SC: LA CONQUÊTE DE L'AIR - Ch 3 : La taupe de fer

[Astro Buck]

L'ascension jusqu'à la porte supérieure se fait non sans mal. Et ce d'autant plus que l'inclination du sol ne cesse de s'aggraver. A présent, celui-ci doit avoir atteint un angle de près de 20°.

Franco parvient toutefois à ouvrir la porte. Les deux hommes peuvent alors constater qu'elle donne sur une étroite coursive, dans laquelle ils sont contraints de se tenir l'un derrière l'autre. Les lieux sont éclairés par une lumière quasi stroboscopique, car les lustres suspendus au plafond se balancent sans cesse sous l'effet des vibrations.

La coursive comporte quatre portes latérales, qui font penser à des portes de cabines de bateau, ainsi qu'une cinquième porte tout au fond. Celle-ci, ronde et tout en métal, est fermée par un lourd volant, comme une porte de coffre-fort.

Des poignées ont été disposées à espace régulier sur les murs, ce qui est d'une aide précieuse à Everard et Digby pour garder l'équilibre et se déplacer.

[Franco]

Franco manque de se casser la gueule, une fois encore. Ses chaussures glissant sur le sol lisse lui fit pester. S'il avait su qu'une aventure pareil allait se dessiner, il se serait habillé plus en adéquation!

A deux mains il s'agrippa au volant métallique

[FRANCO] - Oui, révérend! vous avez raison, désolé. Je m'enporte, je m'enporte et ...aie!...@?!#... Je pars du principe qu'on n'a fait que quelques mètres, mais qui sait si je suis dans le faux! Il vaux mieux trouver un moyen de les forcer à nous remonter.

Il tenta d'ouvrir la porte du fond

[Astro Buck]

L'inclinaison du sol ne cesse d'augmenter, ainsi que l'intensité des vibrations et, même avec l'aide des poignées murales, ne pas se laisser entraîner par la pente devient une véritable épreuve.

Les efforts de Franco sur le volant métallique sont sans effet. Pour une raison simple : la porte est munie d'une serrure et a soigneusement été verrouillée. Ce n'est pas le genre de porte susceptible d'être forcée, même avec un pied de biche. Le mécanisme paraît complexe et seul un expert du cambriolage pourrait peut-être trouver un moyen de l'ouvrir sans clef.

[Rév Everard Digby]

Digby senti l’inclinaison augmenter.

[DIGBY] - Bon sang mais nous nous enfonçons tout droit en Enfer !!

Le Révérend s’accorchait de toute ses forces restantes sur une poignée.

[DIGBY] - A ce rythme là on va se retrouver à l’autre bout de l’appareil ! Nous sommes devant une porte close. Soit nous fillons dans l’autre direction tant qu’il est encore temps. Soit nous essayons d’entrer dans une autre salle de ce couloir, nous bénéficierons peut être d’un mur d’appui qui nous empêchera de glisser tout droit à travers cette foutue machine.

[Astro Buck]

A peine Digby a-t-il fini sa phrase qu'il a tout à coup la sensation que le sol vient à sa rencontre. Il essaie de se rattraper à une poignée, mais ses mains se referment sur le vide. Il ne peut alors plus compter que sur ses jambes pour se retenir.

La pente ayant atteint un angle de 40°, elle est devenue un véritable toboggan. Et voici le prêtre, étalé à plat ventre, qui traverse toute la coursive en glissant. Il parvient à s'accrocher aux montants de la porte de communication entre le couloir et le salon pour stopper sa course.

Franco, de son côté, reste fermement accroché au volant de la porte métallique. Son aisance à rester debout paraît quasi surnaturelle. Mais il sent malgré tout que depuis son accident d'aéroplane, son corps n'a pas la même vigueur et il ne pourra pas lutter indéfiniment contre la gravité.

[Franco]

Franco devait s'avouer vaincu face au monstre de métal qui lui barrait la route. Il sentit son coeur se serrer lorsque le révérend faillit se casser la figure. tout le monde n'avait pas la même agilité et en soutane, cétait sans doute pire; Sa technique n'était sans doute pas la bonne.

[FRANCO] - Reverend, je crois qu'on devrais changer d'approche. Visiblement on s'enfonce de plus en plus, et on doit etre au moins à 100 km sous la surface du sol à l'allure ou on va. Donc, c'est un peu tard pour un replis. En plus, les issues sont plus que bloquées. Tentons plutot de nous armé afin de pouvoir faire face à l'armée qui est dans cet appareil. Au pire, on pourra prendre l'homme poulet en otage. ..Il y a des pieces sur le coté, peut etre pourront nous y trouver mon pistolet? Et vous, à part être agile de vos poings, avec vous d'autre talent caché?

[Rév Everard Digby]

Le Révérend peina à s’accrocher aux montants de porte. Il souffla d’une voix rauque. Il l’avait échappé belle.

[DIGBY] - Nous voilà bien empêtré. Je vous suggère de fouiller les pièces à vos côtés afin d’essayer de trouver de quoi nous défendre. Vous risquez probablement de dégringoler bientôt d'autant que l’inclinaison augmente encore et vous retrouver au salon avec moi. Je vous y offrirai bien un wiskhey mais je crains que nous ne soyons dans une position inconfortable pour le déguster...
Je vais essayer de mon côté de trouver un objet contendant.

[Astro Buck]

L'inspection de la coursive prend un certain temps, dans ces conditions particulièrement peu idéales. Franco finit néanmoins par être en mesure de dresser un premier inventaire de tout ce qu'il peut trouver autour de lui.

La première chose qu'il remarque dans toutes les pièces qu'il visite, c'est qu'aucune ne semble avoir de fenêtre. Néanmoins, une étrange lueur verdâtre tombe des lustres, permettant d'y voir relativement clair.

Parmi les portes latérales, une seule est verrouillée ([hrp]pièce n°8[/hrp]). La porte d'en face donne sur une cabine dans laquelle se trouvent des lits superposés, permettant de loger 4 personnes. Les rangements recèlent essentiellement des vêtements et de la literie. D'ailleurs, un seul lit semble occupé, les trois autres présentant simplement des matelas sans draps ni couvertures.

Au milieu du couloir, Franco trouve deux placards ([hrp]n°14[/hrp]) qu'il parvient à ouvrir sans difficulté. Le premier est un râtelier d'armes bien garni. Il contient une dizaine de fusils de différents modèles, quelques revolvers, des munitions, des machettes... Le jeune aviateur retrouve l'arme que lui avait donné Wilbur.

L'autre placard contient une quantité considérable de matériel : cordes, boussoles, alpenstocks... Bref, la panoplie complète du petit explorateur. Franco trouve également plusieurs paires d'étranges chaussures pourvues d'une semelle plate métallique. Elles sont posées à la verticale contre le fond métallique du placard. Il comprend que ce sont des chaussures aimantées.

Quant aux deux autres portes de la coursive, l'une donne sur les sanitaires (latrines, lavabo, nécessaire de toilette), l'autre sur un local d'infirmerie comportant tout le matériel et la pharmacopée nécessaires pour administrer des soins médicaux efficaces.

De son côté, explorant le salon tant bien que mal, le révérend découvre que la pièce comporte un coin cuisine. Lui qui parlait justement de whiskey, il trouve un bar bien garni et des placards regorgeant de denrées non périssables. Divers objets contondants s'offrent à son choix : rouleau à pâtisserie, poêle à frire, bouteille d'alcool...

[Rév Everard Digby]

Le Révérend fouilla parmi les bouteilles d’alcools.

[DIGBY] - Alors qu’est ce que nous avons là... Gui.. Guigno... Guignolet ? That’s shit !
Muscat ? That’s shit ! Porto ? That’s not shit but I don’t want that. Suze ? That’s bloody shit ! Ooooooh my God !!!

Les yeux de Digby s’ecarquillerent comme s’il avait été touché par la grâce de Dieu en personne. Il fit un signe de croix. Pris un verre, le dépoussiéra avec sa soutane et déboucha une bouteille avant de verser une rasade d’un liquide limpide et légèrement doré.

[DIGBY] - God bless Bushmills !!!

Il pris une gorgée et ferma les yeux avec un sourire aux lèvres. Tout allait beaucoup mieux !!
Au bout de 10 secondes il rouvrit les yeux et s’écria à l’attention de Franco.

[DIGBY] - Cher ami j’ai trouvé ce qu’il nous faut. De l’Irish Whisky ! Du vrai de vrai !! Je vous sers un verre ? J’ai aussi une poêle à frire et un rouleau à pâtisserie. Un coup de poêle à frire bien placé et paf dans les choux. Je regarde si je ne trouve pas un couteau ça peut aussi être utile. Vous êtes tombé sur quelque chose d’interessant ?

[Franco]

*Non mais il est frappa dingo ce mec!*

Franco imaginait la scene en voyant un bandit déboulant avant de recevoir une poelle dans le coin de la tronche. Il s'en souviendrait, c'est sur! Alors qu'il tentait de ne pas tomber à la suite des secousses, il referma sa main sur le revolver de wilburg qu'il rangea dans la poche revolver de sa veste de cuir, et mis les balles dans sa poche. Peut etre y avait il d 'autre boite d'ailleurs?

Tout en fouillant du regard, il répondit en criant pour passer au delà du rafus.


[FRANCO] - Oui révérend, j'ai trouvé! Laissez la poele, nous n'avons pas le temps de cuisiner de toute manière!

*Mais ou sont donc tous les gardes??? A gueuler comme ca, ils devraient nous avoir entendu!*


Ses yeux se posèrent sur les chaussures aimantés qu'il avait déjà vu. Tout à coup une idée lui vint en tete pour se cacher. Finalement, peut-etre que le révérend et sa poêle pourrait etre les bienvenues!



[FRANCO] - quoique! ca pourrait donner un bon menu, prenez là!

Il regarda en quoi était fait le plafond de ce monstre de fer et parti rejoindre le révérend aprés s'etre armé d'un autre pistolet, d'une machette ainsi que des chaussures et d'avoir rapidement essayé de rendre inopérant les autres armes...

[Astro Buck]

Dans ces conditions d'équilibre précaire, soumis aux vibrations constantes de la machine, se servir un verre et le boire tiennent de l'exploit. Au final, le Révérend aura versé plus de Bushmills sur sa soutane que dans son verre et, portant celui-ci à ses lèvres, humecte sa barbe fleurie : le voilà parfumé pour la journée ! Par contre, imbibé de la sorte, il ferait mieux de se tenir loin de toute flamme...

Franco a tôt fait de le rejoindre : progresser dans ce sens est beaucoup plus aisé. L'aviateur termine à moitié en glissade, mais sans tomber. Décidemment, non seulement cet homme sait voler, mais il a en plus le pied marin !

En inspectant son environnement, Franco en est venu à la conclusion que toutes les parois, le sol, ainsi que le plafond, étaient de nature métallique, car bien qu'ils soient habillés de tapis et de tapisseries, un scintillement gris chromé affleure par endroits.

Quant à rendre inopérantes les autres armes, les conditions ne se prêtent pas actuellement à un sabotage de précision et, mis à part s'assurer que les armes à feu étaient toutes déchargées, il n'a pas pu faire grand-chose.

[Franco]

Les bras chargé, le pilote fit son entrée dans la pièce. Accoudé à l'ouverture de la porte, il tentait de garder son équilibre

[FRANCO] - reverend? Venez voir ca! C'est incroyable! De chaussures pour coller sur les murs et plafond!

Il pointa les chaussures du doigt.


[FRANCO] - Il y a une infirmerie là bas mais pas trop le temps de se soigner. Il faut que nous trouvions de quoi stopper cet engin de la mort. J'ai des armes ici, mais impossible de les mettre hors d'usage. J'allais pas tous les embarquer. Faut mieux trouver tout les scélérats qu'on avait vu pour les enfermer quelque part. Mais ou peuvent ils bien etre? VOus pensez qu'ils sont resté à la surface?

[Rév Everard Digby]

Le Révérend se gratta la barbe... Ses mains étaient humides et il se rendit compte qu’il s’était mis du whisky partout. Il essora ses poils avec sa main.

[DIGBY] - On attaque pas un deuxième round sans se soigner au préalable. Le moindre coup pourrait nous être fatal. Je pense avoir entendu le pigeon leur demander de sortir pour défendre la place. Il ne doit rester que le professeur et peut-être quelques sbire. Des chaussures pour grimper au plafond. Quel drôle d'idée...

Un éclair passa devant les yeux de Digby.

[DIGBY] - Mais bon sang ! Au moins nous ne risquons pas de tomber avec ça ! Passez-moi une paire pour essayer. Soignons-nous un peu et ensuite direction le nez de la foreuse. Je prends ma poêle c'est ça ??

[Franco]

[FRANCO] - Oui, je me disais que ca pourrait les surprendre si vous étiez accroché au plafond, tete à l'envers, et dés que le mec ouvre la porte et me voit,... paf!... vous vous dépliez d'en haut et vous lui en collez une sur la tete....Silencieux et efficace!

Il lui tend les chaussures et s'assoit lui aussi pour se déchausser et enfiler les chaussures

[FRANCO] - Bon, si tous les mecs sont sortis, ca résout une partie du probleme. Cela voudrait dire qu'il ne reste que ce professeur frapadingue et Hector, l'homme Poulet. Cela m'étonne quand meme qu'il n'y ai pas au moins un homme de mains alors que nous sommes encore là.

Il fini son neoud de lacet et se redressa. tangeant sur ses jambes, il avait ses mains parallelle au sol pour tenir son équilibre


[FRANCO] - Je me demande vraiment à quoi servent ces chausses! Sauf pour réparer la tole en marchant sur l'extérieur. Mais je ne vous dit pas les muscles des cuisses ahahaha. -Il tentait de lever une jambe aprés l'autre pour comprendre le fonctionnement- Bon, ou va s'arréter cette machine infernale. Nous n'allons pas tarder à manquer d'air. Ce n'est pas un sous-marin et pour recycler l'air, inutile d'aller mettre un tuyau vers l'extérieur. Alors tentons de vite trouver ce professeur Nefelus pour l'obliger à faire demi tour.

[Astro Buck]

Les chaussures aimantées sont prévues pour de grands panards, ce qui permet à Franco et Everard de s'y sentir à peu près à leur aise. Cela leur demande un effort musculaire conséquent pour arracher leurs semelles du sol et se déplacer pas après pas. Il leur serait impossible de courir, si l'envie leur en prenait. Mais au moins, ils parviennent à tenir debout, même si les secousses de la machine impriment par moments à leurs corps des mouvements de pantins désarticulés. A les voir, d'ailleurs, on pourrait croire qu'ils ont inventé une nouvelle danse.

En ce qui concerne l'air, il n'est certes plus aussi frais et riche que celui qui soufflait sur les cimes pyrénéennes, mais pour le moment les deux hommes respirent normalement.