Sylas est un homme arrivant sur la trentaine, la force de l'âge. Lorsqu'on le voit pour la première fois, c'est sa taille et sa stature qui force le respect. Dépassant les deux mètres de quelques centimètres, il possède des épaules aussi larges que le celles d'un boeuf. Il doit bien peser dans les cent-vingt kilos mais malgré son âge, il ne montre aucun signe d'empâtement, tout est muscle saillant dans son corps et ce sont surtout ses bras et ses mains qui sont impressionnants. Les moqueurs disent de lui qu'il est capable avec ses poings de frapper le métal rougit et que cela doit être ça qui lui a brûlé un partie des avant-bras. Ses cheveux noirs coupés courts semblent se continuer sur son visage pour former une barbe taillée avec soins ne laissant que peu de peau nue. Ses yeux verts brûlent d'un feu d'enfer lorsqu'il s'attache à un travail mais ils savent être plus doux lors des rares moments de calme que Sylas s'accorde. Malgré sa taille et sa musculature, l'homme se déplace avec une certaine grâce animale, instinctive, cette animalité retenue lui confère une allure générale assurément virile qui fait se retourner de nombreuses femmes.
Sylas porte des chausses marron sur lesquels une chemise écrue retenue par une large ceinture de cuir dépasse. Un gilet de cuir vient se tendre sur le poitrail de l'homme. Il faut toutefois noter que sous la chemise on peut apercevoir une cotte de maille portée sur un gambison brun. Un ceinturon lui permet de porter une dague et une épée bâtarde. Le tout est compléter par des bottes de marche ainsi que d'une cape doublée de couleur grise. L'homme porte un sac à dos assez volumineux duquel dépassent les manches de pinces, marteau et autres outils. Il est surplombé d'une couverture entourée dans une bâche de toile huilée. Dans un carquois long, Sylas possède un arc long adapté à sa force qu'il ne bande que lors de ses voyages, ainsi qu'une vingtaine de flèches. Ses avant-bras sont en partis recouverts debrassards de cuir dans lesquels les manches de la chemise sont prises.
Depuis le matin la cadence de frappe n'avait pas changée, il fallait que les métaux se mélangent, qu'ils se soudent pour ne plus en former qu'un.
Les enfants ne s'y étaient pas trompés et depuis le lever du jour ils suivaient les mouvements incessants du forgeron qui par sa seule allure relevée par les flammes de la forge pouvait passer pour un de ces géants des légendes.
La barre avait était repliée sur elle-même un nombre de fois déjà incalculable. le dernier coup sonna sur l'enclume. le forgeron inspecta son travail à l'endroit le plus sombre loin de la lumière du jour. Il eut un sourire satisfait.
Il revint la mettre dans le feu pour la mettre en forme par quelques coups experts. la lame commençait à prendre forme, il la soupesa et ses bras puissants la soulevèrent malgré le poids. Il affina le tranchant, profila la soie, creusa une gore pour alléger et équilibrer la lame.
Il l'approcha de son bac d'huile où il l'a plongea doucement mais sûrement. le temps qu'elle refroidisse il reprit son travail pour fabriquer dans le même métal une garde simple mais robuste comme le reste de la future arme.
Cela lui prit plusieurs jour de révélé les diffrentes formes qu'avait pris le métal sous ses coups. Le motif damssé en était régulier, alllant en vague vers la pointe de l'arme.
Il en arriva au polissage, révélant un tranchant acéré. Il monta la garde, la poignée de bois qu'il recouvrit de différentes couleurs de cuir, le pommeau gravé d'arabesque furieuse évoquant les flammes qui avaient opéraient la lente génèse de l'épée bâtarde.
Lentement et éthodiquement, il inspecta l'arme sous toutes ses coutures pour en réveler le moindre défaut. Un sourire s'afficha enfin sur le visage barbu rougi par le feu.
Il était armé maintenant !