Ventsombre

Après d'âpres tentatives pour repousser ces énormes araignées, elles semblent enfin reculer même si Pounet s'est fait mordre par l'une d'elles.

Il est vrai que Winthorn s'est inquiété un instant en voyant que Pounet se faisait mordre par l'une d'elles mais en le voyant vaillant malgré tout et ne semblant pas souffrir de la morsure, Winthorn s'est remis à l'oeuvre, conscient que repousser ces bêtes était la priorité.

Maintenant que la zone est libre et sécurisée, Winthorn propose à Pounet de s'asseoir afin de regarder son mollet :

[WINTHORN] - Pounet, assied toi là un instant que je regarde ta blessure. Elle n'est pas important, tant mieux.

Il n'en dit rien mais Winthorn s'inquiète en pensant que les araignées ne doivent pas être loin, attendant certainement que leur proie, empoisonnée, perde toute capacité à se défendre.
Fouillant dans ses affaires, Winthorn sort une fiole de son sac, l'ouvre et l'approche de Pounet tout en lui disant du ton le plus apaisant possible :

[WINTHORN] - Tiens, bois ça, ça te fera du bien ! C'est de l'antidote. Je préfère ne pas prendre le risque que le venin de l'araignée se répande dans ton corps. S'il te plaît, bois le !

Regardant autour de lui, Winthorn ajoute :

[WINTHORN] - Nous devrions établir notre campement plus loin pour quitter le territoire de ces féroces araignées et pouvoir prendre du repos bien mérité.
Et merci. Merci d'avoir respecté mes convictions alors que ça pouvait te mettre en danger.

Pounet, sans un mot, se soumets à l’examen et aux soins du moine. Dommage que ses bottes en cuir de dragon n’aient pas été plus hautes !

Quand il reçoit la potion il demande :
[POUNET] – Faut-il tout boire ? Elle pourrait être utile une autre fois :

Suivant les indications du moine il va avaler cette – amère, très amère – potion.
*Il parait que les potions, plus c’est mauvais plus c’est efficace … celle-ci doit quasiment tout guérir … Pire que du fiel !*

Il accepte ensuite d’une inclinaison de la tête les remerciements du moine.

[POUNET] – je suis d’accord, cette zone est mal fréquentée. Retournons vers le chemin et trouvons un autre endroit pour nous installer


Levant haut ce qui lui reste de torche pour s’éclairer Pounet reprend la route

Les deux compagnons, remis de leurs aventures récentes dans les ruines de la très antique bibliothèque près d'Arbresang se remettent en route au coeur de la nuit pour mettre de la distance entre eux et ce lieu maudit.

Pounet est assaillit par des voix qui l'incidtent avec beaucoup de force à faire demi-tour et à retourner à l'intérieur. Il doit faire des efforts importants pour les faire taire, et au fur et mesure que les deux hommes s'éloignent, à moins que ce ne soit l'antidote qui fasse effet, elles perdent en puissance...

Le chemin traversant les vastes prairies de ces colines semée de céréales et couvertes de verts pâturages est d'un calme parfait. Seuls les crissement d'insectes nocturnes, le frottement des herbes hautes mues par le vent frais et léger, et d'autres bruits moins facilement identifiables se font entendre.

Après un temps de marche incertain, ils trouvent un endroit à la fois paisible et confortable car suffisamment abrité des vents par la courbe du terrain qui descend vers le bas des colines. D'après leurs informations, le village n'est plus loin, mais à quelle distance exactement, cela est difficile à estimer en pleine nuit, sans le soleil pour avoir d'indicateurs sur le temps pendant lequel ils ont marché.

Ils choisissent donc de monter ici leur camp, couchant les hautes herbes pour se confectionner un tapis végétal qui les protégera de l'humidité et de la dureté du sol. Il n'y a aucun bruit ni aucun mouvement suspect à l'horizon. Tout ici respiré la tranquillité.

Les aventuriers allument un feu pour tenir éloignés d'éventuels visiteurs indésirables de la faune locale, et s'installent pour un repos grandement mérité.

Un temps encore avant de tomber de sommeil, Pounet croit entendre des voix, lointaines, qui l'appellent.

Winthorn médite sur les découvertes faites au coeur des ruines. Rien n'arrive jamais par hasard, il le sait. Alors pourquoi son chemin l'a-t-il conduit vers cette bibliothèque ? Ses paupières lourdes de fatigue se closent bientôt à leur tour.

Une voix, une voix connue vient accompagner leurs derniers instants d'éveil :

[ VENTSOMBRE ] - Dormez mes frères. Dormez. Demain est un autre jour qui portera certainement lui aussi son lot de pièges et d'embûches...