Une petite maison des bas fonds

[Machuthu]

Accompagné des vos mentors, vous sortez.

Une fois dans la cour du château, Karg observe une nouvelle fois le plan...

C'est à cinq minutes d'ici tout au plus...

[Ambre]

Alienor jeta un coup d'oeil au plan...

Dans les bas fonds ... Passer du chateau du roi a ce genre de...
Je ne suis pas sure que...

Elle secoua la tete

Enfin... C'est sans importance...

Elle se força à sourire et prit le comte par le bras

Vu votre etat, je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée de nous accompagner... meme si personnellement j'aimerais vous avoir pret de moi...

Elle se tourna une derniere fois vers le chateau, soupira doucement et se retourna, a nouveau souriante.

Nous y allons ?

[Machuthu]

A dire vrai, la remarque d'Alienor au sujet du compte est on ne peut plus vrai. ce dernier est pâle comme l'astre lunaire et semble ne tenir debout que par un effort démesuré.

L'aristocrate saute d'ailleurs sur l'occasion.

Ma foi, je crois que vous avez raison, très chère, je vais rester au château. Ici, De Claus ne pourra rien contre moi et j'essaierais d'en apprendre plus à son sujet...

Les faveurs que lui accorde le roi me semblent plus que louches...

Ensuite, dès que vous reviendrez, nous forcerons le rêve...

Sertac observe le compte.

Forcer le rêve... Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse d'une excellente idée...

Le compte.

Nous n'avons guère le choix, le temps joue contre nous...

[Walan]

Lorsque les autres sont allés directement de la salle d'audience à la cour, Walan leur à demandé de l'attendre quelques minutes.

Alors que le comte annonce qu'il va rester au palais, un homme à l'allure louche appartenant sans doute aux basses couches de la société s'approche du petit groupe. Ses vêtements sont aussi dépenaillés, si ce n'est plus, que ceux de Karg et il s'appuie sur un morceau de bois en traînant lamentablement sa jambe gauche derrirère lui.
Il va vers la jeune femme et lui parle d'une voix éraillée.

Jeune et belle dame, z'auriez pas une p'tite piécette pour un pov' ère dans l'besoin ?

[Earalia]

Ah ben ça !

*Karg éclate d'un rire éraillé, mais naturel pour une fois*
V'la t'y pas qu'j'ai trouvé pire qu'moi dans un chateau !

*Ne s'y attendant pas, le jeu du jeune homme le trompe... *
T'veux quoi mon gars ?
On est un chouilla pressé, t'sais ? Et les piécettes, c'est là *indique le chateau derrière lui* qu't'en trouvera ptêt...

[Walan]

En entendant Karg, le mendiant ramène sa jambe dans un position normale, écarte un peu le capuchon qui lui recouvre le visage et éclate d'un rire connu ...

En y regardant de plus près, le gueux n'est autre que Walan, le visage très sale, barré d'un bandeau crasseux recouvrant son oeil droit et orné d'un certain nombre de cicatrices qu'il n'avait pas avant. Il fait un clin d'oeil à Karg puis esquisse une révérence vers Ambre et parle avec sa voix "normale"

Comme quoi le maquillage ne sert pas qu'aux dames ... Désolé de m'être ainsi joué de vous mais je voulais vérifier l'efficacité de mon déguisement ... J'ai pensé que l'on remarquerai moins un mendiant dans ce quartier plutôt qu'une compagnie de gentilshommes et d'une dame ...

[Machuthu]

Privé du compte et agrémenté d'un deuxième mendiant, le groupe se dirige rapidement vers la bas fonds.

Karg s'immobilise bientôt à une dizaine de mètre d'une maison.

C'est là.

La porte de la maison est entrouverte, vous apercevez un peu de mouvement à l'intérieur.

La maison devait servir de cordonnerie il n'y a pas encore si longtemps, mais nul client n'est visible et la pancarte qui indique qu'il s'agit d'une échoppe de cordonnier balotte au vent.

[Earalia]

Karg fait signe de silence en sortant sa dague, et en approchant de la porte. Dos à la porte, il se coule en silence pour regarder dans l'entrebaillement, le bras tendu devant lui, comme pour viser, ou pousser doucement la porte... qu'il ne touche pourtant pas du tout.

D'un petit saut, il passe de l'autre côté de la porte, laissant la voix libre et visible aux suivants. Lui approche de la fenêtre un peu plus loin pour voir ce qu'il se passe à l'intérieur, toujours le plus silencieusement possible...

[Ambre]

Alienor suivit le petit groupe, visiblement mal a l'aise dans ce genre de quartier...
Elle essaie tant bien que mal de ne pas s'eloigner trop de Grulf ([Hrp] si celui ci est present bien sur[/HRP])... et jette des coups d'oeil à la ronde...

Arrivée devant la dite-maison, se mordillant la lèvre, alors qu'elle s'apprete à demander si il ne serait pas plus simple de frapper et d'entrer directement, elle se ravise et essaie de voir l'interieur sans toutefois s'approcher davantage....

[Walan]

Walan suit Karg en reprenant sa claudication, regarde par la porte avec un air furtif, entre sans se gêner, et commence à fouiller la maison comme s'il était à la recherche de nourriture ou d'argent.

[Machuthu]

Un homme erre dans la pièce. Il a le regard un peu vitreux et semble chercher désespérément quelque chose…

Lorsqu’il aperçoit Karg et Walan, un éclair passe dans ses yeux.

L’espace d’un instant, le regard de l’homme adresse aux intrus un appel silencieux. C’est le désespoir et un appel au secours indéniable…

Ce regard est si puissant, témoignage d’un espoir tellement dérisoire que même l’homme sait qu’il ne peut y compter. Même Karg se sent pris d’horreur devant ce spectacle… C’est comme si l’homme était prisonnier des désirs d’un autre, obligé de lui obéir tout en étant conscient de son propre emprisonnement.

L’instant, pourtant fugace, restera gravé longtemps dans les mémoires des rêveurs et l’homme s’adresse maintenant à eux. Son regard se fait plus dur, comme animé d’une nouvelle volonté que vous savez n’être pas uniquement la sienne.

Que faites vous ici ? Vous êtes chez moi…

[Walan]

Walan tente de cacher sa réaction de surprise et d'horreur puis parle d'une voix grinçante et enrouée.

Oh ! Pardon mon bon m'sieur ... ça fait deux jours que j'ai rien becté et com' la porte était ouverte, j'me suis dit que j'pourrais voir si y'avait pas quequ'chose à s'mettre sous la dent ...
J'savais pas qu'y'avait quelqu'un, j'vous jure mon bon m'sieur, app'lez pas la garde s'vous plait ...

[Machuthu]

L'homme toise Walan et lui répond sur un ton sec.

Ce n'est pas un couvent ou une église ici... On ne sert pas la soupe aux mendiants....

Le visage de l'homme dénote une grande fatigue... La tirade terminée, Walan et Karg qui sont tous deux proches de lui peuvent remarquer qu'il lutte contre le sommeil.

Il doit livrer ce combat depuis plusieurs jours et sa santé mentale commence à s'en ressentir car l'homme qui vous parle dorénavant à tout oublié de sa soudaine colère et à Walan.

Vous veniez pour faire réparer vos chausses c'est cela, hein ?
Entrez donc mon bon monsieur que je les examine...

* à Karg *

Mon garçon, tiens l'échope veux-tu ?

L'homme est tellement proche du sommeil qu'il semble rêver éveillé...
Son regard replonge dans le vide et l'inexpression et l'homme s'en va s'occuper de quelque travail laissé en suspens.

[Earalia]

Bien sur patron !
Tout de suite !

Karg profite de l'aubaine pour faire entrer le reste du groupe, mimant le marchand accueillant des clients, et va derrière le "comptoir"...

Il y fouille un peu, en quête de document divers, comme un livre de compte, des messages divers, et évidemment quelques pièces...

*murmure*
Avec de la chance, on aura une idée de quand ça a commencé... quand les comptes ne sont plus bien tenus...
S'il les a bien tenu un jour...

[Machuthu]

Karg et le reste de la troupe fouille un peu partout... Karg trouve bientôt un livre de compte assez bien tenu...

Depuis près de deux semaines, deux écritures se succèdent...

L'écriture du marchand devenant de moins en moins nette et celle de l'Autre, de plus en plus précise...

Les comptes ne sont presque plus tenu et le marchand n'écrit que de courte phrase pour évacuer ses craintes...

Quelques extraits :

"Il me tient. Mon esprit est à lui..."
"Je ne peux pas... Même une chaussure... impossible réparer..."
"Le noir me tuera... Je dois lui obéir... Obéir à Jack"
"Dès que je dors, il est là.. Dès que le soleil se couche, je sens sa présence... C'est pour ça qu'ils l'appellent Le Noir."