[RP] La Taverne Ventsombre

Poussez les portes de la Taverne !
On y cause de tout et de rien, la parole y est libre :)

[RP] La Taverne Ventsombre

Messagede Duncan le Sam 16 Fév 2013 16:07:26

Pour moi, tout a commencé par un matin calme, le long d'un sentier isolé de campagne, alors que je cherchais un raccourci que jamais je ne trouvai. Cela a commencé par une taverne abandonnée, l'ancienne taverne de Damch et par un homme devenu trop las pour continuer sa route.

Je poussais doucement la lourde porte de ta taverne, les pentures crièrent leur souffrance, comme une longue plainte déchirant le silence de l'aurore. L'endroit était calme, comme endormie depuis plusieurs saisons. Un maigre filet de lumière s'insinua alors dans la pauvre masure. J'avais encore en tête le souvenir de la première fois où j'avais pousser la porte de cet établissement.

C'était un soir pluvieux, terme d'une longue journée de de marche sur les sentiers caillouteux de mon errance. Une petite colonne de fumée avait guidée mes pas vers cette "petite" taverne, perdu au milieu de nul part et fréquentée, m'avait-on dit, par quelques marginaux et aventuriers de toutes races. La pluie n'avait cessé de tomber depuis le matin et je ne songeait qu'a me réchauffer au coin d'un feu vif, remplir mon estomac d'un ragout fumant et dormir de mes deux oreilles dans une couche sèche. je quittais donc le sentier, m'enfonçant dans le pays des Vents Sombres et atteint rapidement une petite clairière au milieu de laquelle serpentait un modeste ru. La taverne était là, modeste cabane en rondin, couverte de lauzes, cheminée fumante, promesse de réconfort. Je forçais le pas jusqu'à la porte du refuge, une vieille porte vermoulue qui avait du subir, aux vues des entailles et coup de fer qui la recouvraient, les outrages de quelques haches et épée affûtées portés par des guerriers avinés et frustrés de trouver porte clause. je poussais donc cette lourde porte et un brouhaha presque assourdissant, de rire et de cri, rehausser d'une odeur âcre de fermentation, m'accueillis de plein fouet.


Bien des années avaient passés depuis le jour où j'avais franchit pour la première fois le seuil de cette porte. Ce matin le silence était assourdissant et l'odeur de la bière que Damch brassait lui même dans son arrière cuisine avait laisser place aux relents infectent d'une charogne de chat errant pourrissant au pied de la grande cheminée de pierre. Une épaisse poussière s'était déposé sur les tables et les chaises de la grande salle. Ronces et broussailles avaient forcés les volets pourtant fermé et avaient commencé leur expansion sur le comptoir massif du tavernier disparu. Je fis quelques pas vers l'intérieur de la pièce et m'arrêtais lorsqu'une lame de plancher grinça sous mon poids. Sacré Damch !, jamais il n'avais voulu la refixer, malgré les remarques des clients habitués. Damch était un malin... c'était le meilleur moyen qu'il avait trouvé pour ne pas se faire surprendre lors de ses longues siestes au frais, dans sa cave, entre deux tonneaux.

Ce premier soir, m'avançant de quelques pas dans la grande pièce commune et observant cette assemblée hétéroclite s'égosillant et gesticulant. je fut frappé par la diversité de ceux-ci. Ici un nomade des terres gelées de Pent frappant sa chope contre celle d'un Chevalier des royaume de l'Ouest, là une tablée entière de Nains originaire des montagnes Nidan se disputant joyeusement, le jarret charnu d'une potée héortienne, la encore un Guerrier Kralori engoncé dans son armure d'étain repoussant les avances plus qu'expressives d'une trollesse pourvu d'une magnifique triple poitrine opulente, tout cela sous les rires gras d'un vampire du Marias des Hautes Terres, se délectant d'un sirop de cerise aux reflets vermillon. Mon entrée était resté discrète, personne n'avait fait attention à moi, j'affichais un large sourire, rassuré que j'étais par l'ambiance festive qui régnait dans ce lieu.

Mais ma joie fut de courte durée. Mon pied appuya sur cette maudite et criarde lame de plancher et ... toute l'assemblée se tu... tous ensemble, comme un même homme... et chacun tourna lentement sa tête en ma direction... silencieusement...

Autant j'avais pu être frappé par la chaleur de l'endroit qui me traversa aussi bien le corps que l'âme quand j'avais ouvert la porte. Autant mon corps se figea et mon esprit ce glaça lorsque je du soutenir les regards froids que l'ensemble de l'assemblée me jeta... j'étais rester là, bloqué comme une statue de sel à l'entrée de la pièce... la peur s'était emparé de moi et une sueur froide commença a perler sur mon front. Cet instant me sembla durée une éternité... Un instant je me vis débité en morceau, mitonné quelques heures dans un bouillon épais, judicieusement assaisonné et servit dans un large plat au milieu de pomme de terre, navets et choux blanc...
C'est une légère brise qui me sortit de ma torpeur, un léger courant d'air, comme si le voile de la faucheuse me caressait le visage et toute l'échine...

Puis une voie s'éleva du fond de la salle, comme un râle sortit d'outre-tombe. La peur me glaçait le cerveau et je ne comprenais pas un traitre mot... Mais bien vite les mots claquèrent dans mon esprit :

LA PORTE !!!..... MERDE !!!!
T'ES BOUCHE OU QUOI ????
....
FERME LA PORTE !!! ÇA CAILLE, BORDEL !!!!
OH !!!! T'ES SOURD ????

C'était celui qui semblait être le tenancier des lieux, un tavernier jovial au regard luisant.

LES NUITS SONT LONGUES ET FROIDES CES TEMPS SI !!!!, TES HORMONES ET LA SOLITUDE NE FONT PAS BON MENAGE, MON JEUNE AMI, FAIT ATTENTION, TES OREILLES VONT SECHER ET SE REPENDRE EN POUDRE SUR LE SOL... AH .... AH, AH, AH, AH !!!!!

Toute la salle accompagna le tavernier d'un rire gras et le brouhaha initial repris de plus bel... Dépité, je refermais la lourde porte nerveusement, piqué au vif dans mon honneur. J'avais encore le dos tourné qu'une nouvelle voie plus forte encore résonna dans toute la salle.

MOI JE VEUX BIEN LE RECHAUFFER, CE PETIT GAILLARD !!! IL FAUT SOULAGER SON PAUVRE POIGNET, VA SAVOIR DEPUIS COMBIEN DE TEMPS IL EST TOUT SEUL... ALLEZ !!! VIENS PAR LA MON BIQUET !!!! AH, AH, .... AH, AH, AH, AH !!!!!

Choquer par ces propos et n'osant pas deviner qui pouvait bien les proférer, je m'étais retourner doucement pour découvrir la trollesse, celle que j'avais vu quelques instants avant assaillir le pauvre Kralori, empruntant la pose lassive d'une plantureuse Marilyne, allongée sur une table branlante, bouche en avant et replaçant sans vergogne son cinquième seins dans son trop petit corset...

C'est ce bon tavernier, qui me sorti de cette situation traumatisante, il pris mes affaires, m'installa à une bonne table au coin du feu et me servi un énorme plat de choux farcis au lièvre... une heure plus tard, j'étais repu... de viande, de vin, de chaleur et d'amitié... bien vite je sombrais dans un repos réparateur.


Voilà bien longtemps que notre bon tavernier, n'est pas revenu, allez savoir dans quel tripot ce jovial commerçant a-t'il jeté son dévolu, un vieu pub irlandais, une bodega brésilienne, une cantina mexicaine ????. Ma main effleura le comptoir en châtaignier massif, il me semblait que ce bois noble résonnait encore de l'ambiance de ces longues nuits d'hiver. Frottant un peu plus fort, l'épaisse couche de poussière se déposa sur mes doigts et dévoila l'éclat encore vif du bois tanné par tant de vie, d'éclat, de verre renversés, de coulure de graisse... Au bout du bar un tabouret se dressait encore, toisant l'ensemble de la salle et les chaises couchées, il était droit comme un I au milieu de ce capharnaüm poussièreux... Un verre lui faisait face, fièrement, comme si tous les deux ils attendaient quelqu'un. Le verre sentait encore ce Whiskey de Fonrit à la robe sombre. Au fond du verre s'étalait une masse sombre et gluante, une noie de graisse ...

Je relevais une chaise et m'assis un instant pour contempler ce lieu, charger d'histoire... grande et petite, de grandeur et de décadence.

Charger d'odeur aussi !!! c'est pas tenable !!!... Rapidement je me débarrassait de la dépouille encore grouillante de ce chat qui était venu offrir au plancher de la taverne ses entrailles et son jus!!!

Je tournais de longues minutes en rond au milieu de la salle et bientôt l'envie de respirer un air frais se fit sentir. Je relevais mes manches, ouvrais portes et volets, arrachais ronces et broussailles, attrapais balais et seaux, serpillères et eau fraiche. Cette masure allait retrouver son aspect originel !!! foie de Duncan, ne serait ce que pour une soirée !!!

Le travail semblait titanesque, me je me sentais l'âme d'un Hercule, la journée passa et lorsque le crépuscule et la fraicheur arrivèrent, la taverne était propre et le feu crépitait dans le foyer.

Bien vite je m'installais confortablement, allongé sur un lit de paille fraiche, dans la cave, entre deux tonneaux, n'attendant que le bruit d'une lame de parquet grinçante...
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Re: [RP] La Taverne Ventsombre

Messagede Bendfry le Sam 16 Fév 2013 18:14:05

C'est à la suite d'un cuite mémorable que Bendfry titube dans les rues de la ville.
Le frêle jeune homme à la barbe des 3 jours et à la mine de zombie s'effondre finalement sur le trottoir comme un morceau de viande avarié lancé au chien.
Il déglutit encore et encore et fatalement expulse le trop d'alcool contenu dans son estomac. Il essuie sa bouche de sa manche dans un dernier effort de lucidité avant de sombrer dans un sommeil imposé par son corps tirant la sonnette d'alarme.

Mémorable? le mot n'est pas vraiment approprié puisqu'à son réveil tout n'est que néant dans son esprit. S'il a bien quelques souvenirs de la soirée ceux-ci sont flous et les martellements sur son crâne l’empêche de réfléchir plus de 2 minutes.

Il se redresse difficilement maudissant ce Magnus de l'avoir entrainé dans cette embuscade.
Physiquement, il fait peine à voir... Avec ses baskets toutes crottées, son jean's bariolé de terre et cette veste kaki, sur son torse nu, tachée (de bière, de whisky et d'autres alcool dont il n'a aucun souvenirs...) ancien uniforme de l'armée représentant une rigueur et une discipline qui lui font défaut.
Ses cheveux coupés très court sont parsemé de sang séché ici ou là.
S'est-il battu? Possible, sous l'emprise de l'alcool ce jeune timide de 28 ans se voit pousser des ailes et se croire 20cm plus grand et muni de muscles saillants. Alors oui pourquoi pas.

Le pas incertain et les jambes branlantes, il avance ne sachant que trop peu où il se trouve.
D'habitude il retrouve toujours le chemin de chez lui, son corps comme passé en mode pilote automatique le ramène toujours à bon port. Mais pas cette fois.
Il ne reconnait d'ailleurs pas sa ville, ça ne ressemble pas à une ville non plus, un village de campagne tout au plus. Cette rue qui serpente ne l'aide pas à garder le cap, le moindre geste naturel lui semble un calvaire mais il avance.

Il s'assied un moment, à même le sol, maudissant ce mal de tronche, pour se reposer un peu.
Il regarde le ciel et le soleil se meurt déjà, il a dormi toute la journée.
L'envie de fumer le prend d'un coup, sans prévenir mais le paquet qu'il trouve dans sa poche est vide.


Image- Merde!

Une bar, une taverne, un rade ou un bouiboui se trouve juste en face de lui.
Il entre espérant qu'on ne lui demande pas un bras pour un paquet.
Il salue le barman d'unmouvement timide de la tête, s'assied au comptoir et commande un bière.


Image- Combien le paquet d'clope siouplé?
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Re: [RP] La Taverne Ventsombre

Messagede Duncan le Dim 17 Fév 2013 14:57:48

Duncan était seul... terriblement seul... jusqu'à ce soir de la Saison des Tempêtes ...

Le silence régnait dans la salle commune de la taverne, seul le crépitement d'un petit feu dans la foyer de la cheminée venait égailler ce silence pesant. Duncan était là, assis sur une chaise à quelques mètres du foyer, les yeux perdus dans braises de ce petit brûlot. Sur la table à ses côté était déposé une cruche en terre et une assiette creuse en bois d'où s'échappait une fumée dansante au parfum de châtaigne.

Le reste de la salle était plongé dans l'obscurité et la solitude semblait peser sur les épaules du Tavernier.

Mais tout a coup, ses yeux jusque la fixe en direction des braises, se braquèrent avec la rapidité de ceux d'une chouette, en direction de la fenêtre qui donnait sur la cour extérieur.

Duncan avait entendu un bruit venant de dehors. Avait-il déjà sombré dans la folie, se demanda t'il en premier lieu. La solitude avait-elle eu raison de son esprit déjà tourmenter ?


Il tendit l'oreille, Afin de définir si ce bruit était bien réelle ou le fait de son imagination débordante. Mais le doute s'insinua dans son esprit. Voila bien longtemps que personne n'avait franchit la porte de la taverne... Bien longtemps que la lame de plancher devant la porte n'avait pas pousser sa complainte. Et si ses visiteurs si tardifs venait en ses lieux pour piller et tuer, comme souvent on a entendu dire dans les marchés de Jonstown ?, se dit-il en attrapant sa hache qui reposait la appuyée contre le comptoir en chêne de la Taverne. Partagé entre la crainte et la joie, Duncan tourna d'abords en rond dans la salle commune, ne sachant qu'elle attitude adoptée, renversant au passage une chaise qu'il n'avait pas vu dans la pénombre, puis se rendit vers la porte de service qui donnait sur l'arrière de la taverne. Il regarda par le volet fendu mais ne pus contempler que l'obscurité de la nuit.

Il se figea comme une stèle, lorsqu'il entendit la complainte de cette satanée lame de plancher ... Une goutte de sueur froide coula dans son dos et un frisson lui parcouru l'échine... Duncan regagna la Salle commune et accueilli le nouvel arrivant avec un sourire crispé.

Le tavernier observa ce client d'un air dubitatif ... Cheveux court, chemise épaisse en toile de jute, braies et chausses souillées ...


*Qu'est ce que c'est que ce clown ?* se demanda t'il intérieurement ...

Sans dire un mot, Duncan attrapa un tonnelet de bière et le déposa sur le comptoir devant le nouvel arrivant, accompagné d'un gobelet en étain relativement propre. Il observa de plus près l'intrus et décida enfin de lui adresser la parole.

2,30 le tonnelet ...
...
Pas de paquet de clop, mais je veux bien te dépanner d'un mégot.

Duncan sortit d'un tiroir un paquet de Camel entamé et passablement dépouillé, en sortit une clop aussi tordu qu'une vielle branche et la proposa au nouvel arrivant.

Tu m'as l'air en triste état mon garçon ... c'est pas du houblon et une pompe a cancer qu'il te faut .... tu veux pas te requinquer un peu avec un jarret de sanglier aux chataignes ???

L'aubergiste désigna d'un signe de tête l’assiette encore fumante trônant au milieu de la table a côté de la cheminée.
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Re: [RP] La Taverne Ventsombre

Messagede Bendfry le Dim 17 Fév 2013 16:41:52

L'état "second" de Bendrfry ne lui permet pas tout de suite de comprendre qu'il y a quelque chose qui ne colle pas. Le décors, la hache du tavernier et l'absence du moindre client est pour le moins étranger au jeune homme.

Ce n'est que lorsque le "bar man" lui annonce le tarif de la boisson qu'il sort un peu de cette léthargie post-alcoolique.


*Un tonnelet? la vache j'suis tombé sur le seul bistro du coin qui se la joue "à l'ancienne"* pense-t-il.

Mais 2€30, la binouze et le gars en face qui lui tend une clope bien gracieusement, le bonhomme ne va pas se plaindre.


Image - Merci pour la clope.
Il allume la cigarette sans même la "redresser" et fouille ses poches à la recherche de son porte-feuille, mais il n'arrive pas à mettre la main dessus.
Son visage se ferme un peu plus, surtout qu'il a déjà commencé à "taper" dans la bière, qui somme toute n'est pas dégueu, peut être un peu chaude. Il dégotte tout de même une pièce de 2€ et une autre de 50cts dans le fond de la poche arrière de son jean's, qu'il pose sur le comptoir.


Image - Désolé gars, mais la soirée a été rude, j'ai plus une tune à part ça... merde mes papiers mon permis bordel... Donc c'est pas que j'aimerais pas éponger un peu, c'est juste pas possible.
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