Retour victorieux au caern

[Zoorin]

Après un voyage en taxi calme et reposant, Pierre, Nico, Noire Rivière et Tortue-pas-Géniale arrivent au parc de Vincennes. Il y a du monde, le beau temps ayant fait accourir une grande foule de parisien. En plus, la foire du Trône non loin draine un grand nombre de badauds.

[Merci d'imprimer un faux rythme, sinon, il va y avoir une distorsion temporelle (on ne sait pas encore si Khôl va s'en sortir, et s'il y aura des séquelles). Si vous avez des question pour Tortue-pas-Géniale concernant n'importe quoi, c'est le moment !]

[Nico]

Nico réfléchit quelques instants, puis pose finalement pas mal de questions qui le taraudaient depuis quelques temps :

Que deviendront les hommes que nous avons laissé? Ils ne risquent pas de tout rapporter à leur maître? Parce que... On ne peut pas dire que nous avons été discrets... Et je ne pense pas qu'ils vont simplement continuer à faire comme si de rien n'était... Que va-t-il se passer?

Il semble calme, mais en fait, il est quand même pas mal stressé: il a bien joué au cambrioleur avec Walan, mais jamais aucune sortie ne s'était déroulée comme ça... Le souvenir de l'affrontement restera gravé dans sa mémoire... Et dire qu'il n'a même pas osé se transformer pour aider ses camarades! Il est resté dans son coin, paralysé par la peur de ne pas pouvoir se contrôler... Il s'est bien transformé pour entrer dans l'umbra, mais... ce n'était pas pareil, il n'y avait pas cette tension, ce danger...

[Zoorin]

Tortue-pas-géniale regarde Nico et prend tour à tour un air amusé, entendu et rassurant. Il hésite un moment sur sa réponse, agitant ses doigts dans le vide avant de lancer :

Effectivement, il faut que je vous explique notre rapport aux sangsues. Le plus important, c'est un pacte, que nous avons conclu avec leur Prince, et qui est un pacte de non-agression tant qu'ils ne mettent pas les pieds chez nous, c'est à dire tout le parc de Vincennes (et pas seulement l'île). Mais ceci ne correspond pas vraiment à la réalité de nos relations avec eux. * cherche ses mots * Comment dire ? Il y a un équilibre de la terreur à faire respecter, sans compter que beaucoup (moi le premier) trouvons qu'ils sont trop nombreux et trop inhumains. Enfin, pas tous, mais la très grande majorité. Donc notre tradition, mise en place lentement au 20ème siècle dit : Ne cherche pas les sangsues, ni pour les provoquer, ni pour les tuer. Mais si elles se trouvent sur ton chemin, sens-les et juges-les.

Pour éviter trop de monde, Tortue fait un détour pour passer par une route détournée dans la forêt.

Ce que je veux dire, c'est qu'il faut juger les vampires au cas par cas, car si, de par leur nature même, ils sont en dehors des cycles naturels, pour beaucoup, ils ne l'ont pas choisis et ils ne font rien de par leur comportement contre Gaïa. Donc il faut le sentir, c'est à dire évaluer à quel point il est corrompu et il corrompt, et ensuite le juger, c'est à dire le laisser tranquille ou le détruire.

Voyant Nico encore soucieux, il reprend vite :

En fait, concernant votre combat, et d'éventuelles représailles, aucun risque. Ce vampire sait ce qu'il en est, et il saura que nous sommes venu reprendre ce qui nous appartient. Nous avons fait bien pire sans que leur Prince ne bouge, il ne bougera pas pour ça. Quant à une vengeance personnelle, les vampires tiennent trop à leur non-vie pour cela. De plus, je connais notre gugusse, il est calme et réfléchi, il ne fera rien.

[malak]

Pierre regarde le parc silencieusement, il est à la fois décu et pleins de remords par rapport aux évènements passés. Il a trop suivi son instinct sans suivre son alpha. Peut être que la situation ne serait pas la même si il avait suivi le groupe.

Après être parti dans ses pensées, il revient sur la discussion présente.

Si il n'y a pas de représailles, a quoi cela sert de faire semblant d'être en paix?

[Zoorin]

Tortue-pas-géniale prend un air conspirateur et répond lentement :

Tu connais la guerre froide et l'équilibre de la terreur ? Ce que vous venez de faire est un accroc à l'accord, rien de plus. Ni les vampires ni nous n'avons intérêt à entrer en guerre ouverte. Nous avons des adversaires bien plus importants, et eux ont trop peur de perdre leur non-vie. Il s'agit d'un équilibre bénéfique pour nous. * prend un air dégoûté * De plus, et c'est déplorable, mais un vampire n'attache évidemment pas la même importance que nous à la vie. Les hommes que vous avez tué, nous allons faire une cérémonie pour que leur esprit trouve un lieu de repos loin de la corruption de leur maître. Il s'agissait d'adversaire, et nous respectons nos adversaires. Mais lui ne les considère que comme des outils, qu'il remplacera aisément.

[Llorkan]

La théurge marche fièrement... Elle est contente d'avoir pu enfin servir la cause des garous... Elle regarde autour d'elle... La couleur grisâtre du béton a disparu. Elle avance donc en écoutant le vent qui carresse de sa main invisible les arbres, les oiseaux chanter et sentir les odeurs libérées par les fleurs et certains arbres odorants.
Dès qu'elle est cachée des humains, elle se retransforme en lupus...

[Nico]

Nico est encore inquiet : comment les autres vont-ils le considérer s'il n'est pas capable d'oser se transformer en combat? S'il ne peut vaincre sa peur de devenir incontrôlable? Il faudra qu'il demande conseil là dessus à Tortue-pas-géniale, mais certainement pas devant les autres : il a trop peur d'être considéré comme un handicap pour sa meute...

[Zoorin]

Le groupe arrive bientôt sur la première île, envahie de badauds et de touristes. Tortue-pas-géniale mène les garous par le sentier le moins fréquenté, passant par le centre de l'île, mais il y a toujours des gens. Il débouche sur une aire de jeu attenante à un restaurant. L'indiquant du doigt, il explique :

Il y a deux amis à nous ici, un jour, il faudra vous les présenter, ce sont des parents. * fait la moue devant le monde qui se presse à la terrasse * Mais pas maintenant, ils doivent être surchargé de boulot.

Il oblique vers le droite et se dirige vers la deuxième île.

[Zoorin]

Le groupe arrive à la grille et entre sans problème. Il ne semble y avoir personne dans l'île qui est calme et tranquille. Tortue-pas-géniale va jeter un coup d'oeil dans la maisonnette de l'entrée et revient en disant :

Bon, y a personne ici, ils doivent être dans la Grande Salle en train de finir de soigner Khôl, ou d'entendre le récit de vos exploits. On les rejoint ?

[Llorkan]

L'angoisse de la louve auugmente, il est vrai que Khôl est souffrant! Elle se hâte donc en direction de l'entrée.

[malak]

Pourquoi pas!

Pierre réfléchi encore intensement sur les paroles de Tortue-pas-Géniale, puis au bout d'un long silence il lance:

Si nous les respectons et qu'ils vont être remplacer, à quoi cela sert de les tuer? On ne fait qu'empirer la menace. De plus en plus de vie seront prise et cela n'aura pas fait avancer le problème. Quelle est cette plus grande menace qui fait que nous n'agissons pas contre ces vampires?

[Zoorin]

Tortue-pas-géniale, tout en accélérant légèrement pour suivre la louve, tourne la tête pour répondre à Pierre :

Elle se nomme le Ver. Il est celui qui a déséquilibré le monde et qui menace de le détruire. Tout ce qui est corruption vient de lui, directement ou non. D'un certain moint de vue, les sangsues sont des victimes d'une malédiction, dont nous n'avons pas la force de rompre. La plus grande majorité ignorent même qu'ils sont ainsi maudits.

La troupe arrive dans la clairière de l'entrée et se presse dans le tunnel.

D'en bas, une mélopée et un rythme de tambour monte vers les garous, leur indiquant qu'un rite est à l'œuvre. De même, une forte odeur d'encens et d'herbes brûlées ont envahi le tunnel. Lorsqu'ils arrivent au lourd rideau qui ferme l'entrée de la grande salle, tous ralentissent instinctivement et essaient d'être silencieux.

Tortue-pas-géniale écarte le rideau et une vision onirique s'offre à eux.

La salle est envahi d'une fumée se déplaçant par volute sans respecter de sens ni les courants d'air. Elle entoure le groupe qui est flou, distant, transparent. Ils semblent également légèrement flotter en l'air, sans qu'il soit possible de déterminer leur localisation exacte.

Khôl est allongé sur le sol, quasi nu. Au-dessus de lui, un esprit sombre flotte. Il est de petite taille, et composé de sphère reliées entre elles par des filaments épais.

Du côté de sa tête, Olwen-Grue-Vive chante une mélopée qu'elle entrecoupe d'invocations. Sur la droite, Cadélé est penché sur lui, et le regarde dans les yeux. Du côté des jambes, Cédric-Klaive-de-Céramique frappe sur de tous petits tambours. Sur la gauche, Élise-Chants-d'Airain se tient la main ensanglantée et fait non de la tête à un jeune homme inconnu, puis lui dit d'une voix étouffée :

Reprend place derrière Cadélé.

[continuez sur le sujet : Lutte contre un esprit de la Tiseuse]