Euh là je t'arrête tout de suite Alex.
Le ministère de l'intérieur et la CNIL ne partage pas du tout les mêmes points de vues, ni les mêmes objectifs.
Regarde la position de la CNIL et du conseil d'Etat lors de la ratification de la loi renseignement, de même sur la promulgation de l'Etat d'Urgence.*
Le ministère de l'intérieur porte plutôt sur la sécurité au détriment de la vie privée, alors que la CNIL tente de défendre la vie privée et la protection des données personnelles, tout en prenant en compte les obligations de l'Etat.
Alors non la loi informatique et libertés ne vient absolument pas de mon ministère.
Pour information et pour refaire un petit peu d'histoire.
La genèse de la loi informatique et libertés et la CNIL vient d'une proposition de loi sous Pompidou (1973) voulant instituer un identifiant unique pour centraliser l'ensemble des informations, à savoir les données fiscales, de santé, pénale, civile, ...
A cette énonciation il y a eu un tollé quasi général. Pourquoi vas tu me dire !
Autre rappel historique :
Le numéro de sécurité sociale a été créé vers 1934 et a été utilisé durant la seconde guerre mondiale tant par Vichy que par le gouvernement allemand d'occupation et quand on connait le caractère hyper identifiant de ce numéro cela peut faire peur. Pour explication, la Gestapo l'utilisait de la façon suivante, à la place de 1 et 2 en début de numéro, était utilisé le :
- 3 pour les juifs,
- 4 pour les homosexuels,
- 5 pour les tziganes, ou roms,
- 6 pour les communistes,
- et d'autres encore ...
Donc au vu de l'histoire en 1973, les français via le journaliste Boucher, ont fait front et en 1974 juste avant le décès de Pompidou, une loi a été proposé pour la création de la loi et de la CNIL qui a vu le jour en 1978.
si je devais suivre les dires de Cazeneuve, pour lui in n'y aucune loi qui régit la vie privée, ni les données personnelles, alors non je doit être conformiste, ou à contre courant de mes collègues.
Désolé pour le petit rappel, mais je ne pouvait de laisser dire cela, rendons à César ce qui lui revient