[TRAINING] - GORGORX

[Gorgorx51]

Ni une ni deux et n’ayant pas vraiment de meilleur choix, le voilà qui se rapproche instinctivement de la source de lumière. Il hume la bonne odeur de viande, ce qui a pour effet de réveillé son estomac capricieux et gourmand.

*Est-ce la bonne fortune qui frappe à la porte ou encore une farce des des dieux ?*

Le pied léger et à moitié recroquevillé sur lui même, le voilà avançant à pas de loup entre les arbres. La tension est palpable et la fatigue se faisant sentir, il prend toutes les précautions possibles pour se rapprocher sans être vu afin de pouvoir identifié les occupants du campement sans que ces deniers ne puissent soupçonner sa présence.

*Il ne manquerait plus que je tombe sur un campement orc et ça serait le pompon !*

Son arc bien évidement est tendu. Prêt à lâcher une flèche meurtrière au moindre soucis, sa capuche encore humide est rabattue pour laisser un maximum de chance à son ouïe de capté les bruits environnant malgré les petits gargouillements provenant de son ventre.
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[Astro Buck]

Gorgorx se coule comme une ombre entre les arbres et s'approche du campement sans faire plus de bruit que le vent léger qui fait danser les fougères.

En s'adossant à un mur à demi éboulé, il parvient à jeter un coup d'œil discret à travers une fenêtre étroite envahie par le lierre. Il peut alors constater avec soulagement que, contrairement à ce qu'il redoutait, la créature n'est pas un orque.

Sous la lumière rouge des cendres du feu, il discerne la silhouette sombre d'un homme accroupi, occupé à tourner à la broche un canard dodu dont la graisse, dégoulinant dans les flammes en crépitant, répand dans les airs son fumet alléchant. Sur les pierres chaudes, de beaux morceaux de champignons coupés en morceaux grésillent à l'intérieur d'une poêle.

Le campeur est vêtu de noir de la tête aux pieds, il porte un long manteau en cuir solide, des gants épais en cuir également et de grosses bottes toujours en cuir. Une ceinture dans laquelle est passée une longue rapière est suspendue à la branche d'un arbre non loin de lui. Sa tête est coiffée d'un haut chapeau entouré d'un ruban écarlate sur lequel brille une boucle en argent. Seuls ses yeux sont visibles sous son chapeau, le reste de son visage étant couvert d'une écharpe rouge.

Il ne paraît pas se douter le moins du monde de la présence toute proche de Gorgorx.

[Gorgorx51]

Débandant son arc pour ne point paraître menaçant et rangeant sa flèche dans son carquois, Gorgorx se faufile dans la lumière à la vue l’inconnu. Il lève sa main droite en un signe amical et tout tremblotant, s’adresse à l’homme mystérieux en claquant des dents.

[GORGORX] – Bonsoir Mon ami ! Puis-je profiter de la chaleur de votre feu pour sécher mes fripes ? Je suis malencontreusement tomber à la baille et j’aurai bien besoin d’un peu de chaleur et pourquoi pas d’un morceau de pain à me mettre sous la dent.
Mon nom est Gorgorx et je me dirigeai vers Kaad quand mon embarcation à été victimes d’une attaque d’Orques. Mes camarades ont tous péris et je ne sais point par quel miracle je m’en suis sorti.

Puis se rapprochant instinctivement de la source de chaleur en tendant ses bras légèrement engourdis, il rajoute d’une voix miséreuse :

Ce sont sûrement les dieux qui m’ont guidé jusqu ‘à vous. Je ne sais absolument pas ou je me trouve et j’ai perdu mon sac de provisions avec ma lanterne dedans. Je n’ai plus rien d’autre que mon arc mais je pourrai chasser dès les premières lueurs de l’aube pour vous rendre la pareille.
Ne quittant plus des yeux le volatile embroché, on pourrait presque deviner un filer de bave lui coulant au coin des lèvres. L’odeur mélanger à la vison du canard en train de cuir déclenchent en lui une fringale difficile à dissimuler .

[Astro Buck]

L'homme sursaute et se lève d'un bond quand il découvre la présence de Gorgorx. Il porte aussitôt la main à sa ceinture et en dégaine un objet étrange, probablement une arme étant donné qu'il la pointe sur le chasseur dans un geste lourd de menace. Si c'est une arme, Gorgorx n'en a jamais vu de semblable : il s'agit d'un tube de métal noir, peut-être une sorte de baguette magique.

Au fur et à mesure que Gorgorx expose sa situation et considérant, outre son attitude pacifique, le lamentable état dans lequel il se trouve, trempé comme il est, l'homme se décrispe peu à peu et finit par ranger son engin.

[HOMME] - Votre nom a une résonnance lugubre. Cependant il ne sera pas dit que j'aurai laissé un frère humain dans la détresse. Ma vocation est de sauver mes semblables, bon gré mal gré. Venez donc sécher vos vêtements auprès de mon foyer et partageons ce canard rôti.

L'homme parle la langue commune des voyageurs et des commerçants, sans commettre la moindre faute d'expression, mais avec un très fort accent dont Gorgorx ignore la provenance. L'homme, en un geste de politesse vif et précis, lui tend sa main gantée d'une mitaine en cuir.

[HOMME] - Je m'appelle Helmut Gottlieb Schönekirche Van Kartoffel. Mais vous pouvez simplement m'appelez Helmut.

Il désigne à Gorgorx une grosse pierre disposée non loin du feu.

[HELMUT] - Prenez place et pendant que nous mangerons ce rôti vous me raconterez vos aventures. Votre compagnie égaillera ma solitude.

[Gorgorx51]

Soulagé, Gorgorx serre avec entrain la poigne tendu d’Helmut en le remerciant chaleureusement.

[GORGORX] – merci mon brave ! J’ai une dette envers vous à présent.

Il retire ensuite ses frusques pour les mettre à sécher prêt du foyer avant de s’asseoir sur la pierre.

[GORGORX] – C’est avec grand plaisir que j’accepte votre invitation à dîner, j’ai beaucoup de mal à m’en dormir avec le ventre vide et on peut dire s’ qu’on veut mais la baignade ça creuse.
A votre accent on pourrait supposer que vous n’êtes pas du coin .Que fais fais donc un homme seul dans cette région ?

Puis ne laissant pas le temps au mystérieux hôte de répondre, Gorgorx, curieux comme pas deux, enchaîne les questions comme s’ils se connaissaient depuis des lustres.

[GORGORX] – Vous ne vous dirigeriez pas en de direction de Kaad par le plus grand des hasard ? Sinon faisons route ensemble et votre solitude ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
Et encore désolé pour la frayeur d’avoir débarquer comme ça dans votre campement en leine obscurité mais je n’avait vraiment pas d’autre choix. Mais au fait quelle cette baguette que vous dirigiez vers moi à mon irruption, est-ce magique.

Et tout en continuant à parler, il commença à dévorer la part de rôti qu’il venait de servir.

[GORGORX] - Ché Vraiment délichieux, je commenche décha à vous apréchié ...HUMmmmm, Divin ! « Scronth, scrontch... »

A le voir jacqueter tout en s’empiffrant, on pouvait avoir l’impression de se retrouver face à un mendiant devant un festin royal. Le spectacle ainsi que les sons émis relèvent plus de l’Orque boulimique que de l’aventurier affamé.

[Astro Buck]

Tandis qu'il observe son convive qui dévore le canard à belles dents, les yeux d'Helmut brillent d'un éclat intense en réfléchissant les flammes dansantes du feu de bois. Il émet un petit ricanement derrière son cache-nez.

[HELMUT] - Ma "baguette" comme vous dites n'a rien de magique. Mais je comprends votre ignorance. Je n'ai encore croisé personne, ici, qui en portait. Je viens d'une lointaine terre à l'ouest, par-delà l'Océan des Tempêtes et la Mer des Anguilles. Même là d'où je viens, cette arme n'est pas des plus répandue. C'est un pur produit de la technologie naine. Cela s'appelle un "pistolet". Comment vous expliquer son fonctionnement ?

Il réfléchit un instant tout en fourgonnant les braises à l'aide d'un tison.

[HELMUT] - Peut-être avez-vous déjà vu les canons dont se servent les pirates sur vos côtes, à bord de leurs navires ? Eh bien c'est la même chose, mais en dimensions réduites de telle sorte qu'on puisse le tenir d'une seul main. Voilà, c'est un canon portatif, en quelque sorte.

Il reste un long moment silencieux en contemplant les flammes.

[HELMUT] - Vous vous rendez à Kaad ? C'est précisément ma destination. Nous ne sommes qu'à un ou deux kilomètres du bourg. Vous pouvez m'accompagnez, mais sachez que je n'ai pas l'intention d'attendre l'aube : je dois m'y rendre dès cette nuit. Une fois notre dîner terminé, je m'accorderai une petite heure de sommeil et puis je reprendrai la route. Mais auparavant, je voudrais vérifier quelque chose...

Il se met à fouiller dans une bourse suspendue à sa ceinture. Il en extirpe une petite boîte carrée dont il fait jouer le mécanisme d'ouverture. Elle révèle alors une petite aiguille en argent, en forme de croix, dont la branche la plus longue se termine par une flèche. L'aiguille se met à osciller doucement, avant de pointer résolument dans la direction de Gorgorx. Helmut reprend alors, sur un ton empreint de gravité :

[HELMUT] - Mmmm... Voilà qui ne me plaît guère.

A la vitesse de l'éclair, il dégaine de nouveau son pistolet et le braque sur Gorgorx.

[HELMUT] - J'ai perçu quelque chose d'obscur en vous. Et mon détecteur confirme mes soupçons. Je vais vous révéler ma profession. Je suis un Chasseur de Morts-Vivants. Et cet objet me guide toujours vers le Mort-Vivant le plus proche. Jusque-là, il pointait sur Kaad. Mais voici qu'à présent il vous désigne. Pourtant vous avez l'air aussi vivant que moi. Le doute me tenaille. Allons, révélez -moi la vérité avant que je ne presse la gâchette pour vérifier expérimentalement si vous êtes bien mort ou bien vivant...

[Gorgorx51]

Gardant son sang froid Gorgorx lève les deux bras craignant que l’homme se serve de son étrange petit canon sur lui, puis d’un petit mouvement des mains, lui fait signe de se calmer.

[GORGORX] - Holà, doucement mon ami, je ne suis pas de cette engeance ; mais je suis moi même à la recherche d’une vampire qui m’ a mordue la nuit dernière.

Menant le geste à la parole, il abaisse lentement sa main droite pour découvrir son cou et faire apparaître la morsure qu’on lui a infligé la veille pendant son sommeil. Puis il commence son récit avec la rencontre des croques morts, de l’arrivée au moulin pour récupérer un cadavre, sans oublier de décrire avec une grande précision le gueuleton préparé par le meunier ainsi que son couché après la dégustation de gnôle.

[GORGORX] – Le lendemain il ne restait plus que le meunier et moi même ! Ce dernier à fini par m’avouer la nature de sa bien aimé décédée qui n’était rien d’autre qu’un vampire. Et qui plus est à la solde d’un sorcier maléfique, : Le Baron Bezan. Ce dernier l’ a envoyé à Kaad pour corrompre la population.
Me voilà donc en chasse du vampire, mais suite à une attaque d’Orque je me suis retrouvé ici avec vous. Vous savez tout maintenant. Et si vous baissiez un peu votre arme, nous pourrions nous reposez une petite heure et nous dirigez prestement en ville. Et il y a de grandes chances qu’on la trouve aux pompes funèbre de mon amie Florence et si possible avant qu’il lui arrive malheur.

[Astro Buck]

Après que Gorgorx ait achevé son discours, Helmut le tient en joue silencieusement quelques instants, visiblement hésitant. Puis, d'un geste brusque, il rengaine son arme.

[HELMUT] - Vous avez été mordu... Je comprends mieux pourquoi vous affolez l'aiguille de mon détecteur. C'est comme une boussole, sauf qu'au lieu d'indiquer le nord, elle indique le mort.

Il s'approche prudemment du chasseur pour regarder de plus près la marque à son cou.

[HELMUT] - Si vous portiez comme moi un gorgerin d'argent, je peux vous garantir que cela ne vous serait jamais arrivé. Cette suceuse démoniaque vous a infecté. Vous n'allez pas vous métamorphoser, soyez rassuré. Pas encore, du moins. Il faut être mordu deux nuits consécutives par le même vampire pour commencer à devenir soi-même un vampire. Cependant la morsure n'est jamais bénigne.

Il pointe un doigt menaçant sur Gorgorx et, de sa voix grave, énonce sur un ton dramatique :

[HELMUT] - Sachez que désormais, vous êtes porteur du mal vampirique. C'est cela que ma boussole à décelé en vous. Vous allez bientôt en éprouver les symptômes. Et ce ne sera pas agréable. Dans le pays d'où je viens, il y a des moines guérisseurs qui savent soigner cette affliction. Mais ici... Pfff... J'ai l'impression que les gens d'ici sont bien ignorants en matière de vampires.

L'homme fait quelque pas et ouvre un havresac qui se trouvait appuyé contre une muraille en ruine. Il en extrait plusieurs objets qu'il dépose sur le sol, suffisamment près du feu pour qu'ils soient éclairés.

[HELMUT] - Chez vous, on dit qu'on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre. Chez moi, on dit qu'on n'attrape pas les vampires avec du pipi de chat. Vos armes ordinaires ne pourront rien contre les vampires.

Désignant un à un les objets qu'il a étalés sur le sol, il les nomme successivement :

[HELMUT] - Gousses d'ail. Eau bénite. Crucifix. Maillet. Pieux. Lame en argent. Pistolet à balles en argent. Voilà ce que craignent les vampires, et rien d'autre.

[Gorgorx51]

A demi rassuré par les paroles d’Helmut, Gorgorx touche du doigt la morsure qui orne son large cou en comprenant que la prochaine morsure pourrait faire de lui un suceur de sang démoniaque. Cette pensée lui donne un frisson et il recouvre immédiatement la plaie pour qu’elle ne soit plus visible.

[GORGORX] – Un gorgerin d’argent me dite vous ; puis je voir à quoi cela ressemble t’il ? N’en avez vous point un à me prêter pour m’éviter le pire ? Ça serait bien dommage de devoir me planter un pieu dans le cœur juste pour une petite morsure de rien du tout.
Je n’ai sur moi rien pour le moment qui puisse me servir contre cette créature. Je m’étais bien procuré des gousses d’ail et un pieu mais tout à était perdu durant mon malheureux naufrage.
Sûrement devrais je commencer par me tailler un ou deux pieux et peux être même confectionner un crucifix de fortune que je passerai autour de mon cou ?
Et une fois notre mission terminée, il me faudra donc partir en quête de l’un de ces mystérieux moine guérisseur de votre lointaine région.

Puis il se lève pour chercher et ramasser quelques branchages à jeter dans les flammes, avant de s’allonger près du feu pour prendre un court de repos chaleureux et bien utile au vu de son état pitoyable .

[GORGORX] – Réveillez moi pour le départ, je vais essayer de reprendre quelques forces pour la suite des événements.

*Finalement, c’est peut être ma destiné qui m’a guidé vers ce type. Quelles étaient les probabilités que je rencontre un véritable chasseur de vampire aujourd’hui ?*

[Astro Buck]

Gorgorx ferme les paupières et tombe immédiatement dans une douce torpeur. Mais voici que déjà son nouveau compagnon le secoue par les épaules.

[HELMUT] - Eh oh, il est l'heure de se mettre en chemin.

Gorgorx vient de dormir une heure et pourtant il a le sentiment de ne pas avoir fermé les yeux plus d'une minute. Ses mésaventures dans la rivière l'ont éprouvé et il réalise qu'il lui faudra penser à prendre très prochainement un vrai repos réparateur s'il veut être en état d'affronter ce que les terres périlleuses de l'Allansia lui réservent...

Il a tout de même le bonheur de constater que ses vêtements sont secs. Il s'en dégage une odeur forte de vase et de feu de bois, mais leur contact sur sa peau est réconfortant. L'envie de se rendormir le reprend, mais Helmut, muni d'un alpenstock et d'une lanterne, commence à traverser la forêt d'un bon pas.

Tout en marchant, Helmut répond à certains propos que lui avait adressés Gorgorx :

[HELMUT] - Je n'ai pas d'autre gorgerin que celui-ci.

Il écarte le col de son manteau pour lui révéler une pièce d'armure scintillante qui lui protège le cou.

[HELMUT] - C'est très inconfortable à porter, mais cela m'a sauvé la vie plus d'une fois. Maintenant, en ce qui concerne la quête d'un moine guérisseur, je pense que vous ne soupçonnez pas à quel point ma contrée d'origine est loin de chez vous. Vous aurez succombé au mal vampirique avant de l'avoir atteinte...

Les deux compagnons atteignent un chemin qui longe la Rivière Rouge. Bientôt, ils arrivent à un affluent qui se jette dans la rivière. Une jetée en bois a été aménagée à cet endroit, mais nul bateau n'y est amarré en cette heure nocturne. Laissant le cours tumultueux de la Rivière Rouge, ils remontent le petit affluent vers le nord et bientôt les remparts de la ville, que signalent des braseros, se détachent dans le lointain, sur fond de clair de lune.

[HELMUT] - Nous voici arrivés à Kaad. Il est temps pour moi de vous donner ceci.

Le chasseur de vampires tend à Gorgorx une dague en argent et deux gousses d'ail.

[HELMUT] - Vous me rendrez la dague si nous survivons à la confrontation. Et si nous survivons, ne vous réjouissez pas trop tôt : il n'est pas aisé de détruire un vampire. Je ne compte plus mes compagnons d'armes qui sont morts de la main d'un vampire qu'ils croyaient avoir tué. On ne peut pas tuer ce qui est déjà mort, ne l'oubliez pas.

[Gorgorx51]

Encore groggy par la fatigue notre archer a suivit tant bien que mal son nouveau mentor provisoire ; celui qui fera de lui un chasseur de vampire et non plus un simple chasseur comme il l’était jusqu’à aujourd’hui . La perspective de ce nouveau défis ne l’enchantait guère mais il n’avait pas vraiment le choix, ainsi il écoutait et enregistrait du mieux qu’il pouvait les conseils prodigués par Helmut depuis leur rencontre. Une question lui vint soudain à l’esprit au moment ou ce dernier fis référence au mal qui le consumait :

[GORGORX] – Pensez vous que, s’il on occis la créature qui m’a mordu, elle emportera la malédiction qui m’afflige avec elle ? Ou bien connaissez vous un autre moyen de me venir en aide ?

L’angoisse pouvait se faire ressentir plus qu’il ne l’aurait voulu dans le ton qu’il venait d’employer .
Puis, les deux mains tendu pour recevoir la dague et les gousses, il remercia chaleureusement l’étranger et s’empressa de d’enfourner les gousses dans ses poches et se mit à examiner avec attention la dague en argent. C’est bien la première fois de sa vie qu’il tenait un tel objet entre ses doigts et cela était plutôt rassurant pour la suite. Il la passa délicatement à sa ceinture et se retournant vers Helmut :

[GORGORX] – Merci mon ami, cela me touche que vous me fassiez confiance au point de me prêter une telle arme. Je me sens prêt pour la chasse maintenant et je prendrai soins de votre magnifique dague !
Entrons en ville, trouvons les pompes funèbres, débusquons ce vampire mettons fin à ces vils agissements avant qu’il ne fasse d’autres victimes.

[Astro Buck]

L’environnement boisé s’est peu à peu dépeuplé de ses arbres pour laisser place à une vaste plaine dont les prairies s’étendent à perte de vue jusqu’à la ville. Le chemin étroit traverse les hautes herbes en direction du nord-est.

Les deux chasseurs passent à côté d’une vieille porte branlante, sur la droite. Helmut lève sa lanterne pour éclairer une pancarte qui a été clouée sur la porte. Elle révèle des lettres dont la peinture a dégouliné. Il est écrit : « FERME DE BOGG – BOGG EST ABSENT. » Un chemin de gravier mène du portail jusqu’à une ancienne ferme située au milieu d’un petit champ séparé de la prairie par une clôture en bois.

Un poteau en bois est dressé à côté de la porte avec une pancarte indicatrice portant ces mots :

Depuis cette distance, Kaad ressemble à une petite ville. Les bâtiments sont peu nombreux et comptent pour la plupart un ou deux étages, à l'exception d'une tour en pierre au centre de la ville.

Laissant la ferme derrière eux, les deux hommes se dirigent vers Kaad. À l'approche de la périphérie, le chemin s'élargit pour devenir un chemin de terre menant aux principales portes d'entrée de la ville. Gorgorx reconnaît le chemin qu’il avait emprunté pour repartir de la ville après y avoir escorté le couple de marchands drapiers. Retour à la case départ !

Les gardes de la porte demandent aux deux voyageurs d’approcher d’un brasero afin qu’ils puissent voir leur visage. Ils affichent des regards méfiants à la vue d’Helmut. Mais l’un des gardes reconnaît Gorgorx et ils acceptent de les laisser entrer sans faire d’histoire. Les deux chasseurs franchissent les portes. Au même moment, frappés sur la grosse cloche du beffroi, retentissent les douze coups de minuit.

Ils descendent la Rue de la Couronne et atteignent la Grand-Place. Les étals vides des commerçants sont disposés ça. Un vent frais balaie le sol et soulève de petits nuages de poussière.

Comme dans la plupart des ville du vieil Allansia, les noms des rues correspondent soit à un bâtiment représentatif, soit au commerce ou à l’artisanat qui y est principalement pratiqué. Plusieurs rues débouchent sur la Grand-Place. Elles se nomment : la Rue de l’Horloge, la Rue de la Cloche, la Rue du Repos, la Rue de la Brique.

[Gorgorx51]

Connaissant un peu la ville, même s’il ne sait pas vraiment ou se trouvent les pompes funèbres, Gorgorx propose à à Helmut de le guider à travers les rues désertes sans plus tarder.

[GORGORX] – De ce que j’en sais, Florence, de son nom Higgins, c’est présenter à moi comme « l’entrepreneuse des pompes funèbres de Kaad », donc on pourrait en déduire qu ‘elle est la seule et cela va grandement réduire nos recherches.

Il se gratte le menton en réfléchissant puis prenant sur le bout de sa moustache en le pouce et l’indexe,il se met à tirer doucement dessus en l’enroulant légèrement entre ses gros doigts calleux et boudinés. Plus un son ne sort de sa bouche pendant plus de vingts secondes, « ce qui est plutôt inhabituel de sa part », et cela ajoute un coté inquiétant au silence ambiant de la nuit.
Puis d’un coup il se retourne vers son partenaire avec un regard presque intelligent  :

[GORGORX] - Nous pourrions commencer nos investigations du coté de l’église ou du temple...Ou mieux se reprend t’il, du coté du cimetière, tout le monde sait que les pompes funèbres se trouvent en général accolé à un cimetière voir même, dans le cimetière.

On peut sentir une sorte d’excitation monter en lui tandis qu’il fait tourner ses méninges à pleine puissance. Et soudain, levant le doigt en l’air comme s’il avait résolut une énigme digne d’un sphinx, il rajouta.

[GORGORX] – Ou nous pourrions réveiller Monsieur et Madame Brook, le couple de drapier que j’ai escorté il y a quelques jours. Je sais où ces bonnes gens crèchent ! Florence m’a dit les connaître et il y a de très fortes chances qu’ils nous indiquent son commerce qui doit par logique être aussi sa demeure. Mais pourquoi diable n’avons nous pas tout simplement demandé notre route aux gardes en entrant ? Est pars-qu’il vaut mieux rester discret pour ce genre de chasse et que vous ne voulez point effrayer la populace ?

[Astro Buck]

Helmut s'arrête et, en silence, considère quelques instants son compagnon. L'expression de son visage, derrière son cache-nez, est indéchiffrable, mais l'arc de ses sourcils semble indiquer une mimique interrogative.

[HELMUT] - Vous avez à la fois les questions et les réponses. Avez-vous vu avec quel air soupçonneux les gardes de la porte m'ont regardé ? Nous avons bien fait de ne pas nous attarder. Imaginez un peu ! Prétendre , dès notre arrivée à Kaad, que nous souhaitons nous rendre au cimetière à minuit... Quelle personne honnête fait ça ? Cela n'aurait fait, je pense, qu'aggraver leurs soupçons. Ne croyez-vous pas ?

Sans attendre de réponse, il tourne sur lui-même en regardant les façades à colombages des maisons environnantes. Puis il pose de nouveau son regard sur Gorgorx.

[HELMUT] - Eh bien, puisque vous connaissez les lieux, vous serez mon guide. Je vous suis.

Les drapiers tiennent leur boutique dans la Rue de l'Horloge. Cette rue tient son nom du beffroi, la plus haute tour de la ville, munie d'un cadran horaire avec de grosses aiguilles en fer forgé, martelant les heures avec sa lourde cloche, que les deux compagnons ont entendu sonner lors de leur arrivée. En marchant à travers la rue, ils la voient se dresser, sur leur droite, au milieu d'une grande cour pavée entourée de bancs de pierre, tous vacants à cette heure de la nuit. Sur une plaque en laiton, près de la porte d'entrée de la tour, est inscrit le nom "Balthazar Wittle". Deux maisons plus loin, les chasseurs trouvent la demeure des drapiers, avec son enseigne toute neuve. Elle représente un chariot rempli de draps, poussé par une main.

A l'aide du heurtoir en fer, Gorgorx frappe à la porte de la boutique. Une fenêtre s'ouvre en grinçant à l'étage. On entend des chuchotis, puis la fenêtre se referme. Quelques instants après, la porte s'ouvre et apparaît, avec un air à la fois endormi et inquiet, le marchand que Gorgorx avait escorté.

[DRAPIER] - Que... que puis-je pour vous en cette heure tardive ?

[Gorgorx51]

Ayant pris note des observations d’Helmut par apport au regard suspicieux de la garde à son encontre et ne voulant pas effrayer le couple Brolook, Gorgorx avait naturellement pris soin de demander à son compagnon de l’attendre au coin de la rue bien caché dans la pénombre, le temps d’acquérir les renseignement nécessaire pour la suite de leur chasse.
Au moment ou la porte s’ouvrit, l’air un peu embêté et joignant les deux mains comme s’il s’ âpreté à commencer une prière devant le perron des drapiers, notre archer , à voie basse :

[GORGORX] – Mon ami, je vous pris de bien vouloir accepter mes plus plates excuses pour une visite aussi tardive, mais ayant eu de multiples soucis depuis que nous nous sommes quitté et ne connaissant pas très bien la ville de Kaad ; je me tourne vers vous car vous êtes la seule personne qui pourrait m’indiquer où trouver Florence Figgins, la propriétaire des pompes funèbres ?

Il fait une petite pause, baisse les yeux puis les relèvent et plantant son regard suppliant dans celui encore étonnés de son interlocuteur, rajoute enfin :

[GORGORX] - C’ est une amie à moi et je dois la contacter de toute urgence ? C’est une question de vie ou de mort et je ne me permettrait pas de vous déranger à votre domicile si ce n’était point le cas.

Il espéra que son accoutrement couvert de vase séchée ainsi que l’odeur ne ferait que donner plus de foie à ses paroles et pourquoi pas inspirerait même un peu de pitié.