Bibliothèque Nationale, 58 Rue de Richelieu, Paris
Résultats des recherches de PIKE MATON
Mardi 14 Septembre 1909, 10 heures d'investigations effectuées entre 9h & 22h
Objet de la recherche :
je veux me renseigner sur ces deux groupes [= Apolliniens & Pythoniens], connaître leur puissance savoir si ce sont des terroristes notoires
Au cours des 5 premières heures, les résultats sont maigres...
Plusieurs ouvrages comportent les occurrences "apollinien" ainsi que (plus rarement) "pythonien". Le premier est généralement employé comme adjectif. Par exemple, chez Nietzsche l'esthétique apollinienne s'oppose à l'esthétique dionysiaque. Le second, sous la forme "pythonienne" est une curiosité linguistique, voire une faute de français, employée à la place des noms "pythie" et "pythonisse". Mais jamais ces termes ne se trouvent spécifiquement rapportés à un groupuscule religieux contemporain.
Pike constate toutefois l’existence d’une mode hellénistique depuis la fin du 19ème siècle, ainsi que la florescence de nombreux groupuscules néo-païens : culte gréco-romain, culte isiaque, culte celtique, culte germano-nordique...
Les 5 dernières heures sont plus fertiles. Pike change de méthode. Puisqu'il ne trouve rien sur des groupuscules nommés "Apolliniens" ou "Pythoniens", il décide de s'intéresser individuellement à chacune des personnalités dont il sait (depuis la soirée au Trocadéro) qu'elles ont été impliquées de près ou de loin dans la société apollinienne. Pike épluche les journaux où elles sont nommées, en ne retenant que les informations permettant d'étayer l'hypothèse de leur compromission dans une quelconque affaire criminelle.
Voici ce qu’il trouve :
* - Louis-Nicolas Ménard
* - Madame de Thèbes
* - Diotima Castroménos