SC: LA CONQUÊTE DE L'AIR - Ch 3 : La taupe de fer

[Franco]

Franco pouf de rire quand l'homme se retourne et tente de retrouver son serieux de facon abusée

[FRANCO] - Désolé! Mais avec l'autre uluberlu qui parlent de Jules verne et vous avec ce masque, je me dis qu'on est sacrément mal barré. Soit on est tomber chez des dingos, soit y a un cirque qui s'installe dans le coin et on va nous demander de faire les clowns

Non mais sérieux, c'est quoi ce bordel?

Franco tentait d'analysait les choses pendant qu'il parlait et tournait sur lui meme pour parler à tous les membres de la pièce. nombre de gens, armement, arme potentielle et tout ce qui s'ensuit

[Rév Everard Digby]

[DIGBY] - Dans mon pays on a un nom pour ça... Halloween !

Digby fit aussi un rapide tour circulaire des individus présents et des armes potentielles qu’ils portaient.

Il posa à nouveau les yeux sur le chef

[DIGBY] - Pourquoi n’enlevez-vous pas ce masque mon fils ? Nous sommes entre personnes civilisées. Inutile de se cacher derrière un quelconque artifice. Aux yeux de Dieu nous sommes tous pareilles.

[i]Le Révérend pesa la suite de ses mots.[/i

[DIGBY] - Mon camarade et moi essayons seulement de comprendre ce qui nous amène ici.

[Astro Buck]

Quatre hommes armés de revolvers (un fusil serait effectivement peu maniable à l'intérieur) se tiennent chacun à un angle de la pièce. Un cinquième homme, chargé des armes dont Franco et Everard ont été dépossédés, est entré dans une autre pièce, sans doute pour les ranger en lieu sûr.

En matière d'arme improvisée, hormis une paire d'épées d'escrime accrochées en sautoir sur un mur, l'espace n'en compte guère, à moins qu'une statuette en bronze, qui figure le buste de Napoléon, posé sur un guéridon, ne puisse être utilisée comme projectile ou comme une massue assez peu pratique.

L'homme au masque ornithomorphe dévisage tour à tour les deux prisonniers. Les mouvements de son cou sont rapides et saccadés, imitant à s'y méprendre la gestuelle d'un aigle aux aguets.

[AETOS] - Je ne sais pas qui est Jules Verne. Mon nom est Aetos. Sachez que ce masque n'en est pas un.

Son regard se pose sur Digby.

[AETOS] - Vous qui croyez qu'un homme né d'une vierge peut marcher sur l'eau, multiplier les pains, réveiller les morts, vous n'aurez aucun mal, je suppose, à concevoir que puisse exister un être tel que moi : un homo aquila rapax comme aime à m'appeler le Professeur Néfélus.

J'ai beaucoup étudié la stratégie conquérante du peuple européen. Et j'ai constaté quelle arme puissante pouvait représenter le poison de la religion dont vous êtes un représentant. Les missionnaires ont toujours été envoyés les premiers sur les terres à conquérir, pour affaiblir l'esprit des indigènes - quitte à ce que quelques prêtres finissent rôtis à la broche - avant que l'armée ne finisse le travail.

Vous me serez donc de la plus grande utilité, vous et le poison de vos paroles, car j'ai une terre à conquérir !

Le ton d'Aetos n'a cessé de monter crescendo au fur et à mesure de son discours. Il ferme le poing dans un geste menaçant lorsqu'il prononce ces derniers mots. Un étrange cri jaillit de sa gorge emplumée avant qu'il ne reprenne, cette fois-ci à l'attention de Franco :

[AETOS] - Quant à vous, vous ferez un excellent instructeur pour mes troupes. Grâce aux plans que vous m'avez apportés, je construirai une escadrille de Flyers, pilotés par des soldats que vous aurez formés ! Et je pourrai enfin reconquérir mon royaume perdu !

L'étrange individu pousse de nouveau un cri perçant.

[AETOS] - Mais dans l'état où vous êtes, vous ne me serez pas de la moindre utilité. Vous allez d'abord prendre un peu de repos et le professeur Nefelus, qui a quelques connaissances en médecine, va vous soigner.

[Franco]

L air sérieux mais néanmoins moqueur, Franco hoche la tete avec consentement tout en écoutant cet individu. Il tape du plat de la main sur le bras du révérend

[FRANCO] - ah oui, c'est tout à fait sencé ce que dit ce Damoiseau...-Il le regarde en plissant les yeux comme s'il voulait dire un secret à un enfant- De vous a moi, j'avais de suite remarqué que ce n'étais pas un masque mais votre vrai visage.... Je le sais car je suis moi meme capable d'adopter plusieurs visages alors pensez bien que je sais reconnaitre un vrai!.... Tiens, prenez ce visage souriant que vous avez en face de vous!.... Vous pensez que je suis pilote, mais il n'en est rien. En réalité je suis une des 1000 vierge du Paradis venue sur Terre pour escorter ce bon révérend ici présent et m'assurer qu'il est sur le Droit chemin.... Maaaaaaaaais ne lui en dites rien surtout, c'est une mission secrete vous comprenez -il fini par un clin d'oeil forcé, persuadé de parler à un fou et désireux de jouer son jeu jusqu'au bout-

[Rév Everard Digby]

L’Italien en faisait des tonnes. Le Révérend dû se forcer à ne pas rire aux éclats. Mais sur le fond il avait raison. Les paroles de l’homme oiseau étaient complètement ridicules.

[DIGBY] - Restons sérieux. Une terre à reconquir ? Une terre où vivent des hommes-oiseaux ?

[i]Le ton de Digby n’était pas aussi moqueur que Franco mais il était tout aussi soupçonneux sur les dires du piaf.

[DIGBY] - Tout ceci me semble assez fumeux. De quel pays êtes vous en train de parler ? J’aimerais des réponses !

[Astro Buck]

Un rire, qui s'apparente plus à un roucoulement, s'échappe du bec d'Aetos.

[AETOS] - Oh, des réponses, vous allez en avoir. Plus que vous n'en espérez ! Hiar ! Hiar ! Hiar !

Entretemps, le professeur Nefelus est monté à son tour à bord de la foreuse. Il examine les plans du Flyer avec un intérêt passionné.

[NEFELUS] - Fabuleux ! C'est tout simplement fabuleux. Il y a du génie, tout de même, à faire voler ce tas de bois avec un simple moteur de motocyclette ! Mais dites-moi, à quoi sert ce...

Une assourdissante explosion interrompt le professeur. Elle est suivie de plusieurs autres. Aussitôt, cris et coups de feu commencent à fuser depuis l'extérieur. Après une seconde de stupeur, l'étrange homme à tête d'aigle est le premier à réagir.

[AETOS] - Ils nous ont retrouvés ! Vous quatre, sortez ! Il ne doivent surtout pas endommager la foreuse !

Sitôt l'ordre prononcé, les 4 hommes armés sortent docilement, sans la moindre discussion, comme s'ils craignaient plus de s'opposer aux ordres d'Aetos que de s'exposer aux tirs de l'assaillant.

[AETOS] - Prof ! Lancez les moteurs ! Vite !

Le professeur, les yeux exorbités d'inquiétude, empoigne ses cheveux gris comme s'il voulait se les arracher.

[NEFELUS] - Mais... vous n'y songez pas ! La foreuse n'est pas encore au point, il reste...

[AETOS] - Ne discutez pas !

Soudain, toute résistance du professeur semble vaincue. Il renonce à négocier et s'élance en courant dans la coursive. Aetos actionne une commande et la porte qui donnait sur l'extérieur se referme.

Le sol se met à trembler. Bientôt, une vibration puissante agite en tous sens la foreuse. Un bruit continu et assourdissant s'élève dans l'habitacle. Aetos crie à l'attention de Franco et Everard des mots qu'ils ne parviennent pas à entendre. Secoués en tous sens comme à l'intérieur d'un immense shaker, ils peinent à garder leur équilibre. Plus proche que les précédentes, une nouvelle explosion retentit. La paroi se déforme sous le choc d'impacts de projectiles.

Tout à coup le sol bascule, les murs s'inclinent. Everard et Franco s'accrochent aux meubles qui, heureusement, sont vissés dans le sol. Les lumières vacillent, puis s'éteignent. Les voici plongés dans les ténèbres les plus totales.

[Rév Everard Digby]

Le Révérend se cramponne autant qu'il peut a un petit meuble qui se trouvait à proximité.

Il se coucha sur le sol et s'agrippa de toutes ses forces restantes au pieds du meuble. De cette façon il ne valdinguerait comme une vulgaire marionnette.

Everard pria afin qu'ils puissent s'en sortir indemne.

[DIGBY] - Seigneur protège-nous donc une nouvelle fois aujourd'hui.

Sur ces mots Digby ferma les yeux et attendit que les lumières se rallument et que la machine s'arrête car s'il avait bien compris les paroles de l'homme-oiseau, ils s'enfoncaient des les entrailles inconnues de la Terre.

[Franco]

Ni une ni deux, Franco tenta d'attraper le révérend par la manche afin de se coller à lui

[FRANCO] - Révérend, vite! C'est le moment ou jamais de quitter ces dingos!

lui chuchocha t il afin de ne pas etre entendu par l'homme soiseau. Les sens aux aguets et marchant à 4 pattes pour tenter de garder un pseudo équilibre, Franco fonca vers la porte de la sortie aprés avoir laché le père. Qu'il vienne ou pas n'était plus de son ressort. Il se devait de retrouver la route vers le sas de sorti par lequel ils étaient arriver, et tenter de l'ouvrir pour sauter à l'extérieur de cet engin infernal au plus vite. S'il pouvait ramasser l arme de Wilburg au passage sans perdre plus que 3 secondes, il le ferait, sinon tampis

[Rév Everard Digby]

[DIGBY] - Damn it ! Toujours à jouer les durs l’Italien. Nous sommes venus ensemble, nous partirons ensemble !

Le Révérend se rue à la suite de Franco pour tenter de sortir de la foreuse

[Astro Buck]

Une pâle lueur verdâtre tombe du plafond, permettant à Everard et Franco de percevoir enfin leur environnement. Au vu de la difficulté qu'ils ont à se tenir debout, ils jaugent que le sol de l'appareil doit avoir pris une inclinaison d'environ 10°.

Ce qui compromet encore plus leur équilibre, c'est la vibration continue qui les secoue en tous sens. Lorsqu'ils ont, l'un et l'autre pris la parole, les deux hommes ont senti malgré eux leurs dents s'entrechoquer, si bien qu'ils sont contraints de tenir leur mâchoire fermée.

Un bruit assourdissant remplit incessamment leurs oreilles. C'est non seulement le bruit du moteur, mais autre chose encore, un frottement incessant contre la carcasse de l'appareil, un chuintement, comme le bruit continu d'une pierre à aiguiser contre une lame d'acier.

Vers la partie la plus inclinée de la pièce, Franco et Everard remarquent le corps d'Aetos étendu sur le sol, inconscient, un petit filet de sang s'écoulant entre les plumes de son crâne. L'étrange individu s'est sans doute cogné à une paroi ou à un meuble.

Franco parvient à atteindre la porte. Mais il ne parvient pas en actionner le mécanisme. Et en dépit de ses efforts, elle ne bouge pas d'un pouce. C'est comme si elle était scellée.

La pièce étroite dans laquelle ils se tiennent (tant bien que mal !) comporte une autre porte, celle par laquelle le professeur Nefelus avait disparu.

[Rév Everard Digby]

Digby se tenait toujours afin de ne pas tomber. Les secousses étaient violentes. Il dû lutter pour résister. Voyant que le porte que Franco essayait d’actionner était close. Le Révérend désigna l’autre porte de la tête.

Le Professeur était parti par là.

[DIGBY] - Suivez-moi Franco, le Professeur est parti par là. Il doit pouvoir arrêter cet engin de malheur !

Digby se tenait de meubles en meubles pour rejoindre la porte.

[DIGBY] - Il doit s’agir de la salle des machines ou quelque chose dans le genre. Restons sur nos gardes, le Professeur n’avait pas l’air dangereux mais il est peut être armé.

Digby actionna le la poignée de porte.

[Franco]

[FRANCO] - FLUTE ON Y VOIT RIEN LA DEDANS!

Franco dérape et fait un cumulet au sol pour se remettre debout. Son épaule cogne contre un meuble à atterrissage et lui arrache un cris de douleur. Il tente alors de se remettre debout et de suivre le révérent en s'accrochant, tantot à 4 pattes, tantot sur 2




[FRANCO] - L autre dingo est KO, bien fait pour lui. Mais cette vibration me fait vraiment craindre le pire. Ces malades ont peut etre décidé de percer la montagne pour s'enfoncer dedans! Vous imaginez ce qui va se passer quand on va se retrouver coincer et sans oxygène? Faut absolument qu'on se tire! Accésoirement, faut qu'on trouve une arme pour se défendre en cas de retour de ces gorilles

[Astro Buck]

Le Révérend ouvre la porte qui donne sur un salon richement meublé, de style Louis XIV. La pièce paraît de vastes dimensions, mais les deux hommes réalisent que ce n'est qu'une illusion causée par d'astucieux jeux de miroirs.

Tout le mobilier doit être rivé au sol car rien ne bouge en dépit de la pente à 10° et des vibrations incessantes. La pièce comporte de confortables fauteuils, des tables, ainsi qu'une bibliothèque fermée par une vitrine. Un orgue ainsi qu'un phonographe à cylindres occupent un angle. De grands tableaux sont cloués aux murs. Le plus étrange est certainement celui qui représente la scène cruelle d'un ange en train de se faire trancher les ailes :

Everard et Franco ne voient rien ici qui ressemble à une arme. Par contre, deux nouvelles portes sont visibles. L'une, sur leur gauche, se trouve sur la paroi la plus basse (en bas de la pente), l'autre, à leur droite, sur la paroi opposée. Celle-ci risque d'être plus difficile à atteindre car, en raison de la position de la foreuse, elle se trouve vers le haut.

[Franco]

[hrp]c'est la meme image de plan, est ce normal?[/hrp]

[FRANCO] - fichtre, nous voilà bien! Si on descend encore plus on va arriver au nez de l'appareil, donc des commandes. On ferait mieux d'aller vers la queue de l'engin ou doit se trouver une sortie de secours et les moteurs. Peut etre pourront nous les endommager

Mentalement Franco tentait de calculer le nombre de seconde qui s'écoulait pour deviner l'état de profondeur d'un tel engin en fonction des perforateurs connus. S'ils étaient trop profondément ancré, cela serait sans doute impossible de remonter


[FRANCO] - Chose est sur, c'est que je me demandais d'ou provenait les fonds qui pouvait offrir à ces briguants autant de ressource, mais on voit bien leur origine!


franco tenta de grimper vers la porte la plus située vers le haut utilisant son adresse et son agilité acrobatique, et en essayant d'aider le père à en faire autant..

[Rév Everard Digby]

Le Révérend aide également Franco à surmonter la pente. Mais un questionnement se pose à lui.

[DIGBY] - Endommager le moteur... Et comment ferons nous pour remonter à la surface ?? Le moteur doit rester intact. Nous ne savons pas à combien de mètre sous terre nous sommes. Je suggère donc plutôt chercher le poste de commandement et essayer de faire machine arrière. Nous pourrons forcer le Professeur à obéir.

Qu’en pensez-vous ?

Digby regarda les deux portes. Une secousse lui fit perdre l’equilibre et il s’écroula à moitier se raccrochant de justesse à un petit fauteuil.

[DIGBY] - Bloody Hell !

Il se remis sur ses quilles péniblement en se cramponnant au dossier. Il désigna la porte de droite

[DIGBY] - Vous aviez choisi cette porte. Je vous suis. Allons voir ce qui se trouve derrière.