la grange, monte aussitôt sur le banc du cocher, son fouet à la main. Il jette un regard expectatif à Gorgorx tandis qu'au dessus de lui, détachant sa silhouette noire sur fond de clair de lune, une chauve-souris traverse le ciel nocturne de son vol désordonné.

[Gorgorx51]

Gorgorx hésite un instant, il sait que Henry que peut le conduire à Anvil où la famille de Florence pourrait le mettre en contact avec un guérisseur. La perspective de pouvoir se débarrasser de ce mal qu’il a en lui, lui ferait presque oublié sa mission et sa promesse au meunier. Mais après le sort réservé à Florence il ne peut se résoudre à abandonné les autres habitants de Kaad aussi vite.

[GORGORX] - Henry, nous ne pouvons pas fuir comme des lâches devant ce vampire, voyez ce qu’il a fait à votre maîtresse ! Si nous partons maintenant pour sauver nos pauvres vies, qui sait combien d’habitants de cette ville qui est la vôtre seront transformés par ce monstre ? Et si nous unissons nos forces avec mon compagnon, le problème pourrait bien être réglé dans l’heure qui suit, et je vous promet que nous partirons d’ici, sitôt ma mission accomplit.
[hrp]71470[/hrp]
Et si vous décidez tout de même de partir sans moi, je vous rejoindrez au plus vite et nous nous donnerons rendez vous tous les midis de la semaine prochaine devant la porte principale d’Anvil, jusqu’à ce que nous nous retrouvions.

La dague toujours à la main, notre chasseur attendra quelques instant la réaction du cocher puis retournera à l’intérieur rejoindre le chasseur de vampire.

[Astro Buck]

Aussi fidèle qu'il ait été à sa maîtresse de son vivant, Henry ne paraît pas emballé par la perspective d'aller affronter la Vampire. Il est visiblement plus soucieux de protéger sa vie que d'assouvir un quelconque désir de vengeance. Il dit non de la tête en roulant de gros yeux effrayés. Puis il saute au bas de la carriole et vient poser sa main lourde et amicale sur l'épaule de Gorgorx. En même temps, il lui montre son autre main, les droits croisés. C'est le geste rituel des adorateurs de Sindla, la déesse de la Bonne Fortune. Un geste ambigu. En effet, c'est une manière de souhaiter bonne chance, mais c'est en même temps une manière de dire que l'entreprise est tellement désespérée qu'on ne peut guère compter que sur la chance pour lui trouver une issue heureuse... Henry tourne enfin les talons, remonte à bord du corbillard et donne une légère impulsion aux chevaux, dont les sabots retentissent bientôt sur les pavés de la Rue du Repos.

Gorgorx entend une porte grincer dans son dos. En se retournant, il voit apparaître Helmut, dont le manteau est maculé de larges taches de sang.

[HELMUT] - Que faites-vous, compagnon ? J'en ai...

Il s'interrompt brusquement, pris par une grosse quinte de toux.

[HELMUT] - Ach ! j'ai avalé trop de cette maudite fumée. Je disais... KOF ! KOF ! KOF ! ...que j'en ai terminé. Du moins avec celle-ci. Car le combat ne fait que commencer. Ce n'était qu'une Vampyre inférieure, sans pouvoirs. Nous n'aurons pas la partie aussi facile contre la Maîtresse Vampire dont elle était la lige. Sa "créatrice" comme ils disent...

Il crache parterre un épais glaviot noirâtre.

[HELMUT] - ...mais ces créature démoniaques sont incapables de créer quoi que ce soit : elles ne savent que détruire. Venez, compagnon, ne perdons pas de temps, nous devons nous rendre immédiatement au cimetière. Elle doit savoir que nous avons renvoyé sa lige dans les plans infernaux. Si elle n'est pas encore là, c'est que sa priorité est de trouver un emplacement sûr pour son cercueil. Elle en aura besoin pour se régénérer si nous détruisons son enveloppe corporelle. Les Vampires sont comme les Pies. Vous qui êtes chasseur, vous devez le savoir : les Pies s'approprient les nids des autres oiseaux. Les Vampires font pareil avec les tombeaux des mortels.