SC: LA TROIE ENGLOUTIE - Ch 4 : Apollon VS Python

[Pike Maton]

*Quel honte quand meme de demander des tarifs pareils*

En bon chevalier, Pike ne pu s'empecher de prendre la note avant que Kitty ne sorte son portefeuille. Il avait un mine sérieuse mais ce n'était pas tant le prix de la note qui le chagrinait que les révélations que venait de lui faire la jeune femme

Etre au milieu d'une guerre était quelque chose mais etre pris pour cible était autre chose. Il n'osait imaginer le calvaire qu'avait du vivre cette petit brin de femme poursuivit par des malfrats. Peut etre savait elle se défendre mais vu son attitude apeuré et aux aguets, il suspectait le contraire et il compris maintenant ce qui l'avait dérangé depuis le début chez cette fille. Cela le plongea dans une profonde mélancolie de tristesse ou des images du passé déferlait devant lui alors qu'il sortait machinalement les billets de son portefeuille. Quand il entendit le bruit des pieces qu'il venait de laisser comme pourboire, leur tintement le rappela à la raison et il regarda le chauffeur en se forçant d'un sourire

Sans rien dire il se dirigea vers la sortie, le regard toujours plongé dans le ciel en regardant au travers de la vitre alors qu'il progressait lentement


Il ouvrit la porte de la taverne et laissa franchir la jeune fille, humant son parfum au passage par accident

[Astro Buck]

Le couple sort du Café de la Paix, ébloui par un soleil inattendu qui inonde la capitale. Les nuées du matin se sont déchirées sur un ciel d'acier bleuté.

A cette heure, c'est l'effervescence sur la Place de l'Opéra. L'entrée du Métropolitain vomit des foules d'hommes en costume sombre et haut-de-forme aux bras desquels s'accroche parfois une femme au chapeau emplumé, le visage assombri par une voilette.

Les fiacres, autobus, omnibus, voitures automobiles exécutent autour de la place leur manège incessant, dans un tintamarre de sabots de chevaux, claquements de fouets, cris, vrombissement de moteurs, trompes-avertisseurs. Sur le point culminant du Palais Garnier, l'Apollon à la lyre censé incarner l'harmonie et la musique, ironiquement, semble orchestrer cette assourdissante cacophonie urbaine.



[hrp]POUR RAPPEL - Il y a 4 grandes entrées dans le Palais Garnier :
- l'entrée des spectateurs (Sud) que vous voyez sur la photo sous les colonnades,
- l'entrée du Pavillon de l'Empereur (Ouest),
- l'entrée du Pavillon des Abonnés (Est),
- l'entrée par la Cour de l'Administration (Nord - seul le personnel de l'Opéra - dont Kitty - a le droit de l'emprunter).[/hrp]

[Pike Maton]

Pike n'avait rien dit depuis sa sortie et s'était contenté de suivre Kitty. Il marchait derrière elle, le regard perdu sur le sol et dans ses pensées. Il se contentait de réfléchir à toute les options qui se dressait devant lui, ne sachant pas quoi faire et ne sachant pas si ses choix étaient les bons ou les mauvais. Arrivé devant ce batiment, il fut arrété par un carrosse qui passait à coté de lui et qui manqua de lui rouler sur le pied. Il fit un pas en arrière et découvrit le lieu de toute sa splendeur comme si c'était la première fois. Il voyait maintenant des informations et des détails auquel il n'avait jamais fait attention jusqu'à maintenant. Il avait toujours pensé que certains motifs n'étaient que fabulation de l'architecte alors que cela se révélait maintenant comme une sorte de message codé. Un message mis au nez et à la barbe de toute. Cela lui semblait d'une toute beauté a coupé le souffle et il était conscient ne n'en comprendre qu'un dixiemme.

Au loin Kitty marchait d'un pas résolu et agrandissait l'écart entre eux. Il lui couru derrière pour lui parler en marchant


[PIKE] - Miss Yellow, j'ai bien réfléchit à ce que vous m'avez dit et je prend conscience de la gravité de la situation. J'ai pris ca pour une petite blague, je vous l'avoue, ou du moins pour les élucubrations de fou prés à croire en tout et n'importe quoi, mais quelque soit mon avis sur la question, je ne peux pas laisser pour compte le fait que certains individus sont malfaisants et dangereux quand il s'agit de protéger leur croyances religieuses. Nous mêmes en France, dieu seul est témoin des atrocités qui ont été commise en son nom alors que nous sommes aujourd'hui les premiers à faire la morale aux autres. Je dois etre conscient que ces dangers sont réels et je vous remercie de m'avoir fait prendre conscience que, plutot que de voir cela comme un jeu, je dois surtout etre conscient que je m’immisce au sein d'une guerre peut etre centenaire. Mais je ne peux pas vous laisser affronter tout ça seule , surtout si vous avez déjà été victime de ces agissements répréhensibles. Je pense etre en mesure de vous protéger si le besoin s'en fait sentir, ou du moins, Foi de Maton et Honneur à la lignée familiale, je ferais tout pour !


Kitty put lire une expression de tristesse qui se baignait à la motivation soudaine qui avait sorti l'homme de son état quasi méditatif




[PIKE] - Par ou voulez vous rentrer dans le batiment?

[Kitty Yellow]

[KITTY] - Nous allons prendre l'entrée par la Cour de l'Administration . il n'y a que le personnel de l'Opéra et moi qui avons le droit de l'emprunter. Avec un peu de chance, ils ne diront rien pour vous.

Elle traversa la place sans regarder derrière, trop occupé à faire des aller et venus aux alentours de peur qu'on lui tombe dessus. Elle se dirigea vers l'entrée mentionnée

[KITTY] - Merci pour votre aide. Mais jespère que on en arrivera pas là.

[Pike Maton]

[PIKE] - J'en suis sur, ne vous inquiétez pas. Réfléchissons seulement à comment rentrer sans se faire trop remarquer. En cas de besoin, vous n'aurez qu'à dire que je suis Léonardo et que je viens pour travailler sur une oeuvre. Ce qui n'est pas faut aprés tout?

Il lui fit un clin d'oeil pour détendre l'atmosphère et surtout la détendre elle. Elle donnait l'impression d'etre une bombe à retardement, prete à exploser. Il voyait le batiment approcher à tout allure et profita pour changer de discussion

[PIKE] - Si je peux me permettre...Le francais n'est pas votre langue natale et l'espagnol non plus de toute évidence. Vous avez parlé hier une autre langue à consonance byzantine. Une langue du pays ou vous avez grandit?

[Astro Buck]

En sortant du Café de la Paix, le chemin le plus court jusqu’à la Cour de l’Administration est de longer le Palais par la rue Scribe :

Kitty et Pike peuvent admirer au passage la façade du Pavillon de l'Empereur, avec les courbes gracieuses de sa double rampe carrossable qui devait permettre à la voiture du Chef d'Etat d'entrer directement dans le vestibule. A l'entrée de la double rampe s'élèvent des colonnes rostrales en granit d'Ecosse. Chacune des entrées de ce pavillon est ornée de deux cariatides.

Mais, cachées sous les fastes des pierres sculptées, des marbres verts de Suède, des marbres rouges du Jura, des bronzes, des dorures, les bouches des nombreux soupiraux perçant les bases de l’édifice exhalent un air fétide.

Le couple parvient enfin devant l’entrée du personnel :

Ils traversent la cour où sont garées trois voitures automobiles. Un homme d’une quarantaine d’années leur ouvre la porte. Sa forte carrure est engoncée dans une tenue de majordome dont les boutons menacent de sauter et d’où dépassent des paluches épaisses et abîmées trahissant des habitudes d’homme laborieux. Il s'agit du concierge, prénommé Raoul, inénarrable bavard.

Ce dernier ne pose aucune difficulté à l’introduction de Pike dans le bâtiment. Il a pourtant l’air perturbé et c’est d’une écriture tremblante qu’il note « Léonardo » dans le registre des entrants. Conscient que son agitation est visible, Raoul se sent obligé de s’en expliquer. Il montre le programme :

Ce soir, de 8h à Minuit sera donnée une représentation de l’opéra Hamlet d’Ambroise Thomas.

[RAOUL] – Je n’sais pas de quoi que ça parle ç’t’opéra-là et j’m’en fiche. Tout ç’que j’peux dire c’est qu’y porte malheur ! (Il rajoute en chuchotant.) C’est l’dernier spectacle qu’on a monté au Peletier avant… vous savez quoi.

Pike et Kitty ont déjà entendu parler de l’Opéra Le Peletier, édifice qui fut détruit en 1873 par un mystérieux incendie. Le Palais Garnier fut construit précisément pour le remplacer.

[RAOUL] – Alors surtout, n’oubliez pas ! Aujourd’hui plus qu’jamais, faut toucher du fer avant d’entrer !

Il désigne le fer à cheval posé sur une petite table dans le vestibule.

[RAOUL] – De tout’façon j’crois bien qu’c’est d’jà trop tard ! Le monsieur d’l’Observatoire, lui, il a pris ses grands airs de professeur (le concierge redresse le buste et lève le menton pour caricaturer la posture du savant) quand j’lui ai dit de toucher le fer. Y m’a dit (Raoul imite un parler pédant et châtié) : « Il est hors de question que je me prête à ces rites d’un autre âge. La science n’a que faire de vos superstitions obscurantistes »

N’empêche qu’la dernière fois qu’une personne n’a pas touché le fer, vous savez ç’qui s’est passé, Ma’m’selle Yellow ! Ce machin là nous a sauvé une fois, mais c'est pas avec ça qu'on éteindra les flammes de l'enfer!

Du bout de l’ongle, le concierge frappe un objet qui émet un léger tintement métallique :

[Kitty Yellow]

*Quoi qu'on fasse, il faudra le faire avant 20h!*

Kitty sourit et n'hésites pas à toucher le fer par politesse, quoi que...Elle laise le concierge parler et expliquer le probleme de l'incendie mais ne manque pas de regarder Pike pour lever les sourcils discretement.


[KITTY] - Né vous inquiétez pas Seignor, ce né pas ce soir que l'Enfer va arriver. Mais nous seront sorti avant le concert ne vous inquiétez pas.

Elle hésites un moment, l'oeil espiegle et reprend


[KITTY] - Dites moi Seignor Raoul...Le jour de l'incendie, quelqu'un est il venu vous voir pour vous demander quelque chose me concernant? Savoir si vous m'aviez vu sortir par exemple?

[Astro Buck]

Pendant que Kitty est occupée à converser avec le concierge, une cavalcade se produit dans le corridor. Ce sont les danseuses de ballet, les coryphées et leur cohorte de petits rats d'opéra en tutu. En courant, sautant, virevoltant, riant et piaillant, elles se dirigent probablement vers le Foyer de la Danse ou dans l'une des deux autres salles de danse, dont les sols reproduisent la pente insidieuse à 5% du plancher de scène.

Pour répondre à Kitty, le concierge est contraint de crier afin que sa voix domine le brouhaha ambiant :

[RAOUL] - Non, personne ne vous a demandé ce jour-là. Par contre, aujourd'hui même, Mr Pinchon m'a fait savoir qu'il vous attendait de toute urgence aux ateliers de peinture. Et sinon, quelqu'un a glissé ça pour vous sous ma porte.

Le concierge tend à Kitty une enveloppe cachetée sur laquelle est écrit : "Pour Mademoiselle Yellow."

Jetant un regard vers l'endroit où se tenait Pike un instant auparavant, Kitty constate que celui-ci a disparu, sans doute emporté par le mouvement de foule des danseuses.

[Kitty Yellow]

* au moins, il est rentré! *

Kitty reporta son attention sur le concierge pour s'assurer qu'il ne faisait plus attention à Pike parti on ne sait ou. Elle pris l'envellope


[KITTY] - yé vous rémércie Seignor, vous étes toujours aussi éfficace. Croisons les doigts pour que tout se passe buéno pour cé soir.

Elle fit un sourire poli et quelques pas sur la coté aprés quoi elle ouvrir l'envelloppe pour lire son contenu


[hrp]Sorry du retard. Un café d'hier 16h qui est mal passé et qui m'a fait passé une nuit avec peu de sommeil. Je répondrais encore une ou deux fois en fonction de ce que tu as besoin [/hrp]

[Astro Buck]

[hrp]Pas de souci je suis moi-même un peu ramollo en ce dernier Dimanche de vacances. La preuve : mon post d'aujourd'hui ne comporte qu'une seule phrase, et courte en plus [/hrp]

Kitty ouvre l'enveloppe.

[Kitty Yellow]

Kitty, une main sur la bouche pour couvrir son état de béhatitude, n'en revenait pas. Les mots, les phrases et les faits étaient aussi poignant que des lames lancées à tout épreuve. Elle en avait presque oublié tous ces morts de la nuit, mais une chose était réel à ses yeux. C'était de la légitime défense, rien d'autre. C'était elle la victime, pas l'inverse!

Elle sourit aimablement au concierge en pliant la lettre pour faire croire que le message était important, et la glissa dans son sac.


Elle s'approcha de lui




*Mr Pinchon ?*

[KITTY] - Dites moi, vous dite que Mr Pinchon vous a donné cette carte. Ou est il à l'heure actuelle? le savez vous? Toujours entre ces murs?

[Astro Buck]

Le concierge se met à vociférer encore plus fort, pensant que Kitty l'avait mal entendu :

[RAOUL] - Non, non ! Ce n'est pas monsieur Pinchon qui m'a remis cette enveloppe. Je vous ai dit qu'elle avait été glissée sous ma porte, je ne sais pas par qui !

Conscient qu'il est en train de crier dans un corridor devenu parfaitement silencieux, les danseuses étant parties, il se remet à parler normalement. Sa voix est à présent enrouée :

[RAOUL] - Monsieur Pinchon, il ne m'a pas donné de carte, il m'a juste dit de vive voix qu'il vous attendait dans les ateliers de peinture, au deuxième dessous.

[Kitty Yellow]

Kitty lui fit un beau sourire qui faisait passer tout cela pour une blague

*Je suis trop préoccupé, c'est pas possible. Je vais craquer, il faut absoluement que je me calme. Je n'en comprend meme plus ce qu'un concierge me dit et je vois des méchants partout...*

[KITTY] - Oui je vous faisais marcher. Vous allez bien?



Elle s'inclina en guise de salut, non sans se demander pourquoi il criait aussi fort. L'espionnait ton? Elle ne put s'empecher de jeter un oeil discret autour d'elle, et si possible, dans la loge du concierge. Quelqu'un était peut etre dans sa loge?

Si elle ne voyait rien, elle irait retrouver Pike afin qu'il ne se perde en ce lieu, et ensemble ils iraient jusqu'à la loge de Pinchon.

[Astro Buck]

Pour accéder aux ateliers où Mr Pinchon attend Kitty, celle-ci devra suivre une partie de l'itinéraire qui l'a précédemment conduite à la scène. Mais, parvenue au niveau du grand escalier à double révolution qui dessert tous les services du théâtre, au lieu de bifurquer à droite vers le grand vestibule constituant un sas entre le Foyer de la Danse et la Scène, Kitty devra cette fois emprunter l'escalier jusqu'au deuxième dessous et delà traverser encore deux corridors d'un bout à l'autre avant de parvenir enfin aux ateliers :

[hrp]Notez bien que je parle au futur. Rien ne vous oblige à suivre l'itinéraire que j'ai fléché en rouge. Quelque soit le chemin que vous prenez, ne me dites pas SVP que vous arrivez directement aux ateliers : allons-y progressivement. Considérez que vous entrez en quelque sorte dans un DONJON et que dans chaque pièce, à chaque intersection peut se produire (ou pas) un événement. [/hrp]

[Kitty Yellow]

Kitty s'élanca, Pike sa droite et elle, collée au mur. Elle regardait droit devant en marchant d'une posture fiere et s'approcha de Pike dés qu'ils ont quitté Raoul


[KITTY] - Monsieur Pike, faite semblant de rien, mais sachez que nous sommes surveillé. Tout cela ne me dit rien qui vaille et je commence déjà a regrétter d'etre ici. Alors rester à l'affut, je vais vous faire tourner dans le batiment pour que vous puissiez vous familiarisé avec ce labyrinthe et si vous voyez une personne qui nous suit, ne dites rien.


Elle pris son sac et ses dossiers dans les bras et plongea sa main à l'intérieur de la tirette laissée ouverte. Elle avança de coin en coin, en regardant droit derrière, et en faisant des demi tour pour revenir sur ses pas avant d'aller vers l'escalier.