L'aide d'un shaman à des garous

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L'aide d'un shaman à des garous

Messagede Zoorin le Lun 06 Déc 2004 12:24:49

Venant de la rue étroite, le grand homme maigre marche rapidement, droit et sûr de lui. Vêtu d'un pantalon gris et large, et d'une chemisette délavée et légère pour ce début de novembre, il tient fermement une sacoche de toile élimée et rapiécée. Remontant l'avenue Daumesnil sans ce soucier des feuilles mortes qui lui volent autour des jambes, il semble ne faire attention qu'aux immeubles et au ciel.

Ce dernier est gris et bas. Il ne pleuvra probablement pas, mais le ciel restera ainsi probablement encore des jours. Le gris de Paris fait d'ailleurs écho au gris des cheveux de l'homme, qui sont long, touffus et sales. Peu de cheveux blancs, mais plus tellement non plus de cheveux de la teinte d'origine. Le visage de l'homme respire la cinquantaine vigoureuse et tonique. Sa démarche aussi. Peu de rides, peu de courbatures. Sa démarche souple semble indiquée la pratique régulière d'un sport. Sa manière de laisser flotter son regard sur tous les détails de la rue dénote une bonne capacité de rêverie.
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Messagede Zoorin le Lun 06 Déc 2004 12:25:18

Il arrive sur la place Félix Éboué et reste un moment à contempler la fontaine centrale, ornée de fleurs et de lions. Semblant content de lui, il jette un coup d'œil aux alentours et se dirige vers un kiosque à journaux. Il lui achète une revue de voyage et s'installe dans un café en face pour lire. Il se commande directement trois cafés, qu'il boit très rapidement.

Il reste ainsi plus de deux heures, allant chercher une autre revue quand celle qu'il lit est terminée et prenant de temps à autre des notes sur deux carnets qu'il remet ensuite soigneusement dans sa sacoche. La nuit tombe lentement, le café se remplit un peu et l'homme attend toujours. Une légère pluie fine se met à tomber silencieusement, le kiosque bâche ses journaux, les serveurs se pressent pour pousser leurs chaises d'osier à l'abri et l'homme attend toujours. Un groupe d'ami vient s'asseoir près de l'entrée et discutent du match de foot de la soirée, et l'homme attend toujours. Les habitués viennent saluer les serveurs, s'attablent pour discuter en jetant des coups d'œil réguliers vers la télé et l'homme attend toujours.
Dernière édition par Zoorin le Lun 06 Déc 2004 12:26:32, édité 1 fois.
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Messagede Zoorin le Lun 06 Déc 2004 12:25:38

Soudain, alors qu'il est en train de lire le Monde Diplomatique, il lève brusquement la tête et regarde dehors, loin au-delà de ce que les pâles lueurs des lampadaires parviennent à éclairer. Il reste un moment figé, un sourire se dessinant imperceptiblement sur ses lèvres. Puis, il pose un billet de 20 sur la table, prend sa sacoche et sort sans attendre sa monnaie. Il marche à grandes enjambées, évite les gens avec dextérité, traverse la rue en louvoyant entre les voitures. Il arrive de l'autre côté de la place rapidement et se dirige immédiatement vers un groupe de trois femmes. Assez raide, il s'arrête juste à côté d'elles et commence par les contempler sans rien dire. Elles font de même.

La première est une très petite brune un peu rondelette, avec des lunettes et un tailleur ajusté bon marché. Elle a l'air intimidée par l'homme qui la regarde, à moins que ce ne soit sa présence même ici qui la rende tendue.

La deuxième est une grande femme aux formes très féminines, qu'elle rehausse par un ensemble chic et sobre. Les cheveux courts, une montre de prix et un attaché-case de grande marque complète un tableau soigneusement agencé. Elle a l'air heureuse de voir l'homme et surprise par son accoutrement.

La troisième est une femme de taille moyenne en jean, baskets et pull en laine. Ses habits ont visiblement beaucoup servis et sont délavés. Ses cheveux longs sont maintenus par un bandeau noir. Elle porte autour du cou un pendentif représentant un triskel dont chaque pointe est ornée d'une pierre noire et brillante. Elle regarde l'homme d'un air sombre, semblant manifestement le jauger. Elle est presque méfiante.
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Messagede Zoorin le Jeu 09 Déc 2004 13:14:05

Après quelques instants, l'homme salue ses vis-à-vis en posant la main gauche sur son épaule droite en s'inclinant nettement.

Merci à vous de m'accueillir dans votre groupe pour cette mission. Je suis Front-droit, Premier-venant de la maison des Verbena. Je suis heureux d'avoir été appelé par Crabe-et-Crevette-rhya pour lui apporter ce que je pourrais comme aide. * une légère interrogation passe sur son visage * Crabe-et-Crevette-rhya n'est pas là ?

La deuxième femme répond d'une voix envoûtante :

Non, il faut le rejoindre. Comme d'habitude, il ne nous a pas attendu pour se lancer dans le lieu maudit. * regarde les deux autres, et prend un air désolé * Il ne vous a pas attendu non plus d'ailleurs.

La première hausse les épaules l'air de dire "ce n'est pas grave". La troisième pousse un léger grognement. Elle n'a pas l'air ravie de cette situation.

L'homme prend immédiatement les devants en remarquant l'air soupçonneux de la troisième femme :


Soyez assuré de mon plein et entier soutien à votre cause. Nous sommes de nature différente, mais ma quête est la même que la votre : lutter contre la corruption du monde et œuvrer pour la restauration des cycles du vivant.

Celle-ci prend elle aussi les devants :

Stop ! Pas de beaux discours avec moi. Je n'ai jamais aimé les gens de votre race et cela ne va pas changer ici et maintenant. Crabe-et-Crevete-rhya pense que vous allez être utile, c'est son droit. Pas moi. Il vous considère fiable et inoffensif. Pas moi. Vous allez devoir faire beaucoup pour que j'oublie tout ce que d'autres des votre ont fait à mon peuple.
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Messagede Zoorin le Jeu 09 Déc 2004 13:14:59

Front-droit semble un peu déçu mais tente de ne rien laisser paraître. La première femme semble également déçue par l'attitude de sa compagne. La deuxième ne dit rien, mais a pris un air grave. Difficile de savoir si elle est pour ou contre ce qui vient d'être dit. Toutefois, elle ne veux pas laisser cette polémique enfler et coupe :

Bon, présentons-nous, amenons le à l'endroit prévu et nous verrons ce qu'il fait.

Un échange de coup d'œil entre elle et celle au triskel clos visiblement la discussion. Un profond respect mutuel semble habiter ces deux femmes.

La première femme en profite pour se lancer :


Je suis Isabelle-sage-hésitation, philodox de la tribu des Enfants de Gaïa. * voyant qu'elle a surprise ses consœurs, elle continue * Voici Livre-d'acier, gaillard de la tribu des Marcheurs sur verre, et Plante-ses-crocs, Arhoun de la tribu des Fiannas. * vivement * Bon, nous y allons ? Je n'aime pas savoir Crabe-et-Crevette seul dans un tel endroit.

Plante-ses-crocs hausse ses épaules.

Il a survécu à bien pire, mais allons-y. * en jetant un regard lourd * Front-droit, suivez mes sœurs.

Les deux autres femmes commencent à marcher et le Verbena les suit. Il ne se crispe pas (en apparence, tout du moins) quand Plante-ses-crocs se met à le suivre à quelques pas de distance.
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