SC: La nouvelle quête- Chapitre 3: Un parfum de vengeance.

[Amalasontha]

Amalasontha écoute et au bout d'un moment souffle bruyamment afin d'attirer l'attention

[AMALASONTHA] - Bon c'est bientôt fini le mélodrame ? Dite moi quand je devrait sortir les mouchoirs ?
Peut être attendez vous, monsieur le demi-elfe que votre amie vous supplie à genoux ?
Ce qui est surprenant c'est que vous êtes toujours capable de vous enfermer dans votre idées, obligations, blocage mental et que vous ne tenez compte de rien de ce qui vous entoure.

[AMALASONTHA] - Vous vous planquez toujours sur votre logorrhée verbale pour tenter de vous protéger sur ce que vous êtes. Ouvrez vous au monde, acceptez ce que vous êtes, acceptez les autres tel qu'ils sont cela vous ouvrira des portes, déjà celle de votre coeur.

[AMALASONTHA] - Laissez tomber l'égo, cela représente juste le masque que vous présentez à la société. Libérez vous de votre mental. Un corps pour exister doit être constitué de son corps physique, de son mental de sa spiritualité et de sa conscience.

[AMALASONTHA] - Qui vous dirige ? Je n'arrive pas à voir les fils qui maintiennent la marionette, demi elfe.

[AMALASONTHA] - Puis qu'il faut crever l'abcès autant le faire. Cerys j'ai décelé lorsque vous avez été blessée une blessure très grave et Lionnel ici présent à tenté de vous soigner. Malkav à prit le risque de vous déplacer et aggraver l'hémorragie. Il a tout fait pour que l'on ne vous soigne pas persuadé que ses prières seraient suffisantes. Si la prêtresse n'était pas arrivée inextrémiste, vous seriez morte. Maintenant je comprends que Malkav s'en veuille, maintenant ce qui est fait, est fait, il est nécessaire d'avancer et pas s'enfermer dans le passé.

[Malkav]

[MALKAV] — Le monde parle souvent fort pour se faire entendre… et parfois, ce n'est que du bruit...

Il fixe un instant Amalasontha, son regard calme, sans jugement.

[MALKAV] — Votre pragmatisme vous ferme à la foi des autres.
La mienne n’est ni masque, ni bouclier.
C’est un chemin, une discipline. Une façon d’être au monde que votre esprit cartésien peine peut-être à comprendre… mais qui n’en est pas moins réelle.

Il se redresse, la voix un peu plus assurée.

[MALKAV] — Nous avons une mission, tout comme vous.
Qui êtes-vous pour décider que la vôtre prévaut sur la nôtre ?

Il incline légèrement la tête.

[MALKAV] — J’ai fait entendre ma voix. Elle n’appelle ni approbation, ni pardon.
Son regard revient sur Ceyris un peu plus dur mais toujours bienveillant...

[Cerys]

Cerys écouta attentivement la conversation. Elle avait du mal à comprendre certaines phrases de Malkav.

Mais une chose la fit tiquer dans l'explication d'Amalasontha.

[CERYS]- Amalasontha je ne comprends pas. Vous dites que Malkav a refusé qu'on me soigne?

Puis elle se tourna vers Malkav.

[CERYS]- Malkav est ce vrai? Tu as refusé que Lionnel me vienne en aide? Pourquoi ? Et je ne comprends pas pourquoi tu souhaites t'en aller. Nous avons besoin de toi. Il est vrai que nous avons une quête importante à effectuer. Mais neutraliser ce nécromancien est important également. Il représente une menace pour ce village. Je ne veux pas rester sans rien faire. Je pense qu'Herrim ou que la Grande Duchesse ne nous en voudrions pas d'avoir tarder à rejoindre la capitale.

La guerrière posa sa main sur l'épaule du moine.

[CERYS]- Sache que quoi tu décides. J'accepterai ta décision.

[Malkav]

Il leva lentement les yeux vers Cerys. Son visage demeurait calme, mais une ombre traversa son regard — comme si les mots à venir pesaient plus que ceux déjà prononcés.

[MALKAV] — Tu veux comprendre, alors écoute. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir… tout ce que mes mains, et ma foi, pouvaient offrir. Je t’ai portée, veillée, pansée selon mes rites. J’ai prié, car c’est là mon devoir… et ma nature.

Il inspira doucement, sans la quitter des yeux.

[MALKAV]— J’ai refusé l’aide de Lionel, c’est vrai.
Parce que je crains sa magie autant que l’ombre qui ronge les nécromants.
On ne guérit pas le feu avec les cendres. Et qui sait… comment il t’aurait relevée ? Comme ces miliciens animés, peut-être.

Il baissa un instant le regard, ses mains refermées autour de son bâton.

[MALKAV]— Amalasontha a voulu te soigner, elle aussi… mais sans moi à tes côtés.
Et ça, Cerys, c’est une chose que je ne pouvais concéder...

Son regard remonta vers elle, plus nu, plus fragile.

[MALKAV]— Je n'aurais jamais quitté ton chevet... Si cela a fait de moi un obstacle… je l’ai été. Mais par fidélité, non par orgueil.... Peut-être ai-je eu tort. Je ne cherche plus à débattre.

Il se redressa légèrement, comme pour offrir ses derniers mots sans défense.

[MALKAV] — Il y avait sans doute une voie plus sage. Une voie commune.
Nous l’avons manquée.

Mais si tu crois que je t’ai abandonnée… Si tu crois que j’ai préféré mes croyances à ta vie…
Alors peut-être ai-je déjà perdu bien plus que ton amitié. Peut-être ne suis-je plus digne de marcher à tes côtés...

Il recula de quelques pas, puis s’assit en tailleur au bord du sentier, son bâton posé près de lui.

Le vent glissa dans les herbes, emportant poussière, silences… et les derniers espoirs de Malkav, comme le monde efface ces desseins...

[Amalasontha]

Amalasontha bien que d'apprence clame sent la moutarde qui lui monte au nez.

Elle descend des épaules de Golem et vient se positionner devant le demi-elde posant son regard directement dans le sien, cart il devrait être à la même hauteur.

[AMASONTHA] - Mais regardez moi cela, pas fini les gérémiades, les lamentations, etc.
N'ai je pas conseiller d'aller de l'avant. Ce qui est fait, pourquoi y revenir, sauf si cela a eu un effet sur vous. Auquel cas, il faut vous en libérer, si toutefois cela s'avère possible au vu des blocages que vous vous imposez.

[AMASONTHA] - Un grand garçon comme vous devrait avoir une déstinée autre que celle que vous imposez, voyez au delà du voile qui vous occulte la vision.
Votre amie est vivante, fétez cela etpar pitiè arrêtez de vous morfondre dans vos sempiternelles excuses à deux balles.
Maintenant il est vrai que sont de pauvres hères enlevés face à la tache fixée par le Duchesse, c'est vrai ce ne sont que des bouseux et cul-terreux face à la noblesse. Donc la noblesse prime.
Bravo je vous félicite pour votre altruisme et bon sens.

Amalasontha se tourne ensuite vers Cerys et Lionnel et leur dit

[AMASONTHA] - Bon on va pas y passer la journée, ceux que nous recherchons seront de plus en plus mal si nous discutaillons encore le bout de gras comme cela au bord de la route, sans aller plus avant pour les sauver. Si le demi-elfe veut continuer à pleurer sur son sort, qu'il le fasse. Par contre je ne continuerai pas à l'écouter pleurer, se lamenter, pendant que ses émotions le submergent. Moi j'avance.

Ayant dit cela elle remonte sur les épaules de Golem et commence à avancer dans la direction prise par le chariot.

[Lionnel]

Alors que la gnome se met en route sur les épaules de son golem le fielon croisé le regard du moine et de la guerrière. Il hausse les épaules avec un petit sourire semi navré semi joyeux puis prends la parole :

[LIONNEL] - Elle a raison. Malheureusement pour nous tous, plus Ketil et les siens prennent des forces moins les duchés avoisinant auront de chance et a n'en pas douter si il attaque ouvertement des petits villages, pille et enlève des villageois c'est dans l'unique but de se renforcer. A vous deux de savoir ce que vous voulez mais le passé est justement passé et l'avenir est devant nous. Avançons ! Des intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche.
Je ne peux qu'espérer que Malkav ne réitérera pas ce que j'ai pris comme un coup de couteau dans le dos.

La dernière parole avait été dite en ayant récupéré ses affaires et en commençant à marcher dans le sillage de la forgesort et du golem. Tout le long de sa logorrhée, beaucoup trop longue à son goût alors que des êtres vivants étaient en danger, il ne s'était pas départi de son sourire franc.

[Malkav]

Malkav ne bougea pas. Il resta là, en tailleur, comme enraciné. Mais ses phalanges pâles devenaient ivoire. Une tension sourde, palpable, grondait sous la surface. Le Qi s’élevait, presque imperceptible, enveloppant Malkav comme un manteau d'orage…

[MALKAV – en elfique, grave]
“I'noriel tel'aran'rhiod i'narn. Ar’ i’melwas naa rina.”
(Ici, dans le royaume des hommes, la noblesse n'est qu'un mot. Mais là d'où je viens… elle a encore un sens.)

Il leva lentement le regard vers Amalasontha, ses yeux laiteux rivés aux siens. Il ne se releva pas. Il n’en avait pas besoin.

[MALKAV] – Vous parlez sans savoir. Vous assénez vos vérités à coups de marteau… sans vous soucier des matériaux. Tout doit se tordre et plier selon vos désirs…

Les poings de Malkav crépitaient. Son Qi grondait. Un souffle de violence retenue traversa l’air comme un arc bandé.... alors qu’Amalasontha tourna les talons dun bond vif, elle grimpa de nouveau sur les épaules de son golem, déjà prête à s’éloigner. Indifférente. Triomphante. Ou peut-être simplement pressée d’en finir.
Mais il inspira, profondément… Puis souffla, longuement, éteignant son feu intérieur comme on souffle une flamme.

[MALKAV] – Gardez donc le dernier mot.
Il est vain d’espérer que vous compreniez autre chose que votre marteau.

Il baissa à nouveau les yeux.
Et le silence tomba, comme une pierre dans l’eau noire.

[Amalasontha]

Amalasontha entend ce que dit le demi-elfe, bien qu'elle commence à s'éloigner.

Elle se postionne sur les épaules de Golem et fait en sorte de crier afin que tous puisse l'entendre.

[AMALADONTHA] - Oui pauvre de moi, pauvre forgesort, pauvre forgeronne qui ne connait rien à rien, qui ne sait que marteler les formes sur mon enclume avec mon marteau. Qui ne suit que dans le concret, dénué de toute forme de concept, de forme de pensée, sauf idiote et stérile.
Au moins vais je espérer que les coups de marteau que je viens de donner aurons réussi à altérer et peut être modifier votre carapace, afin que ce que vous prétendez défendre au travers des concepts comme, amitié, pitié, piété, amnégation, justice, loi, etc. Puisse réellement faire partie de vous même.
Maintenant me tuer, me battre à ,mort, ou toute autre action que vous jugeriez devoir commettre, sachez juste que vous vous retrouverez face à vous même à la fin, moi je ne suis rien selon vos dire. Trop idiote et engoncée dans mes délires pour comprendre quoi que cce soit sur vous ou vos aspirations, vos devoirs, vos obligations, vos priorités, etc.
Sur ce bonne route ou que vous alliez demi-elfe, je n'ai que trop tardé.

[Malkav]

[MALKAV] — Et voilà… encore une fois, votre soif de contrôle vous pousse à chercher le dernier mot…

Il ne cria pas. Sa voix était lasse, posée, presque étouffée par la poussière du chemin. Il ne chercha pas à couvrir la distance, ni à faire taire la gnome. Cela n’en valait plus la peine.

[MALKAV] — Elle n’écoute pas. Elle croit dire vrai… mais elle ne fait que parler fort.

Puis, plus bas encore, en elfique, une langue qui portait dans ses syllabes une ancienne fatigue :

[MALKAV – en elfique, doucement] - “Mani naa tel'wanwa ten' i’notimme…”

Il se pencha en avant, reprenant lentement son bâton, qu’il plaça à l’horizontale entre ses paumes. Une habitude de moine. Un point d’équilibre. Autant dans le geste que dans l’esprit.

Il ferma les yeux un instant.

Si elle savait… Si elle savait toutes les vies qu’on m’a demandé de secourir… Tous ces humbles, ces oubliés, ces petites gens comme ils disent. Serait-elle aussi farouche ?

Dois-je vraiment choisir entre une poignée… et une multitude ? Et après tout cela… serais-je encore capable de leur faire confiance ?

Le silence tomba à nouveau. Et Malkav attendait.... Il attendait Cerys.

[Cerys]

Voyant Amalasontha et Malkav se quereller, Cerys fronça les sourcils. Elle en avait marre de ce débat inutile à ses yeux.

La guerrière haussa légèrement le ton en s'adressant au moine.

[CERYS]- Malkav, cesse de faire l'enfant et vient nous aider. Nous avons besoin de toi pour secourir ses villageois. Je préfère sauver une vie plutôt qu'aucune.

La rousse inspira un grand coup et souffla pour se calmer. Elle regardait la gnome s'éloigner sur l'épaule de son golem.

[CERYS]- Malkav, je ne connais pas ton code ou tes enseignements, mais je les respectent. Et je te pardonne d'avoir refusé que le Thieffelin me soigne. Même si nous avons déjà une quête en cours, je pense que nous devons venir en aide aux personnes enlevés. Je préfère tenter de les sauver plutôt que de ne rien faire. Je peux comprendre que tu respectes ton code, mais je ne pense pas qu'il interdise de venir en aide à des malheureux.

Cerys n'aimait pas parler de son passé ou de son enfance, mais elle décida de prendre sur elle et d'en parler au Demi-elfe.

[CERYS]- Tu sais quand j'étais enfant, un moine ou un pèlerin s'était arrêté dans notre village. Selon ses dires, son code lui interdisait d'avoir des contacts physiques avec autrui. J'habitais un petit village en bord de rivière. Une nuit, mon village a été attaqué par des brigands. Certains villageois ont tenté de traverser la rivière pour s'enfuir, mais une vieille femme était bloquée dans la rivière. Le moine n'a pas hésité une seule seconde à enfreindre son code et a porter la vieille femme afin de traverser la rivière. Ce que je veux dire, c'est qu'il faut parfois être plus souple dans nos convictions et croyances, si c'est dans le but d'aider les nécessiteux. Je ne penses pas que ton dieu ou maître te blâmera, si tu bafoue légèrement ton code dans le but de sauver des vies. Je te demande une dernière fois de venir avec nous.

Sans attendre de réponse de Malkav, la jeune femme décida de suivre la forgesort. Elle espérait que le moine revienne sur sa décision.

[Malkav]

Alors que Cerys tourne les talons pour rejoindre Amalasontha, Malkav lève la main et pose doucement sa paume sur son épaule. Ce simple geste la retient. Il n’y a ni brutalité ni prière — seulement une présence, enracinée.

[MALKAV] — Cerys...

Il attend qu’elle croise son regard.

[MALKAV] — nos route ne doivent pas forcément se séparer...

Il retire sa main. Sa voix reste calme, mais quelque chose, dessous, commence à vibrer. De la tension, oui. Mais aussi une forme de soin qu’il ne verbalise pas...

[MALKAV] — Après tout ce qu’on a traversé... tu connais que l’ennem.... Ce serait orgueilleux de croire que tout se passera comme prévu.

Il laisse un souffle passer, ses yeux fixés sur le sol un bref instant.

[MALKAV] — Souviens-toi du rôdeur... et des visages que la mer a emportés.

Il relève les yeux vers elle, plus doucement maintenant :

[MALKAV] — Si le sort devait te frapper... n’oublie pas ceux qui restent. L’oubli est un second tombeau. Une lettre suffirait... un témoignage. Pour ceux qui aiment a te savoir en vie....

Un silence. Puis, il recule à peine le menton et ajoute :

[MALKAV] — J’ai marqué la route jusqu’à leur repaire. Tu connais mes marques. Tu les reconnaîtras, sur le chemin...

Enfin, plus bas. Presque pour lui. Mais elle entend :

[MALKAV] — Et quoi qu’il arrive… je saurai te retrouver.