Surveillance illégale chez IKEA!!!!
Posté: Mer 23 Jan 2013 19:59:06
heuuu c'est pas Kamui qui bosse chez ces crapules? tu étais au courant de ce truc de ouf?
Les premières mises en examen sont intervenues mardi concernant les soupçons de surveillance illégale de salariés et de clients d'Ikea, près d'un an après la mise au jour de cette affaire qui avait terni l'image du géant suédois du meuble.
En février 2011, des révélations du Canard Enchaîné ébranlent Ikea: la filiale française du groupe est accusée d'avoir "fliqué" des salariés et des clients, en se procurant des renseignements sur leurs antécédents judiciaires, policiers ou leurs comptes en banque.
Les syndicats FO et CGT déposent plusieurs plaintes, amenant la justice à ouvrir une information judiciaire en avril.
Face au scandale, Ikea France se dissocie de ces "comportements contraires à l'éthique" et fait son mea culpa, lançant une enquête interne et un vaste chantier de réforme de son mode de gouvernance afin de redorer son image, sévèrement écornée.
Quatre dirigeants sont alors évincés du groupe: "un ancien directeur général d'Ikea France (Jean-Louis Baillot, NDLR), une ancienne directrice des ressources humaines, un ancien directeur financier et l'actuel directeur de gestion du risque d'Ikea France (Jean-François Paris, NDLR)", avait précisé l'entreprise.
Le siège social de la filiale hexagonale d'Ikea, situé en banlieue parisienne, à Plaisir (Yvelines), sera perquisitionné deux fois, en mars et en juillet, par la police judiciaire de Versailles, chargée des investigations.
Près d'un an après, Jean-François Paris, responsable du département gestion du risque d'Ikea France de 1998 à 2012, et son ancienne adjointe ont été convoqués mardi à Versailles chez le juge d'instruction pour être mis en examen.
Poursuivie pour des infractions à la législation sur les fichiers informatiques, l'ancienne directrice adjointe a été placée sous contrôle judiciaire, selon une source proche du dossier.
Contacté par l'AFP, l'avocat de cette salariée, Aurélien Hamelle, a déclaré que sa cliente "contestait les faits qui lui sont reprochés".
Création d'un "code de conduite"
Ikea France "prend acte (...) de la mise en examen d'une salariée du département risque", a indiqué le groupe dans un communiqué, précisant qu'il ne faisait "pas de commentaire sur la procédure en cours".
"Cette salariée bénéficie bien entendu de la présomption d'innocence", a-t-il ajouté, tout en assurant de sa coopération avec les autorités policières et judiciaires depuis le début de l'enquête et précisé qu'un nouveau directeur du Risque avait pris ses fonctions le 7 janvier 2013.
Dans un entretien au Monde publié en octobre, M. Paris avait gravement mis en cause les dirigeants du groupe, estimant que "non seulement la direction connaissait les pratiques incriminées (...) mais elle les a très largement encouragées".
Ces "procédés d'entreprises (..) étaient visés par la direction financière et connus de la direction générale", avait-il souligné.
Afin de redorer l'image de l'entreprise, qui prône le "modèle social suédois", le directeur général, Stefan Vanoverbeke, avait annoncé en juillet la création d'un "code de conduite", d'un "département gouvernance et conformité" ainsi que d'un "comité d'éthique" consultatif, censés tirer les leçons des affaires de surveillance illégale.
Pour Hocine Redouani, délégué FO, l'un des syndicats à l'origine des plaintes, ces mises en examen sont "la suite logique des choses, mais il est inadmissible que des gens qui étaient au courant soient encore à la tête de l'entreprise".
Six mois après les annonces de M. Vanoverbeke, "les engagements pris devant la presse avaient pour seul but de redorer l'image de marque du groupe", a fustigé M. Redouani. "Aucun engagement n'a été honoré. Le pseudo +code de conduite+ est pour nous un +code de la délation+ et nous n'avons jamais eu les conclusions de l'enquête interne", a-t-il ajouté.