SC: LA TROIE ENGLOUTIE - Ch 2 : Les mystères de l'Opéra

[Astro Buck]

Le corps du vieil homme, à demi-noyé et lardé de coups de couteau, n'offre déjà plus aucune résistance à son adversaire. Son assassin ouvre la bouche pour pousser un cri de victoire. Mais le cri s'arrête net. La balle de Kitty vient de lui perforer le front. Le nageur s'enfonce dans l'eau qui se colore d'une légère teinte rougeâtre.

Kitty n'a pas le temps de se reposer sur ses lauriers. Déjà un nouvel ennemi commence à se hisser sur le quai. La jeune femme entend de multiples clapotis venir des ombres liquides, elle ne peut les voir ni les compter, mais il semblerait que les poursuivants soient en nombre.

[Kitty Yellow]

[KITTY] - MAIS SORTEZ DE L EAU!! VIIIIIIIIITE!!!!



Avait criée Kitty qui courait déjà en direction de l'individu occupé à sortir hors de l'eau et espérait l'atteindre pendant qu'il avait encore ses deux mains sur le quai et que sa concentration était mise sur le mouvement servant à se hisser, ainsi il pourrait difficilement parer

Arrivée à hauteur de l'homme, elle empoigna l'arme par le canon et s'en servit comme gourdin, frappant d'un mouvement circulaire de bas en haut afin de toucher l'homme vers le visage ou la machoire


Elle ne pouvait fuir en laissant cet innocent à la solde de ces individu arrivé jusqu'ici avec une détermination bien malsaine

[Astro Buck]

Le nageur qui escalade le quai est déjà hissé à mi-corps. Kitty lui assène un coup sur le crâne. Mais elle ne frappe pas assez fort et la crosse n'a d'autre effet que glisser sur le cuir chevelu. Se tenant sur un coude et, ses pieds ayant vraisemblablement trouvé une saillie sur laquelle se tenir, l'homme parvient à dégager un bras qu'il lance pour attraper la cheville de Kitty. Mais celle-ci parvient prestement à reculer son pied.

Dans l'eau, elle aperçoit trois tubes de roseau qui s'approchent du petit escalier de pierre sur lequel elle se tient. Quant à l'archer, plus le moindre son ne provient de sa direction.

[Kitty Yellow]

Se sachant que peu chanceuse au combat, et encore moins face à ce nombre d'individu, Kitty fait volte face et tente de partir vers la porte de sortie. Mais avant de partir, elle tente d'attraper la lampe à huile dans l'idée de la jeter au sol ou sur un de ses poursuivant, une fois dans le tunnel afin de freiner leur vitesse et leur élan, voir meme de leur couper la route.

[Astro Buck]

L'archer n'a pas menti : la porte s'ouvre sur un escalier. C'est une vis de fer dont les marches raides, sans pitié pour les pieds fatigués de Kitty, montent interminablement à l'assaut des hauteurs.

Lorsqu'il lui semble entendre derrière elle le cognement métallique de bruits de pas, elle jette la lampe sur le sol, dressant dans l'étroit passage une barrière de feu qui, aussi longtemps que se consumera l'huile, sera difficile à franchir.

L'inconvénient c'est que, poursuivant son ascension, Kitty se trouve bientôt plongée dans une épaisse obscurité. C'est la seconde fois, durant cette longue nuit, qu'elle gravit un escalier dans le noir. Mais la sensation de la rampe qui file sous la paume de sa main droite et le contact de l'axe central qu'elle peut toucher de sa main gauche lui permettent de progresser sans perte d'équilibre. La principale difficulté, ce sont ses forces qui s'amenuisent : elle a tant marché et s'est tant battue, sans répit ni repos, qu'elle risque bientôt d'atteindre ses limites.

Au bout de quelques minutes qui lui paraissent des heures, enfin, la jeune femme n'éprouve plus de marche sous son pied, elle est parvenue à un pallier et, tendant les bras, devine à tâtons devant elle la seconde porte dont avait parlé l'archer.

[Kitty Yellow]

[hrp]C'est vrai que j'aurais du préciser qu'elle gardait la lampe si elle ne voyait "rien" mais ca me paraissait évident. Le plaisir du jeu écrit mdr[/hrp]

A tatons, Kitty commença à chercher de quoi ouvrir cette satanée porte et espérait que celle ci n était pas fermée à clef sans quoi elle était dans la mouise

*d'un autre coté, si elle l'avait été, le chevelu t'aurai donné la clef avant de t'inviter à quitter la barque*

A tout hasard, elle en profita aussi pour tater les à coté du mur au cas ou une clef se trouvait suspendu à un clou

[Astro Buck]

Passant sa main sur la surface de la porte, sans doute métallique car lisse et froide, Kitty finit par sentir une saillie qui s'avère être une poignée. Elle tire dessus et la réflexion qu'elle avait formulé intérieurement trouve confirmation : ce n'est pas fermé à clef.

Néanmoins, le panneau oppose une certaine résistance, la jeune femme doit s'y prendre à plusieurs reprises en s'aidant du poids de son corps et en exerçant une poussée du pied contre le mur. Les gonds grippés grincent et des gravillons coincés sous la porte crissent désagréablement. Une bouffée d'air froid et visqueux, portant aux narines de Kitty ce qui lui semble être des relents d'huile mécanique, s'engouffre dans la cage d'escalier avec un murmure fantomatique.

Sur quel espace cette porte s'est-elle ouverte ? Difficile à dire car il fait un noir d'encre.

[hrp]Ah, zut, j'avais compris que ton souci prioritaire était de dissuader ou retarder tes éventuels poursuivants, même au risque de perdre toute source de lumière.[/hrp]

[Kitty Yellow]

Kitty tire la porte vers elle à la hate, comme si un feu faisait rage de l'autre coté, mais veille à la laissé légérement entre ouverte pour entendre le bruit des pas sur les marches.

Epuisée, elle se pose dos contre la porte métallique et respire à plein poumon, tentant de prendre sa respiration, et surtout, de recadrer ses esprits pour y voir plus clair. Au sens figurer bien sur car elle n'y voyait rien du tout, et rageait déjà d'avoir jeter la lampe dans le couloir et se trouvait désormais dans une bien piètre situation.


*Réfléchit, réfléchit...Que faire? Il ya eu un courant d'air, donc il y a un accés qui donne vers la sortie. Mais ou, ca j'en sais rien... Je ne peux pas rester ici car ce feux ne les retiendra pas trés longtemps! ...D'un autre coté, si j'avance dans le noir plus moyen de faire demi tour car je ne retrouverais plus la porte....En plus, je vais devoir avancer à tatons et vu le temps que ca me prendra, les autres vont arrivé et trouveront sans probleme car ils sont surement éclairé eux!..... Mais pire, je pourrais tomber dans un trou et me casser quelque chose ou me tuer!...Que faire???!!! ...Un probleme aprés l'autre. Déjà, éliminer la menace, puis s'occuper de la lumière.


Elle tendit l'oreille vers l'ouverture de la porte pour tenter de percer le bruit. Elle venait de décider de l'action offensive à prendre. Elle était simple et consistait à attendre sur le coté de l'ouverture, en position assise sur le sol et dos au mur. Puis quand la porte s'ouvrirait, elle n'aurait qu'à faire une attaque surprise! Ses poursuivants ne s'attendaient peut -etre pas à ce qu'elle soit juste derrière la porte?!


Toujours assise, elle n'aurait qu'à se tourner d'un quart de tour pour faire face à l'ouverture et déchainer la puissance de tir dans l'encadrement de la porte occupée à s'ouvrir, en espérant que cela suffirait à faire reculer l'individu et le faire tomber en rouler bouler dans l'escalier....

[Astro Buck]

Kitty demeure une minute dans cette posture. Elle ressent une profonde lassitude peser sur elle et voit un instant dans l'obscurité danser des étoiles, de celles que l'on voit lorsqu'on est sur le point de s'évanouir. Sans doute un effet de la fatigue qu'elle a enduré à force de marcher et de courir sur des kilomètres de couloirs et d'escaliers au tréfonds de l'Opéra. Mais ces fausses étoiles se dissipent, l'obscurité devient d'encre à nouveau, la jeune femme parvient à reprendre ses esprits.

Kitty tend l'oreille pour capter les sons en provenance de la cage d'escalier, qui pourraient lui annoncer l'arrivée de ses éventuels poursuivants. Et au bout d'un moment, effectivement, elle entend quelque chose. Etrangement, cela ne ressemble pas du tout à un bruit de pas. Et cela ne provient pas de la cage d'escalier, mais plutôt de l'espace ténébreux, sur sa gauche.

C'est une vibration, légère tout d'abord, qui s'amplifie très rapidement, pour se changer en un véritable vacarme assourdissant. Deux faisceaux lumineux transpercent tout à coup les ténèbres et révèlent un instant à Kitty les lieux qui l'entourent. C'est un long et vaste couloir au plafond voûté. La jeune femme découvre qu'elle se tient sur un étroit parapet d'à peine 50 cm et peut se féliciter d'être restée collée au mur. Car si elle s'était avancée plus avant elle serait fatalement tombée quelques mètres plus bas et le métro qui la frôle maintenant dans un puissant courant d'air l'aurait sans nul doute broyée sous ses roues.

[Kitty Yellow]

Kitty, terrorisée, resta collée aux murs tandis que le metro passait devant elle. Elle avait l'impression de se décoller du sol tellement la puissance de l'engin était grande

Elle attendit que celui ci soit passé avant de réaliser qu'elle n'avait pas révé. Il fallait qu'elle bouge. Elle écouta une dernière fois à la porte, essayant de maitriser sa respiration pour se calmer et ne pas faire de bruit. Curieusement, les quelques secondes de lumière l'avaient rassuré du noir

Si elle n'entendait rien, elle partirait à l'aveuglette en tenant le mur du bout des doigts et en avancant à petit pas en levant les genoux pour éviter de tomber. Il fallait bien choisir un coté!

*Prenons la direction ou est parti le metro*.


Elle pris l'arme à feu dans l'autre main, rassurée de sa présence meme si son utilisation était malaisée. Et elle avança non loin des rails, prete à se jeter contre le mur ou dans une cavité si un bruit apparaissait de nouveau...

[Astro Buck]

Derrière la porte de métal, toujours pas le moindre bruit. Kitty se met donc en route, lentement, prudemment, en tâtant le mur. Régulièrement, celui-ci se creuse pour former des sortes d'alcôves. Après un temps incalculable à progresser de cette façon, la jeune femme voit se dissiper petit à petit le voile des ténèbres. Après un coude, elle débouche dans un tunnel éclairé par quelques lampes murales :

L'éclat de ces faibles luminions lui paraît aveuglant tout d'abord. Mais les yeux de Kitty se réaccoutument bientôt à la lumière. Elle continue son avancée. Les murs et le plafond se couvrent bientôt des petits carreaux de faïence caractéristiques du métropolitain parisien. Kitty parvient à un arrêt dont le nom, écrit blanc sur bleu, n'a rien pour l'étonner :

La station est déserte. A cette heure fort tardive, les trains doivent se faire très rares. L'extension du réseau métropolitain est en chantier dans toute la capitale et encore loin d'être achevée. Un plan schématique placardé au mur apprend à Kitty qu'à ce jour, une seule ligne transite par cette station : la Ligne Courcelles-Ménilmontant, autrement dit la N°3 :

[Kitty Yellow]

L'obscurité n'était définitivement pas pour elle. Cela l 'a faisait paniquer, comme beaucoup de monde d'ailleurs. C'est avec une bouffée d'oxygène quelle repris ses esprits en sortant du tunnel noir. L'oeille toujours à l'affut

*Pourquoi ne me suit on pas si je suis la cible? Ce vieillard m'aurait il menti? Je ne vois pas d'autre raison! Tout ca était calculé et il s'imaginait sans doute que j'allais débarquer sur les rails et me faire tuer par ce métro, ce qui serait passé pour un accident!...Arrete d'etre parano ma p"tite!*

Elle progressa en direction des marches d'escalier pouvant conduire au quai; Sur la route, elle se repassa les vétements du plat de la main et se remis les cheveux en place afin de paraitre présentable et non l'air d'une femme louche.

Elle devait trouver la sortie à l'air libre et tenter de voir ou en était l'incendie. Elle semblait convaincu ne pas pouvoir faire grand chose pour eux, mais sait on jamais, il fallait quand meme essayer...

[Astro Buck]

Kitty trouve rapidement l'escalier qu'elle recherche, avec ses larges marches cloutées. Elle parvient à un premier pallier débouchant sur un grand corridor voûté. Au fur-et-à-mesure de son avancée, des bruits lui parviennent qu'elle identifie aussitôt comme ceux d'un chantier. Une horloge murale indique à la jeune femme qu'il est près de 3h30 du matin : tandis qu'en surface la capitale est endormie, dans les sous-sols des ouvriers travaillent toute la nuit à la lueur de lampes blêmes. Au bout de quelques pas, le mur de droite s'ouvre sur une immense brèche qui révèle à Kitty le chantier en construction :

Des panneaux indiquent à Kitty qu'il s'agit des travaux pour le tracé de la ligne n°8. Les hommes au travail regardent passer la jeune femme avec étonnement. Poursuivant son chemin, elle les dépasse, elle entend des sifflements admiratifs dans son dos.

Au bout du couloir, un nouvel escalier entraîne enfin Kitty jusqu'à la sortie. Elle passe entre deux pylônes en pierre de taille de Corgoloin et parvient sur une balustrade encadrant un dallage de granit poli. Ce n'est pas une de ces sorties de métropolitain comme on en voit partout, dans le style Arts Nouveaux, à la Hector Guimard. Non, cela aurait trop juré avec la magnificence impériale du monument de Charles Garnier. Kitty voit d'ailleurs ce dernier qui se dresse devant elle à environ 60 mètres.

L'air est frais, poussé par un vent léger. Il fait à peine 8°. La nuit est sombre, la noirceur du ciel est aggravée par quelques nuages entre lesquelles un mince croissant de lune descendante dessine un sourire coupant comme une serpe. La Place de l'Opéra, en raison de son prestige, est un des rares lieux à rester éclairé électriquement jour et nuit. Sous la lueur des lampadaires, les pavés luisent, encore détrempés. En effet, Kitty se souvient que la pluie, sans interruption s'était abattue sur la ville, la veille, du matin au soir, ne cessant que quelques heures avant son arrivée au Palais Garnier.

La jeune femme voit un véhicule de pompiers qui s'approche d'elle avec bruit et fumée :

[Kitty Yellow]

A peine arrivée dehors, Kitty respira à plein poumon.

Les gouttes de pluie lui tombaient dessus mais ele s'en foutait royalement tellement le plaisir d'etre sortie de ce cauchemard était fort. Tout cela était loin derrière et l'espace d'un instant, elle en avait meme oublié que des hommes la suivaient peut-être.


Ce n'est que le bruit du moteur de ce véhicule de pompier qui la sortie de sa reverie

Voyait elle de la fumée venant de l'opéra? Ils devaient etre au courant depuis maintenant!

Elle traversa la rue à la hate dans l'espoir de rentrer dans l'opéra et d'y trouver un agent de la sécurité, un concierge ou une quelconque personne qui aurait pu l'informer de la situation. Qu était devenu Mr Papin? Nombreuse était les personnes qui l'avaient vu partir en sa compagnie et on pouvait la croire morte.

Arrivée sur le trottoir d'en face elle s arreta net et regarda autour d'elle avec curiosité, une panique s'emparant d'elle comme cela le faisait si souvent

*Attend un peu ma cocote...Tu vas faire quoi? Si ils trouvent Papin mort d'une balle, ils penseront que c'est toi. Et si tu leur dit que tu as été kidnappée, ils te demanderont de leur montrer ou c'était et pourquoi ces hommes en avaient aprés toi...*


Ces deux visions ne lui plaisait guerre et elle décida de trouver le concierge ou une personne de l'opéra, voir meme si les flammes étaient visible de dehors.

*De toute manière, je vois mal ce que tu pourrais faire contre ces flammes tout compte fait. Il pleut et cela devrait suffire pour arrêter le feu*

[Astro Buck]

Harassée par une nuit mouvementée et sans sommeil, Kitty traverse la Place de l'Opéra d'un pas chancelant. En plus de la fatigue et des muscles de ses jambes qui la tiraillent, elle ressent toujours la douleur conséquente à sa chute de l'échelle. Néanmoins elle prend son courage à deux-mains et arrive aux abords du Palais Garnier.

Aucune flamme n'est visible. D'ailleurs, le camion de pompiers n'allait pas en direction de l'Opéra mais en provenait, ce qui semble indiquer que leur intervention est terminée.

Pour entrer dans le Palais, il existe quatre entrées :

- l'entrée du grand-public, par la loggia sur la façade principale (au Sud du monument),

- la Rotonde des Abonnés (à l'Est), Rue Halévy

- le Pavillon de l'Empereur (à l'Ouest), Rue Auber

- et enfin la Cour de l'Administration qui est aussi l'entrée des artistes (au Nord), du côté de la Place Diaghilev.

Cette dernière est la seule qui puisse être ouverte de nuit, car c'est là que se trouve la loge du concierge. Pour l'atteindre, Kitty doit contourner le bâtiment, soit par la rue Scribe, soit par la rue Glück. Et lorsqu'enfin les grilles se dressent devant-elle, la jeune femme constate qu'elles sont fermées :