[TRAINING] - GORGORX

[Gorgorx51]

*Je ne m’étais pas tromper, les dieux sont avec moi aujourd’hui . Mais demain ?*

Gorgorx en pleine extase embrasse son biceps avant d’empocher ses gains. Il propose à ses deux compagnons de prendre une table et de partager un pichet de bière bien mérité.

[GORGORX] – A la vôtre et surtout à ma victoire écrasante !

Lance t’il accompagné d’un rire gai. Puis s’adressant plus précisément à Grodolk :

[GORGORX] – Je n’ vous l’avez pas dit mon ami ! Un jeu d’enfant, mais il ne faut pas en abuser.
Bon ! Voyons , voyons ce qu’on a là ?

Il recompte ses pièces .

[GORGORX] – On va pouvoir faire affaire je pense. Combien m’avez vous dis déjà pour la branche bizarre ?
Sinon je vous prend le tout avec le vieux bâton bizarre pour 40Po et vu l’état de la couverture je ne suis pas très regardant sur la marchandise !
Qu’en dites vous, on fait affaire ?

Il crache dans sa pogne et la tend au demi-orque.

[Astro Buck]

Groldok hésite. Son regard va du tas de pièces d'or amassés par Gorgorx à son bric-à-brac, emballé à la va-vite, qui git sur le sol. Pour un commerçant humain, le deal proposé par Gorgorx ne serait pas l'affaire du siècle... mais pour un Demi-Orque, qui suscite la méfiance partout où il va et qui doit se résoudre à vendre plus souvent en dessous du prix qu'au-dessus, la vue d'une telle somme d'argent, pouvant être gagnée en une seule transaction, lui fait tourner la tête. Il hausse les épaules, pousse un profond soupir, puis crache à son tour dans sa main pour serrer celle de Gorgorx. Les paumes humectées de salive font un écœurant bruit de succion en se décollant l'une de l'autre.

[GROLDOK] - Marché conclu ! Tout ce qui est à moi est à vous ! Ou presque. Vous faites l'affaire de votre vie.

Il compte les 40 Pièces d'Or offertes par Gorgorx et les empoche dans sa besace. Puis il vide d'un trait sa chope de bière.

[GROLDOK] - J'ai pris les pièces car il faut bien que je vive... mais ce qui a plus de prix que tout l'or gagné ce soir, c'est que vous m'avez appelé... "mon ami" !

Une larme brille au coin de son oeil.

[GROLDOK] - Ce n'est pas souvent que l'on m'appelle ainsi, moi le maudit, moi le paria, moi le...

Figgly, le Nain qui avait accueilli Gorgorx d'une poignée de main à son arrivé à Anvil, se joint à la tablée :

[FIGGLY] - Oh ça va, on a compris. Ne l'écoutez pas, il est moins miséreux qu'il ne voudrait en avoir l'air.

Il fait sauter dans sa main les pièces d'or qu'il a gagnées en pariant sur Gorgorx.

[FIGGLY] - Vous avez gagné ce soir. Et je me félicite d'avoir misé sur vous. Mais si vous relevez le défi du lancer de marteau, je ne garantis pas de vous suivre, cette fois. C'est un sport traditionnel chez nous. A moins d'avoir suivi un entraînement spécial, il ne faut pas trop espérer nous battre, nous les Nains, dans ce genre de performance.

Le Demi-Orque émet un ricanement moqueur.

[GROLDOK] - Vous pensiez aussi être invincibles au bras-de-fer. Mon ami humain ici présent vous a donné une bonne leçon. Mais les Nains sont toujours vantards, même après la défaite. De toute manière, quel intérêt aurait notre ami de relever un nouveau défi ? Wiggy a tout perdu ce soir, il n'a plus rien à miser.

La foule de la taverne est tout à coup bousculée par un Nain en furie qui se fraie un passage jusqu'à la table de Gorgorx. C'est l'adversaire qu'il vient de défaire, et qui s'est enquillé lui aussi quelques bières, à en juger d'après son visage empourpré et son articulation pâteuse :

[WIGGY] - Pourriture d'Orque, je n'ai rien perdu. Ouais, rien. Trois Pièces d'Or ? C'est rien du tout à côté de ce que je possède.

Il fusille Gorgorx du regard et lui dit solennellement :

[WIGGY] - Que tous ici m'en soient témoins. Si tu reviens m'affronter demain, je parie ma mine d'or contre tes 15 malheureuses pièces.

Figgly est estomaqué par ce qu'il vient d'entendre.

[FIGGLY] - Wiggy, mais tu es fou ? Tu miserais ta mine d'or ?

Mais Wiggy ne l'entend pas, il a déjà tourné le dos et, sans se retourner, est sorti à grand pas dans la rue. Figgly attrape la manche de Gorgorx et le secoue frénétiquement.

[FIGGLY] - Vous avez entendu ça ? Il parie sa mine d'or ! Que comptez-vous faire ?

[Gorgorx51]

Gorgorx reste un moment silencieux, perdu dans ses pensées. Et d’un coup il revient à lui, se tourne lentement vers le nain et lui sourit.

[GORGORX] - Je ne vais pas accepter, je ne suis pas intéressé par l’or. C’était une exception car j’avais tout perdu et je devait me racheter de l’équipement pour survivre. Ma richesse c’est dans la nature que je la trouve et je préfère de loin une bonne chasse que de taper sur cailloux. Ne le prenez surtout pas mal, c’est juste que nous n’avons pas les priorités. Et si Wiggly veut parier sa mine c’est seulement parsqu’il est blessé d’avoir perdu et qu’il ne l’accepte pas. Car je suis sûr que c’est ce qu’il a de plus précieux et jamais je ne lui prendrai. Et encore moins par appât du gain.

Sur ce, il se lève tranquillement, sert la main de Friggly et se dirige vers la sortie en faisant un signe de tête à Henry.

[GORGORX] – Il nous faut maintenant partir, nous avons des affaires urgentes à régler et ça ne peut plus attendre.

S’adressant à Henry :

[GORGORX] – Allons voir la famille de Florence, la triste nouvelle doit leur être annoncée.
Ensuite, il faudra aussi que l’on s’occupe de mon cas.

[Astro Buck]

Figgly s'incline admirativement devant la décision de Gorgorx, qu'il trouve tout à fait respectable.

[FIGGLY] - C'est tout à votre honneur.

Il ajoute sur le ton de la confidence :

[FIGGLY] - Entre nous, la mine de Wiggy, c'était un cadeau empoisonné. Cela fait longtemps qu'il n'en a plus tiré la moindre once d'or. Elle est abandonnée depuis des années : le filon est à sec. Vous avez bien fait de décliner ce défi : vous auriez été perdant dans les deux cas.

[hrp]Gorgorx gagne 1 point de Chance pour avoir évité l'attrait de ce "cadeau empoisonné".[/hrp]

Groldok le Demi-Orque fait lui aussi ses adieux à Gorgorx. Il enchaîne pinte après pinte, dépensant sans compter l'argent de sa vente récente.

Gorgorx se retrouve donc de nouveau avec le silencieux et morne Henry pour seule compagnie. Après la folle ambiance de la Taverne du Canard Double, le contraste est saisissant. Obéissant à la consigne du chasseur, le cocher se met en devoir de le conduire - ainsi que l'attelage - à la demeure familiale des Figgins. Ils cheminent quelques minutes dans les ruelles sinueuses et étroites du village, puis Henry s'arrête enfin devant le portail d'une maison haute. C'est un portail en fer forgé, muni d'une clochette. A en juger d'après les pierres tombales - sur lesquelles aucun nom n'a encore été gravé - qui jonchent le jardin, Gorgorx peut en déduire que l'artisanat funèbre est une tradition familiale. Florence l'a vraisemblablement hérité de ses parents.

[Gorgorx51]

En observant la belle maison, Gorgorx se fait une remarque pour lui même.

*Et ben, on dirait que la mort est un commerce Lucratif et comme le disais mon vieux : le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Mais pour cette fois, l’annonce d’un décès ne sera pas une bonne nouvelle pour ces pauvres gens.*

[GORGORX] - Mon bon Henry, nous y voilà !

Il s’approche du grand portail, et se met à faire tinter la sonnette, puis la tête basse il attendra patiemment que l’on vienne leur ouvrir.
Son pied gratte tout de même le sol en dessinant des cercles concentrique, trahissant un certain malaise. Le silence qui suit est pesant et l’on peut même entendre le cris d’un corbeau dans le ciel.

[GORGORX] – Henry! Peut être préfère tu être seul pour leur annoncer à ta manière ? Je peux aller faire un tour si tu le souhaite et revenir plus tard ? J’ avoue que de ne pas connaître ces gens me met un peu mal à l’aise et que ce n’est peut être pas mon rôle mais le tien.

Puis il se tourne vers le vieillard et plonge son regard dans le sien en attente d’une réponse.

[Astro Buck]

Probablement âgé d'une cinquantaine d'années environ, Henry n'est pas encore exactement ce qu'on peut appeler un vieillard, mais il est certain que les événements éprouvants qu'il a traversés récemment au côté de Gorgorx lui ont donné un violent coup de vieux. Il n'a pas le temps de répondre à la suggestion de son compagnon. En effet, à peine le dernier tintement de la clochette actionnée par Gorgorx s'est-il évanoui que la porte de la demeure des Figgins s'ouvre. Dans l'embrasure, apparaît une jeune femme très apprêtée et d'une grande beauté, qui porte un chapeau à fleur comme celui que Florence affectionnait tant. Elle présente d'ailleurs un air de famille frappant avec la croque-mort de Kaad...

Dès qu'il la voit, Henry tombe sur les genoux, déchire sa chemise, se frappe la poitrine violemment et s'arrache les cheveux par poignées. C'est ainsi que l'on manifeste traditionnellement son deuil dans certaines régions d'Allansia. La jeune femme, munie d'un trousseau de clefs, traverse la cour jusqu'au portail. Deux grands chiens noirs, silencieux comme des ombres, marchent sur ses talons.

[FEMME] - Henry... Je savais que tu allais venir, et que ta venue signifierait la mort de ma chère sœur.

Elle sort de sa poche un mouchoir en dentelle et, très dignement, essuie les larmes qui brillent au coin de ses yeux. Puis elle ouvre le portail et, s'adressant cette fois plus spécialement à Gorgorx :

[FEMME] - Désirez-vous entrer, messieurs ? Marthe nous servira une tasse de camomille et quelques biscuits à l'anis pendant que vous me raconterez les derniers instants de Florence.

[Gorgorx51]

A la fois subjugué par la beauté de la sœur de Florence et ne sachant pas vraiment quoi dire en cet instant délicat, Gorgorx se met à bafouillé :

[GORGORX] – Go...Gorgorx, je m’appelle Gorgorx...

Et pendant que joues pâle virent au rouge.

[GORGORX] – C’est que je ne voudrai pas vous déranger !
Mais... Peut être serait il plus simple pour vous de comprendre ce qu’il s’est passé, si je vous compte toute l’histoire.

Une goutte de sueur perle le long de son oreil et vient se perdre dans son cou.

[GORGORX] – Vous avez sûrement raison, je vais vous suivre ! Nous serons sûrement mieux à l’intérieur pour parler de ces choses là. Sans compter que j’aurai une requête à vous faire suite à mon récit. Rien de bien méchant, seulement un renseignement qui pourrait changé ma vie.

Il se tue puis se prépara à suivre cette charmante personne sans faire trop d’impairs et en évitant ses manières habituelles de rustre.

[Astro Buck]

La jeune femme laisse entrer Gorgorx et Henry, puis referme le portail derrière eux. Les deux molosses, à la fois élancés et musculeux, ne quittent pas le chasseur des yeux, leurs oreilles pointues dressées comme s'ils étaient aux aguets. Leur maîtresse traverse la cour jusqu'à la porte de la maison et invite les deux hommes à entrer. L'intérieur, confortable et richement décoré, confirme le jugement de Gorgorx quant au fait que les affaires sont florissantes pour cette famille de croque-morts.

Ils sont bientôt assis autour d'une table, laissant planer un silence embarrassant tandis que la servante, Marthe, s'affaire autour d'eux, servant à chacun une camomille bouillante dans des tasses en céramique finement émaillées de motifs floraux. Un gros pot de miel est disposé autour de la table, ainsi qu'un plat débordant de petits biscuits secs à l'anis. La jeune femme s'assoit en face du chasseur et le considère de ses yeux clairs ourlés de longs cils.

[GLORIANE] - Soyez le bienvenu en ma demeure, Gorgorx. Je me prénomme Gloriane.

Elle trempe ses lèvres dans la camomille et repose la tasse fumante.

[GLORIANE] - N'hésitez pas à y verser du miel, elle est très amère : Marthe la fait toujours beaucoup infuser, selon mon goût, mais cela peut surprendre quand on n'a pas l'habitude.

A côté de Gorgorx, Henry s'agite frénétiquement, faisant mille gestes de ses mains, qu'il accompagne d'expressions variées du visage. Gloriane parvient de toute évidence à déchiffrer le sens précis de cette pantomime, puisqu'elle lui répond :

[GLORIANE] - Oui, Henry, je savais que ma pauvre sœur allait mourir. Cela ne devrait pas te surprendre, tu connais la devineresse d'Anvil : Marie Mystique. Elle m'a fait cette prédiction :

"Quand le colosse qui se tait
Conduira à toi le chasseur,
Il annoncera le décès
Horrible de ta chère sœur."

Elle essuie de nouveau le coin de ses yeux avec son mouchoir.

[GLORIANE] - Ce n'était pas bien difficile à comprendre. Et Henry, tu sais comme moi que Marie Mystique ne se trompe jamais.

Le cocher confirme en secouant la tête affirmativement.

[GLORIANE] - Le fait que la devineresse ait employé le mot "horrible" pour qualifier la mort de Florence me laisse craindre le pire... Je ne suis pas certaine d'avoir le courage de vous entendre me faire le récit des circonstances. Dites-moi seulement si elle a eu quelques mots pour moi ou ses parents avant de fermer les yeux pour toujours ? Ensuite j'écouterai votre requête, Gorgorx.

[Gorgorx51]

Gorgorx n’ose point toucher à la camomille et rien que l’idée de prendre la si petite tasse avec ses gros doigts ne lui inspire aucune confiance. Il préfère plonger son regard dans celui de Gloriane et lui répondre d’une voie grave.

[GORGORX] – C’est derniers mots ont été pour sa famille, d’ailleurs elle m’a charger de vous remettre ceci avant de fermer définitivement les yeux.

Notre archer sort de sa poche une broche d’ Améthyste et la tend à son hôte en la tenant du bout des doigts.

[GORGORX] – C’est elle qui ma incité à venir vous voir pour que vous me mettiez en relation avec le « guérisseur » ! Apparemment il serait le seul capable de me venir en aide dans cette région.
Je sais que ma demande peut paraître mal venue mais hélas le temps joue contre moi.

Et ce retournant vers Henry il lui fit un léger hochement de tête pour que ce dernier confirme ses dires.

[Astro Buck]

Gloriane prend la broche dans le creux de sa main et la contemple longuement avant d'y presser ses lèvres. Sa voix tremble d'émotion quand elle reprend la parole :

[GLORIANE] - Je vous en suis infiniment reconnaissante, Gorgorx. Cet objet... c'est comme si vous me remettiez une parcelle de son âme.

Constatant que ni Henry ni Gorgorx n'ont touché à leur camomille, elle demande :

[GLORIANE] - Elle est trop chaude ? Vous voulez que je demande à Marthe d'ajouter un peu d'eau froide ?

Elle se lève pour aller ranger la broche dans un tiroir. Sans se retourner, elle poursuit :

[GLORIANE] - Puisque c'est la dernière volonté de ma sœur, je me dois de l'accomplir. Le Guérisseur réside quelque part au milieu des Collines de la Pierre-de-Lune. Mais je ne saurais vous y conduire. Par contre, je connais quelqu'un qui pourrait le faire. C'est une aventurière de qui se nomme Hakasan Za. Elle vient de la ville de Zengis. J'ai appris qu'elle logeait actuellement à la Taverne des Deux Lunes. Dites-lui que vous venez de ma part.

Henry enchaîne toute une série de gestes, que Gloriane regarde patiemment, en hochant la tête de temps à autres. Enfin, elle retranscrit ses propos afin que Gorgorx les comprenne :

[GLORIANE] - Henry considère qu'il a, quant à lui, accompli la dernière mission que lui a confié ma défunte sœur. Il ne vous suivra pas au-delà. Mais vous remercie de lui avoir, une certaine nuit, sauvé la vie et considère qu'il a une dette envers vous, qu'il ne manquera pas d'honorer. Toutefois, il doit auparavant rester auprès de ma famille en cette période de deuil, afin de nous assister et de prendre toutes les dispositions nécessaires pour procéder aux obsèques de Florence. Pour une fois elle ne sera pas la maîtresse de cérémonie, mais la chère disparue dont nous célébrerons la mémoire...

Ses derniers mots s'étouffent dans un sanglot.

[Gorgorx51]

Plus le temps passe et moins Gorgorx se sent à sa place dans cette maison. Il ne sait trop comment réagir vis à vis de Gloriane. Sa gorge nouée par l’émotion ambiante, il porte finalement la tasse à sa bouche et avale une grande gorgée de camomille pour se l’humidifier tout en espérant que cela passe pour un geste de politesse.
Puis, solennellement, le voilà qui se lève et remercie la sœur de Florence pour son aide et enfin se tourne vers Henry sur lequel il pose virilement sa main droite :

[GORGORX] – Merci mon brave pour votre discrète compagnie ; je me dois de te laisser ici à ton devoir mais comme tu le sais je n’ai pas le temps de pleurer Florence avec vous et il me faut reprendre la route au plus vite. J’espère que nous nous reverrons un de ces jours et que cela sera dans de bien meilleurs conditions.

Il lui sert une dernière fois la main puis se dirige en direction de la porte d’entrée. Mais avant de la franchir il se retourne et s’ adressant à Gloriane.

[GORGORX] – Comment se nomme ce mystérieux guérisseur, déjà ? Il me semble ne pas vous l’avoir entendu dire.

Puis une fois le nom obtenu, il dirigera à la Taverne des Deux Lunes à la rencontre d’ Hakasan Za.

[Astro Buck]

Avant qu'il ne prenne congé d'elle, Gloriane répond à la dernière question de Gorgorx :

[GLORIANE] - Son nom est Pen Ty Kora. Mais la plupart des gens l'appellent tout simplement "Le Guérisseur". J'ignore quelle affaire urgente vous amène à le rechercher, mais sachez qu'à moins que vous ne soyez atteint d'une maladie qui requière ses soins, il refusera de vous rencontrer.

De retour dans les rues d'Anvil, le chasseur n'a aucune difficulté à trouver la Taverne des Deux Lunes : cet estaminet et la Taverne du Canard Double sont les deux seuls débits de boissons du village. D'après l'écriteau qui est placardé sur la porte d'entrée, la Taverne des Deux Lunes propose également, comme autres services, le gîte et le couvert, et même la possibilité d'un bain chaud !

Toutes les conversations s'arrêtent dès que Gorgorx pousse la porte de l'établissement. Il traverse la salle sous le regard sourcilleux des habitués et s'approche du comptoir. Au passage, il constate que, contrairement à l'autre, cette taverne est exclusivement fréquentée par des Humains. Du moins à cette heure du jour.

Le tavernier, coiffé d'un bonnet mou, ganté de mitaines et vêtu d'un ample tablier blanc maculé de taches, s'avance en bombant le torse. Il cherche à en imposer mais son attitude est affectée et, aux yeux de Gorgorx qui en a vu d'autres, il est loin d'être aussi impressionnant qu'il voudrait le paraître. Accrochée à une patère non loin de lui, un ceinturon est équipé d'un fourreau dans lequel est glissée une épée dont la garde rouillée aurait bien besoin d'être fourbie. Tout en essuyant une chope d'un geste nerveux, et en feignant d'avoir à peine remarqué sa présence, il se contente d'adresser un laconique grognement au nouveau venu :

[TAVERNIER] - Oui ?

[Gorgorx51]

Ne voulant perdre de temps en bavardage ni se laisser distraire par une bière, Gorgorx s’approche du personnage tout en retirant une pièce d’or de sa bourse, la pose sur le comptoir et le fixe très sérieusement dans les yeux.
Il se fait le plus imposant possible et laisse deux doigts posés sur la pièce tant que le tavernier ne lui aura pas donné satisfaction.

[GORGORX] – Bonjour...Je ne vais pas y passer par quatre chemin, mon temps est compté et j’ai besoin de rations pour prendre la route au plus vite !

Il se met ensuite à tapoter légèrement la pièce sur le comptoir pour marquer la suite de ses paroles :

[GORGORX] – Et tant qu’on y est je suis à la recherche d’une de vos clientes du nom Hakasan Za. Je vais avoir besoin de ses services et j’imagine bien qu’elle va avoir besoin de mon or pour le dépenser dans votre taverne.
Pouvez vous lui annoncer qu’elle a un client sérieux ?

Puis il se met à regarder autour de lui pour trouver une place confortable ou s’asseoir en attendant ; et depuis laquelle il aurait une bonne visibilité de la salle.

*J’espère qu’elle est aussi pro qu’on m’l’a dit, et surtout qu’on va décoller d’ici le plus rapidement possible car sinon je sens que je vais encore prendre du retard.*

En effet une petite odeur de plat en train de mijoter s’échappe des cuisines et la tentation de prendre un bon repas se fait de plus en plus insistante.

[Astro Buck]

Le Tavernier regarde la pièce d'or avec avidité et cesse aussitôt d'astiquer sa choppe pour donner toute son attention à Gorgorx. Il se montre soudain dans les meilleures dispositions.

[TAVERNIER] - Bonjour étranger. Sois le bienvenu ! Bien que je n'aie pas pour habitude de me mêler des affaires des autres, tout le monde ici m'appelle La Fouine. C'est parce que j'ai le nez fin ! La preuve, je devine en vous un valeureux aventurier lancé dans quelque périlleuse chasse au trésor ! Inutile de m'en donner confirmation, je SAIS que j'ai raison !

Un homme aviné, accoudé au comptoir, réagit moqueusement :

[IVROGNE] - Hé ! vous entendez ça les gars ? La Fouine se prend pour Marie Mystique ! Bientôt il va avoir un minou comme elle ! Ha ! ha ! ha !

La Fouine, avec un sourire complaisant, donne un vigoureux coup de torchon à celui qui vient de s'exprimer de la sorte.

[LA FOUINE] - Certainement pas. Je n'aime pas ces bestioles. Et puis Marie Mystique n'en a pas qu'un seul : elle en a trente !

[IVROGNE] - Alors il n'est pas né celui qui pourra la satisfaire !

Cette réplique provoque l'hilarité de l'assemblée, qui éructe de gros rires gras. La Fouine secoue la tête avec une moue désolée. Il s'adresse de nouveau à Gorgorx :

[LA FOUINE] - Ne prêtez pas attention à cette bande de sacs à vin qui font honte à mon établissement. Je vais vous faire préparer des provisions sur le champ. Pour le prix de cette pièce d'or, je peux vous procurer deux repas à emporter. Quant au renseignement que vous me demandez, il faudra...

Tout à coup, une voix féminine, tranchante comme un sabre, coupe la parole du tavernier :

[VOIX] - Il ne faudra rien du tout car c'est moi qui vais le donner, ce renseignement, et gratuitement.

Surgissant d'un recoin ombreux de la taverne, apparaît soudain une jeune femme à la mine sympathique, vêtue d'une tunique noire, d'un pantalon en coton de même couleur et chaussée de sandales en cuir assorties aux lacets noués autour des chevilles. Elle a un regard brun perçant et de longs cheveux noirs coiffés en queue-de-cheval. Dans le dos, elle porte en bandoulière une épée à deux mains à la lame courbe.

[HAKSAN ZA] - Je m'appelle Hakasan Za. Je suis une Traqueuse Ninja de Zengis. Et vous, qui êtes vous ? Il paraît que vous me cherchez ?

[Gorgorx51]

D’abord surpris par son apparition soudaine Gorgorx se reprend presque instantanément et souris en tendant à Hakazan sa grosse main caleuse.

[GORGORX] - On me nomme Gorgorx et l’on m’a conseiller de venir vous voir. En effet je suis à la recherche d’un guide sérieux.

Puis regardant tour à tour le tavernier puis les quelques poivrots présent :

[GORGORX] – Nous pourrions peut être en discuter dans un endroit, humm, disons un peu plus calme ?

Et, se préparant à suivre cette nouvelle personne à l’extérieur, ou pourquoi pas dans sa chambre, il fait glisser la pièce en direction du tavernier et récupère les deux rations qu’il s’empresse d’enfourner dans son nouveau sac avant de les entamer.
Il suivra alors la ninja vers le lieu de son choix et lui fera sa demande.

[GORGORX] – Je viens vers vous car je dois me rendre au plus vite auprès de Pen Ty Cora le guérisseur. C’est Gloria Figgins qui vous à recommander, je viens de lui apporter une triste nouvelle, mais elle a tout de même pris le temps de m’aider pour ma quête de guérisseur.
Et avant que vous ne posiez la question directement ou à vous même, oui, je souffre d’un mal étrange et non ce n’est pas contagieux, vous êtes en sécurité à mon contact.