[Narcisse] Sortir de sa prison morte

[Zoorin]

Une étoile brille dans le noir. D'autres s'allument, avec une infinie lenteur. En haut, en bas, dans toutes les directions. Mais d'ailleurs, y a t il un haut, et un bas ?

La conscience de l'être pentaclique s'éveillait lentement. Ses sens sortaient de son hibernation forcée. Les étoiles devinrent des filaments lumineux, froids et lointain, tout d'abord. Puis, sortant de son propre corps, ces sens "touchèrent" ces étoiles, et la conscience frissonna. Du ka mort. Des choses de la même nature que lui-même, mais irrémédiablement éteint, il y plusieurs éternités à cause de l'orichalque. Des barreaux magiques qui l'enferment lui.

Lui ?

Qui est il ?

Il est conscient, mais les souvenirs sont incroyablement difficiles à faire revenir. Un court moment, la panique le gagne, il ne sait plus son nom, d'où il vient ; et les maigres flashs qui sortent du puzzle tombé dans l'encre qui lui sert de mémoire ne font qu'ajouter à la confusion. Il est un néphilim. Un être ka. Il se nomme ... il se nomme ...

Il ne sait plus.

Soudain un mot jailli, il ne sait d'où. La sensation qu'un jour, quelqu'un l'a appelé ainsi : Narcisse.

Il bouge dans sa prison, tente d'étendre ses bras de ka pur. Mais les parois de Terres Rares l'empêchent de le faire. Il tente alors, instinctivement une opération magique, mais rien ne répond. Il ne sait plus faire. Il bouge comme un pantin fou, annone des borborygmes de muet et un profond désespoir l'envahit. Pourquoi est il sorti de son coma, de son sommeil, si c'est pour ça, pour ne rien pouvoir faire dans une prison de magie fossile ?

Il cherche à se ressaisir. Il cherche à étendre à nouveau ses bras, à percer la carapace de sa prison. En vain. Il se roule en boule. Tente de retrouver le repos en oubliant qu'il existe, et qu'il pense. Il tente d'arrêter de penser. Il songe, absurdement, qu'il a le malheur de ne pas pouvoir se suicider. Est il fou ? Va t il le devenir ?

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Soudain, après une attente indéfinie, les parois frémissent, vibrent et, à une vitesse folle s'illuminent de force magique. Le ka se réveille, les Terres Rares se gorgent à grande vitesse d'une force nouvelle et vivifiante. L'être, Narcisse (?), se secoue et scrute les parois, interloqué. Il ne sait pas pourquoi, mais il sait que ce phénomène est anormal, qu'il est trop rapide. Il prend peur. Il tente de manipuler de la magie et, encore une fois, ne peut rien faire. A la lumière nouvelle, il se regarde lui-même et voit que les fibres magiques qui composent son pentacle son lourdement fissurées, abimées. Il est littéralement couturé de cicatrices. Et il n'a aucun souvenir de l'origine de ces blessures profondes.

Et soudain, les Terres Rares s'ouvrent, comme la corolle d'une fleur délicate qui n'aurait pas de haut ni de bas. Cette ouverture, toute spirituelle et symbolique ne répond pas à un déplacement, mais à un changement d'état que le néphilim perçoit très clairement. Cette ouverture est grande, mais pas encore assez pour qu'il sorte.

Il étend un bras du pentacle et passe par une fissure, pour regarder l'extérieur. Et là, il est terrifié. Les champs magiques sont incroyablement mouvants et torturés, comme s'il se trouvait au centre d'une tempête mais qu'une multitude d'éclairs détruisaient l'eau elle-même. En parlant d'eau, non loin de lui, une forme de ka-eau immense et complètement folle se dresse, bouge, mute en permanence comme un torrent de lave bouillonnante.

Et juste à côté de lui, vraiment tout proche, tout juste séparé par quelques filaments de champs magiques, un cocon de ka-soleil.

Un havre, un simulacre. L'espoir de revivre, de sortir d'ici et de pouvoir, enfin, faire quelque chose.

Mais il semble si loin, et les champs magiques furieux semblent bien trop dangereux. S'il sort de sa prison, il pourrait être projeté comme un fétu et dispersé, brisé en poussière, dissous définitivement.

La tentation est grande. La peur aussi.

Les parois de sa prison poursuivent leur transformation. Il sera bientôt libre, libre d'essayer. Libre de mourir ?

[Narcisse]

Le nephilim ne sait que faire, ne sachant déjà pas ou il se trouve. Mais la lumière à l'horizon semble être la seule destination possible alors le mouvement reste la chose la plus élémentaire et en opposition direct avec la stagnation. Quelque chose en lui, lui dit d'aller de l'avant, d'évoluer et de chercher à combler ses élans de curiosité, doit il en périr pour autant.

Doucement et prudemment, il se dirige vers ce simulacre....

[Zoorin]

Sortant, un bras de sa prison, il ressent d'un seul coup la force des vents de ka qui tourbillonnent autour de lui. Moins qu'il ne le pensait, il estime pouvoir leur résister. Même si un peu plus loin, la tempête semble bien plus forte. La forme de ka-eau se meut avec une sorte de viscosité protoplasmique, comme un escargot à plusieurs dimensions qui glisseraient sur les champs magiques tout en les collant et les figeant. Le phénomène est perturbant et inquiétant. Heureusement, elle est loin, et pas du tout sur le trajet menant au simulacre.

Puisant dans ces réserves, Narcisse sort progressivement ses bras de sa prison, et se maintient un moment à elle, seul objet stable dans le chaos ambiant. Il évalue les mouvements des champs magiques, en retient un qui va dans la bonne direction, et se lance.

Tordant son pentacle, il étire démesurément deux branches pour les insérer dans le courant éthéré, s'y ancre et lâche sa stase. Se laissant porter un moment, il tend régulièrement ses trois autres bras pour dévier des champs qui s'approche ou pour passer d'un courant à l'autre. Heureusement pour lui, le champs magique n'a ni sursaut, ni modification de trajectoire, et en peu de temps, Narcisse parvient au bulbe de ka-soleil. Il étire violemment un bras et le plonge dedans, et fonce, forçant le passage pour écraser les braises de conscience qui y sont présentes.

Ces dernières sont vives et chaudes, mais peu puissantes. La résistance est nette, toutefois, et le combat n'est pas gagné d'avance.

[hrp][Narcisse a 14 en ka. L'humain a 9 en ka-soleil. NArcisse a donc 75 % de chance d'y arriver du premier coup. Tu me lances un D100 ?][/hrp]

[Zoorin]

[hrp][jet : 13718 =10][/hrp]

L'humain cède assez vite. Heureusement pour Narcisse, sa volonté, sa force spirituelle semblent faibles. Il entre et s'empare de manière instinctive du contrôle de son hôte et d'un seul coup ...

BANG ! BANG ! BANG !

Tel un épileptique, il agite les bras, assourdi par le son des détonations qui lui vrillent les tympans. Il voit plein de choses qu'il ne maîtrise pas, il n'a plus l'habitude du corps des humains. Il a une chose dans sa main, noire et lourde. Il lâche. Autour de lui, des corps morts, certains déchiquetés, d'autres en train de gémir ou de se vider de leur sang, l'abdomen ou la tête percés.

BANG ! BANG !

Par réflexe, il s'accroupit, met ses bras sur sa tête. Il ne comprend rien, tout est confus et le flot de souvenirs, de mouvements instinctifs de son hôte ne correspondent à rien qu'il connaisse.

Un vieillard saute soudain devant ses yeux et beugle dans une langue étrange, que son simulacre connait :

Pourquoi tu tires plus ? Putain, on va se faire tuer !

Le vieillard s'accroupit à côté de lui, derrière une sorte d'établi de bois lourd, et avec un ... pistolet ... tire à plusieurs reprises, faisant sursauter Narcisse.

Le néphilim hurle son incompréhension et son chaos intérieur dans une autre langue, prononçant des mots venus d'on ne sait où. Le vieillard se tourne vers lui, surpris, et murmure dans une salle devenue soudain silencieuse :

Tu parles en grec ancien ?

Il ouvre de grand yeux pétillants tandis qu'un sourire de contentement se dessine lentement sur son visage.

Tu as réussi ? Tu es sorti ? Où c'est encore toi, flic de mes fesses, qui ne supporte pas les situations un peu tendues ?

Narcisse lève les yeux vers le vieillard, le détaillant tandis que des bruits de course approchent à l'extérieur et au dessus de la pièce. Assez petit, les cheveux blancs en pétard et fortement dégarnis, il est vêtu d'un ensemble en tweed brun, d'une cravate saumon et porte une montre-gousset à la poche de sa veste. Cette dernière est ornée d'un blason brodé sur le cœur. De petites lunettes dorées ne cachent en rien des yeux expressifs et rieurs.

Il reste silencieux un moment, écoutant soigneusement les personnes qui courent, et attendant la réponse de Narcisse.

[Narcisse]

Narcisse se plante dos à la surface devant laquelle il se trouve. Son arme à ses pieds, il la regarde sans savoir ce que c'est, puis pose ses yeux sur l'individu qui vient de l' interpelé.

nous...nous nous connaissons? Vous êtes qui ?

[hrp][Édit MJ : il a lâché son arme, juste avant :

Il a une chose dans sa main, noire et lourde. Il lâche.

][/hrp]

[Zoorin]

Le vieillard sourit, tend l'oreille un moment pour écouter les mouvements des assaillants, et s'assoit par terre en répondant d'une voix chevrotante et assurée :

Mon patronyme actuel ne vous dirait rien, et je n'aime pas mon vrai nom. * réfléchis un instant * Utilisez donc le cognomen suivant : Nalla Cedrak. Cela ira très bien. Je suis heureux d'avoir réussi à vous faire sortir de votre stase, même si j'ai employé des méthodes peu usuelles. * l'air rétrospectivement inquiet * Je craignais ainsi que mes opérations hermétiques ne créent de trop profonds mouvements telluriques dans les éthers terrestres pour que vous arriviez à vous hisser jusqu'à ce corps. * franchement ennuyé * A ce propos, je suis au regret de vous annoncer que je n'ai trouvé que lui, et que j'ignore tout de ce qu'il est. J'espère que cela ne vous causera pas trop de désagréments. * sur le ton de la confidence * Rien n'est plus déplaisant, vous en conviendrez que de ce retrouver dans un corps vil et inadapté à nos glorieuses quêtes. Moi-même, je n'ai pas eu de chance avec ce vieillard, mais bon, c'est notre condition, il faut bien s'en accommoder du mieux possible. * prend soudain une tonalité plus banale, comme si la conversation devenait intime * Mais au fait, je parle, je parle, et ne m'enquiers même pas de votre santé. Comment donc vous sentez vous ?

[Narcisse]

Narcisse prend l'arme qui traine à ses pieds et la regarde sans mot dire. qu'est ce donc cette supercherie et pourquoi avait il ça en main? Il regarde le vieux encore étonné que celui-ci soit là, parlant tout seul d'il ne sait trop quoi

"il doit être fou ce n'est pas possible autrement"

Je ne comprend pas ce que vous dite...Mais je vais bien. Qu'est ce dont ces bruits qui me font mal aux oreilles?

[Zoorin]

Nalla Cedrak prend un air étonné :

Les bruits ? Quels bruits ? Les pas de nos ennemis ?

Il s'arrête, écoute soigneusement les pas qui s'éloignent légèrement, et descendent alors un escalier, avant de revenir dans leur direction. Il se retourne, l'air d'avoir compris :

D'accord, vous ne connaissez pas les armes à feu. Eh bien je n'aurai qu'un conseil, laissez faire les réflexes de votre simulacre, qui avait l'air de se débrouiller pas mal. Vous intégrerez les données factuelles plus tard.

Voyant qu'il ne semble pas réagir à son conseil, il lâche :

Bon, puisque vous ne semblez pas en état de m'aider considérablement. Je vais donc employer la manière forte pour nous sortir de là, car sinon, nos corps d'emprunt risquent de souffrir plus que de raison.

Il se lève et se dirige vers un porte visiblement ancienne, dans un bois lourd et sec. Il se place sur un côté, pendant que les bruits de course retentissent de l'autre côté, indiquant l'arrivée d'un groupe de personne. Il attend que les bruits de pas indiquent que le arrivants sont juste derrière la porte. Se décalant alors de quelques pas davantage sur le côté, il indique d'un geste à Narcisse de se baisser et lance d'une voix claire, mais au timbre métamorphosé :

Tilintetgjøre luft !

Immédiatement, des particules bleutées partent de ses doigts pour, en une fraction de seconde, traverser la porte ; et un léger bruit d'aspiration se fait entendre, très court, de l'autre côté. Puis, des bruits étranges, légers, difficilement discernables et que le néphilim a du mal à reconnaître. Soudain, trois rafales de balles traversent la porte, partant dans toute la pièce. Puis les rafales continuent, mais de l'autre côté, comme si les assaillants tiraient dans les murs et le plafond du couloir où ils se trouvent. Ces bruits sont très différents de ceux entendus avant, comme très lointain. Ils cessent assez vite.
Un, puis plusieurs chocs sourds et faibles retentissent dans le couloir. Soudain, quelqu'un frappe violemment à la porte et tente d'ouvrir, mais elle est fermée à clé. Puis des bruits anormalement assourdis de corps qui se débattent, et qui tombent les uns après les autres, et s'immobilisent.

Pendant tout ce temps, le vieillard se tient de côté, pour ne pas être atteint par les balles et sourit, un air de délectation cruelle passant furtivement sur ses lèvres ; avant qu'il ne redevienne une sorte de grand père propre sur lui et habillé à la mode des années 1930.

Lorsque le silence est retombé, il claque des doigts et un puissant courant d'air se déclenche, l'air de la pièce étant aspirée par les interstices de la porte pour aller de l'autre côté, la secouant violemment. Souriant franchement à présent, il dit :

Bon, je ne pense pas qu'il s'agissait des plus dangereux, juste une avant garde lancée avec des joujoux qui font du bruit pour que leurs maîtres, à l'arrière, voient de quoi nous sommes capables. * clin d'œil * Mais ils n'auront pas de rapport cette fois-ci.

Le courant d'air cesse rapidement, presque aussi vite qu'il est apparu, et Nalla Cedrak dit :

Bon, allons-y.

Il se dirige vers la porte, tendant la main pour tourner la clé qui se trouve dans la serrure.

[Narcisse]

Que venait il de se passer? Narcisse n'en avait aucune idée. Tout était encore flou dans sa tète, mais le mot "magie" lui arrivait à l'esprit. Tout lui paraissait irréaliste et dénudé de sens. Qui était ce vieux et que voulait il? Il n'en avait aucune idée et il semblait incapable de savoir comment en savoir plus. Mais tout portait à croire à sa façon d'être que la situation était harangueuse. Ça Narcisse le ressentait dans l'air.

Instinctivement, il pris l'arme et se mit à faire un moulinet autour de son index avant de l'attraper fermement par la crosse. Il regarda l'arme sans comprendre. Comment était ce possible qu'il puisse manier cet objet inconnu?

"l'hôte"....cela lui revint soudain en mémoire...La capacité de son hôte qui était différente de la sienne, tout en étant...la même. Chose troublante mais qui lui semblait assez familière en fin de compte. Pourquoi comment? Il l'ignorait. Mais il semblait pouvoir se fier des sens et des facultés qui n'était pas les siennes, ou du moins pas encore. Il décida d'arrêter d'y réfléchir et de se laisser porter par ces émotions qui l'envahissait et ou se mêlait peur, excitation et jouissance du moment présent ou l'action semblait battre son comble.

Il se tourna vers le vieille homme, tout en progressant avec une mobilité et une gestuelle dont il ignorait tout.

- Bien, je vous suis...Est ce que vous pouvez au moins me faire un topo de la situation?

Qu'était ce qu'un "topo"? il l'ignorait aussi mais espérait que l'autre le saurait, lui

[Zoorin]

Cedrak ouvre la porte et la pousse tout en ricanant étrangement. De l'autre côté, six hommes habillés en treillis militaire avec un sac à dos et des fusils automatiques sont affalés sur le sol, visiblement sans vie. Leurs visages expriment une surprise et une terreur à jamais figée. Le couloir est court, et mène à deux autres portes et un escalier qui monte. Il semble à Narcisse, ou plutôt à son hôte, qu'il s'agit des caves d'une maison de campagne cossue, ancienne. Le vieillard contemple la scène, et semble écouter la demeure à présent silencieuse.

Vous n'avez pas pu sonder la mémoire de votre simulacre, évidemment. Alors vous êtes dans un policier, si j'ai bien compris, et vous enquêtiez sur des enlèvements. Un informateur (moi, en l'occurrence), vous a aiguillé ici, car je souhaitais, pour des raisons un peu longues à détailler tout de suite, que les autorités viennent en force ici.

Se baisse pour fouiller les sac à dos et les poches des morts.

Voyez vous, j'avais mal évalué l'impétuosité de votre hôte, car il a décidé très imprudemment de faire un petit tour dans cette propriété sans en avertir ses supérieurs. Heureusement pour lui, je trainais dans le coin très régulièrement, et, le voyant passer les murs de la propriété, je décidais de le suivre. Je pensais, un peu naïvement je vous l'accorde, qu'il avait pris ses précautions ; mais que nenni. Une fois repéré, il a dû se terrer dans la cave et a pu appeler à l'aide ; mais les secours ne devant arriver que bien trop tard, j'ai décidé de me découvrir pour lui porter assistance, et affronter ensemble des ennemis communs. Nous en sommes là.

Ne trouvant visiblement rien d'intéressant, il se relève et se retourne vers Narcisse, le visage emprunt d'un grand calme.

Je ne sais pas trop dans combien de temps les renforts doivent arriver. Nous ne les entendons pas, en tout cas. Et les ennemis les plus dangereux ne nous lâcherons pas avant, je le crains. Profitez du petit temps qui nous reste pour fouiller un peu dans sa mémoire, histoire de savoir quand la cavalerie arrivera, et s'il sait se servir de ceci. * montre les fusils * Moi, je ne serais diable pas efficace avec, et vous n'avez plus de balles, il me semble.

[hrp][Le néphilim peut à loisirs plonger dans les souvenirs et utiliser les connaissances générales de son simulacre. Le plus souvent, pour des questions triviales, aucun jet de dés n'est nécessaire. Dans le cas présent : non, il ne sait pas utiliser particulièrement un fusil. Et il estime que ses collègues arriveront dans vingt bonnes minutes, trente peut être. Par ailleurs, le simulacre sait qu'il lui reste deux balles. Si tu veux fouiller davantage, dit le, mais cela prendra un certain temps.][/hrp]

[Narcisse]

Narcisse ferme les yeux instinctivement le temps de se plonger dans les souvenirs du corps dans lequel il est désormais. Il ne sait pas exactement quoi chercher et des centaines d'image lui arrivent en flashs de façon chaotique et tout à fait désordonnée. Il réouvre les yeux l'instant suivant


Je...je...je ne pense pas qu'il sache se servir de ça. Peut être n'a t-il pas d'entrainement.

Mais pour en revenir à ce que vous disiez, vous ne voulez pas prendre le temps de détailler pourquoi vous vouliez les autorités ici...mais moi je ne comprend pas trop pourquoi vous m'avez réveille ici et surtout "comment" vous avez fait. Vous aviez sans doute tout le loisir de le faire ailleurs à un autre moment non? Alors pourquoi maintenant et ici?

Qu'attendez vous de moi au juste? parce que parti comme c'est, je ne suis pas plus utile que le nourrisson qui vient de naitre.

[Zoorin]

Le vieillard fait un sourire qui se veut rassurant et indique l'escalier :

Tentons de partir d'ici, inutile de rester sur place. Leurs chefs ne savent pas encore que j'ai éliminé leur groupe d'assaut, profitons de notre petite avance.

Il se tourne alors et commence à se diriger vers l'escalier.

Quant à vos questions, à mes motivations, n'ayez point de craintes. J'ai découvert que votre hôte portait votre stase sur lui de manière complètement fortuite, il y a à peine quelques minutes, et je n'allais pas vous laisser entre de si mauvaises mains. Vous risquiez fort de vous retrouver esclave comme homuncule.

L'escalier ne fait qu'un étage. En haut, une porte ouverte débouche sur un couloir vivement éclairé par le soleil. Prenant ses précautions, Cedrak parle moins fort et monte lentement.

Quant à ma méthode pour vous éveiller, permettez moi de la laisser sous un voile pudique, je ne suis pas certain que vous aimeriez connaître les détails de l'opération, ni ce qui l'a rendu possible.

En haut, le couloir est désert. Court, décoré de quelques tableaux et vases effilés au sol, il débouche sur une porte d'entrée ouverte et montrant un vaste jardin d'ornement. Deux portes fermées encadrent ce couloir et le vieillard pose un doigt sur sa bouche en disant :

J'ignore où sont nos prochains adversaires. Peut être derrière ses portes, peut être dans les étages, ou à l'extérieur. Avançons pour voir. D'accord ?

[Narcisse]

Ai je le choix??? Je ne sais meme pas ou je suis.


Narcisse se met à bouger, presque collé contre le mur pour éviter les surprises venant de son flanc droit. Ses pas tente de se faire discret et son bras tenant l'arme se tend droit devant tandis que sa deuxiemme main, pliée agrippe la crosse de l'arme légérement. Ses yeux vont là ou va l'arme, ou plutot l'inverse.

D'ou lui venait ces reflexes? Il l'ignorait mais il préférait suivre le moment pour l'instant.



Au fait, en quelle année somme nous? Et dans quel pays? En Grèce?

[Zoorin]

Le vieillard pose son doigt sur sa bouche et murmure :

Chhht. Ils sont peut être derrière une de ses portes. Oui, nous sommes en Grèce, en 2009.

Narcisse partant le long du mur droit, cedrak longe, lui le flanc gauche, serrant son pistolet. Les deux hommes avancent dans le plus grand silence, le sol de carrelage permettant de faire très peu de bruit. Une fois arrivé aux deux portes face à face, les deux hommes écoutent attentivement. Le vieillard fait une moue et parle avec les lèvres en disant :

Je n'entend rien de mon côté.

[hrp][Jet de Vigilance. soit 0%. + la base de compétence soit 15 + 7 = 22%][/hrp]

[Narcisse]

Plaqué, dos au mur, Narcisse ferma les yeux et prend une profonde réspiration...Il fouille dans la mémoire de son hôte à la recherche d'indice qui lui en apprendrait plus sur ce genre de situation. Ecouter, oui...mais écouter quoi? Lui l'ignorait, mais son hôte habitué à ce genre de situation le serait surement?...Le froissement d'un vetement, le déclic provenant d'une arme derrière une porte, un murmure ou un toussotement que l'on voudrait étouffer, des animaux tentant de contenir leur peur ou leur inquiétude, des volatiles disparaissant dans les cieux à l'arrivée d'un véhicule...Tout cela était des indice que le commun des mortels n'avaient sans doute pas pour habitude de prendre en considération

Mais si son hote était dans les forces de l'ordre, peut-être avait il des sens plus habitués et qu'il savait "quoi" chercher?