Ventsombre

Dalanyr sait que Sylas nage sans doute dans l'incertitude du moment... Cette dernière le gagne lui aussi...

Accompagnant à son tour la main sur son épée d'un regard pétillant ... il ne sait que répondre à l'étonnante question de son compagnon...

Ben... ma foi !... Qu'avons-nous à pleurer de savoir combien de bâtards nous rencontrerons ! Nous traverserons le pont la rivière venue !...

Les deux Rêveurs sont faces à la porte, un brin hésitant, mais déjà cette dernière s'ouvre, dévoilant la présence d'une femme de toute beauté...

Fixant son regard sur Dalanyr, elle sourit...

Ainsi te revoilà... Sage décision...

Sylas observe, particulièrement méfiant, cette femme, d'une beauté mystérieuse... Tout autour d'elle, il repère les même genre de volutes que celles qu'il a perçu chez Dalanyr, encore que celles de la femme soient plus vaporeuse, semblant se fondre dans le décor, sans chercher le moins du monde à l'aggriper, mais bien plus à le traverser...

C'est à ce moment là que le nouveau venu perçoit le parfum enivrant de celle qui est de toute évidence une Rêveuse... Le délicat fumet, mélange épicé de fragrances inconnues, éveille chez Sylas et réveille chez Dalanyr une montée de désir quasi irrepressible... Déjà, tous deux imaginent que le voile qui couvre ses épaules glisse dévoilant l'épaule gracieuse de cette déesse au teint mat...

Si Dalanyr, qui a déjà par le passé succombé aux charmes de la Rêveuse, garde ses esprits (jet 8524 : Réussite simple), Sylas lui, loin de se méfier, laisse le parfum pênêtrer profondément son être et son esprit... (Jet n°8525 : Echec grâve)...

Trésaillant de désir, l'opalien béni mentalement son compagnon de l'avoir amené jusqu'ici... Le voyageur s'approche, lentement de la Rêveuse, espérant avidement son invitation... Invitation dont il sait qu'elle ne tardera pas... Sans vraiment se l'expliquer, Sylas sent que cette femme et lui sont fait l'un pour l'autre, qu'ils se consummeront de désir et d'amour durant de longues heures avant qu'enfin, pantelants, ils ne s'effondrent, anéantis de plaisirs...

L'esprit de Dalanyr s'embrouille légèrement devant l'apparition de la Rêveuse au parfum envoûtant...

Cependant, il réussit en peu de temps à cacher une partie de son monde secret à la femme d'une beauté incomparable... bien qu'il ressente de nouveau ce plaisir fou à la désirer...

Résiste Dalanyr, se morfond-il à se murmurer intérieurement... imaginant bien malgré lui la chair délicieusement opaline de ces épaules dénudées de son voile vaporeux...

Lorsqu'il voit comme dans un rêve Sylas s'approcher de la femme, il sait qu'il ne résistera pas ! Mais que faire ?

Et voilà qu'il marque un pas à son tour, sur le pavé qui vacille comme s'il était habité d'une vie intrinsèque... dans un mouvement marqué d'une lenteur presqu'intemporelle, il tend le bras vers Sylas...

Vous voyant ainsi conquis, la jeune femme s'en retourne vers l'intérieur, restant à moins de deux mètres de vous... Jouant de ses charmes dans une fuite sensuelle, elle vous emmène jusqu'à un petit salon ou elle se laisse glisser dans un fauteuil, attrapant un verre au passage...
Tandis que vous vous trouvez à l'entrée de ce salon, elle lance, provocatrice...

Et si nous faisions plus ample connaissance maintenant...

Sylas subjugué par l'ondulante et lascive démarche de la femme s'imprégna du parfum envoutant et entêtant et prit sa suite. Il n'avait de cesse de regarder ses courbes gracieuses et si prometteuses d'une volupté sensuelle.

Il ne se soucia guère de son compagnon pour lequel il n'avait même pas un coup d'oeil. Il pénêtrait dans sa demeure, elle le laissait entrer en un salon pour lequel il n'avait aucun intérêt si ce n'est celui d'être un lieu propice à une rencontre plus charnelle encore.

Le géant s'effondre dans un fauteuil sans quitter des yeux sa promise.

- Je suis tout à vous ma Dame.

Resté en retrait, Dalanyr observait tel un spectateur impudent, la scène voluptueuse qui se déroulait sous ses yeux brillants, remplis du désir de plus en plus intense, qu'il ressentait de nouveau monter en lui...

Alors que Sylas se laisse tomber tel un pantin sans âme, en une masse informe, le coussin pourpre jeté sur le lacis de lanières tressées du fauteuil cri presque de douleur ; je me remémore la drogue et les effets désastreux qu'ils avaient eus sur moi.

Fort de la certitude... que je ne veuille servir de garde pour toujours à la Déesse au pouvoir envoûtant, je choisis donc de prendre le large dans les plus brefs délais...

Laissant tout le loisir et le temps nécessaire aux deux gardes de notre divine hôtesse de disparaître, du moins l'espère-t-il, loin des portes du chaleureux boudoir aux dimensions réduites, dont le décor plus qu'invitant, semble propice à bien d'autres choses, qu'à la simple détente... il réfléchit...

Il reste-là, d'apparence pantoise, sans que ne vienne, la moindre parcelle d'imagination... Que faire maugréa-t-il intérieurement ?

Se tournant finalement vers son comparse... une idée lui était enfin apparue clairement...

Je suis tout à vous ma Dame... Je suis tout à vous... Rien que ça le puceau ! pense Dalanyr en regardant Sylas, lel un pan de mur, effondré de pamoison sur son fauteuil...

S'approchant... il s'avance vers ce dernier, le prend par les épaules, et le secoue vivement... dans une tentative de le faire revenir à la raison...

On en a rien à foutre de cette merveilleuse apparition, lui dit-il tout bas... Allons ! Viens ! Suis-moi, il nous faut absolument sortir de ce merdier, ou nous sommes foutus... Si non, nous serons à sa merci, jusqu'à la fin de nos jours ! Et c'en s'ra fini pour de bon de toutes les belles aventures !

Aidant du mieux qu'il put le colosse à se lever, il lui fit faire quelques pas vers la porte de sortie... Espérant bien qu'elle ne fut pas refermée à clé... Il ne s'en souvenait plus...

Assez curieusement, la scène s'inverse... Dalanyr perd soudainement toute volonté de fuir tandis que Sylas perçoit enfin le piège dans lequel les deux jeunes hommes sont tombés...

De mémoire, la porte n'a pas été fermée à clef... De plus, il y a une seconde porte derrière la jeune femme, une porte qui ne dispose d'aucune serrure...

La feme vous observe tous deux et commence à s'approcher...

(hrp : Lorsque vous êtes conscient de l'attraction extr^me de la femme sur vous, vous demeurez particulièrement attiré, mais c'est votre volonté qui est la plus forte... )

Sylas ne laisse pas le temps à Dalanyr de réagir. Il tente de lui saisir l'avant-bras droit pour le tirer vers la porte qui se trouve derrière la femme allongée.
Sylas a encore quelques remords mais devant l'apathie et la colère qu'il lit dans les yeux de son compagnon, il est heureux d'avoir fait cela.

- Allez l'ami, nous n'avons plus rien à faire ici. Même inconsciente, elle reste un danger pour nous. Si tu veux encore que je te paye un repas suis moi qu'on file de cet endroit !!

Il se dirige donc, en tirant fort s'il le faut, vers la porte arrière. AU moins les hommes de mains de la femme ne sont pas passés par là quand ils sont partis mais Sylas reste sur ses gardes pour ne pas recevoir de mauvais coups de la part de Dalanyr ni de gardes éventuels.