[TRAINING] - GORGORX

[Astro Buck]

Eblouis par la sagesse de Gorgorx, les trois convives ne trouvent rien à lui répondre. Ils se lèvent de table presque en même temps que lui et se mettent en devoir de s'équiper avant de reprendre la route vers Fang. Otto souhaite bonne route au chasseur en le gratifiant d'un chaleureux sourire.

Quand Gorgorx retrouve Henry, celui-ci est déjà prêt à prendre le départ, assis sur le banc du conducteur, son fouet à la main. A peine son compagnon est-il monté à bord qu'il émet un léger battement de son fouet, auquel les chevaux répondent docilement en marchant au pas.

Le corbillard a roulé à peine plus d'une heure dans la fraîcheur matinale, que Gorgorx distingue au loin une forme familière. C'est la forme d'un village par lequel il est passé tout récemment : le village de Pont-de-Pierre ! Il le reconnaît assurément, bien qu'il l'aperçoive depuis un angle différent, étant arrivé par le sud la dernière fois, alors qu'aujourd'hui l'habitat des Nains se trouve à l'est et lui apparaît à contre-jour dans la lumière aveuglante du soleil levant.

Henry immobilise le véhicule. Il pointe son doigt vers le village, puis il montre le soleil (ce qui lui fait fermer les yeux d'éblouissement) et fait un geste circulaire jusqu'à l'endroit où le soleil se couche. Puis il pointe Gorgorx de l'index, se montre lui-même du pouce, et termine par un grand geste en écartant les bras avec un sourire, l'air de dire "Tada !" Enfin, il regarde son compagnon de voyage avec une moue expectative, comme s'il attendait un signe lui confirmant que son message avait bien été compris.

[Gorgorx51]

Gorgorx suit avec une grande attention les gestes étranges de son compagnon dont la finalité lui est totalement obscure.

*Alors le patelin, je reconnais c’est Pont-de-Pierre, on peut y manger très bien mais je sors de table il y a moins d’une heure et on est encore loin de l’heure du déjeuné.*

Il se tient maintenant et plisse le front pour accroître sa réflexion.

*Ensuite il y a l’ arc en ciel qui va d’Est en Ouest.*

Il plisse les yeux.

*Il veut que l’on aille chez les nains pour regarder le levé d’ arc en ciel, je devrais accepté après ce qu’il a vécu, mais, la mission avant tout !*


[GORGORX] – Nous n’avons pas le temps de nous arrêter regarder un arc en ciel Henry, il nous faut arriver à Anvil le plus tôt possible. On trouvera bien un lieu s’arrêter pour la nuit afin de nourrir les bêtes mon ami !
Dans tous les cas je ne prendrai plus de chambre, ma bourse est presque vide, il faudra aussi que je chasse un peu pour faire des provisions, et pourquoi pas en vendre un peu pour renflouer les comptes.
Et si cela vous fait plaisir à ce moment là nous pourrons regarder le coucher de soleil par exemple.

Il appuie ses paroles d’un grand sourire semblable à celui que vient de lui faire le cocher.

*On a du mal à le comprendre mais au moins il dit pas trop de conneries.*

[Astro Buck]

Henry se claque la main sur le front en secouant la tête négativement. Puis il hausse les épaules en soupirant et agite les rênes pour faire repartir les chevaux. Le corbillard se remet en marche et bientôt les remparts de Pont-de-Pierre disparaissent de leur champ de vision.

Pour avoir trop regardé dans la direction du soleil, Gorgorx voit des taches noires danser devant ses yeux. Il lui semble être devenu récemment plus sensible à la lumière du jour qu'auparavant. Cette impression ne fait que se confirmer au fur et à mesure que le soleil, s'élevant plus haut dans le ciel, répand une plus vive clarté sur la campagne environnante. Il est à craindre que cette photosensibilité nouvelle puisse altérer ses talents d'archer quand il les emploiera en plein jour.

Il doit être environ midi quand, sous les sabots des chevaux, le sol commence à s'élever progressivement, tandis que la plaine cède peu à peu la place à un environnement de plus en plus accidenté. Au nord-est surgit, comme si elle était suspendue dans les nuages, la Montagne de Feu dont les pentes rougeoient, lui donnant l'apparence d'une immense flamme diabolique léchant le ciel. Faisant un geste du menton en direction de la montagne, Henry forme un triangle avec ses mains. Puis il met ses mains de part et d'autre de sa tête, les pouces contre les tempes et les autres doigts joints et dressés vers le haut, tout en faisant une monstrueuse grimace.

Arrivés à une petite cascade qui ruisselle au bord du chemin, Henry fait halte pour abreuver les bêtes. Les deux compagnons de route en profitent pour se rafraîchir et se restaurer avec les vivres emportés par le cocher. Celui-ci s'essaie à un nouveau mime. Il enfonce son index dans la peau du cou de Gorgorx, puis de la main droite se pince le nez tandis qu'il fait de l'air avec sa main gauche.

Le voyage, une fois n'est pas coutume, se déroule sans incident jusqu'en milieu d'après-midi. Le chemin sinue à présent dans un environnement forestier, percé çà et là d'affleurements rocheux. On entend au loin les coups réguliers d'une hache de bûcheron qui cogne le tronc d'un arbre, bientôt suivi par un craquement épouvantable. Le corbillard continue sur environ un kilomètre, puis les arbres s'écartent peu à peu. En sortant de la forêt, ils débouchent sur un col au creux duquel est blotti un village. Ainsi que le lui confirme une pancarte en bois, Gorgorx est enfin arrivé à destination : c'est le village d'Anvil.

[Gorgorx51]

[GORGORX] - Anvil ! Nous y voilà enfin, j’espère sincèrement qu’il y ait un guérisseur digne de ce nom, ici.

*Et surtout des personnes plus loquace que ce bon vieux Henry. Il est gentil, mais j’ai l’impression de voyager avec un gosse qui me fait des grimaces. C’était rigolo au début mais là ; ça devient légèrement pesant.*

[GORGORX] – Ce village est magnifique Henry ! Qui eu crût qu’il y avait un tel patelin caché ici ?

Gorgorx fait signe au cocher de faire une halte en croisant les bras devant lui ; puis descend du corbillard pour assouvir un besoin pressent avant de pénétrer dans le bourg.
Une fois son affaire terminée, il remonte et demande à son compagnon :

[GORGORX] – Connaît tu bien la famille de Florence mon ami ? L’annonce de son décès va leur faire un choc.
Mais au fait ! Qui donc de sa famille habite ce charmant village déjà ?

Notre archer, un peu angoissé à l’idée de cette rencontre , s’époussette un peu les vêtements pour se rendre un minimum présentable. Puis il humidifie légèrement son index et son majeur d’un cou de langue baveux et s’essaye à plaqué une mèche rebelle d’ henry sur son vieux crane.

[Astro Buck]

Henry opine du chef quand Gorgorx lui demande s'il connaît la famille de Florence. Puis, il essuie l'éclosion d'une larme au coin de son œil, l'allusion à la mort de sa maîtresse ayant ravivé la blessure causée dans son âme par les récents événements. Marchant à côté des chevaux, il les conduit, du lent pas funèbre auxquels ils sont accoutumés, pour parcourir les derniers mètres jusqu'à l'entrée du village. Nul garde n'est là pour leur demander des comptes, aussi ils peuvent s'engager immédiatement dans la rue principale.

Anvil se présente comme un assemblage assez hétéroclite de maisons, mais l'architecture la plus courante est celle du corps de ferme massif aux murs de pierres et au toit de chaume, flanqué d'une basse-cour et d'un jardin potager. De toute évidence, la population est majoritairement constituée d'agriculteurs. Plus hautes que les autres, quelques maisons à pignons, surmontée de hauts toits couvert de tuiles, laissent penser que parmi les villageois quelques familles sont plus aisées. Mais d'une manière générale, l'ensemble demeure relativement modeste. D'ailleurs, l'état délabré du mur d'enceinte, simplement constitué de pierres sèches, ouvert aux quatre vent, semble vouloir dire qu'il y a si peu de richesses ici qu'il est inutile de fortifier le village pour le défendre contre les pillages. A moins qu'il ne faille penser au contraire que ces villageois sont si sûrs de leur force qu'ils méprisent les fortifications. Mais à voir leur air pacifique et inoffensif, lorsque Gorgorx les croise sur son chemin, cette seconde hypothèse lui paraît peu crédible : ils n'ont vraiment pas l'air de rudes guerriers...

A cela, il y a toutefois une exception. Le chasseur a la surprise d'apercevoir plusieurs Nains parmi les locaux, qui semblent parfaitement intégrés à la vie du village. A en juger d'après leur équipement, ce sont des mineurs. L'un d'eux, à la barbe blonde tressée, aux joues rubicondes et à l'air jovial, s'avance vers Henry et lui tend la main avec un sourire radieux. Mais le cocher refuse de lui serrer la main, se contentant de grogner. Le Nain fait une mine désappointée et contourne le corbillard. En voyant Gorgorx, son visage s'éclaire de nouveau, il lui tend sa grosse paluche calleuse avec un grand sourire.

[NAIN] - Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! Je me nomme Figgly et je vous souhaite la bien bonne journée et la bienvenue dans notre charmant village !

[Gorgorx51]

Le refus d’ Henry de saluer le petit personnage à étonné Gorgorx, le laissant hésitant quand son tour arrive.
Il se tourne alors vers henry d’ un air interrogateur tout en tendant mollement sa pogne à l’étranger.

[GORGORX] – Y a t’il un problème Henry ?

Et ce retournant vers le nain :

[GORGORX] - Vous vous connaissez tous les deux ?

*On dirait bien qu’il y a de la chamaillerie dans l’air, sûrement une histoire de fesse qui date de leur jeunesse.*

[Astro Buck]

A la question de son compagnon, Henry répond par une gestuelle. Il lui montre sa main gauche, referme sa main droite autour et l'écrase en mimant une grimace de douleur.

Trop content que Gorgorx accepte sa poignée de main, Figgly s'est empressé de la lui saisir et la serre de toutes ses forces, avec un immense sourire sadique. Gorgorx comprend que le divertissement favori de ce Nain est de s'amuser à broyer les doigts des personnes qui veulent bien lui rendre la politesse d'une poignée de main. La main de Figgly, mineur de son état, est large et puissante et, dans ce jeu cruel, elle a dû faire souffrir bien des victimes, mais aujourd'hui, avec Gorgorx, il tombe sur un os : la mâchoire crispée sous la violence de l'effort, le Nain ne parvient pas à causer la moindre douleur au chasseur. Contraint de lâcher l'affaire, à son grand désappointement, le Nain libère la main de Gorgorx. Son expression de déception cède aussitôt la place à une expression admirative.

[FIGGLY] - Vous êtes un solide gaillard ! Je dois l'admettre. Mais ne vous emballez pas : les Nains restent les plus forts. Si vous ne me croyez pas, venez vous faire humilier au bras-de-fer par mes compères, à la Taverne du Canard Double.

Ceci dit, le Nain se désintéresse des deux voyageurs pour partir à la rencontre d'autres passants et leur tendre sa main à l'envi.

Quelques mètres plus loin, Gorgorx et Henry sont de nouveau arrêtés par un individu qui se tient au milieu du passage. C'est un camelot, lourdement chargé d'un sac-à-dos bourré à craquer d'objets hétéroclites. Sa physionomie ne laisse aucun doute sur son espèce, Gorgorx reconnaît en lui un DEMI-ORQUE.

Ces créatures sont souvent discriminées, rejetées tant par les Orques que par les Humains, en raison de préjugés profondément ancrés dans les consciences. Le métier de colporteur, camelot, chiffonnier, ferrailleur, est couramment pratiqué par les Demi-Orques.

Dès qu'il voit les deux nouveaux arrivants, il clame l’inventaire de son stock, à grand renforts de boniments, cherchant à attirer le chaland :

[DEMI-ORQUE] - Oyez ! Oyez ! Et voyez ! Voyez ! Voyez les merveilles que je vends pour pas un sou, des clopinettes, une poignée de cacahuètes. Voici quelques articles qui pourraient vous intéresser :

- Une tunique de lin, blanche, propre et fraîche, avec le symbole de la balance brodé en fil d’or sur les manches, son seul inconvénient, je l’avoue pour vous montrer mon honnêteté, c’est qu’elle sent la fleur de lys, pouah ! mais il paraît que les humains aiment ça.

- Deux flacons pleins – pour preuve, le goulet en est encore cacheté - de la meilleure Potion de Vigueur qui soit, estampillée de la marque de l’Infirmarium du Temple de Libra.

- Une outre portative grâce à la sangle ingénieuse dont elle est munie - il fallait y penser - d’une contenance d’un litre, que vous pouvez remplir de tout breuvage à votre convenance pour chasser à jamais la soif de votre gosier.

- Un gros morceau de chandelle faite de cire d’abeille de la plus haute qualité, pour des heures d’éclairage qui vous permettront de euh… de vous éclairer à toute heure de la nuit.

- Une timbale en fer, simple, efficace, qui peut servir à boire, ou bien comme gobelet lanceur de dés pour ceux qui comme moi préfèrent boire dans leurs mains afin d’en savourer l’arôme. Si vous voulez boire dans les miennes, c'est négociable, mon corps transforme en nectar tout ce qu'il touche.

- Un briquet à silex et de l’amadou, vous croyez que vous allez l’allumer comment le morceau de chandelle si vous n’avez pas de briquet, bande de rigolos ?

- Un petit couteau à lame incurvée, pratique pour se couper un morceau de fromage, pour se curer les ongles de pied afin d’en extraire la goûteuse substance et vous délecter les papilles, ou se gratter les trous de nez pour le dessert.

- Un petit peigne en bois pour discipliner vos mèches rebelles et aller séduire la belle qui a ravi votre cœur, coquin va !

- Un pain de savon à la fleur de lys, une vraie puanteur, pouah ! Très utile pour éloigner les créatures qui ont l’odorat fin et délicat.

- Un petit livre de prières à Libra à la couverture en peau de bouc, orné comme il se doit du symbole de la balance, gravé à l'or fin.

- Une trousse de premiers secours avec tout ce qu'il faut pour soigner les petits bobos ou les gros.

- Un bocal vide pour mettre tous les… euh… tous les trucs que vous trouverez : cailloux, vers de terre, racines, queues de lézard marinées dans du vinaigre.

- Et pour finir en beauté, mon plus bel article : un magnifique bâton sculpté aux motifs délicats et harmonieux, ornés de symboles sacrés du culte de Courga la Grâcieuse, droit et solide, sculpté dans une magnifique branche de Troène, absolument incassable parce qu’il appartient à cette rare essence de troène qu’on ne peut trouver, au péril de mille dangers, qu’au cœur de la Forêt des Ténèbres.

Alors, alors, nobles voyageurs... On se laisse tenter ?

[Gorgorx51]

Ni une ni deux, Gorgorx se dirige vers le brave camelot. Il ne lui reste rien à par ses arme et un peu d’équipement ne serait pas de trop. Partir à l’aventure est une chose mais déambulé sans même un sac à dos ni une couverture est de l’inconscience.

*Voyons un peu si ce D’mi-Orque pratique des prix convenables, et dans le cas contraire je vais montrer à Henry comment qu’on négocie, ça lui fera une bonne histoire à raconter.*

Puis se rappelant que ce dernier est muet, il pouffe de rire pour lui même.

 [GOROGORX] - Couroucoucou  mon ami ! J’aurai bien besoin de vos services, il se trouve que j’ai presque tout perdu dernièrement et qu’il me faut reconstituer mon équipement de voyageur ! Avez vous des lots spéciaux pour un pauvre bougre comme moi ? Je cherche de quoi me réchauffer la nuit, m’éclairer, allumer un feu et bien sur un contenant pour transporter mon barda.
J’aimerai aussi connaître le prix d’une de vos potions de vigueur par curiosité.

On ne se serait pas déjà croisé quelque part ? On vous appel comment ? Vous ressemblez beaucoup au fils de Madame Poldernick, la boulangère Calice. Vous avez peut être de la famille là-bas ?

[hrp]N° : 71485[/hrp]

Et le voilà recommencer l’un de ses bavardage incessant en espérant tirer un bon prix de ses futurs achats et pourquoi pas se faire un ami colporteur, cela est toujours intéressant, surtout quand l’on ne roule pas sur l’or.

[GORGORX] – Il me semble aussi vous avoir entendu parler d’une outre bien pratique à trimballer…
Puis ensuite que diriez vous d’aller boire une petite mousse rapidement, je commence à avoir le gosier bien sec !

Se tournant vers Henry et lui posant une main sur l’épaule :

[GORGORX] – Puis cela nous donnera un peu de courage pour annoncer la nouvelle à la famille de Florence.

[Astro Buck]

Le Demi-Orque paraît réceptif aux démonstrations d'éloquence de Gorgorx. Il se montre souriant, amical et réagit positivement à toutes les remarques que lui fait le chasseur, à commencer par son histoire de ressemblance avec une connaissance.

[DEMI-ORQUE] - Le fils de Madame Poldernick ? Pardi, bien sûr que je lui ressemble, à son fils ! Je suis son demi-frère ! Mais Chut ! Ne le répétez pas, c'est un secret !

Il pose son index verruqueux en travers de ses lèvres. Puis il abrite à moitié sa bouche de sa paume, comme pour murmurer à l'oreille de Gorgorx, mais il parle si fort que n'importe quel passant pourrait l'entendre :

[DEMI-ORQUE] - Je m'appelle Groldok. Madame Poldernick c'est aussi ma môman à moi. Ô que la caresse me manque de ses mains farineuses sur mon front fiévreux ! Ma môman n'était pas que boulangère. Très portée sur la gaudriole, elle avait le démon au corps et se vautrait toutes les nuits dans la luxure. Oui, je vous le dis, elle était de toutes les orgies à Chalice. Ayant vite compris que le membre des mâles humains n'étaient pas de taille à satisfaire ses ardeurs, elle a voulu goûter à l'Orque. Une fois qu'on y a goûté on ne peut plus s'en passer. Essayez, vous verrez. Enfin, Madame Poldernick a forniqué avec tous les Orques qu'elle a pu trouver. Et me voilà ! Quand vous la reverrez, parlez-lui de moi, vous verrez comme son visage va s'illuminer à la pensée de son cher fils adoré : bien que non légitime, je sais qu'au fond je suis son préféré, mon demi-frère est un incapable qui n'est même pas foutu de faire ses lacets tout seul. Je lui ai pourtant expliqué mille fois comment faire.

Attirant Gorgorx sur le côté de la rue, pour ne pas bloquer le passage ni se faire renverser par les passants, il dépose sur le sol tous les objets qu'il propose à la vente.

[GROLDOK] - Voici quels sont mes prix pour les objets que vous cherchez :

- Bougie : 4 P.A.
- Briquet à silex et amadou : 1 P.O
- Outre : 18 P.A. (soit 1P.O. et 8 P.A.)
- Lanterne 6 P.O.
- Couverture : 1 P.O.
- Sac à dos 2 P.O.
- Potion de vigueur : 40 P.O.

Ces prix ne sont pas excessifs relativement à ceux qui se pratiquent d'ordinaire dans un village éloigné de tout, comme celui-ci. Mais Gorgorx sait qu'on peut se procurer ces articles à moindre prix en ville, ainsi qu'il a pu le constater à Chalice. La Potion de Vigueur est cachetée et estampillée du symbole sacré de Libra, elle paraît authentique. La couverture, par contre est miteuse et il faudrait commencer par la repriser afin de la rendre efficace contre le froid. Le sac à dos, par contre, semble d'excellente qualité. Ses bretelles sont molletonnées afin de ne pas scier la chair au niveau des épaules. Il est garni de poches, de sangles, de mousquetons : idéal pour les longs voyages.

Parmi les objets étalés sur le sol, s'il en un qui attire particulièrement l'attention de Gorgorx, bien qu'il ne corresponde cependant pas à ce qu'il recherche, c'est le bâton sculpté. Le chasseur n'en a jamais vu de semblable. Il est orné de motifs liés au culte de Courga, tels que des chats, notamment. Cet objet paraît solide autant que léger, il est parfaitement équilibré et semble idéal aussi bien comme appui pour la marche que comme arme, pour qui connaît l'art du combat au bâton. Gorgorx, en archer chevronné, a entendu parler du bois de troène de la Forêt des Ténèbres. Les arcs à double courbure formés à partir de ce bois exigent certes une force musculaire assez considérable pour être bandés et être tenus sans tremblement, mais leur tir est d'une redoutable puissance et reste précis à longue portée.

Tout à coup, Gorgorx sent qu'on lui fait une claque dans le dos. Il se retourne et reconnaît le Nain Figgly.

[FIGGLY] - Vous avez besoin d'argent pour faire des emplettes ? Ceux qui sont forts au bras-de-fer peuvent en gagner beaucoup à la Taverne du Canard-Double. Je dis ça, je dis rien.

Puis, aussi vite qu'il était apparu, le Nain disparaît de nouveau dans la foule environnante.

[Gorgorx51]

Gorgorx qui n’ a pas vraiment l’ habitude de faire des emplettes en dehors de la nourriture, se rend compte alors, du peut de valeur, de l’or qu’il lui reste dans sa maigre bourse.
Il se gratte un peu la tête et décide d’ accepter la proposition de Figgly.

*Quand on tombe aussi bas, on ne peut que remonter la pente.

La confiance le gagne peu à peu et d’un air fier et s’adressant a Grodolk :

[GORGORX] – Viens donc avec nous au Canard-Double, je vais me refaire et ensuite nous pourrons marchander et boire une bière ou un bon hydromel. Je t’achèterai de quoi reprendre ma route, tu pourras être certain d’avoir fait ta journée avec moi. Et peut être même que je te débarrasserai de cette vielle branche pleine de gribouillis qui te sert de bâton ; ça me sera utile pour marcher appuyer ma carcasse les jours de fatigue.

Et roulant des épaules :

[GORGORX] – Je me sens en veine aujourd’hui, je vais ratatiner mon adversaire et renflouer ma triste bourse jusqu’à ce qu’elle déborde.

Puis il se dirige d’un pas sûr, tout en sifflotant gaiement, dans la direction qu’a pris le nain à la recherche de cette fameuse taverne. Il se voit déjà comme le grand champion de bras de fer de toute la région .

[Astro Buck]

Groldok est loin de partager l'enthousiasme de Gorgorx. Certes, si celui-ci l'emportait, il reviendrait avec suffisamment d'argent pour s'offrir les articles proposés par le Demi-Orque. Mais si notre héros devait échouer au concours de bars-de-fer, alors il n'aurait plus les moyens d'acheter quoi que ce soit, ce qui serait une très mauvaise affaire pour Groldok. Or de ces deux issues possibles, c'est la seconde qui lui paraît la plus probable. Mais voyant Gorgorx résolu à tenter sa chance et à mesurer sa force, le Demi-Orque n'a d'autre choix que de le guider jusqu'au lieu évoqué par Figgly. Henry jette un regard désapprobateur à son compagnon de voyage, mais il lui emboîte le pas, traînant derrière lui son corbillard.

Cette drôle d'équipe marche d'un bon pas dans les ruelles et arrive bientôt à une taverne du nom de DOUBLE CANARD. L'endroit est très animé. Depuis la rue, Gorgorx entend beaucoup de bruits, de cris et de hurlements provenant de l'intérieur. Il passe la tête par la porte de la taverne et voit une bagarre entre deux Nains qui roulent sur le sol en se rouant mutuellement de coups. Les autres Nains de la taverne boivent des chopes de bière mousseuse et encouragent les deux bagarreurs.

Le barman, de haute taille quant à lui, sonne soudain une cloche en laiton pour mettre fin au combat et déclarer qui a gagné. Les Nains couverts d'ecchymoses se lèvent et se donnent l'accolade avant de tituber au-dessus du bar, où le gagnant offre à boire au perdant. L'ordre rétabli, les Nains s'assoient à table en riant, en plaisantant et en racontant leurs exploits miniers. L'un des Nains assis à la table la plus proche de la porte montre Gorgorx du doigt et lui dit :

[NAIN] - Oh, toi-là avec ton air bienheureux, tu veux tenter ta chance au bras de fer ? Je parie le salaire de mon travail à la mine, soit 3 pièces d'or que je peux te battre ! Alors ? Tu te défiles, l'Humain ?

[Gorgorx51]

*Je n’arrête pas de croiser des nains en surface ces derniers temps, ce peut il que leur race évolue et que dans quelques générations ils abandonnent leurs royaumes souterrains ? Pas si sûr quand on voit à quels jeux de rustres ils s’adonnent. Le baston et les bras de fer, « pfiuu » encore un truc de mâle en mal d’amour !
Mais bon, je ne vois pas comment gagner de l’argent plus rapidement.*

[GORGORX] - Salutation ami nain, heureux de faire votre connaissance !
J’accepte le défis !

Et pour montrer patte blanche il dépose le reste de son pécule sur la table. Soit exactement trois pièces d’or.

*Tient c’est marrant c’est juste ce qu’il me restait, je suis vraiment chanceux aujourd’hui. *

[GORGORX] – Bon, je ne suis pas vraiment au mieux de ma forme, mais je vais tenter ma chance quand même. Vous m’avez l’air bien vigoureux et je peine à croire que je puisse vous battre moi qui ne suis qu’un petit chasseur de passage.
Et, au passage, mon nom et Gorgorx et je viens du coté de Calice ; nommée aussi Chalice par certains.

Gorgorx se met maintenant à faire de grands moulinets ridicules avec son bras droit pour s’échauffer sous le regard amusé des clients.

[GORGORX] – Y aurait il d’autres parieurs dans la salle ? Car quitte à prendre le risque de me prendre une tannée, au moins que le jeu en vaille la chandelle ?

Le chasseur espère bien, être au moins être coté à dix contre un, il ne veut pas vraiment prendre le risque de tout perdre pour seulement 3 pièces d’or.
En attendant les parieurs éventuels, il confit son arc à Henry qui va sûrement rester dans l’embrasure de la porte pour surveiller ses précieux chevaux.

[Astro Buck]

L'assemblée des Nains hurle de joie en entendant Gorgorx dire qu'il accepte de relever le défi. Ils dégagent une table et les deux adversaires s'assoient face à face. Les Nains encouragent leur camarade en criant son nom :

[NAINS] - WIGGY ! WIGGY ! WIGGY !

A en juger d'après ses biceps gros comme des jambons, Wiggy sera un rude adversaire. Avec ses épaules carrées, il est pratiquement aussi haut que large : on dirait un cube. Le Nain serre la main de Gorgorx en lui souriant avec assurance. Il essaie de faire le même coup que Figgly à l'entrée du village, essayant de lui écraser les doigts, mais c'est aussi un moyen de mesurer la force de son adversaire et, éprouvant la résistance, il réalise que la partie ne sera pas aussi facile qu'il l'avait supposé.

Le tavernier relaie la requête de Gorgorx au sujets des parieurs. Il en trouve 7 qui se mettent d'accord pour mettre en jeu chacun 5 Pièces d'Or. Ils sont prêts à miser à 10 contre 1, tellement ils sont sûrs de gagner. Figgly apparaît au milieu de l'assemblée et, à la grande surprise de ses congénères, annonce haut et fort :

[FIGGLY] - Je mise sur l'Humain. J'ajoute 2 Pièces d'Or à sa mise.

Le Demi-Orque s'en mêle également :

[GROLDOK] - Moi aussi je mise sur l'Humain. Voilà 1 Pièce d'Or !

Il pose sa main crasseuse sur l'épaule de Gorgorx et lui dit :

[GROLDOK] - J'espère que je mise sur le bon cheval !

Henry, qui s'est approché de la table, enlève une de ses chaussures. Puis il ôte sa chaussette droite et la secoue. Il en tombe une Pièce d'Or qu'il ajoute à la mise. A présent les paris sont équilibrés, le match va pouvoir commencer. Si Gorgorx gagne, il empochera une coquette somme. Mais dans le cas contraire, il repartira les poches vides. Il faudra espérer, dans ce cas, que la chaussette gauche de Henry est également garnie...

Une foule se rassemble rapidement autour de la table, beuglant des encouragements, tandis que les deux adversaires se serrent - sérieusement cette fois - la main pour commencer le concours. Ils se dévisagent pendant que le barman donne le compte à rebours :

[BARMAN] - TROIS ! DEUX ! UN ! C'EST PARTI !

[hrp]J'aurais besoin d'un p'tit jet de Dédé pour savoir qui l'emporte.
Voilà déjà le jet du Nain : N° : 71491[/hrp]

[Gorgorx51]

*Fini la déconnade et place à l’action. Il faut pas que je m’vautre sur s’coup là.*

Gorgorx, qui a pris la peine de relever sa manche avant le combat, laisse apparaître un bras musclé, dont les veines se mettent à saillir dès le coup d’envoi lancé.
Focus sur sa tache, il s’applique à transférer toute l’énergie de son corps dans son bras droit tout en faisant une petite prière à lui même.

[hrp]N° : 71492[/hrp]

[Astro Buck]

Les deux adversaires contractent leurs muscles et, sans se quitter du regard, concentrent toute leur force dans leur bras. La poigne du Nain est puissante et Gorgorx sent que la partie ne va pas être facile. Après un tour de chauffe, ils commencent à accentuer leurs efforts. Une goutte de sueur perle au front de Wiggy, mais il essaie d'avoir un visage détendu et affiche un grand sourire. Peu à peu, tandis que le bras de Gorgorx commence à faire ployer celui du Nain, le sourire de Wiggy se change en rictus. Il sert les dents dans une épouvantable grimace, les veines de son visage sont gonflées à éclater et ses yeux sont presque révulsés. Mais tout à coup, il cède et, en lui arrachant un cri de douleur, Gorgorx abat le bras noueux du Nain comme un bûcheron abat un arbre.

Le Nain maugrée mille malédictions, pestant contre lui-même d'avoir perdu le concours. Ses amis crient en gloussant de rire :

[NAINS] - Wiggy a perdu ! Wiggy a perdu !

Certains d'entre eux renversent leur bière en levant leur chope pour porter un toast à la victoire de Gorgorx. Le Nain hésite au début à payer, mais finit par jeter 3 Pièces d'Or sur la table, en lançant au chasseur un regard orageux. Il appuie ses deux poings sur la table pour se lever et lance à celui qui l'a vaincu :

[WIGGY] - Tu as eu de la chance ! Si je ne m'étais pas démis l'épaule ce matin en travaillant à la mine, je t'aurais battu à plate couture. Attends que je me remette... Ouais ! Reviens demain à la même heure, je te défie au lancer de marteau !

[AUBERGISTE] - Pas de lancer de marteau dans mon auberge, s'il vous plaît.

En attendant, Gorgorx peut faire le compte de ses gains. En plus des 3 pièces d'Or de Wiggy, et des siennes qu'il récupère, il remporte 10 fois ce qu'il a misé, soit 30 Pièces d'Or. Enfin, les parieurs gagnants qui ont misé sur lui, lui remettent la moitié de leurs gains, soit une somme totale de 20 Pièces d'Or.

Gorgorx se retrouve en possession de la coquette somme de 56 Pièces d'Or !