SC: LA TROIE ENGLOUTIE - Ch 4 : Apollon VS Python

[Kitty Yellow]

Kitty ébouriffa les cheveux de Suzanne et s’avança ensuite vers le professeur en lui tendant la main avec un sourire radieux

[KITTY] - Hola Seignor, yé souis Kitty Yellow, et voici mon assistant Seignor Pike. Nous allions voir le proffésor Pinchon lorsque nous avons vu cet pauvre bougre dans son costume et il manquait de défaillir et manquer d'air. Mon assistant est vénou lui donner un coup de main pour l'aider avant de dévoir appéler les services d'aide

Elle sourit amusée par la situation avant de reprendre


[KITTY] - Dites Seignor, est il vrai que vous voulez explorer oun puit qui se trouve dans les caves du batiment? Dans quel interet? yé vé dire, qu'attendez vous à y trouver à part dé l'eau?

[Pike Maton]

[PIKE] - Non mais plonger en scaphandre dans un puit, quelle idée.

Pike avait lancé ca tout bas dans l'oreille du scaphandrier histoire de le rassurer et de s'en faire un copain. Avoir un allier sur place était toujours un atout. Mais le fait qu'il y ai un souterrain, et donc de l'eau, lui semblait étrange vu la présence de cet arc éléctrique construit dans la pièce.

Il en profita pour parler à voix basse

[PIKE] - Vous avez déjà visité ces sous sols? Il y a quoi là en bas?

[Astro Buck]

Nefelus considère Kitty avec surprise. Puis, par-dessus ses petites lunettes, il lance un regard furibond au scaphandrier.

[NEFELUS] – Je vois que mes activités ne sont un secret pour personne. Non que j’aime m’entourer de mystère. Et je ne fais pas plus de cas de la renommée. La vérité est en soi la plus belle des rétributions, peu importe le nom de qui l’a découverte.

Tenez ! Songez à cette controverse puérile entre Peary et Cook. Ces deux-là sont moins dignes de l’homo sapiens sapiens (homme deux fois savant ? laissez-moi rire !) que du canis lupus. Ils se disputent le mérite de la conquête du Pôle Nord comme deux chiens se disputent un os.

Non, peu me chaut à qui revient la primeur d’une découverte et la gloire dont on prétend auréoler son nom. Si je ne tiens pas à informer tout le monde de mes recherches, c’est uniquement parce que je ne souffre pas que des hypothèses soient divulguées avant d’avoir été dûment vérifiée !

Le scaphandrier profite de ce que le professeur soit préoccupé à infliger sa logorrhée verbale à Kitty pour répondre en sourdine à Pike :

[SCAPHANDRIER] – Les sous-sols ? Nous autres machinistes, on y passe pas mal de temps. Sous la scène, il y a cinq dessous. Ils sont remplis de châssis de décors, suspendus à des câbles, que nous actionnons grâce à des tambours. Le cinquième dessous se trouve à 17 mètres sous la scène.

Je ne suis jamais descendu au-delà, mais il paraît que plus bas encore, il y a des caves, des geôles, des tombaux, des puits, des salles de torture. Il paraît même qu’il y aurait un lac : le Lac Averne. L’entrée des Enfers ! Oh Jésus Marie Joseph c’est là-dedans que ce pante veut m’envoyer me noyer.

Le visage du vieux professeur s’empourpre. Il lève un poing menaçant à l’adresse du machiniste.

[NEFELUS] – Dites-donc vous, ça ne vous fait rien de parler quand je parle ?

Il se radoucit et sourit à Kitty tout en poursuivant d’une voix mielleuse.

[NEFELUS] – Donc, oui, mademoiselle, vous avez raison de dire que nous devons nous attendre à trouver de l’eau. Beaucoup d’eau ! Figurez-vous que lorsque Charles Garnier creusa les fondations de l’Opéra, il rencontra une nappe souterraine. Elle était si considérable qu’il ne parvint pas à l’assécher, même en utilisant nuit et jour sept pompes à vapeur Malo et Letestu ! C’était peut-être plus qu’une nappe : l’ancien ruisseau de Ménilmontant, ou la Grange-Batelière, ou encore le lit préhistorique de la Seine originelle.

Quoique ce fut, il ne parvint pas à l’assécher et inventa un admirable ouvrage de maçonnerie hydraulique qu’il baptisa : la Cuve. Cette cuve est à-demi immergée dans l’eau et permet de réguler le flux des eaux souterraines en les redistribuant dans des puits annexes. La stabilité de tout l’édifice dépend de cette cuve. C’est elle qui fut construite la première, avant tout !

Le professeur regarde Kitty et Pike tour à tour, les yeux plissés, la mine grave, et ajoute d’une voix rauque :

[NEFELUS] – La Cuve constitue la véritable assise de l’Opéra. Et au cours de la nuit dernière, cette assise a tremblé.

[Kitty Yellow]

Kitty gardait son admirable sourire et montrait un vif interet aux paroles débitées, sans doute pour ouvrir les portes de la discussion. Mais elle jeta un regard inquiet en direction de Pike lorsque l'homme parlait de l'incident

[KITTY]- tremblé vous dites? Comment le savez vous? Qui vous dit que ce n'était pas juste une secousse sismique? Parceque si cette cuve a trembler, le batiment aurait du le faire avec non?

Elle pointa l'index gauche sur sa levre, signe de reflexion, la main droite toujours autours des épaule de suzanne


[KITTY]- En tout cas je comprend vos préoccupations et elles sont toutes à votre honneur. Débiter théorie sans les avoir vérifier est un non sens. Mais dites moi, imaginons un instant le cas de figure ou la foudre s'abattrait sur ce bâtiment. Imaginons que cela soit possible bien sur, et que la décharge passe d'en haut à en bas. La présence de cette eau n'attirerait telle pas cette foudre par simple effet de physique? Et la puissance de cet éclair ne serait elle pas de nature à briser cette cuve?

La présence de cette cuve était étonnante et correspondait à ce que Kitty avait vu quelques jours plus tot. Mais pourquoi un homme aurait il construit une cuve, là ou un autre a construit un Arc à foudre. Quel pouvait en etre la raison et la manière de l'utiliser face au Phytonien, cela n'avait pas de sens pour Kitty. Avoir une décharge aussi puissante qu'un éclair n'aurait d'utilité que si tous les phytoniens étaient rassemblé autour de l'arc afin d'etre grillé sur le coup. Mais cela sous entendait que soit ce lieu servait de réunion aux phytoniens, soit que c'était leur QG. Mais dans ce derniers cas, comment un homme aurait il construit un appareil aussi grand aux nez des Phythoniens? Cela n'avait pas de sens


*A moins que la décharge d'energie soit supposé plonger dans l'eau et s'y disperser...*

[Pike Maton]

[PIKE] - Monsieur était occupé à me dire combien il était plaisant de travailler pour une personne à l'esprit si éveillé. Et je lui faisait remarqué que vous auriez peutetre plus de chance en usant des services d'une personne habitué à porter ce genre de vétement et à se mouvoir dans l'eau. Car pour un novice, il me semble que vous aller perdre beaucoup de temps. Je suis certains que vous devriez pouvoir trouver d'ancien combattant à la retraite qui porterait volontier ce costume pour vous rendre service. Peut etre meme que je pourrais vous donner quelque nom. En tout cas, vous gagneriez du temps à aller droit au but

Pike fait une halte dans le démontage de cet accoutrement pour regarder le Professeur


[PIKE] - Mais est ce que vous etes occupé à sous entendre que si cette cuve venait à se briser, le batiment tout entier serait en danger? Parceque dans ce cas, un rapport urgent est à faire au directeur non?

[Astro Buck]

Avec une expression de reconnaissance, le machiniste articule muettement un « merci » que Pike parvient à lire sur ses lèvres. Le savant a écouté avec une moue dubitative les justifications allouées pour excuser les messes basses du scaphandrier, avant de balayer l’air de la main, geste éloquent signifiant que ces préoccupations sont parfaitement futiles pour lui.

Par contre, ses yeux ont brillé d’une flamme passionnée et un soupçon de salive a bouillonné aux commissures de ses lèvres lorsque Kitty a prononcé l’expression « secousse sismique ». Avec empressement, le scientifique ouvre un porte-document en cuir qu’il tenait fermement coincé sous son bras. Tandis qu’il farfouille nerveusement à l’intérieur, plusieurs feuilles tombent sur le sol, sans qu’il paraisse s’en soucier. Enfin, il brandit un papier noir de fumée (papier-carbone) qu’il agite impatiemment devant le nez de Kitty en soulevant répétitivement ses sourcils :

[NEFELUS] – Alors ? Hein ? Alors ? Qu’est-ce que vous voyez, là ? Hein ? Dites-voir ?

Sans laisser le temps à son interlocutrice de répondre, le professeur poursuit, manifestement trop heureux de trouver un auditoire à abreuver de ses élucubrations.

[NEFELUS] – Oui, chère demoiselle qui semblez si instruite, vous aurez reconnu le tracé inimitable du sismographe Mainka-Bosch. Le directeur de l’Observatoire, Alfred Angot, brillant climatologue, pressé par mes demandes insistantes, a enfin acquis ce merveilleux appareil. Le graphisme indique clairement une secousse dans la direction SE-NO. Il s’agit bien d’un séisme. Oh, d’un tout petit séisme…

En disant ces mots, le professeur a l’air profondément déçu. Et c’est presque honteusement qu’il prononce la phrase suivante :

[NEFELUS] – Un séisme d’intensité 3 sur l’échelle de Mercalli. Enfin, petit, certes, mais séisme tout de même ! Non, monsieur Pike, pas de quoi provoquer l’effondrement du bâtiment. J’ai recueilli les témoignages des personnes ayant passé la nuit à l’opéra. La plupart ne s’en sont même pas rendus compte. A part un tableau de travers et de la vaisselle brisée, le phénomène n’a pas laissé de trace. Le grand lustre a carillonné en se balançant, donnant du grain à moudre aux histoires de fantôme de cet imbécile de concierge.

Le professeur referme sa mallette d’un claquement sec. Il lève son index en souriant malicieusement.

[NEFELUS] – Néanmoins, certaines légendes sont parfois fondées ! Je ne parle évidemment pas de ces histoires d’esprits frappeurs. Par contre, pendant de sombres heures du siècle dernier, je veux parler du Siège de Paris par les Prussiens, ainsi que de l’épisode de la Commune, un important dépôt de poudre noire a disparu qu’on n’a jamais retrouvé. Or le tracé du sismographe pourrait fort bien correspondre à une explosion. Vous voyez où je veux en venir. Mais cela reste à vérifier. Et, attendu que, d’après mes calculs, l’hypocentre du séisme correspondrait avec la Cuve de l’opéra, c’est en sondant celle-ci que je trouverai, je l’espère, autre chose que matière à conjecture !

Le savant fronce les sourcils et prend un air agacé, comme si un fait éminemment contrariant remontait brusquement à sa mémoire.

[NEFELUS] – Par contre, je ne comprends absolument pas pourquoi vous avez parlé de foudre, mademoiselle Yellow. D’abord parce que je ne connais pas de rapport de causalité entre la foudre et les séismes. Ensuite parce que la foudre n’a frappé nulle part dans Paris, cette nuit-là. Et je suis bien placé pour le savoir puisque je travaille à l’Observatoire météorologique !

[Kitty Yellow]

[KITTY] - Yé né pas dit qué la foudre s'était abattou sur le batiment, je vous demandais ce qui se passerais si cela se produisait, sachant qué il y a oun cuve d'eau dans les sous sols. Par définition, la foudre tente de rejoindre le sol de terre pour s'y enfoncer, mais si le sol est fait d'eau, qué se passerait il ? L'energie de la foudre se déchargerait ou d'aprés vous?

[Astro Buck]

[NEFELUS] – Ah, vous me rassurez ! Je croyais que vous étiez partisane des théories fumeuses sur l’origine électrique des séismes, comme le fut l’abbé Bertholon. A la même époque, le révérend Thomas Prince voulait rendre Franklin et son paratonnerre responsables du tremblement de terre de 1755. Je ne peux pas prouver que ces théories sont fausses, mais pour m’en convaincre, encore faudrait-il me prouver qu’elles sont vraies !

Mais laissons-là ces controverses. Vous imaginez, mademoiselle Yellow, une situation théorique telle que si la foudre frappait le toit de l’Opéra, le fluide électrique serait acheminé jusqu’au sous-sol et à la cuve. Or du faîte à la cuve, il y a plus de 70 mètres. L’électricité ne saurait traverser toute cette distance... à moins qu’elle y soit conduite par des conducteurs. A ma connaissance, les murs de l’Opéra ne sont pas conducteurs.

Par contre, Charles Garnier, en dépit de ses répugnances esthétiques, s’est soumis aux instructions officielles promulguées en son temps et a équipé la toiture de son opéra d’une multitude de paratonnerres. Il s’agit de tiges de fer forgé galvanisé surmontées d’une olive en platine. D’ordinaire, on les relie entre elles par un « circuit des faîtes ». Mais en l’occurrence, leur jonction n’est pas problématique, puisque que le faîtage de l’Opéra est en zinc, métal très conducteur.

Cette toiture est prolongée par un câble en cuivre rouge, qui au terme d’un long parcours ininterrompu, aboutit à un puits où le fluide électrique peut s’écouler. Mais il s’agit d’un puits spécifique, un « puits de paratonnerre » : il ne saurait en aucun cas s’agir de la cuve, qui a quant à elle une toute autre fonction. D’autant moins que le but du paratonnerre est d’évacuer le fluide électrique à l’extérieur du bâtiment et non pas de le conduire à l’intérieur, en plein cœur.

[Pike Maton]

A moins que sa tache ne soit fini, Pike s'était rapproché à petit pas du professeur, et avait ecouté ses paroles avec inquiétude et interet.


[PIKE] - Si je vous suis professeur, vous pensez que cette fameuse poudre à canon aurait pu etre à l'origine d'un tremblement de terre niveau 3, alors qu'elle est peutetre enfoui sous des mètres cube d'eau? Je ne m'y connais pas du tout en poudre mais vous pensez cela possible?


Il agrippa son horloge et commença à jouer nerveusement avec la chaine,


[PIKE] - En tout cas, je réitère ma proposition de tenter de trouver une personne ayant les facultés de descendre dans ce puit. Au pire, si vous ne trouvez personne, je prendrais le temps de descendre moi meme voir ce qui aurait pu etre à l'origine de ce bruit. Mais de grace, laissez ce pauvre bougre qui est terrorisé à l'idée de descendre ainsi revétu

[Kitty Yellow]

Kitty laissa parler Pike sans l'interrompre, jetant un regard intéressé au graphique sismique. elle essayait de réfléchir sur les tenant et aboutissant de cette affaire. Elle laisse le professeur répondre mais sans rajouter quoi que ce soit, si ce n'est la conclusion



[KITTY] - Donc cétte couve a été construite de facon intelligenté. Ca mé rassoure! -Elle rend le schéma au propriétaire- Bon, yé souis désolé de paraitre impolito mais malheureusement le professor Pinchon nous attend

[Astro Buck]

Face aux sollicitations de Pike, le professeur se fige, une expression de totale incompréhension peinte sur son visage. La préoccupation pour une simple vie humaine semble si éloignée de ses considérations scientifiques qu’il ouvre et referme la bouche plusieurs fois, sans que le moindre mot n’en puisse sortir, avant de retrouver enfin l’usage de la parole. Il ôte ses bésicles, les embue en soufflant sur les verres, puis les essuie dans la manche de sa chemise.

[NEFELUS] – Monsieur Pike, la philanthropie qui vous anime est tout à votre honneur. Sachez que je partage cette conviction. Seulement, pour moi, elle s’applique à l’humanité entière et ne se restreint pas aux intérêts mesquins d’un seul individu. Ce machiniste se voit offrir l’opportunité de participer à la marche de la Science. Je ne sais rien de plus exaltant !

Le professeur rechausse ses bésicles et braque sur Pike un regard scrutateur.

[NEFELUS] – Vous vous proposez de recruter un volontaire, voire de revêtir vous-même ce scaphandre à sa place ? Quel homme admirable, quel dévouement, quel héroïsme ! On voit trop peu d’hommes de votre trempe de nos jours. Quelques machinistes vont m’aider à descendre le matériel jusqu’à la cuve. Venez donc nous rejoindre lorsque vous serez libéré de vos obligations d'assistant. Si entretemps je n’ai réussi à convaincre personne de descendre au fond, j’accepterais chaleureusement votre proposition. Quant à votre pertinente objection concernant l’hypothèse de la poudre, je vous répondrai à cette occasion si vous le souhaitez. J’ai fort à faire pour le moment.

Kitty et Pike prennent congé du vieux savant et reprennent leur périple sinueux. Après un dernier détour par une cour de service, ils s’engagent dans un nouveau corridor qui les conduit enfin aux portes des ateliers. C’est dans celui de peinture qu’ils trouvent Joseph Pinchon. Il est occupé à critiquer des croquis que lui proposent des artistes inquiets tout en fumant une cigarette :

Dès que la jeune consultante annonce sa présence, il congédie d'un geste les employés amassés autour de lui et s’exclame :

[PINCHON] – Ah ! Mademoiselle Yellow ! Je n’osais plus vous espérer. Comme vous pouvez le constatez, nous travaillons sur le décor de l’acte IV « Aux Enfers », afin de remplacer celui de Dauphin-Amable détruit par l’incendie.

Il pompe nerveusement sa cigarette et exhale d'un soupir agacé une âcre nuée qu'il ventile d'un battement de main.

[PINCHON] – Monsieur Lagarde s’est soumis à vos COUTEUSES exigences d’employer cette charmeuse de serpents, qui se fait appeler la « Belle Sibérienne ». Tout cela pour peindre ces affreux reptiles d’après nature ? Soit ! Votre interprétation du livret de Mendès me paraît fort discutable, car il n'y est nulle part fait mention de serpent, mais je ne la contesterai pas puisque vous avez l'aval de Lagarde. Toutefois, vous devez m’éclairer : je n’ai pas compris où vous situez ce détail sur la toile.

Pinchon tend le bras pour montrer ce à quoi il fait référence. Kitty et Pike voient un homme assis devant son chevalet, occupé à peindre une femme autour de laquelle s’enroule un serpent. A quelques mètres, dans un angle, se tient une autre femme, vêtue à la mode russe, qui doit être la « Belle Sibérienne ». Elle caresse les têtes de deux autres énormes serpents émergés d’un grand panier en osier recouvert d’une couverture.

[Kitty Yellow]

Kitty resta impassible, et de marbre. Les critiques lui faisait perdre son temps et elle n'avait pas l'envie de commencer à se justifier à un homme qui, encore une fois, voulait tirer àlui la casquette de l'homme qui a du pouvoir dans ce batiment.

Elle se pencha pour regarder le détail et avait l'impression de découvrir la toile pour la première fois. La présence de serpent sur sa toile était anodine au départ mais elle se rendait compte maintenant que l’emblème pythonien était présent partout

Elle revint à la question et pointa de l'index une zone.


[KITTY] - Il est soupposé se trouver ici, parallèlement à la surface qui est ici, et face aux rayon du soleil. Yé vais vous faire oun petit schéma au crayone qui va vous aider.

Elle se tourne et fouille du regad le bureau pour trouver un crayon et un bout de papier qu'elle prend sans attendre, visiblement pressée d'en finir avec cette affaire. Elle commence à griffonner ici et là des lignes et des zones avant d'y placer le détail demandé



[KITTY] - Voila Séignor, cela devrait etre plou clair ?

[Pike Maton]

Pike restait debout, sans rien dire pour concerver sa place d'assistant. Il ne pouvait que remarquer l'indélicatesse et le ma -tu-vue de cet individu qui se permettait de remettre en cause les investissements financiers comme s'il allait les payer de sa poche.

Les yeux attentifs à ce qui se passait autour de lui, Pike analysait les individus des pieds à la tete, cherchant quelque chose qui n'allait pas

[Astro Buck]

Pinchon, sourcils froncés, s’abîme dans la contemplation du croquis de Kitty. Pike examine tout le petit monde qui anime le vaste espace des ateliers. De toute évidence, Pinchon est le maître à bord. Celui-ci s'installe derrière son bureau, se saisit d’un crayon et, d’une main habile, transforme rapidement l’ébauche de Kitty en une véritable œuvre d’art, sous les « OH !» et les « AH !» de ses admirateurs.

Un assistant du maître explique fièrement à Pike :

[EMPLOYÉ] – C’est un grand homme que monsieur Pinchon. Il a acquis une position prestigieuse uniquement grâce à ses talents de dessinateur. Vous savez, son statut officiel est Responsable des Costumes. Mais le vieux Lagarde s’appuie sur lui et lui délègue de plus en plus de responsabilités. En vérité, Pinchon supervise tout l’aspect artistique des productions, décors, costumes et accessoires.

Tout en écoutant ce discours laudatif, Pike continue à observer les différents individus présents. La jeune femme qui prend la pose semble très à l’aise avec le reptile qui, épousant les ravissantes courbes de son corps, l’enlace de ses anneaux. Elle le tient par le cou et lui murmure des mots chantants d’une voix douce alors que la tête de l’animal, qui ne la quitte pas des yeux, est presque en contact avec ses lèvres.

L’employé de Pinchon a suivi le regard de Pike Il continue à commenter :

[EMPLOYÉ] – Elle, c’est Madiah Surith. Un corps splendide, n’est-ce pas ? Et encore, si vous la voyiez danser !

La « Belle Sibérienne » quant à elle s’apprête à donner à l’un de ses serpents un petit cochon d’Inde vivant à dévorer. Le pathétique rongeur, figé de terreur, ne songe même pas à se débattre.

Brusquement, la jeune femme pousse un hurlement strident. Le serpent vient de la mordre au bras. Il s'enroule aussitôt autour de sa poitrine.

Le cobaye tombe sur le sol. Il saisit l’opportunité et se carapate en couinant aussi vite que le lui permettent ses petites pattes.

Un Russe accourt et, sans une seule hésitation, empoigne le corps du reptile pour essayer de lui faire lâcher sa proie.

Au même moment, voici que le serpent qui prenait la pose autour du corps de Madiah Surith ouvre grand sa gueule sifflante. D’une détente fulgurante, sa tête frappe le peintre.

[Pike Maton]

Pike s'était attendu à tout, sauf à cela. des serpents dociles qui devenait agressifs, voilà qui était pour le moins surprenant. Surtout sachant que Kitty était dans les parages. Sans comprendre pourquoi ils s'en prenaient à ces artistes, Pike tenta de réagir. Sans savoir vraiment quoi faire face à des serpents, il ne pouvait laisser les choses aller de la sorte


Il n'avait rien sous la main, si ce n'est la montre avec laquelle il jouait pour passer le temps et son ennuie. Pensant que ca pouvait faire une bonne arme, il tira sur la chaine et, la main sur l'extrémité de la chainette, il fit tourner l'horloge comme une hélice avant de la lancer vers le serpent qui attaquait le peintre. S'il arrivait à frapper le sommet du crane de la bete, tant mieux. Sinon, il enroulerait la chaine autour de son coup comme un lasso pour la tirer dans un direction opposée à celle du peintre


Malgré tout, il tenta de garder un oeil sur Pinchon pour voir son comportement, feinté de peur ou pas, et sur Kitty pour qu'elle ne soit la cible d'une attaque