Bataille navale (Artemus uniquement)

[Machuthu]

Alors que Gabiers, Canonniers et pilote se mettent en place, les derniers Dockers quittent rapidement les lieux. L'invitation d'Artemus est bien trop claire et alléchante pour ne pas être suivie.

Aussi rapidement que possible, les matelots finissent de larguer les amarres et les voiles de l'Infidèle commence à se gonfler sous la douce bise de cette fin de matinée...

Du côté du port, le feu est maîtrisé. Pas encore éteint, mais en bonne voie et Artemus voit sans peine le second se tourner vers l'Infidèle, surpris de voir ce navire se diriger ainsi vers le large.

En une fraction de seconde, il comprend ce qui se passe et hurle ses ordres aux soldats qui quittent immédiatement leur poste dans la chaîne pour s'élancer vers le ponton de l'infidèle.

Savourant la stratégie qu'il a préparée, Artemus donne l'ordre au premier canonnier de faire feu. Ce dernier, peu habitué à la pièce vise un peu court et à défaut d'arracher le ponton, il détruit une partie des piliers qui le soutiennent. Nul doute que les soldas sauront passer... Ceci dit, il leur faudra s'engager sur la construction un à un, ce qui ne manquera pas de les ralentir. Peu satisfait de son essais, le canonnier prépare déjà une autre dose de poudre.

De son côté, le second comprends rapidement ce que eut faire le Pirate et la moitié des soldats se dirigent maintenant vers la frégate, accompagnés par un bon nombre de matelots.

Artemus donne donc le signal au second canonnier de faire feu. Profitant de l'expérience malheureuse du premier, ce dernier vise un peu plus loin et touche le ponton, coupant l'édifice en son centre. Les éclats de bois blessent les marins les plus proches et plusieurs sont obligés d'abandonner la course.

Au final, le ponton qui mène à la frégate est privé de plus d'un mètre de sa surface, sans compter la fragilité qui en découle. Si les marins parviendront sans grande peine à passer outre l'obstacle, les hommes d'armes devront quant à eux faire attention à placer leur poids sur les planches les plus solides du pont de bois.

Du côté de l'infidèle, les marins continuent à s'activer et le Sloop prend peu à peu de la vitesse. A l'heure actuelle, vous filez 2 à 3 noeuds. Tant que vous n'êtes pas hors du port, il vous est impossible de voguer toutes voiles dehors. Le pilote tente d'amorcer du mieux la sortie mais il faut bien admettre qu'au vu de la vitesse que prend le navire, la chose n'est pas aisée et si le fond du canal qui mène au large est trop haut sur les côté, vous risquez fortement de prendre l'eau.

[Luniel]

Artemus traverse le pont à la vitesse d'un boulet et se fixe à la proue du navire, guidant de son oeil avisé le pilote du Sloop. Réduire les voiles serait bien trop risqué, ce coup ci ça passe ou ça casse. Le Pirate fait virer un peu plus le pilote, pour pallier à la dérive naturelle que va prendre le Sloop.

Chaque marin retient son souffle, comme le Pirate prie silencieusement les dieux de la mer de lui accorder cette faveur...

[Machuthu]

Artemus parvient sans peine à la proue du navire et guide le pilote du mieux qu'il peut... Ce dernier semble néanmoins se fier à son instinct et réalise une embardée de dernière minute. Le pirate est prêt à remettre le pilote à sa place lorsqu'il aperçoit la zone d'ombre caractéristique des hauts fonds... La coque racle un peu, ralentit, mais le sloop continue. Immédiatement le charpentier du bord descend voir les dégâts. Il revient une minute plus tard, interpellant deux matelots. Fixant Artemus dans les yeux, il lui explique sommairement la situation.

Voie d'eau de deux pouces de long mon capitaine... Ca nous ralentira un peu, mais nous ne coulerons pas à cause de ça.

La situation aurait pu être pire... Le Sloop file maintenant à 5 noeud environ et du côté du port, la résistance s'organise. Les premiers coups de feu sont tirés mais la distance qui vous sépare des pontons et suffisante pour rendre tout tir difficile. Par contre, la frégate gonfle ses voiles à son tour et commence la poursuite.
Heureusement, cette fois, le canal est passé et c'est le large qui vous attend.

[Luniel]

Artemus s'adresse au charpentier.

Deux hommes avec vous, colmatez moi ça rapidement.

Puis il se dirige vers le Pilote et lui jette un regard qui en dit long.
Il indique au quartier maître de faire donner toute la voilure et fait prendre plein vent, tout en regardant la boussole pour voir dans quelle direction le vent les porte.

Il se dirige alors rapidement vers la cabine du capitaine en compagnie de Doug pour y mettre la main sur les cartes, si tant est qu'elles y soient. Il lui faut trainer la Frégate là ou elle ne pourra pas passer... Et le fait que Doug ai navigué dans ces eaux peut lui être utile.

[Machuthu]

A dire vrai, Artemus à toutes les raisons d'être reconnaissant envers le pilote. Sans ce dernier, la brèche aurait été autrement plus importante.

Le Sloop reprend de la vitesse et pour l'instant, le pilote navigue, vent trois-quart arrière, ce qui est presque idéal pour l'Infidèle.

Artemus trouve aisément les cartes en cabines et commence à les étudier lorsque Doug désigne la carte détaillée d'un groupe d'îlots.

Parbleu, c'te carte va nous servir cap'tain... C'est les hauts fonds des îles rocheuses... C'te groupe d'îles Cap'tain, y'a pas un pilote qui peut y passer sans ces fichues cartes... Et par les sept mers, elles sont fichtrement dures à trouver.

Artemus évalue la distance qui les sépare du groupe d'îlots et constate qu'ils n'y seront pas beaucoup avant la fin de l'après-midi. Tenir la frégate à distance pendant si longtemps risque de s'avérer un véritable casse-tête... Malheureusement, Doug a raison, c'est sans nulle doute la meilleure option pour les pirates, d'autant que le vent leur est favorable.

[Luniel]

Revenant sur le pont avec la carte, il se dirige vers le pilote et le gratifie d'une tappe amicale. Puis il lui indique rapidement quelle route suivre. Les voiles étant gonflées au maximum, le vent favorable, il ne reste plus grand chose d'autre à faire que patienter. Artemus en profite pour mener une exploration rapide du Sloop et en faire l'inventaire.

[Machuthu]

Artemus entame donc son exploration du Sloop.

Il dispose d'assez peu de marchandise et à dire vrai de peu de nourriture, de quoi tenir une dizaine de jour, tout au plus...

Hormis les voiles et autres éléments nécessaires à la réparation en mer du Sloop, il n'y a rien de bien utile ou précieux. Quelques armes et effets personnels sans valeurs ont été laissés par les matelots mais on peut résumer la situation en disant que les cales sont vides.

De précieux et d'utile, il n'y a guère que la poudre et les boulets, mais là aussi, rien de folichon. Les réserves permettront de tenir le temps de la poursuite et éventuellement pour une première prise, mais il faut espérer que la chance leur sourira un peu plus à l'avenir.

Alors qu'Artemus remonte sur le pont, il entend les canons donner de la voix.

La frégate s'est approchée. Cela a beau être un navire plus lent que le Sloop, il dispose d'un équipage plus fourni et s'avère plus rapide dans ses manoeuvres que l'Infidèle.

Le canonnier résume au capitaine son point de vue.

Je les empêche de se placer en position de tir capitaine. Du coup, ils sont obligés de rester dans notre sillage. En plus, ils seront contraint de rester à bonne distance... Ca finira peut-être par les lasser...

[Luniel]

Artemus opine.

Oui c'était aussi mon idée, mais tu as bien fait d'agir de la sorte. Ils sont obligés de se déporter, puisqu'ils ne disposent pas de canons avant.

Je viens de faire le tour des réserves de poudre, il va falloir jouer serré. Si on peut les entrainer sur les hauts fonds, on a une chance. C'est entre tes mains l'ami, tiens les à distance et ne nous deçoit pas.

Se faisant Artemus lui adresse un sourire confiant.

Puis il attrape la longue vue et scrute un peu mieux leurs poursuivants...

[Machuthu]

Artemus détaille la frégate et constate, si besoin était qu'un abordage serait peu favorable aux hommes de l'infidèle.

L'équipage des soldats est deux fois plus conséquent que celui des pirates, sans compter les matelots. Quand aux canons, les poursuivants disposent de 10 pièces de 12 de chaque côté. L'avantage de cette situation c'est que du coup, le tirant d'eau de la frégate est nettement plus important que celui du Sloop, ce qui veux dire que dès que les navires arriveront dans les hauts fonds, la frégate sera contrainte d'abandonner la poursuite.

Pourtant, à un moment donné, la frégate perd de la vitesse, Artemus se demande un moment donné si leurs poursuivants vont abandonner la poursuite, mais le canonnier comprend rapidement la manoeuvre.

Parbleu, mon capitaine... Leurs pièce sont plus puissantes que les nôtres, ils vont se placer hors de portée avant d'effectuer un virage serré pour tenter de nous atteindre.

* au matelot chargé de la poudre *

Trois gobelets de poudre et un boulet... Et gare à toi, ça va secouer.

* A Artemus, comme pour se rassurer lui-même *

N'ayez crainte mon capitaine, la pièce tiendra...

L'après-midi est avancée et la frégate a du comprendre l'objectif des pirates. Ils savent pertinemment qu'ils seront obligés d'abandonner la poursuite dans une heure ou deux... Autant tenter le tout pour le tout.

Entre temps, le charpentier remonte et fait signe au capitaine que la coque est réparée.

[Luniel]

Observant le pièce, Artemus fait signe au charpentier de bord d'amener rapidement des cales supplémentaires, le temps que la pièce soit chargée, pour éviter que le recul ne la propulse trop loin. Pour la dose de poudre.. il n'y a pas trop le choix.

Par tous les pavillons noirs, fait ton office à ton aise canonnier.

Puis il indique au pilote de serrer au vent le plus possible une fois le boulet tiré. Même s'ils dévient un peu, ils creuseront suffisament l'écart par rapport à la manoeuvre de la frégate et pourront rattraper leur course initiale rapidement.

Artemus reprend sa longue vue pour observer le résultat du tir...

[Machuthu]

Le canonnier ne s'est pas trompé et les poursuivants effectuent un virage serré pour se placer en position de tir.

Alors que le charpentier installe les cales pour le canon, la frégate donne sa première salve.

Les boules ennemis fusent. Du fait de la position de l'infidèle par rapport à la frégate, quatre boulets se perdent en mer tandis qu'un dernier vient sectionner l'une des pièce de bois soutenant le grand foc.

Au vu de la salve, la situation pourrait être pire et c'est au tour de l'infidèle de faire feu.

Le boulet touche la coque au niveau de l'un des canons et il y a fort à parier que la pièce est hors d'état.

La frégate donne alors une deuxième salve mais l'infidèle est dorénavant hors de portée. D'autant que les îlots tant attendus sont désormais visibles.

Artemus se saisit de nouveau de sa longue vue et observe le Capitaine de la frégate. Ce dernier, fait lui aussi le point de la situation, abaisse sa longue vue, la range, d'un air résigné et à en juger par l'activité sur le pont, donne l'ordre d'arrêter la poursuite.

De fait, la frégate continue sa rotation pour se mettre en position pour louvoyer jusqu'au port.

[Luniel]

Artemus affiche un franc sourire, et son rire fuse pour gagner petit à petit tout l'équipage.

Compagnons ! Nous voila débarrasé de nos poursuivants ! Mais notre situation reste précaire, les vivres sont peu nombreuses, et les cales sont vides.

Le jour tombant, nous alllons tenter de mouiller dans l'une des criques de ces îles. Ensuite nous tenterons de rejoindre le plus proche comptoir des fratries pirates. De là nous aviserons. Mais ne vous y trompez pas, rien n'est gagné.

En attendant, nous pouvons savourer notre échappée belle. Vous pouvez être fiers messieurs !

Le Pirate fait rapidement le point avec les cartes, et le sextan et avise la crique la plus accessible en peu de temps, leur permettant de se mettre au mouillage sans crainte. Il s'entretien avec le Pilote et Doug à ce sujet. Et leur demande de le prevenir lorsqu'ils approcheront. Il fait alors le tour de l'équipage, pour féliciter chacun, et s'enquerir des noms de ceux qu'ils ne connait pas et de leur connaissance de la région et de ces îlots...

Puis il indique au charpentier le grand foc. Il connait son ouvrage.
Enfin il retourne en cabine faire rapidement le point sur les cartes, pour inscrire la route suivie, et tracer celle qui l'interesse. Enfin il jette un oeil au livre de bord...

Une satisfaction profonde l'envahie... Au moins ici l'on vit..

[Machuthu]

Le navire fait voile vers les îles rocheuses et profite de l'après-midi pour mouiller dans une crique encaissée protégée à l'entrée par un banc de récif heureusement fort bien cartographié.

Le groupe d'îlots porte bien son nom et l'île n'est en fait qu'un immense rocher recouvert d'une végétation dense. Alors que les hommes dressent le campement sur la plage étroite, l'un d'eux vient trouver Artemus.

Mon capitaine, j'ai trouvé une faille dans la roche. A l'aide de la végétation, elle doit nous permettre de nous hisser sans mal plus haut dans l'île. Du coup, je me suis demandé si on pourrait pas aller chasser ou cueillir quelques fruits...

Si l'après-midi est déjà bien entamée, la nuit ne tombera pas avant deux ou trois heures et au vu des provisions du navire, tout supplément sera le bienvenu.

[Luniel]

Artemus acquiesse.

Oui si on peut faire gonfler les vivres nous ne nous en porterons que mieux.

Constituez un groupe de cinq, prenez cordes et fusils, et si certains savent manier l'arbalete c'est aussi bien. Je prefère qu'on ne gaspille pas la poudre et les balles. Si certains ici savent pieger le gibier, qu'ils se fassent connaitre. Ne goutez rien que vous ne sauriez identifier.

Ne vous enfoncez pas trop profond, je veux vous voir de retour avant le coucher du soleil, c'est compris ?

[Machuthu]

Un groupe de cinq marins part alors en quête de nourriture.

Une demi-heure s'écoule pendant que tous s'activent au campement lorsqu'un cri strident retenti depuis le rocher. Le cri est suivi de deux coups de feu puis le silence retombe.