Préparation au voyage (Maeva uniquement)

[Damch]

Je vais très bien rassure-toi...
C'est juste que j'ai fait un rêve qui semblait réel... N'en fais-tu point des fois ?

Mais c'est vrai que j'ai peur d'un mauvais présage. Notre ennemie fera tout pour obtenir plus de pouvoir...
La capitale vers laquelle nous allons sera le berceau du danger. Il faudra veiller à notre sécurité une fois là-bas. J'ai si peur qu'il t'arrive malheur mon doux Jill...

Maeva plonge dans les bras de son guide, une larme mouillant l'épaule protectrice. Maeva le sert très fort...
Maeva sait que le monde va basculer bientôt, elle ne veut pas que Jill bascule lui aussi... Leurs âmes sera bientôt soumis à un noeud sur le fil de la vie. Maeva, tentant de rassurer son guide, cherche elle-même à se sécuriser dans ses bras. Elle en est consciente. Elle se ment.

[Machuthu]

Jill reçoit l'étreinte de Maeva et tente tant bien que mal de la consoler...

Allons, allons, nous nous en sommes sortis jusque là... Et pourtant, nos ennemis sont parmi les plus puissants que je sache... Nous trouverons bien une solution...

[Damch]

Maeva se redresse, elle plonge son regard vide dans celui de Jill.

Tu as certainement raison... Le chant des vent couplé à ton bras nous aidera à palier au malheur. Mangeons à notre faim et retrouvons Erill. Je passerai prendre le peu d'affaire qu'il me reste au stand et rendre les clefs au tenancier.

Maeva s'atable et se serre un quignon de pain.

[Machuthu]

Alors que Jill et Maeva finissent de se préparer, rendant à chacun son dû, Erill arrive à l'auberge. A sa voix, Maeva entend qu'il est exité par l'idée de partir en voyage et l'aveugle se doute que cela fait des années qu'il ne s'est pas livré à pareille folie.

Bonjour mes amis, êtes vous prêt...

La caravane ne devrait plus tarder maintenant... Les soldats affirment qu'elle a campé à quelques kilomètres en amont sur les collines.

[Damch]

Maeva tout en s'affairant, les mains dans la malle, répond sereinement au Joaillier.

Bien le bonjour Erill, nous sommes pratiquement prêt. Il nous faut déscendre cette malle. Je doit encore passer au stand pour débarrasser le peu d'affaires qu'il y a là-bas et rendre les clefs au tenancier. J'en ai pas pour longtemps.

Maeva se redresse et adresse un large sourire à l'arrivant. Elle s'entoure de son large chandaille noir crocheté ; et se dirige vers la sortie après avoir saluer dignement le marchant. Elle entends Jill fermé solidement la malle de ces serrures d'orfèvre.

Permettez-moi cher ami que je sorte jusqu'au marché ? Jill va vous servir une tasse de thé si vous en avez le temps. Je me dépêche...

Maeva ne lui laisse pas le temps de répondre qu'elle a déjà emprunté le vieille escalier aux teintes matinales juste nettoyé à en convenir à l'odeur de fraîcheur. C'est comme-ci l'escalier s'était embelli exprès pour Maeva pense-t-elle... Elle s'avance heureuse, sans doute parcequ'elle a retrouvé le monde et son doux Jill...

[Machuthu]

Maeva exécute les tâches qui lui reviennent avant de partir et de retour à l'auberge, Jill et Erill l'attendent avec la carriole, prêt à partir. Il faut dire qu'au marché déjà, Maeva entendait les galopins de tous horizons courir vers les portes de la ville pour voir de plus près les caravaniers...

Ces derniers ne devraient plus tarder maintenant.

[Damch]

Maeva écoute la foule s'affairer tel un régiment de fourmis s'atelant à leur lourdes besognes. Quel curieux événement que l'arrivée d'une masse de comerçants et d'artisants : une vraie ville ambulante s'imagine déjà la diseuse de bonne aventure. Mais l'aventure sera-t-elle aussi héroïque que peuvent le raconter les ménestrels ? Maeva ne peut songer à ce qu'elle pense avoir vu. Le climat est lourd, elle essaie d'imaginer si Jill a bien une arme pour se défendre. Mais tiens dont....

Dites moi cher Erill. Vous n'aviez pas trouvé une autre personne pour vous escorter jusqu'à la puissante ville ? Je n'ai pas l'impression qu'il est à nos côtés.

Maeva fait un signe circulaire autour d'elle vers la place du marché en guise d'appui à ses propos.

Le chemin rendra le convoi très vulnérable ne croyez-vous pas ? J'ai bien peur que le mal embaune la ville ambulante...

Maeva se tait comme enfouie dans ses funestes pensées. Qu'augure donc le chant des vents en ce moment fatidiques ou deux royaumes vont s'opposer cruement ? Elle se remémorre : *puis vient le sombre, le néant, la vision ou les chemins se croisent... le noir roi véhément rôde...*

[Machuthu]

Erill répond à la première question de Maeva...

Lorsque je suis arrivé à son auberge ce matin, le patron m'a dit qu'il était tombé malade. Une indigestion à priori.

Mais ne vous inquiétez pas, douce Maeva, les éclaireurs affirment que la caravane dispose d'une sécurité remarquable.

En fait, Erill oscille visiblement entre la nervosité et l'optimisme délirant... En peu communicatif, Jill est rapidement pris par l'enthousiasme du marchand. Le compagnon de toujours de Maeva profite néanmoins de quelques instants de calme pour éprouver l'arme que lui a apporté Erill et semble plutôt satisfait du résultat.

Alors que vous approchez du regroupement des marchands en bordure de la ville, Jill, qui dispose d'une excellente vue affirme apercevoir la poussière soulevée par le convoi.

Maeva quant à elle se rassure un tant soit peu... Son instinct semble lui dicter que les jours à venir ne sont peut-être pas appelés à être si noir que cela pour finir.

[Damch]

Ainsi la ville ambulante arrive...

Maeva sourit sereinement. Sans doute l'idée qu'elle sera bien prise en main avec ses deux compagnons de route mais aussi le fait qu'elle retrouvera peut-être bientôt le Châpiteau de la Conciliation et son très cher père...
Un douce brise entrelace ses cheveux détâchés. Maeva, ne saurait-elle pas pourquoi, a hâte de rejoindre le convoi. Elle se fit au champ des vents que les chevaux, crinière au vent, arpentent conduits par les rennes de la dresseuse, sa mère éthérée.

[Machuthu]

La caravane ne tarde pas... Les premiers attelages stoppent à une cinquantaine de mètres et les badauds s'attroupent à l'entrée de la ville. Les plus hardis vont jusqu'aux attelages, voir ce qu'ils transportent et certains en profitent même pour réaliser quelques affaires...

Une demi-heure plus tard, alors qu'Erill va s'acquitter du droit d'entrée dans la caravane et que Jill surveille le chariot, un homme s'approche. Ce dernier est à cheval et Jill explique sommairement à Maeva qu'il s'agit d'un garde, visiblement le responsable de la sécurité du convoi. Ce dernier s'approche et salue les deux voyageurs.

Ainsi, voilà donc l'attelage du marchand Erill. Je vois qu'il a pris des précautions supplémentaires. C'est une bonne chose, même si je doute que nous en ayons besoin.

Bienvenu à tous deux donc. Permettez moi de me présenter, je suis Krôl, et j'assure la sécurité de ce convoi avec plusieurs hommes. L'éclaireur que vous voyez là-bas en fait parti.

N'en doutez pas, c'est le moyen rêvé d'atteindre la capitale sans encombre.

Et puis, voyagé bien accompagné est toujours préférable à la solitude... même si on ne craint plus la solitude...

La voix de l'homme interpelle Maeva, c'est une voix qu'elle a déjà entendu. Pourtant, il y a quelque chose qui a changé et qui rend sa reconnaissance plus difficile.

Néanmoins, Maeva perçoit sans peine l'accent particulier qui est donné aux mots : éclaireur, rêvé ; solitude et l'affirmation : même si on ne craint plus la solitude...

[Damch]

Maeva enfouie sous sa large capuche se redresse laissant apparaitre son regard vide. Elle sourit sereinement et fait vibrer ces propos :

Nous sommes très honorés de vous avoir à nos côtés durant le voyage. Aucune ombre ne saurait nous atteindre en votre compagnie. La puissante ville et la caravane aura donc ce privilège. Votre escorte sera notre gardien, notre guide en ces lieux ou en un autre.

Je vous présente Jill, mon compagnon de route... Il saura me protéger tout comme vous. Le trésor que nous transportons est très précieux. Les noirs rivages devront être repoussés. Surtout aux abords de Fort-le-Kirch.

Maeva s'arrête, pensant s'être fait comprise dans son flos de paroles. La polysémantique de ces phrases devraient suffir à la compréhension de Krôl. Elle réajuste sa capuche afin de se concentrer sur le voyage qui va s'entreprendre.

[Machuthu]

Krôl sourit et ajoute.

Croyez bien que c'est un véritable plaisir de retrouver pareille compagnie pour moi et mes camarades. Votre verbe est des plus plaisant et j'espère pouvoir de nouveau vous parler durant le trajet, lorsque mes fonctions ne m'appeleront pas à d'autres tâches.

(hrp : RDV sur le sujet : Une caravane bien escortée...)