SC : LES MAîTRES DE L'ÉPREUVE - CH2 : Marche funèbre

[Astro Buck]

Dès qu'ils entendent Eriela prononcer les noms de Grosoeilrond et de Yaztromo, les Nains baissent leurs arbalètes en soupirant de soulagement. L'un d'eux se montre cependant sourcilleux quand, peu après, la jeune femme évoque celui qu'elle appelle "Grosnez".

[NAIN n°1] - Grosnez ? Non mais dites-donc ! Qui vous a appris à vous moquer comme ça des particularités physiques des gens ?

Son compagnon lui pose la main sur l'épaule pour tempérer son humeur.

[NAIN n°2] - Calme-toi Piedlarge ! Je suis sûr qu'elle ne l'a pas fait exprès. Les Humains s'y perdent toujours dans nos noms. Elle voulait parler de Grandnez, bien sûr.

Un troisième Nain réagit vivement à ce dernier propos :

[NAIN n°3] - Grandnez ? Vous l'avez rencontré ? Il est toujours vivant ? Il a retrouvé Grosmollet et Stubb et les autres ? Si vous avez des nouvelles, vous devez immédiatement en informer le Roi Gillibran en personne ! Suivez-moi !

Celui qui vient de s'exprimer se dirige résolument vers le village, engageant les aventuriers à le suivre, tandis que les autres Nains leur font bonne escorte. Tout en marchant, il continue :

[NAIN n°3] - Je m'appelle Broglio. Et vous - il pointe Gorgorx du doigt - je vous connais. Vos aventures sur la Nainette Délurée sont déjà devenues des chansons qui animent nos soirées à la taverne. Plusieurs membre de l'équipage ont survécu pour nous les raconter. Mais nous en reparlerons plus tard...

Son regard s'arrête ensuite sur Djirunyaza, dont il a écouté attentivement la proposition.

[BROGLIO] - Vous êtes un brave, saint Homme. Votre aide sera appréciée, car les servants du Temple de Kerillîm ont fort à faire pour soigner nos blessés. Les attaques de Trolls se sont multipliées dernièrement.

A la suite du Nain Broglio, les aventuriers traversent le village. Ils remarquent que de nombreux Nains les observent avec attention. A mesure qu'ils avancent, les villageois commencent à leur emboîter le pas et ils se trouvent bientôt à la tête d'une véritable procession. On entend chuchoter et murmurer dans la foule et les visages expriment la curiosité, l'espoir et une certaine attente anxieuse. Bientôt, ils arrivent au pied d'un escalier de pierre qui mène à un édifice, également en pierre. A l'extérieur de cette construction, un petit homme vieux à la longue barbe est assis sur un trône de bois ouvragé. Il est coiffé d'une couronne et se tient la tête entre les mains, l'air désespéré.

Broglio s'incline et l'interpelle en ces termes :

[BROGLIO] - Ô Roi Gillibran Heaume-de-Fer, Troisième du nom, daigne relever ton menton altier à la barbe fleurie et nous gratifier de ton regard plein de sagesse. Ces Humains que voici sont porteurs de nouvelles sur l'expédition conduite par Grosmollet et Stubb Coupe-Hache à la recherche de votre précieux marteau de guerre !

Les yeux du roi, rougis par le manque de sommeil à moins que ce ne fût par les larmes, s'écarquillent lorsqu'il entend ces mots. Il lève alors son visage, assombri par le désespoir et creusé par les profonds sillons du souci, un visage dont l'expression est maussade et cependant empreinte de bonté. Il inspire naturellement confiance, c'est comme si la loyauté en irradiait.

Le roi pose successivement sur les quatre aventuriers ses yeux d'un gris nébuleux dont les pupilles brillent comme des cristaux.

[GILLIBRAN] - Que vous soyez de bon ou de mauvais augure, tant que vous venez en amis, soyez les bienvenus, Humains, ainsi que toi, l'Elfe !

[Gorgorx51]

Finalement leur arrivée se passe plutôt bien et l’accueil est plutôt bon malgré le contexte.
Mais pour ce qui est de la sécurité, apparemment même ici elle laisse à désirer et Gorgorx espère bien ne pas être pris dans une attaque de troll de grande envergure.
Par contre, le fait d’apprendre que certains de ses anciens compagnons nains puissent avoir survécus à leur naufrage est une source de réconfort. Il espère surtout que ces derniers laisseront derrière eux leur carrière de marins pour rester bien ancré sur la terre ferme qui est bien plus adapté pour eux.

Il suit ensuite leur guide sans un bruit et comprend en arrivant devant le trône qu’il se trouve en présence de leur roi.
Ce dernier n’a vraiment pas l’air dans son assiette mais son accueil se fait tout de même amical.
Le chasseur s’agenouille de nouveau face à ce nain couronné et déclare :

[GORGORX] – Je suis Gorgorx et je viens en ami ! Nous avons eu une route éprouvante pour revenir jusqu’ici. Certains de mes compagnons sont bléssés et nous aurions besoin de remplir nos ventres vides et d’un peu de repos. Nous ne demandons pas la charité et avons ce qu’il faut pour payer.

Puis il relève la tête.

[GORGORX] - Mais avons tout si nous pouvons vous venir en aide, cela sera fait avec plaisir. Pour ma part j’ai quelques notions de médecine hérité de mes années en tant que soldat dans l’armée.

[Eriela Viymyfae]

Eriela suivit le cortège jusqu'à la salle du Roi des nains de Pont-de-pierre.

Elle s'inclina devant le Roi, tentant ainsi d'exprimer ses bonnes manières au mieux et fournit les explications à ce dernier.

[ERIELA VIYMYFAE] - Nous venons en amis cela va de soit et je suis porteuse de nouvelles fraiches. Les informations seront bonnes ou moins bonnes selon votre propre jugement. Je ne suis que la porteuse de nouvelles.

[ERIELA VIYMYFAE] - En ce qui concerne Grosmollet il est mort et a été enterré vers la limite nord ouest de la route qui contourne la forêt des ténèbres. C'est un humain qui l'a enterré ici. J'ai donné la carte du lieu exacte de l'emplacement à Grandnez que j'ai croisé en chemin. La carte m'a ét remise par Yastromo pour que je vous en informe. J'ai jugé du fait de la parenté de Grandnez avec Grosmollet que ce dernier devait obtenir la carte.

[ERIELA VIYMYFAE] - En ce qui concerne Grandnez, je l'ai rencontré lorsque je quittais mon lieu de repos, à savoir la ferme délabrée qui se situe à l'extrème nord de la forêt des ténèbres en face de la route qui conduit à Pont-de-pierre. Il venait d'entérrer six de vos vos confrères victimes des sauvages des collines. J'ai retrouvé les tombes sur le chemin conduisant à Pont de Pierre. Gransnez est parti à la recherche de votre marteau et n'a pas souhaité que je l'accompagne, me jugeant surement trop novice.

[ERIELA VIYMYFAE] - Les tombes des six nains. Vous les trouevrez faisant face à un bosquet d'arbres entourées de rochers. J'ai mis en fuite les sauvages des collines et libérer les trois personnes qui m'accompagne. Les armes des sauvages des collines sont parties en fumées. Pour l'instant ils doivent être dispersées au vu de la peur qu'ils ont ressentis en me voyant entourées de flammes.

[ERIELA VIYMYFAE] - En ce qui concerne Stubb. c'est grand nez qui a trouvé sa tombe avec une épitaphe écrite par Grosmollet et ce à quelques heures d'ici vers le sud. Cependant Stubb ne sera pas retrouvé dans sa tombe et là c'est une mauvaise nouvelle assurément.

Elle posa au sol l'épée emballée et sorti de son sac le collier qui était autour du coup du nain, avant de le présenter au roi.

[ERIELA VIYMYFAE] - En chemin nous avons recontré un elfe et un nain portant ces colliers autour du coup et nous avons constatés que bien que morts ils étaient encore animés d'intention bélliqueses. Nous étions face à deux zombis. Nous les avons exterminés et détruit par le feu leur deux corps. D'où les traces de combat que vous pouvez voir sur nous.
Bien que forgeronne je n'ai pas réussi à trouver de quoi est composé cet alliage au niveau du collier. Peut être pourrez vous m'en apprendre d'avantage.
Par ailleurs aviez vous remarqué ce collier autour du cou de Stubb lorsqu'il revint vous voir à Pont-de-pierre pour vous aider à vous débarasser des trolls des collines ?

Elle termina enfin par ces propos

[ERIELA VIYMYFAE] - Enfin je suis venu ici principalement pour rendre hommage à chardo de la part de son disciple de l'époque "Grosoeilrond" et lui remettre cette épée que vous voyez au bas de votre trone. Bon elle est emballée. Voici l'ensemble des nouvelles et les raisons de ma venu en votre royaume. Par contre laissez moi me reposer un peu et je pourrais vous prétez mains fortes contre cos adversaires, j'ai quelques compétences qui peuvent décoiffer. Un enseignement précieux que j'ai acquis auprès du mage Yastromo.

C'était alors qu'elle se souvint d'une dernière information qui pourrait surement intéresser le roi nain.

[ERIELA VIYMYFAE] - Auriez vous rencontré dernièrement Dame Hakasan Za ? J'ai en chemin depuis Calice assisté à un évènement qui devrait fort l'intéresser.

Elle sortit de son sac à dos le coffret avec le symbole du scarabé gravé dessus le montra au Roi, mais ne le leui tendit pas, sauf si ce dernier l'exiga.

[ERIELA VIYMYFAE] - J'ai vu Jethro Jaggle, l'orfèvre de la Rue de l'Argent qui venait d'enterrer cet objet dans une hutte qui se situe à mis chemin de Calice et de la tour du mage Yaztromo. Je me demande si ce n'es pas l'instigateur de la dissémination de ces boites mortelles, ou si il ne fait que parti du groupe/secte qui est à l'origine de ces nombreux morts par coffrets interposés. Je vous invite à ne pas l'ouvrir sauf si vous êtes sur de ce que vous faites. Le gaz contenu dans ce coffret ne pardonne pas et je n'en connais pas la portée. Je l'ai proposé au mage Yaztromo, mais cela ne l'a vaisiblement pas intéressé.

[Djirunyaza]

Conscient que sa demande, pourtant vitale pour certains blessés, devait être sacrifiée aux rituels de présentation des Nains, même au péril de la vie des leurs, le prêtre se laisse diriger, en écoutant d'un air maussade les histoires de la Nénette Délurée, vers la demeure centrale, dont l'imposante architecture ne pouvait être que celle du chef du village.

La vision de celui qui est annoncé comme Roi adoucit le cœur du dévot.

*Ce Roi porte une charge bien lourde, et il ne s'en cache guère... assurément, il doit être un bon roi, mais il semble à bout.*

Djirunyaza laisse patiemment ses compagnons se présenter malgré l'évidente entorse aux règles de bienséance sociales dont cela témoigne. Mais peu lui importe, c'est ce qu'il a à faire qu'il garde en tête.

A la fin du discours Eriela qui semble vouloir tenir une gazette nécrologique auprès de ce peuple déjà un genou à terre, et ce, sans qu'il puisse se présenter, il salue comme il se doit le maître des lieux.
Il écarte les bras de façon rituel, et même si ses atours tiennent plus du mendiant que du prêtre, il salue d'un simple geste de la tête le Roi.

[DJIRUNYAZA] – Ô Roi Gillibran Heaume de Fer, protecteur du fier village de Pont-de-Pierre, bouclier de la civilisation face au chaos, je te salue et porte avec mes pas toute la bienveillance que l'Harmonieuse et Grâcieuse Courga saura vous transmettre dans ces temps de malheur qui vous accablent.

Après un court silence, il baisse les bras et ses yeux fixent le bas de l'estrade.

[DJIRUNYAZA] – Avant que vous ne poursuiviez plus avant vos échanges avec mes compagnons de route, permets-moi de me retirer, Ô Boisage de ton peuple, et d'aller à son chevet en rejoignant les servants du Temple de Kerillîm.

Puis il attends immobile la réponse du Roi.

[Astro Buck]

Embarrassé de voir Gorgorx s'agenouiller, le bon roi Gillibran lui fait signe de se relever.

[GILLIBRAN] - Allons, pas de ça avec moi, je vous en prie. Je sais que l'étiquette humaine prescrit de se faire petit pour témoigner son respect devant ce qu'on estime, mais cela n'a pas de sens chez nous qui ne survalorisons pas ce qui est grand par la taille. Ce ne sont pas les blessés qui manquent, par ici, vos talents seront précieux. Mais vous faites fort bien de me rappeler à mon devoir d'hospitalité : il est hors de question que vous fassiez quoi que ce soit le ventre vide !

Le roi tape des mains.

[GILLIBRAN] - Deux-Jardins !

A cet appel, un Nain vêtu d'une tunique de velours ourlée de fils d'or accourt aussitôt.

[GILLIBRAN] - Ah ! Te voilà chambellan. Quand j'aurai fini de tenir séance avec ces étrangers, emmène-les à la Forge des Forgerons.

Il précise à l'adresse de Gorgorx :

[GILLIBRAN] - En dépit de son nom, la Forge des Forgerons n'est pas une forge, mais une auberge. C'est d'ailleurs l'auberge de Grosmollet, au sujet duquel je brûle d'entendre ce que vous avez à me dire.

Il se tourne de nouveau vers Deux-Jardins le chambellan :

[GILLIBRAN] - Réservez-y une table et des chambres pour mes hôtes ici présents : qu'ils y mangent et boivent à volonté.

Arrive alors le moment où Eriela prend la parole et égraine les multiples informations qui tombent comme un couperet sur les espoirs que les Pontdepierrains avaient placés dans l'expédition de Grosmollet. L'expression du roi devient de plus en plus grave et sombre au fur et à mesure de son discours. Après qu'un silence de plomb ait pesé sur l'assemblée, il prend enfin la parole, d'une voix lasse et voilée par la tristesse :

[GILLIBRAN] - Voilà de bien funestes nouvelles. Grosmollet... Stubb Coupe-Hache... et tous leurs compagnons : Dividu, Farctus, Périal, Fine-Cheville, Genoux-Cagneux et Coude-Velu. J'ai peine à croire qu'ils soient tous morts, de si valeureux Nains. Je demanderai aux fidèles de Kerillîm qu'ils prient afin qu'un sort identique n'atteigne pas Grandnez ! Puisse-t-il réussir dans sa quête ! Il est donc désormais notre seul espoir. Car voyez-vous, sans la magie de mon marteau ancestral, sans ce puissant symbole qui inspire à mes sujets un sentiment d'union naintionale, jamais nous n'obtiendrons la victoire.

Quand Eriela exhibe les colliers de métal noir, le roi les examine avec méfiance, se gardant bien d'y toucher.

[GILLIBRAN] - Cela sent la magie maléfique à plein nez. Encore un stratagème des Autres - ceux d'Eau-de-boue, qui ne méritent pas le nom de "Nains" - j'en mettrai ma barbe à couper. Leur ruse est sans limite quand il s'agit de nous tourmenter. Montrez ça à la Grande Prêtresse de Kerillîm, elle saura mieux que moi ce qu'il convient d'en faire.

Pour le reste, le roi nain n'a pas de réponses : il ne connaît pas Hakasan Za. Quant à Jethro Jaggle, ce nom ne lui est pas inconnu, mais il ne voit pas le rapport entre l'orfèvre de Calice et les mystérieuses boîtes piégées. Tout ce qu'il trouve à dire, c'est :

[GILLIBRAN] - Offrez-donc cette boîte en cadeau de ma part au sire Tharri d'Eau-de-Boue.

Quant à la requête de Djirunyaza, il y consent très volontiers.

[GILLIBRAN] - Le secours des dieux bons nous est plus que jamais nécessaire. C'est une bénédiction et un grand honneur d'accueillir chez nous un fidèle de Courga.

[Eriela Viymyfae]

Eriela attendit que chacun se présente et surtout la réponse du Roi.

C'était ainsi qu'elle comprit que son troisième maitre n'était pas connue ici, tout au moins sous ce nom. Elle n'osait pas évoquer son surnom de la "traqueuse ninja" ou elle devait être plus connue, car elle ne connaissait pas la réaction du Roi envers son troisème maitre. C'était ainsi qu'elle s'abtint de mentionner le surnom de la ninja.

Elle comprit également que le coffret n'intéressait pas le roi, alors elle rangea le coffret de nouveau dans son sac à dos et le conserverai jusqu'à la transmition de ce dernier à son troisème maitre en main propre.

La fin des échanges impliquait que le chambellan du roi devait les conduire à l'auberge "la forge des forgerons", alors elle intervint une dernière fois.

[ERIELA VIYMYFAE] - Votre majesté, je ne peux aller me reposer tant que la quête que m'a confié mon maitre "Grosoeilrond" n'est pas remplie. Puis je demander à être conduit devant la dépouille, ou le tombeau de Chardo afin de lui rendre l'hommage de mon maitre au sien.
C'est pour moi une priorité absolue.
Je ne pourrai manger et dormir qu'une fois la quête terminée.
Ainsi une fois cette hommage rendu, je me sentirai plus légère pour vous aider, notamment dans la quête de retrouver votre marteau et d'assister Grandnez dans la réalisation de cette dernière tant cela a d'importance à vos yeux.

[Djirunyaza]

Le prêtre jette un œil interrogatif à la jeune sorcière et poursuit à la fin de son intervention.

[DJIRUNYAZA] – Votre hospitalité vous honore, Roi Gillibran Heaume de Fer, mais je souhaite également apporter l'aide de Courga à vos combattants blessés avant que de me restaurer. Pouvez-vous me faire conduire immédiatement auprès des servants du Temple de Kerillîm?

La permission du Roi étant un préalable nécessaire à son intervention, Djirunyaza le regarde alors fixement avec une pointe de reproche.

S'il arrive enfin à atteindre le temple, il passera tout le temps nécessaire aux soins, non seulement par ses connaissances, mais aussi avec le prodige de guérison, mandant la puissance de sa divine patronne, sur les blessés les plus graves. Ce n'est qu'après cela, qu'il rejoindra la Forge de Feu Grosmollet.

[Gorgorx51]

A la demande du roi le chasseur se relève prestement en faisant un discret signe de remerciement de la tête. Puis il laisse la parole à ses compagnons dont certains ont beaucoup trop d‘anecdotes à raconter à son goût. D’habitude c’est à lui que l’on reproche d’être trop bavard, mais il est vrai que ces derniers temps son habitude est plus au silence.
Gorgorx tique lorsqu’il entend pronocer le nom de la traqueuse ninja qui lui a servit de guide un court moment mais ne réagit pas.

« Ce n’est vraisemblablement pas le moment ni l’endroit pour en parler. »

Il accepte par contre avec entrain l’invitation à « la Forge » et la salive commence à lui monter à la bouche.
Il ira se restaurer dès que la bienséance lui permettra de quitter son hôte.

[Garrât]

Garrat se présente à son tour, avec dignité et courtoisie, puis, la main sur le cœur, il adresse ces mots au roi :

[GARRAT] - Le vol du Marteau de Pont-de-Pierre est un crime odieux. Je sais qu'il fut forgé par l'un de mes ancêtres, l'Archisorcier Yannisara en symbole de l'alliance entre nos deux peuples dans la lutte contre les armées du Chaos. Le Marteau vous reviendra, je ne sais ni quand ni comment, mais je suis certain qu'il vous reviendra : les déesses tutélaires de nos deux peuples sont sœurs, elles ne sauraient tolérer qu'il soit fait un mauvais usage de leur bien commun.

Ceci étant dit, il lui faut venir à l'objet de sa propre quête, dont rien ne saurait le détourner :

[GARRAT] - Je vous prie de bien vouloir pardonner mon insistance, Roi Gillibran, mais vous n'avez pas répondu à l'une des questions que vous a posées Dame Eriela ici présente. Or c'est une question qui est pour moi de la plus haute importance. Ma camarade humaine vous a demandé si Stubb portait l'un de ces colliers maléfiques la dernière fois que vous l'avez vu. Il se trouve que le cadavre de Meynaf Rougevif, qui fut mon plus cher ami, portait le même collier...

[Astro Buck]

Le roi Gillibran pose lui aussi la main sur son cœur en entendant Garrat rappeler le mythe fondateur de l'alliance entre leurs peuples. Il tend successivement sa main, paume vers le ciel, en direction des quatre aventuriers, puis leur dit, d'une voix lasse mais chaleureuse :

[GILLIBRAN] - Allez chacun où votre destin vous porte. Les habitants de Pont-de-Pierre vous feront bon accueil, car j'ordonne qu'il en soit ainsi. Broglio conduira ceux qui le souhaitent au Temple de Kerillîm. Et Deux-Jardins conduira ceux qui le souhaitent à l'Auberge de la Forge des Forgerons.

Il se tourne vers Garrat, les mots suivants s'adressant plus particulièrement à l'Elfe :

[GILLIBRAN] - Quand Stubb Coupe-Hache est passé au village, il était accompagné d'un Elfe, ainsi que d'un Humain. Mais je n'ai pas eu l'occasion de m'entretenir avec eux ce jour-là. C'est à l'Auberge de la Forge des Forgerons qu'ils se sont réunis ce jour-là avec Grosmollet. Et c'est dans cette auberge que vous trouverez les témoins les plus proches de leur rencontre.

Il ajoute, à l'attention d'Eriela :

[GILLIBRAN] - Quant à la demeure de "Chardo" Morri Coeur-d'Argent, elle est juste en face de l'Auberge de Grosmollet, à laquelle elle a donné son nom. Mariola, la veuve de Morri, y réside toujours. C'est à elle que vous devriez remettre votre offrande en hommage à notre brave et regretté forgeron.

Il exécute un geste de congédiement.

[GILLIBRAN] - A présent, allez. Je dois avoir une audience avec mes conseillers.

[Eriela Viymyfae]

Eriela s'inclina devant le Roi et suivit le chambellan.

Arrivée devant l'auberge "la forge des forgerons" elle s'enquit de dame Mariolla et uenfois devant cette damme, elle s'exprima ainsi.

[ERIELA VIYMYFAE] - Bonsoir Dame Mariolla, je viens de la part de Grosoeilrond, dont je suis la disciple. Voici l'hommage de Grosoeilrond envers son maitre "Chardo", pourriez vous mettre cette épée entre les mains, ou à côté de maitre Chardo.

Elle défit le tissu emballant l'épée et tendit cette dernière, révélant toute sa splendeur.

[ERIELA VIYMYFAE] - Ma quête touche à sa fin. Par contre je souhaite moi aussi rendre hommage avec mes faibles moyens à cet illustre maitre forgeron.

Elle mit un genoux à terre, rapprocha ses mains et les joingnit devant elle. Elle posa son front sur la partie de ses mains devant elle. Sa prière être prononcée en mode sourdine

[ERIELA VIYMYFAE] - Seigneur, je te recommande l'âme de tes serviteurs.
Qu'en sortant de ce monde, ils vivent à jamais avec Toi.
Par ta miséricordieuse bonté, efface les fautes qu’ils ont pu commettre et reçois-les dans ta paix et dans ta joie.
Merci Seigneur d'avoir écouté mes propos en toute humilité et sincérité.

Elle resta ainsi durant au moins 5 minutes, avant de se relever. Elle se sentait bien et en paix.

[ERIELA VIYMYFAE] - Je vous remercie Dame Mariolla, pour Chardo, Grosoeilrond et moi même. Merci pour votre implication et j'ai prié également pour votre mari.

Eriela tourna les talons sentant une émotions lui faisant venir les larmes aux yeux et les laissant s'écouler. Elle ne savait pas si c'était de le douleur, de la peine, de la joie un mélange de tout cela, mais les larmes devaient s'écouler.

Elle se dirigea vers la taverne, y pénétra et laissa les hôtes la diriger vers l'endroit ou elle dormirait. Elle dépose ses affaires et partit manger et boire soulagée.

[Astro Buck]

Du côté de Djirunyaza...

Conduit par Broglio, le Prêtre de Courga quitte la cour du roi et se rend au Temple de Kerillîm. L'édifice est très différent du Temple de Throff, en forme de dôme, que Djirunyaza avait visité à Anvil. Celui-ci paraît austère depuis l'extérieur. C'est un énorme cube rectangulaire, gris sombre, aux hauts murs fendus d'étroites meurtrières. On dirait une prison ou un entrepôt fortifié. Un petit escalier de pierre conduit aux portes principales. Broglio précède Djirunyaza à l'intérieur du sanctuaire.

Contrastant violemment avec le dénuement de ses façades externes, l'intérieur du temple présente une débauche de sculptures, de moulures dorées à l'or fin, de vitraux colorés, de mosaïques chamarrées composées de pierres précieuses... Mais tous ces reflets et toutes ces couleurs pâlissent à côté de la lumière solaire qui émane de la statue de Kerillîm, dressée dans le saint des saints, coulée dans un or d'une pureté absolue. A ses pieds des panières en osier débordent de pierreries et de morceaux de minerai brut laissés en offrande par les Nains.

Plusieurs fidèles s'affairent au service du culte, certains époussetant, briquant, astiquant les ornements, d'autres priant devant de grands livres de pierre. Après s'être fait annoncé, Broglio se retire, laissant Djirunyaza seul face à Aimy Mimeth, la Grande Prêtresse, qui vient à sa rencontre. Sa longue robe traîne sur le pavement et recouvre entièrement ses pieds, si bien que, tandis qu'elle avance, on dirait qu'elle glisse sur le sol. Les mèches blondes platine qui ruissellent sur son front sont pailletées d'or. Ses petits yeux d'un bleu profond et lumineux comme du lapis-lazuli, sont bordés de pattes d'oie qui s'étirent tels des rayons de soleil, tandis qu'elle affiche un large sourire éclatant d'une blancheur ivoirine. Comme si elle craignait que Djirunyaza, fasciné par son apparition, ne se crût dans un rêve, elle claque du doigt afin d'éveiller son attention.

[AIMY MIMETH] - Bienvenue à toi, fils de Courga la danseuse céleste aux formes arrondies. Je sens que tu as parcouru un long et douloureux chemin et que tu as longtemps porté un pénible fardeau. Puisses-tu trouver un peu de repos en ces lieux.

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Du côté d'Eriela...

Mariola remercie chaleureusement la jeune forgeronne du présent qu'elle lui remet en hommage à son mari mort Morri. Elle n'a pas besoin de prononcer le moindre mot, son regard plein de larmes est assez éloquent. Cette scène d'une infinie tristesse est accentuée par l'atmosphère lugubre qui émane de la Forge abandonnée de Chardo, dont les braises froides du feu sur lequel il a forgé ses dernières créations, n'ont pas été ravivées depuis sa mort.

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Du côté de Gorgorx et Garrat...

L'ambiance aurait dû être plus légère dans l'Auberge De Grosmollet. Gorgorx sait avec quel entrain les Nains savent s'adonner à de folles réjouissances, le jour n'est pas si lointain où il festoyait à l'Auberge de Grosdogras en compagnie de l'équipage de la Nainette Délurée. Mais à l'Auberge de la Forge des Forgerons, le cœur n'est pas à la fête : la nouvelle de la mort de Grosmollet a précédé les deux aventuriers, qui sont accueillis dans un pesant silence par l'assemblée des convives.

Mais, même quand ils sont atteints par les pires afflictions, les Nains ont une ressource formidable pour puiser en eux de joyeux élans. Un Nain joufflu se met à souffler dans son picolopipo et ses notes aigues égaient aussitôt l'atmosphère. Les tournées de bières généreuses aidant, une certaine animation commence à s'emparer les lieux. Le tenancier qui gère les lieux en l'absence de Grosmollet vient à la rencontre des aventuriers.

[TENANCIER] - Soyez les bienvenus. Puisque vous êtes les hôtes du roi Gillibran, considérez que vous êtes ici chez vous. Demandez-moi tout ce que vous voulez !

Il frappe d'un coup sec son gros front rougi et suant.

[TENANCIER] - Mais quel rustaud je fais, j'oublie de me présenter. Je m'appelle Granglo Fâcheloutre. Je suis, sans me vanter, un cuisinier hors pair. Vous goûterez à mes purées exceptionnelles, parsemées d'éclats de galettes craquantes à la farine de gland, et vous délecterez de mes savoureuses crèmes mousseuses au lait de Sanglier, le tout arrosé de la cervoise que je brasse moi-même et que j'ai baptisée la Pont-de-Bière. Allons, attablez-vous, buvez jusqu'à plus soif et, comme disait mon grand-père, ne cessez de manger que lorsque les boutons de votre culotte auront sauté !

[Djirunyaza]

Rentrer dans un temple est toujours un moment particulier pour tout serviteur des Dieux bons. Même si ce n'est pas celui qu'il sert, c'est comme faire un pas hors du Plan terrestre pour aller vers le Jardin Céleste, Plan béni et domaine des Dieux.

Pour Djirunyaza, encore marqué par la sauvagerie des collines de la pierre de lune et par son aller-retour dans le Plan des Esprits, le bien-être qu'il ressent à la vision de la beauté du lieu fait remonter sa faiblesse physique et il manque de défaillir à l'arrivée de la petite Grande Prêtresse.

Heureusement, son claquement de doigts lui redonne ses esprits et le jeune prêtre salue comme il se doit la représentante d'une Déesse majeure du panthéon des Dieux bons, la Déesse de la terre, connue ici sous le nom de Kérilim, créatrice de la race des Nains.

[DJIRUNYAZA] – En ces temps difficiles, que la Grâce de Courga veille sur votre Temple et ses serviteurs.

Tenant la posture appropriée le temps nécessaire à ce que la grande prêtresse l'autorise à bouger, le dévot de la grâce reprend.

[DJIRUNYAZA] – Je me nomme Djirunyaza et ma voie est celle de tout les serviteurs des Dieux bons, longue et raide sur une terre souillée aux landes de pierres. Que ce soit dans le corps de nos ennemis que dans l'esprit de ceux que l'on côtoie, le chaos prends tellement de formes que seule l'humilité de notre condition de mortels nous permets de ne pas devenir fous.

Après une courte pause.

[DJIRUNYAZA] – Si j'osais, fine Aimy Mimeth, vous êtes un ange gardien à m'accueillir ainsi comme une nounou pas comme les autres... mais même si je suis faible, je viens à vous pour porter ma modeste assistance aux blessés de la bataille récente et non pour recevoir des soins. De plus, la divine Courga saura venir en aide à certains blessés graves comme la Grande Kerillim l'a déjà fait sans nul doute.

Il ravale sa salive car en fait il ne se sent pas très bien.

[DJIRUNYAZA] – Je me mets donc à votre service et ne prendrais du repos que lorsque tous les soins possibles auront été donnés aux vaillants défenseurs de ce village.

Puis il s'incline à nouveau, attendant la réponse de la Grande Prétresse.

[Gorgorx51]

Notre chasseur est plus que ravis de cet accueil, son sourire s’étire encore un peu plus à l’énoncé des succulents plats à venir et il fera tout ce qui est en son pouvoir pour honnoré son hôte.
Après toutes ces épreuves voilà enfin le moment tant attendu et il compte bien en profiter.

[GORGORX] – Merci mon brave pour ce chaleureux accueil ; on m’appel Gorgorx et le menu va comblé toutes mes espérances. Celà fait quelques jours que nous n’avons pas eu de véritable repas et cela commence à se faire ressentir.
Où pouvons nous nous installer en attendant d’être servis ?
Garrat mon ami, ne commencerions nous pas par une bonne pinte de bière naine avant de nous restaurer ?

Puis il jettera un coup d’œil dans la salle pour voir s’il ne reconnaît pas l’un de ses compagnons de navigation.

[Garrât]

Garrat semble incommodé par l'ambiance bruyante et agitée qui s'empare des lieux. Il s'efforce cependant à se fendre d'un pâle sourire en témoignage de reconnaissance.

[GARRAT] - Merci Granglo de ton chaleureux accueil. Je me contenterai de grignoter quelques galettes accompagnées d'un simple verre de jus de baies composé à 20% de genévrier, 10% de framboise, 5% de fraise, 15% de cassis, 20% de myrtille et le reste d'eau plate infusée à la bergamote.

Sans se préoccuper des éventuelles réactions de l'aubergiste à cette commande singulière, il observe la faune qui fréquente l'endroit. Après cet examen, il s'adresse de nouveau à Granglo :

[GARRAT] - Puisque nous pouvons te demander tout ce que nous voulons, je me permets d'ajouter une seconde requête : connaîtrais-tu, ici présent, quelqu'un qui aurait été un proche témoin de la réunion qui s'est tenue ici entre Grosmollet, Stubb Coupe-Hache, ainsi que l'Elfe et l'Humain qui les accompagnaient ?