Une visite nocturne

[Zoorin]

Nikolaï prend le métro et se dirige vers le douzième arrondissement. Il réfléchit en chemin sur la méthode à adopter et par où commencer.

Aller directement chez elle ?

Aller voir son patron ?

Aller là où elle travaille ?

[Blackwolf]

Après avoir réfléchi un instant Nikolaï se décide à aller chez elle. Il sort du métro direction l'Avenue Daumesnil.

[Zoorin]

La rue de la Brèche aux loups est en pente et contient un Franprix, un collège, une pizzeria, et surtout des immeubles de logement. Celui du 80 est un immeuble ancien de 6 étages. Le quartier est désert et l'endroit est particulièrement mal éclairé. Évidemment, l'entrée est dotée d'un digicode.

[Blackwolf]

Hm. J'aurais dû m'en douter.

Nik cherche du regard la liste des habitants de l'immeuble sur l'intercom de l'entrée. Il repère celui de sa "cliente" afin de l'éviter. Par la suite il cherche une affichette avec le sexe précisé dessus (ex. "Mr Bovin" ou "Mme LeFranciscain") il ce fait passer pour un lieutenant de police du nom de Francesco Sitzia, "Il semblerait que quelqu'un ait porté plainte contre vous pour acte raciste, je suis chargé de venir prendre votre déposition à ce sujet afin qu'elle soit étudiée et que vous soyez ultérieurement convoqué au commissariat afin d'éclaircir l'affaire".

[Zoorin]

Mme Le franciscain, la voix vieillie et chevrotante, explique confusément qu'elle a rien fait, qu'il est tard, et qu'elle n'est pas en état de recevoir l'inspecteur Sitzia. Elle demande s'il ne peut pas revenir demain matin, elle serait apprêtée.

[Blackwolf]

Nik réfléchit un instant "oui, d'ici là j'aurai le temps de me faire faire de faux papiers."

Je ne suis pas quelqu'un de méchant et je fais juste mon travail madame. Je suis désolé de vous avoir dérangée si tard, je repasserai demain matin à 11heures. Mes respects, madame et passez une bonne nuit, à demain.

Nik attend que la vielle le remercie et l'envoie promener, pour dire une dernière fois bonsoir et s'éloigner direction Phil et son AK.

Une fois là-bas il entre discrètement et rejoint Phil dans son atelier.

Re bonsoir vieux frère, j'aurais encore un service à te demander, tu es disponible ? (Si jamais il le trouve en état de discuter, ou s'il le trouve tout court)

[Zoorin]

Phil est en train de ranger son atelier (enfin, la partie centrale de son atelier, les murs et les tables latérales restent éternellement encombrées d'un fatras incroyable).

Il lève la tête et sourit :

Deux fois dans la même soirée ? Tu es sur une affaire délicate, dis moi.

[Blackwolf]

En fait-je pense emménager ici. Délicate, assez oui, disons que je n'aimerais pas me faire repérer par ma... "cliente".

Il réfléchit un instant les yeux fixés vers le sol.

Euh. Sinon j'étais revenu pour te demander s’il ne te restait pas une de ces cartes vierges de flic, je sais pas trop comment vous appelez ça.

[Zoorin]

Phil hausse les épaules en posant son balai :

Des fausses cartes de flics. On s'emmerde pas, tu sais. Alors, tu sais que c'est pas moi qui fabrique les cartes super-top, avec les vrais tampons et le vrais papiers ? * ouvre un tiroir et en tire une clé * Parce que moi, j'en ai une série toute prête, mais elle est pas super, et elle trompera que les gens qui connaissent pas les vraies. Pour une "parfaite", j'en ai bien une, mais je la vend très cher, vu ce qu'elle m'a coûtée.

Avec la clé, il ouvre la porte de son débarras et demande, sur le seuil :

Il te faut quoi comme carte, c'est pour montrer à qui ?

[Blackwolf]

Nik opine de la tête.

Une vieille, une concierge peut être. Mais au pire j'ai un truc perso pour disparaître.

Combien elle coûte ta super carte ? Et sinon le AK va bien ?

[Zoorin]

Phil, à la mention de la vieille femme, hausse immédiatement les épaules :

Les miennes suffiront largement, pas besoin de truc parfait.

Il rentre dans son débarras et continue à discuter en déplaçant des objets :

Mon AK, je l'ai fini, il faut que j'aille le tester, mais je pense qu'il est bon.

[Blackwolf]

Il n'y a pas d'honneur dans ces armes. Je serais toujours fans des arbalètes modernes mais les fusils... Non, puis en plus ça pue.

Nik jette un regard circulaire sur les objets entassés autour de lui.

Je suis sûr que tu as encore des trucs qui valent plus un clou là dedans, tu es un sentimental, tu ne jette jamais rien. Je dois d'ailleurs avouer que je suis un peu pareil avec mes affaires.

[Zoorin]

Phil sourit et, en découvrant un coffre encastré derrière une table chargé de truc, répond :

C'est surtout qu'on ne sait jamais ce qui peut être utile dans mon bizz. Mais c'est vrai que je n'aime pas jeter. Et je n'ai jamais compris ton attachement pour tes arbalètes. Mon honneur, ça fait longtemps que je l'ai vendu contre de l'efficacité. Une arbalète contre un Uzi bien entretenu, ça vaut rien.

Il ouvre le coffre rapidement, en sort une carte et le referme.

Bon, je la fais à quel nom ?

[Blackwolf]

Nik donne raison à Phil d'un léger signe de tête tout en continuant à observer le bric à braque environnent.

Francesco SITZIA, j'ai prit le nom d'un écrivain sarde. J'ai lu ça dans une revue de presse hier soir. Ca m'a inspiré.

Il continu d'observer les objets éparpillés dans la pièce.

Tu as vraiment de tout ici. La prochaine fois que je fracture ma serrure je t'appelle.

Il regarde faire Phil avec la carte admirant la rigueur de ses mains.

[Zoorin]

Phil commence par froisser légèrement la carte pour la vieillir un peu. Puis, il retourne dans la salle aux ordis en fermant sa réserve.

Là, il ouvre un logiciel de texte et note le nom donné par Nik. Il allume enfin une imprimante perfectionnée et positionne avec soin la carte dedans. Puis, il lance l'impression. Pendant ce temps, il va vers une autre table et allume un autre appareil. Il insère dedans un film plastique très fin. Puis, il retourne chercher la carte et la plastifie.

Puis, il l'observe longuement et la tend à Nik.

Voilà, vite fait bien fait. Ca te fera mille euros, mais je suis pas pressé. Et comme d'hab, si tu peux m'amener ça en cash, ça sera mieux.