Imposture et traîtrise

[Machuthu]

Fedil feint de s'offusquer...

Allons donc ma chère amie, pour quelle sorte de saltimbanque me prenez vous là ???

Mais Maeva n'est pas dupe, le barde, comme tout artiste de son espèce est coutumier de ces amourettes sans lendemain qui apporte un peu de piquant à la vie...

Elle n'est donc pas surprise lorsqu'il ajoute...

Reste à savoir ou nous pourrions la trouver...

[Damch]

Maeva sourit malicieusement aux dires de Fédil, puis elle poursuit :

Bien, ma foi, elle doit certainement se flatter des roues de paon de nos chers amis aristocrates. La cour royale ruisselle, en ces moments tragiques, d'excentricités, de révérences, de comédiens et de vampirisme affirmant leur influence ou de fausses alliances. La scène funèbre se joue devant la dépouille du roi !

Connaissez-vous le jeu intitulé "à qui mieux mieux ?"

Je pense qu'il est temps que nous jouions avec la haute société. Walan et vous devez connaître maintes astuces pour gagner la manche. N'est-il pas ? Est-ce que le monde onirique nous y invitera ?

Maeva, tête inclinée, signe ses propos d'une révérence.

[Machuthu]

Girouette se perd dans la contemplaion passive d'un mur et sourrit...

Prophétesse, vous êtes surprenante d'intuition... Effectivement, de nombreux nobles se retrouvent actuellement devant la dépouille du roi...

[Damch]

Merci beaucoup !

Maeva signe à nouveau d'une révérence puis se redresse.

Ma chère girouette, vous serez bien évidemment de la partie. Quelles sont vos atouts les plus redoutables pour les gains sur le jeu. En d'autres termes, comment pouvez-vous nous aider ? Moi je ne pourrai hélas pas grand chose, je ne connais aucunement les coutûmes de la noblesse, mais je serai en apprentissage cette nuit.

Maeva se pose, ferme les yeux et écoute les mots raffinées de la girouette.

[Walan]

Je peux difficilement avoir un relation avec quiconque dans le monde réel tant que je suis pourchassé par la garde, ce sera donc à vous de faire, messire Fédil ...

Puis son visage s'orne d'un sourire.

Par contre, dans le rêve, personne ne me recherche ...

[Machuthu]

Girouette fait la moue...

A dire vrai, je ne suis guère à mon aise à la cour et qui plus est, je me vois mal séduire la duchesse... Ceci dit, j'ai entendu dire que le duc était un fervent admirateur des cartes et autres objets de savoir... Je pourrais peut-être essayer de l'interroger...

Les Rêveurs arrivent auprès de la dépouille du roi et y trouvent une bonne partie de la cour... Bon nombres échanges des propos à voix basse, c'est notamment le cas du duc de la Roche...

La duchesse quant à elle se tient à l'écart, souriant de cette agitation...

[Walan]

A Fédil et la Girouette

Sommes-nous capable de nous infiltrer dans es rêves de quelqu'un ? Cela pourrait nous être utile ...

[Damch]

Que voulez-vous dire par infiltrer ?

Si le cas est de faire interesser une personne à l'un de nous, je peux vous répondre que oui. J'en ai fait l'expérience, et c'est ainsi que nous avons pu vous retrouver Fédil.

Maeva ne saisit pas ce que changeur veut savoir, et je crois qu'elle ne se comprend pas elle-même. Maeva sourit à cette idée.

[Machuthu]

Fedil poursuit...

Maeva a raison, nous pouvons sans mal discuter avec un sans-esprit... Pour peu qu'on ne le bouscule pas trop, il se comportera comme à son habitude et ne gardera en outre aucun souvenir de nous à son réveil...

Le plus dur est souvent de trouver le sans-esprit en question... mais là, il se tient juste devant nous...

Vous autres, Spectres êtes parfois capable, dans le Réel de découvrir, en contemplant le corps d'un homme endormis ou ses pas l'ont conduits dans le Rêve... L'inverse n'est malheureusement pas vrai...

[Damch]

Maintenant il ne nous reste plus qu'à savoir comment nous allons nous la jouer. Est-il judicieux que Walan change de visage ? Chère girouette, je pense que vous et moi allons interpréter le rôle de servantes auprès de mon seigneur Fédil.

Il faut mettre à notre profit le scénario, nous sommes à la cour Royale, n'est-il pas ?

A nous de jouer !

Maeva sourit malicieusement.

[Machuthu]

Heureux de récupérer deux servantes, Fedil s'avance d'un pas sûr... irouette mène Maeva à sa suite... Walan quant à lui reste un peu en retrait, il attend de voir comment vont évoluer les choses et changera d'apparence s'il le juge nécessaire...

Déjà Fedil, baise la main de la Duchesse... Il y a dans le geste une sorte d'aveu mi sensuel, mi mystérieux que seul un barde peut faire ressentir d'une si éloquente manière... Cela choquerait sans nul doutes les nobles à la cour mais là, la Duchesse sourit de l'audace du barde...

Ma chère duchesse vous restez et de loin, le reflet naturel de la beauté de cette cour... Comment donc cela se puis que vous soyez seule ainsi un peu à l'écart... Ces rustres sont ils déjà en train de comploter pour savoir qui prendra la succession...

Le sourire de Fedil en dit long... De telles insultes lui vaudraient probablement la mort s'il n'était apte à les lancer sur le ton de l'humour...

Et vous même qu'en pensez-vous ?

* Observant le Duc de la roche, son mari *

Votre mari ne ferait-il pas un bon remplaçant à notre roi...

La duchesse semble un peu déçue de la tournure que prend la conversation...

Oui, peut-être bien... Lui ou un autre...

Visiblement la Duchesse préférerait l'autre...

Ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers n'est-ce pas ?

Les yeux dans le vague, la duchesse ne semble pas uniquement penser au roi... Il y a également une certaines tristesse dans sa voix... Maeva ressent même une blessure, faite au coeur d'une femme qui sous des airs de femme libertine voit son amant partir... Ell qui d'habitude ne s'attache pas, elle semble avoir perdu là un companon qu'elle aimait...

Il y a dans ses soupirs une rancoeur qui ne saurait être liée à autre chose qu'à la trahison...

[Damch]

Maeva, pincée au coeur, par cette mélancolique émotion, respire longuement et souffle sereinement. Elle se prépare à intervenir. L'aveugle s'avance vers Fedil, salue humblement, sans mot dire, la Duchesse et se tourne vers son maître.

Accepteriez-vous, mon Seigneur, de pardonner cette intrusion dans votre conversation ?

Maeva n'attend pas de réponse et poursuit discrètement sa demande que seuls Fédil, La Duchesse de la Roche et la Girouette peuvent distinguer :

Ne souhaiteriez-vous, cher Maître, vous asseoir quelque peu, dans cette alcôve ? Je vous fais apporter quelques rafraîchissements pour votre amie et vous. Je pense que vous serez plus à votre aise là-bas, si toutefois, Madame, souhaite vous accompagner. Les regards ne vous suivront pas, car vous serez, on ne peut plus tranquille. Vos doux vers distrairont, en votre compagnie, les pensées les plus mélancoliques. Madame, je pense, a besoin de se détendre. Les amants ont toujours besoin de confidents tels que Brangien pour Iseult ou Kaherdin pour Tristan.

Maeva adresse un sourire confiant à la Duchesse. Il est claire que celle-ci à besoin de parler. Elle espère à travers les propos tenus, sommes-toute de manière contournée, que Fédil obtiendra de la Duchesse les confidances sur ses peines de coeurs.

Maeva se retire et fait signe à la Girouette. Son geste signifie 'trouver quelques boissons'. Maeva suivra Fédil et la Duchesse le temps que les rafraîchissements arrivent.

[Walan]

Entendant ces mots et s'éloignant un peu, Changeur est pris d'une intuition et se concentre sur le souvenir qu'il garde de De Claus et tente de prendre son apparence ...

[Machuthu]

Alors que le groupe se dirige vers une alcôve, De Claus fait son entrée... Fedil manque de tomber à la renverse...

De Claus... Je vous croyais parti...

Maeva attrape alors Fedil par la manche... Elle a clairement reconnu la démarche de Walan et en informe discrètement le barde...

Peut-être souhaitez-vous vous entretenir seul à seul avec le Duchesse ?

En fait, la duchesse semble ne pas en croire ses yeux... Son regard brille d'une certaine incompréhension comme si un Rêve se réalisait sous ses yeux et qu'elle même n'osait plus y croire...

[Damch]

Maeva s'éloigne du couple accompagné de Fédil. Ils rejoignent la Girouette à la table des rafraîchissements. Elle ne peut rien pour l'instant. Laissons le spécialiste de l'imposture se charger du dialogue.