Re: SC: L'HERITAGE DE CATULLE - Ch 1 : L'enquête
Posté: Jeu 03 Mai 2018 13:19:51
A la question de Trooper, Jane répond par un rire moqueur et un brin excessif.
[JANE] - Un détail physionomique ? Ha ! Je ne sais lequel choisir... Les traits grossiers ? Boursouflée ? Les joues qui tombent ? La gorge flasque ? Dire qu'ils se la disputaient toutes lorsqu'elle avait 20 ans et qu'elle se pavanait dans les salons mondains.
La veuve se décolle de son sofa pour s'approcher d'un phonographe et, après l'avoir soigneusement sélectionné, y introduit un cylindre de cire.
[JANE] - Ecoutez ! Le voici, le Triomphe de Judith.
Le Triomphe de Judith [hrp]Cliquer[/hrp]
[JANE] - Ha ! Ha ! Rien ne peut aussi bien la représenter que cette musique, qui n'est propre à faire danser que les pachydermes !
Une lueur un peu folle dans les yeux, la veuve mime quelques pas d'une danse grotesque. La haine qu'elle porte à la fille de Théophile Gautier semble lui faire oublier toute bienséance.
Le brouhaha infernal des roulements de timbales et des cuivres pompeux crachés par le phonographe rend impossible la poursuite de la conversation. Trooper en a encore plein les oreilles lorsqu'il descend l'escalier pour regagner la rue.
Il hèle un fiacre et, après un voyage sans incident (ce qui n'est pas coutume pour le détective, ces derniers temps) parvient dans la rue Washington. L'endroit est très animé à cette heure du jour. Voitures automobiles et hippomobiles s'y croisent en permanence, tandis que les piétons rasent les murs et que les cyclistes font des figures acrobatiques pour essayer de ne pas se faire écraser.
Après avoir réglé sa course au cocher, Trooper se trouve devant la porte du n°30. C'est encore un de ces inévitables immeubles haussmanniens qui ont totalement défiguré l'ancien Paris. D'après les noms indiqués à côté de la porte, le détective apprend que Judith habite au dernier étage, juste sous les toits. Depuis la rue, il ne distingue que de grands arbustes et buissons de fleurs mortes qui envahissent son balcon.
[JANE] - Un détail physionomique ? Ha ! Je ne sais lequel choisir... Les traits grossiers ? Boursouflée ? Les joues qui tombent ? La gorge flasque ? Dire qu'ils se la disputaient toutes lorsqu'elle avait 20 ans et qu'elle se pavanait dans les salons mondains.
La veuve se décolle de son sofa pour s'approcher d'un phonographe et, après l'avoir soigneusement sélectionné, y introduit un cylindre de cire.
[JANE] - Ecoutez ! Le voici, le Triomphe de Judith.
Le Triomphe de Judith [hrp]Cliquer[/hrp]
[JANE] - Ha ! Ha ! Rien ne peut aussi bien la représenter que cette musique, qui n'est propre à faire danser que les pachydermes !
Une lueur un peu folle dans les yeux, la veuve mime quelques pas d'une danse grotesque. La haine qu'elle porte à la fille de Théophile Gautier semble lui faire oublier toute bienséance.
Le brouhaha infernal des roulements de timbales et des cuivres pompeux crachés par le phonographe rend impossible la poursuite de la conversation. Trooper en a encore plein les oreilles lorsqu'il descend l'escalier pour regagner la rue.
Il hèle un fiacre et, après un voyage sans incident (ce qui n'est pas coutume pour le détective, ces derniers temps) parvient dans la rue Washington. L'endroit est très animé à cette heure du jour. Voitures automobiles et hippomobiles s'y croisent en permanence, tandis que les piétons rasent les murs et que les cyclistes font des figures acrobatiques pour essayer de ne pas se faire écraser.
Après avoir réglé sa course au cocher, Trooper se trouve devant la porte du n°30. C'est encore un de ces inévitables immeubles haussmanniens qui ont totalement défiguré l'ancien Paris. D'après les noms indiqués à côté de la porte, le détective apprend que Judith habite au dernier étage, juste sous les toits. Depuis la rue, il ne distingue que de grands arbustes et buissons de fleurs mortes qui envahissent son balcon.