[TRAINING] - DJIRUNYAZA

[Astro Buck]

Gibbly fait une mine déconfite quand il comprend que sa candidature ne sera pas retenue. Il ramasse son gobelet à dés et, tournant le dos à Djirunyaza sans mot dire, s'en va rejoindre une autre tablée.

Higgly, quant à lui, reste assis, les yeux arrondis et la bouche bée, comme stupéfait.

A la question du Prêtre de Courga, le tavernier répond :

[TAVERNIER] - Les fidèles de Galana sont partis en pèlerinage, le temple est fermé jusqu'à leur retour, aux Fêtes des Semailles. Par contre, le temple de Throff...

Higgly, apparaissant soudainement à côté de Djirunyaza, comme s'il s'était téléporté en une fraction de seconde, coupe la chique au tavernier en lui faisant "coin-coin" avec la main. Il pointe son index boudiné sur Djirunyaza et lui lance un regard fulminant.

[HIGGLY] - Je veux savoir le fin-mot de ton énigme, l'étranger ! Alors je vais te conduire moi-même au temple de Throff et tu me le diras en chemin. Ma curiosité est grande... D'ailleurs ma Môman me disait tout le temps : "Ne sois pas si curieux sinon tu vas te transformer en Elfe !" Mais je n'y peux rien. Ma curiosité est si grande que je suis prêt à baisser mon tarif d'une Pièce d'Or si tu me donnes la solution. Qu'en dis-tu ?

[Djirunyaza]

Le prêtre, la main toujours appuyée contre la porte, regarde le nain qui doit avoir deux fois son âge avec un regard paternaliste mêlant douceur et bienveillance attendrie.

[DJIRUNYAZA] - Ton désir de savoir est tout à ton honneur Higgly d’Anvil. Je ne sais guère quel sortilège étrange pourrait transformer une créature de Throff en une autre de Galana… garde donc ta curiosité mon ami! Néanmoins, il est dur d’entendre que de nos jours on enseigne aux jeunes nains la défiance envers les elfes. Si votre nature est totalement différente, vous n’êtes pourtant pas ennemi, mais nous y reviendrons peut-être.

Puis il secoue la tête de dépit accompagnée d’une légère moue.

[DJIRUNYAZA] - Quant à ta proposition, elle souffre d’un défaut que je ne prendrai pas pour insulte mais qui m’interroge: tu estimes que te donner la connaissance ne vaut que si peux? Je sais que tu dois vivre de ton travail, mais hélas, je n’ai que sur moi tros malheureuses pièces d’or en tout et pour tout! Saurais-tu malgré tout accepter ce vil prix et estimer que mon savoir vaut ton escorte?

Je peux cependant te faire une autre proposition, si tu n’as su trouver une première fois, tu pourrais avoir droit à d’autres tentatives? A chaque mauvaise réponse, ce que je te doits

Je comprendrais parfaitement ton refus à cette négociation, mais dans ce cas, aurais-tu la gentillesse d’accepter de m’indiquer comment aller au temple de la Divine Throff, car souvent juste après manger, il me vient une grande envie de prier.

[Astro Buck]

Higgly se caresse nerveusement la barbe en réfléchissant. Puis, de son poing droit, il frappe dans la paume de sa main gauche.

[HIGGLY] - Trois pièces d'or ! C'est à peu près ce qu'on gagne en une journée de travail à la mine... Mais si tu ajoutes à ces pièces l'explication de l'énigme, l'enjeu en vaut peut-être la chandelle. Car si je ne suis pas le plus sage des Nains, je suis tout de même assez sage pour estimer que le savoir vaut de l'or. Allons, c'est décidé, je me contenterai de ce paiement pour te conduire jusqu'à la demeure du Guérisseur. Mais je n'irai pas plus loin ! Marché conclu ?

Il tend sa grosse main à Djirunyaza pour sceller le contrat. Quelle que soit la décision du Prêtre de Courga, Higgly n'est pas assez mesquin pour refuser de le conduire jusqu'au Temple de Throff sans rien lui demander en retour.

Les voici donc parvenus, au détour d'une ruelle, devant une bâtisse dont l'architecture jure avec tout le reste. En effet, tandis que toutes les maisons du village sont faites de murs relativement droits et de toits relativement triangulaires, le Temple de Throff se présente sous la forme d'un dôme circulaire, ressemblant à un gros igloo un terre cuite, percé de fenêtres ogivales et surmonté en son centre d'un second dôme plus petit, pourvu quant à lui de fenêtres rondes.

Higgly s'efface pour laisser Djirunyaza entrer dans le lieu sacré. A l'intérieur, l'atmosphère est douce et fraîche. Des colonnes soutiennent le dôme qui est peint de façon à représenter le ciel, divisé en deux sections, avec d'un côté des nuages, des oiseaux et le soleil, et de l'autre, des étoiles, des planètes et la lune. Selon la partie du dôme sous laquelle il se trouve, le sol est lui-même revêtu d'un dallage différent. Sous la partie "Ciel du Jour", le sol est carrelé de bleu pâle. Sous la partie "Ciel de Nuit", des carreaux bleu foncé revêtent le sol.

Au milieu du temple se dresse une statue de la déesse. Elle est faite d'un métal argenté, qui étincelle sous la lumière du soleil filtrant à travers les hautes fenêtres de la coupole. Un bol en terre, rempli d'offrandes, est posé au pied de l'idole. Sur les côtés, logées dans des absides, de petites chapelles ont été aménagées, dédiées à des saints ou à des déités proches de Throff. De dos, tournée face à l'une de ces chapelle, se tient une personne agenouillée. Elle est revêtue d'une toge argentée et on peut l'entendre murmurer une psalmodie dont les mots sont indistincts.

[Djirunyaza]

A l’acceptation par le nain de sa proposition, Djirunyaza affiche un grand sourire reconnaissant. Cependant, à la vue de la main tendue devant sceller l’engagement des deux hommes, le prêtre se tend légèrement et, après un instant, il lui montre sa main meurtrie l'empêchant de répondre au geste rituel. Après un instant suspendu, il hausse les épaules et éclate de rire.

[DJIRUNYAZA] - Marché conclu Higgly d’Anvil le curieux!

Arrivé au temple circulaire de Throff, le prêtre regarde la décoration du temple avec ravissement. La farandole bénie attire particulièrement son attention.

“J’ai toujours trouvé que les saints de Throff manquaient de rondeurs, mais ici ils ne manquent pas d’une certaine élégance…”

Respectant le prêtre ou la prêtresse à la robe argentée tournée vers sa prière, et laissant le nain à lui-même, il s’avance lentement devant la statue de la Déesse faite du brillant métal fruit récolté de son royaume terrestre.
Prenant sa pause rituelle de salut, mais levant les bras plus haut par déférence à la divinité élémentaire, il déclare tout bas.

[DJIRUNYAZA] -
Je salue la divine Throff fille de Titan,
Soeur de Galana et mère du fort Lorodil,
Qui de la glaise primale fit les nains puissants
Mineurs infatigables aux rudes mains agiles.

Je loue la grandeur et la force de ta terre
et te prie humblement ma prière écouter
Pour les gens de ce village sans hautes barrières
Contre mal et chaos toujours les protéger.

Humble serviteur de la gracieuse Courga,
Faible et blessé je me présente ici à toi,
Espérant en ce lieu trouver quelques repos.

Ma route jusqu’ici fut loin d’être facile
Et à cause d’un mal sournois ma flamme vacille.
En ton sanctuaire je cherche un souffle nouveau.

Il s'incline alors devant la statue divine, courbant l'échine et baissant la tête. Du coin de l’œil, il cherche à voir la réaction du dévot de Throff à ses paroles pourtant discrètes, mais en qualité de prêtre, il connaît peut-être les vertus de propagation du son dans un temple de cette forme particulière.

[Astro Buck]

Les mots du nomade parvenant à ses oreilles, la personne agenouillée se retourne. Djirunyaza réalise alors qu'elle n'était pas du tout agenouillée, mais qu'il s'agit d'une personne de petite taille. La coupe de la toge, prolongée par une traîne, a favorisé cette illusion. La Naine s'approche de lui pour lui faire face. Son vêtement liturgique, cousu de fils d'argents, est maintenu par une agrafe du même métal, ornée d'une émeraude finement taillée. D'un fichu noué sur sa tête, dépassent de grosses tresses blondes. Son visage buriné accuse un âge certain. Ses yeux gris-bleus luisent d'un éclat stellaire, conférant à sa personne un étrange magnétisme. Un doux et léger sourire plane sur ses lèvres épaisses. D'un geste lent, hiératique, elle pose sa main grassouillette sur l'avant-bras du Prêtre de Courga.

[PRÊTRESSE] - Ô fidèle serviteur de la fille de la Paix, sois le bienvenu dans la demeure de la Titanide, Créatrice du Monde, pilier de la mer et du ciel, mère des Volcans dont les veines sont irriguées par des rivières d'or liquide...

Elle penche sa tête en arrière et émet un petit gloussement.

[PRÊTRESSE] - Je ne vais pas passer en revue la multitude des attributs qui reviennent à notre Mère la Terre ou alors nous y serons encore demain. Cela me paraît d'autant moins nécessaire que, cher visiteur, tu me parais assez savant en théologie. Alors je vais sans plus tarder t'accorder le bienfait que tu viens ici quérir.

Elle murmure alors une psalmodie dans une variante savante de la langue des Nains, que Djirunyaza ne comprend pas, dont les syllabes roulent énigmatiquement :

[PRÊTRESSE] - STAMINA MINA EH EH WAKA WAKA EH EH STAMINA MINA ZANGALEWA PORQUE ESTO ES ALLANSIA

Le prêtre de Courga se sent enveloppé par cette psalmodie monotone comme par un doux voile de soie, qui apaise son corps endolori. Il se sent animé d'une vigueur nouvelle. Sa main qu'avait écrasé l'indélicat Figgly regagne sa souplesse, sa dextérité et sa mobilité d'origine.

Ayant achevé son œuvre la Prêtresse s'appuie, une main contre le mur, en soupirant comme un bœuf. Elle paraît soudain épuisée.

[PRÊTRESSE] - A présent va, mon fils, va... Je dois me régénérer dans le repos, le silence et la solitude.

[Djirunyaza]

Le prêtre de Courga se relève pour accueillir la prêtresse de Throff et, de toute sa hauteur, répond cérémonieusement à son salut rituel. Il veille cependant à garder respectueusement son bras blessé au contact proposé par la dévote.

Imperceptiblement, les yeux de Djirunyaza se plissent lorsque la prêtresse prononce le nom de Titanide. Il cherche par réflexe alors dans ses connaissances liturgiques des références à cette appellation de la divine Throff.

Lorsque la prêtresse commence à invoquer le pouvoir de sa Déesse, le prêtre pose à nouveau un genou à terre et rebaisse le tête, comme le ferait un chat qu’ira recevoir de douces caresses.

Sentant affluer en lui l’énergie du pivot du monde, Djirunyaza se sent coupable de demander encore une fois aujourd’hui l’aide des maîtres de la Cour Céleste.

Le rituel achevé,il veut remercier l’écclésiastique pour avoir intercédé en sa faveur. Djirunyaza se prépare alors à déclamer un sonnet à la gloire de Throff… mais, se voyant demander le silence, le jeune prêtre se relève et pose sa main guérie sur l’épaule de la dévote et la presse légèrement en signe de gratitude.

Lorsqu’il se retourne pour rejoindre son guide, il est pris d’un vertige et une quinte de toux fort inappropriée en ce lieu menace d’exploser, lui rappelant que même la grâce des Dieux bons ne peuvent rien contre le mal qui corrompt son corps déjà amoindri.
D’un pas rapide, trop rapide même pour garder le mouvement gracieux qu’il aime à prendre, il se précipite hors du temple pour laisser éclater le feu qui lui déchire les poumons.
A quatre pattes devant la coupole sacrée, il relève la tête vers le vieux nain qui est peut-être venu s’inquiéter de son état.

[DJIRUNYAZA] - Kof,kof…Higgly d’Anvil le curieux, combien de temps pour rejoindre le sanctuaire du Guérisseur?

[Astro Buck]

Higgly plisse les yeux en aidant Djirunyaza à se relever.

[HIGGLY] - Tu sembles bien malade, camarade. Il nous faut partir sans délai si tu veux arriver à temps chez le Guérisseur.

Il invite le prêtre de Courga à s'asseoir sur un banc de pierre qui se trouve aux abords du temple, sous l'ombrage d'un chêne. Le vieux Nain se tient les reins en grimaçant douloureusement.

[HIGGLY] - Le célèbre cartographe Mich-le-Nain comptait 1 jour et demi de marche entre Anvil et les Collines de la Pierre-de-Lune. Mais ce n'était pas un Nain de terrain. Il a dessiné ses cartes en récoltant les témoignages des voyageurs alors que lui-même n'est jamais allé plus loin que son potager : c'était un véritable Nain de jardin.

Tout en levant les yeux en signe de réflexion, Higgly sort de sa poche une pipe en terre ainsi qu'une blague à tabac. Il commence à bourrer sa pipe avec un mélange d'herbes sèches.

[HIGGLY] - De mon point de vue, c'est très relatif car la durée du trajet varie selon les capacités des marcheurs et selon les situations que nous pourrions rencontrer. Pour ma part, par expérience, je considère qu'il vaut mieux tabler sur 2 jours de marche.

A l'aide de son briquet, il enflamme l'herbe et coince le tuyau de la pipe entre ses lèvres. Il aspire une bonne dose de fumée et aussitôt son regard se fait plus lointain, tandis qu'il savoure la première bouffée.

[HIGGLY] - Ahhhhh ce mélange a un effet prodigieux sur mon lumbago.

Le Nain met sa main en visière pour observer la position du soleil dans le ciel.

[HIGGLY] - Nous pourrions partir dès aujourd'hui si tu le souhaites, camarade. Il me faut seulement le temps de rassembler mes affaires. Que dirais-tu de nous retrouver dans une heure aux portes du village ?

[Djirunyaza]

Confortablement assis sur le banc de pierre à l’ombre du chêne, le malaise s’apaisant, Djirunyaza repense aux paroles de Dan le myciculteur.

“J’avais sept jours à compter depuis la prise de ses formidables champignons, c’était hier et nous sommes à deux jours de marche du Guérisseur. Ô Courga, l’objectif semble pour le moment moins complexe à atteindre que ne le supposait la grande prêtresse.
Je me demande à quoi ressemblent ces collines de la Pierre-de-Lune?”

[DJIRUNYAZA] - Le temps m’est compté, et même si la cruauté gratuite du jeune nain me laisse sans atout face au péril, il nous faut y aller. Je vais rester ici un moment pour reprendre encore quelques forces et j’irai… de quelles portes parles-tu? Ce village n’a pas de remparts ni de portes pour le protéger?

Le prêtre regarde alors pensivement ses deux mains à nouveau valides, les paumes tournées vers le ciel.

[DJIRUNYAZA] - Une chose cela dit, si tu avais un bâton qui attend d’être usé dans ta demeure, il me serait bien utile pour la marche qui m’attend… mais aussi pour contribuer à rétablir l’harmonie si une créature s’en prenait à nous!

Avec un pâle sourire, le prêtre lève ses yeux rieurs vers son guide pour lui indiquer qu’il va bien, et une fois celui-ci parti, il tourne son regard vers le haut du chêne, admirant l’harmonie créée par les branchages, la lumière, le vent…

"la grâce des uns sublime la grâce des autres... pourquoi est-ce si difficile à comprendre?"

Enfin, il ferme ses paupières et tourne son âme vers le jardin céleste.

[Astro Buck]

Higgly émet un petit rire à l'observation que formule le nomade.

[HIGGLY] - C'est vrai que nos murs ne méritent pas le nom de remparts. C'est qu'en cas d'attaque importante, la meilleure défense du village est la magie puissante de Beth Nah, notre Prêtresse de Throff. Or la dernière fois que nous avons dû faire appel à elle, nos ennemis ont été engloutis dans les entrailles de la terre... mais les murs d'enceinte se sont écroulés aussi, ainsi que plusieurs maisons du village.

Il expire un gros nuage de fumée par les narines et pousse un soupir de bien-être.

[HIGGLY] - Je veux bien t'apporter un bâton mais je ne suis pas certain qu'il soit à ta taille. Non pas que je sois trop petit, loin de là, mais parce que tu es trop grand.

A regret, il vide sa pipe en la frappant contre son talon. Il se met à rire.

[HIGGLY] - Je ne vais pas fumer ce mélange plus que de raison, sinon je ne serai plus en état de partir. Bon pour ce qui est des portes du village, ce sont celles qui se trouvent du côté sud-est. Je les appelle "portes" mais il ne s'agit que de deux petits murets qui encadrent un chemin.

Sur ces mots, il s'éloigne, laisant Djirunyaza à sa méditation ou à sa somnolence.

[Djirunyaza]

Son guide parti pour ses ultimes préparatifs et après avoir regardé la grâce du monde assis sous le chêne, Djirunzaya jette un œil à son bâton qui, posé en biais contre le banc, semble aussi fatigué que lui.

“J’aurais dû plutôt demander au nain un petit couteau pour continuer ta sculpture… tu n’es pas encore très équilibré, mais j’ai besoin de ton aide!”

Tournant son âme vers le jardin céleste, le prêtre ferme les yeux et pense à la voie. Il se demande comment l’épreuve qu’il traverse participera à apporter l’harmonie autour de lui… il repense au nain sadique à qui il a mis une bonne raclée… une moue désapprobatrice se forme sur ses lèvres…

“La violence était-elle mon seul choix?”

Mais voici qu’un chat noir et blanc passe devant lui…il semble lui faire un signe de tête, c’est l’heure d’y aller! Djirunyaza se lève et d’un bond se saisit de son bâton et part vers le sud-est du village… les gens qu’il croise sont joyeux et le saluent alors qu’il passe devant eux…

[DJIRUNYAZA] - Au revoir gens d’Anvil, que Courga veille sur vous et vous apporte ses bienfaits, soyez bons et généreux!

Tout un chacun hoche la tête en signe d’approbation. Higgly est à l’heure, il l’attend à l’endroit prévu et à l’heure prévue, ce guide est formidable.

Le vieux nain, tout sourire, tient un bâton en main. Celui-ci est magnifiquement sculpté. Lorsque le prêtre le rejoint, il lui tend.

[HIGGLY] - Il est certes petit, mais vous sera certainement utile.

“Mais c’est mon bâton! Ou l’a-t-il donc trouvé?”

Djirunyaza est tout sourire et il remercie d’un signe de tête son ami.

[HIGGLY] - Allons-y votre seigneurie!

Partant à un grand pas, ils parcourent rapidement le chemin qui les amène en dehors du vallon… la journée passe vite et alors que les premières collines s’annoncent, son guide annonce le moment de se poser pour la nuit!
Djirunyaza est surpris, il est encore plein d’énergie et n’a pas vu passer la journée!

Alors qu’ils sont autour du feu et qu’ils dégustent un excellent sanglier rôti à la broche qui a consenti à servir de repas, Higgly semble bien pensif.

[DJIRUNYAZA] - Qu’y a -t-il mon ami?

La pipe fumante dans une main et un gigot dégoulinant de graisse dans l’autre, le vieux nain prend une inspiration et se lance.

[HIGGLY] - Ô noble serviteur de la Grâce, j’ai longuement réfléchi à votre énigme et à vos paroles. “Tout est dit” avez-vous dis… Alors j’ai pesé chaque mot de l’énigme… “un nain et un elfe se font face. Leurs mains droites sont serrées fermement l’une dans l’autre comme pour un bras de fer. Pour gagner, ils doivent réussir à ce que leurs deux mains touchent un maximum de fois leurs torses en une minute de temps. Que va-t-il se passer?”
Je crois voir l’erreur qui est la mienne: ils doivent toucher leurs torses un maximum de fois! Le nain et l’elfe vont donc coopérer afin de faire un maximum de va et vient tirant et poussant alternativement dans un mouvement harmonieux et gracieux!

Djirunyaza en a les larmes aux yeux!

[DJIRUNYAZA] - C’est merveilleux Higgly! Vous avez trouvé! Je suis si heureux!

Mais le bonheur est de courte durée… le nain se lève d’un bond la hache à la main et regarde en haut d’une colline.
Suivant son regard, il voit avec effroi une marée de fourmis rouges et de rats déferler sur eux… Le combat qui s’engage est d’une rare violence et chaque centaine d'ennemis abattus laissent aux deux serviteurs de la Grâce plus de blessures sanglantes… heureusement, une musique gracieuse retentit, mettant les rats en déroute… Le prêtre regarde vers l’ouest et se détachant de la lune qui semble frôler le sol, il voit Dolph qui, jouant de sa flute, le salue et entraîne au loin les maudits rongeurs…

Une tempête semble s’abattre alors sur la scène de combat, les fournis quoique géantes sont propulsées dans les airs. La poussière oblige les deux compagnons à se protéger le visage… une silhouette massive se détache alors de la poussière, c’est un griffon. Les yeux pleins d’intelligence, il s’adresse à eux.

[GRIFFON] - Je m’appelle Lilicia et je viens vous amener chez le guérisseur, le temps presse, allons!

La créature magnifique s’incline pour les laisser monter sur son dos.
Attrapant les plumes pour se hisser, Djirunyaza ne résiste pas à l’envie de se fourrer la tête dans le plumage. Prenant une grande inspiration, il s’émerveille.

“Elle sent la fleur de Lys!”

Cependant, le griffon ne semble pas avoir apprécier cette familiarité et il le pique légèrement au visage.

[GRIFFON] - Cot, cot,cot…

Djirunyaza se réveille une poule mécontente qu’il tient à deux mains collée sur le visage. Tentant d’échapper à sa prise, la volatile tente encore de le piquer à coup de bec.
Lançant au loin le gallinacé, le prêtre encore ensommeillé attrape son bâton et, espérant que personne ne l’ait vu se frotter à la poule, se précipite vers le sud-est du village.

[Astro Buck]

[hrp]Te voilà ENFIN (comment ça enfin ???? DÉJÀ tu veux dire ???? ) arrivé au terme de ton TRAINING !

TOUTES MES FELICITATIONS POUR AVOIR TENU BON aussi longtemps dans cette partie solo qui s'est prolongée outre mesure au fil des développements scénaristiques.

Nous allons à présent pouvoir embrayer sur le mode MULTIJOUEUR. Pour cela, il te suffit de poursuivre... ou plutôt de commencer l'aventure en cliquant sur le lien ci-dessous :[/hrp]

L'AVENTURE COMMENCE ICI !

[hrp]P.S. N'oublie pas de copier-coller dans ton premier post la description de ton personnage accompagnée de l'image de son avatar.[/hrp]