[Mafdet] Éveil sous un soleil brûlant

[Zoorin]

Le néphlim est ébloui lorsqu'il lève la tête. Bien sûr, ses propres perceptions sont différentes lorsqu'il ne voit que les champs magiques du ka-soleil, mais les rétines de son simulacres lui renvoient tout de même des paillettes de couleurs multiples similaires tandis qu'il inonde sa conscience de soleil. Le Soleil. Le ka-soleil. Le soleil a toujours protégé et réchauffé l'humanité. Le ka-soleil réchauffe et protège les déchus.

Le néphilim baisse la tête, regarde son ... corps. Son simulacre. Il fouille ses souvenirs. Il s'approprie son nouvel être. Il respire, à grands poumons. Cette ... femme est jeune, en pleine santé et visiblement pleine de potentialités. Il plonge dans son savoir pour comprendre où il est, et là, c'est le choc. Il voit l'Australie. Et ne comprend pas. Comment a t il pu arrivé ... là. Aussi loin de l'Europe, de l'Angleterre. La femme frissonne. Qui a bien pu créer cette ... * regarde la roche * prison, et pourquoi l'avoir amené ici, de l'autre côté de la terre. Et si le bateau avait chaviré ?

Le néphilim se secoue. Et regarde autour de lui.

Ça ne va pas. Ce n'est pas normal. Jamais une société secrète n'aurait laissé une stase comme ça, en plein désert. Il y a quelque chose qui c'est passé.

La femme se retourne et regarde l'immense roc. Mafdet se dit qu'un tel roc ne peut être ce qu'il parait être.



Et soudain, elle voit un groupe d'hommes à l'entrée d'une crevasse sur les pentes ; qui regarde visiblement dans sa direction.

[Tanakyelle]

La jeune femme pose la main sur son front, les sourcils froncés, les lèvres tiré se mouvant faiblement.
Tout ceci est incompréhensible, il y à quelque chose qui c'est mal passé, mais quoi...
Je suis à l'autre bout du monde.

Elle soupire, résignée. Il n'est pas dans sa nature de se laisser porter le vent en attendant que les choses se passent. Elle prend le temps de s'approprier ce qui sera désormais son histoire, sa vie, son univers. Elle est comme surprise.

Je suis restée endormie si longtemps ? Il c'est passé tellement de chose, c'est .. incroyable, toute ces nouveautés, qui aurait cru, incroyable.

Son regard se pose autour d'elle, ses yeux s'imprégnant de cette couleur ocre omniprésente, sur cette flore, asséchée et assoifée. Il fait chaud ici.

Son regard passe plusieurs fois sur l'immense amas rocheux devant elle puis s'arrête sur tant de majesté. Il est la immense et imposant, imbu de sa personne, et tellement mystérieux, effectivement ce ne peut être qu'un simple gros cailloux.
Elle s'aperçoit alors du groupe de personne qui l'observe sur les pentes du roc, l'Uluru comme ils l'appellent, *Uluru c'est bien joli nom*.

Elle plisse les yeux pour essayer de distinguer les individus. puis elle décide de se mettre calmement en route vers le roc.

[Zoorin]

La chaleur est forte, mais encore supportable, Ces sensations tactiles, charnelles décontenances encore fortement Mafdet qui laisse sa conscience s'insinuer dans les plis des souvenirs et des sensations de son hôte. Tout en marchant, elle plonge dans la mémoire de la femme qui lui sert de véhicule, prenant possession de sa langue, de son passé, de son être intime jusqu'à répéter machinalement ses tics de langage, ses habitudes de mouvements, de pose.

Elle regarde devant elle, et voit que les hommes, le long de la crevasse, l'attendent visiblement. Maintenant qu'ils sont moins loin, elle voit qu'il y a trois femmes avec eux. Le groupe est composé de huit individus, tous d'un âge assez avancé. Ce sont tous des aborigènes, vêtus à l'occidentale, mais de manière très négligée. Deux femmes et un homme arborent des peintures sur le visage.

[hrp][Excuse pour la bourde, ces hommes ne sont certainement pas en haut du roc. J'ai rectifié là où c'était nécessaire. PS : elle laisse la stase là où elle est ? ][/hrp]

[Tanakyelle]

[hrp]Oups, décidément elle est aussi tête en l'air que moi celle la [/hrp]

La jeune femme s'arrête un instant, cherche les lunettes de soleil dans sa poche, ici le soleil est intense, il lui brule les yeux.
Elle se retourne et s'agenouille près du sol, prenant dans ses mains une sorte de sculpture façonnée dans un cristal iridescent. Elle la regarde avec tristesse et amour pendant plusieurs minutes, puis se relève.

Elle passe en Vision Ka observant tout autour d'elle.

[Zoorin]

[hrp][Pour passer en vision ka, il faut réussir un jet de ka x 3. jet : 14359 réussi. = 35][/hrp]

Le basculement en Vision ka est difficile, mais Mafdet y parvient, révulsant ses yeux pour franchir la barrière de ka-soleil de son simulacre à l'aide d'une branche d'elle-même.

Comme elle s'y attendait, les environs sont parcourus par de puissants courants magiques de Terre, signes d'une conjonction astrale particulièrement favorable. Tous les autres courants magiques sont écrasés et affaiblis dans les environs, et les quelques lignes de force de ka-Terre sont nettes et élevées. Prêt d'elle, Mafdet voit une ligne brune et ocre qui semble telle une écorce d'arbre déssechée malgré sa translucidité. Elle a du alimenter sa stase pour affaiblir une dernière fois les barreaux de Terres Rares et la libérer.

Mais en regardant plus attentivement, Mafdet se rend compte que le roc n'est visiblement pas ce qu'il semble être. En effet, les axes des lignes de ka-Terre sont tous orientés par rapport à l'Uluru, qu'ils soient rayonnants tel des axes d'une roue ou transversaux. L'élévation joue nettement un rôle de polarisation sur les massives et lentes lignes de ka-Terre. Il est très probable qu'un plexus y soit présent. Peut être même plusieurs, vu la force qu'il dégage.

[Tanakyelle]

Mafdet laisse revenir sa vision normale et pousse un soupir de satisfaction, c'est une chance inespéré que de tomber sur un tel site à son réveil. Néanmoins elle se sent encore plus perplexe quand à localisation. Comment à elle bien pu débarquer ici ? Un mystère de plus à découvrir.

Se rappelant le groupe d'aborigène devant elle, Clameur muette des pluies de feuilles décide donc de se diriger en direction du roc.

[Zoorin]

La néphilim avance à grands pas sous le soleil puissant. Les indigènes ne bougent pas, l'attendant calmement. Clameur muette de pluies de feuilles trouve un étroit sentier menant à la crevasse et l'emprunte, passant un moment dans une crevasse qui la cache des personnes qui l'attendent. Lorsqu'elle débouche sur le surplomb, les huit n'ont pas bougé, et ne manifestent aucun geste ni d'amitié, ni d'inimitié. Ils se contentent de la regarder fixement. Puis, l'un d'entre eux, l'un des hommes les plus âgé dit :

C'était le moment, le monstre des rosées ne nous avait pas menti. Qui es tu, étrangère et néanmoins cousine de race ?

[Tanakyelle]

La demoiselle regarde tour à tour chacune des huit personnes présentes devant elle, puis fini son étude par le vieillard qui s'adresse à elle, écoutant sans sourciller la tirade de celui-ci.

*Le monstre des rosées, quel nom charmant.*

Elle fronce les yeux un instant, puis les pose sur le vénérable.

Effectivement, cette contrée m'est étrangère et pourtant je la connais, j'ai vue des temps différents et pourtant me voila encore là. Bonne question : qui suis-je ?
J'ai porté bien des noms, mais celui qui m'appartient est Clameur muette des pluies de feuilles.
Puis-je savoir à mon tour, qui vous êtes ?

[Zoorin]

Le vieillard se lève, habillé d'un jean rapiécé et d'une veste déchirée et poussiéreuse. D'un geste, il montre ses compagnons et dit sur un ton fier :

Nous sommes des anangus. Voici des membres de ma tribu, les Pitjantjatjara, qui parlent très mal l'anglais. Nous marchons tous avec près de nous un esprit-enfant, en espérant le plus tôt possible éveiller son jukurrpa. * plus menaçant * Mais toi, tu n'es pas comme nous. Tu es une néphilim, non ? Tu es corrompue par l'orichalka, comme le monstre des rosées qui t'a amené. Il nous a demandé de procéder à un rituel, en échange d'une aide qu'il nous a apporté. * fait un geste vers le lointain * Mais à présent que c'est fait, il faut que tu quittes les terres sacrées. Tu risquerais de les souiller.

[Tanakyelle]

Au fur et à mesure que le vieillard parle, il est clair que ce qu'il énonce attise la curiosité de la jeune femme.
Néanmoins l'hostilité émanant de celui ci l'empêche de pouvoir en discuter, elle ne peut pas se créer de problème, pas si tôt, avec des êtres dont elle ignore tout. Elle pince la bouche, contrite par les dernières paroles.

Clameur Muette des Pluies de Feuilles aquiesce à sa question même si elle semblait ne pas en être une, puis s'adresse à lui.

Même si ce n'est de votre propre volonté, j'offre tout mes remerciements à vous les Pitjantjatjara. Je ne vais vous importer longtemps et vais rapidement partir.

Ceci dit j'aurais tout de même quelques questions. Qui est ce "monstre des rosées ? Et ou puis-je le ou la trouver ?

[Zoorin]

Le vieillard se détend en apprenant que Mafdet accepte de partir. Visiblement, il craignait une résistance. Il répond avec dégoût :

C'est un frère de race de Warnnayarra, le serpent arc-en-ciel qui s'éveille lentement. Nous ne savons pas son vrai nom, nos l'avons nommé ainsi car il mange les étincelles de vie d'un lieu lorsqu'il reste au même endroit une nuit, comme s'il absorbait la rosée magique de l'endroit. Nous l'avons chassé, mais avant de partir, il nous a imposé de procéder à un rituel pour te faire sortir de ta prison. Et il est reparti d'où il venait, en Europe. Nous ne savons pas où.

D'autres anangus, ne comprenant visiblement pas la conversation, sont gênés qu'elle s'éternise. Ils regardent le vieillard avec insistance.

[Tanakyelle]

Il est clair que la jeune femme est un peu troublée, et ne sais que penser de ce que le vieillard viens de lui annoncer. Elle semble gênée de poser une autre question mais ne peut s'en empêcher. Elle prononce à voix haute, doucement :

Warnnayarra ... puisque ce monstre des rosée est apparemment parti, puis-je me permettre de vous demander où je peux trouver ce serpent arc-en-ciel qui s'éveille lentement. J'ai besoin de trouver mes marques, et je suis absolument navrée de vous déranger...

La demoiselle est sincère, elle ressent la gêne qu'elle occasionne et en est elle même dérangée.

[Zoorin]

Le vieillard est estomaqué par la demande. Visiblement, la néphilim a proférée une énormité. Explosant de colère, il lance :

Tu veux rencontrer celui qui nous détruira tous ? Tu es ignare ou folle ? Ou pire, tu es un allié de Warnnayarra, et tu nous nargues. Je me demande si nous avons bien fait d'honorer la demande de ce monstre. La peur nous habitait lorsque nous avons accepté, et nous n'aurions peut être pas dû. Qui suis tu, cousine impure ? A qui obéis tu ?

N'aimant pas la réaction de leur ancien, les autres anangus s'énervent et regardent Clameur muette des pluies de feuilles avec hostilité.

[Tanakyelle]

Douchée par cette réaction la jeune femme affiche un air renfrogné, fronçant les sourcils et pinçant la bouche. *Je ne comprend en aucun points les paroles de cet énergumène. Même si je lui doit de m'être éveillée, il semble qu'il oublie justement que je viens de m'éveiller... réfléchissons.*

Elle s'autorise quelques instant d'intense réflexion quand aux paroles du vieil homme. *Ai-je déjà pu ouïr ce nom la en quelque endroit ou recherche. Je ne connais absolument rien à cette contrée, et cela ne joue absolument pas en ma faveur, néanmoins voyons si cette jeune femme connaissais un peu le sujet.*

Elle s'adresse finalement avec un ton légèrement acide : J'ai bien peur de devoir vous répondre que je suis actuellement ignare, il y à très longtemps que je n'ai foulée le sol et jamais en ces terres.
Donc veuillez m'excuser de vous avoir froissé, j'en suis navrée. vous n'avez pas à avoir peur de moi je ne désire faire de mal à personne. Et pour votre information je n'obéis à personne, sinon les lois de la Tempérance.

Je jette un regard agacé aux autres personnes derrière, puis croise les bras sur ma poitrine.

[Zoorin]

Le vieillard est un peu calmé par les paroles de Mafdet, mais hausse un sourcil interrogateur en entendant le mot de Tempérance. Il réplique :

Pour toi, Tempérance semble être un homme, ou un dieu. Pour nous c'est uniquement une qualité. Nous ne connaissons ni cet homme, ni ce dieu, mais si tu suis la voie de la modération et du calme, alors tu n'as aucune raison de rencontrer Warnnayarra. Tient toi aussi éloigné de lui que possible.