Le premier combat de la meute.

[Walan]

Walan relève le nez quelques temps de son ordinateur et lance une question à son prisonnier.

Quels liens avait Dorian avec les chinois ? C'étaient juste ses employés ou autre chose ?

[Zoorin]

L'homme le regarde un moment, puis lâche :

Bah, c'était juste des employés, mais ils servaient à tout, porteurs, pompes à fric, pions sacrifiables. Dorian n'était pas un tendre, et il était mouillé jusqu'au cou dans les guerres menées par notre Maître. Certains d'entre eux étaient donc quelque chose entre les gardes du corps et les boucliers humains.

Il prononce ça sans aucune émotion. La vie humaine et son respect semblent être des notions complètement étrangères. Il explique simplement.

[Walan]

Walan fait une légère grimace de dégout et retourne à son "travail". Il recherche maintenant si Dorian avait laissé des notes où des mémos dans son téléphone.

[Zoorin]

Il y a une petite liste de rendez-vous, mais c'est tout. La plupart sont déjà passés, il en reste deux, pour le lundi soir prochain, près du Louvre.

[Walan]

Walan rentre les rendez vous prévus et le répertoire de Dorian dans son ordinateur, il ajoute aussi les numéros et les commentaires qu'il y a sur la feuille, puis éteint l'appareil, le range et regarde la salle.

"C'est incroyable que ce soit nous qui ayons fait ça ... un massacre ... ils auraient été à l'abattoir que ça aurait été plus propre ..."

[Zoorin]

Soudain, Walan a un moment de vertige. Il voit flou, un léger crissement vrille ses tympans et il manque de perdre l'équilibre.

Il secoue la tête et tout semble revenir normal. Mais il sent que quelque chose cloche. Les bruits sont plus forts. La lumière plus faible et sa vue est déformée sur les côtés.

Il sent une présence. Il se retourne brusquement. Personne.

Il regarde l'homme attaché. Celui-ci le contemple, et semble ne pas comprendre, mais se moquer un peu de lui.

Un frisson lui parcourt le corps. Il se sent en sueur alors qu'il était clean un instant auparavant.

Il se sent seul. Il ne sait pas pourquoi, mais il se sent seul et entouré ...

de ...

choses.

[Walan]

"Des esprits qui m'attaquent depuis l'umbra ou ... le maitre de ses types qui m'attaque ?"

Walan tente de se calmer et se concentre attentivement pour essayer de repérer l'ennemi invisible qui l'attaque.

"Je dois savoir ce qui me fait ça ..." (1 Vo)

[Zoorin]

Walan scrute la pièce, ouvre les oreilles(619), mais il ne perçoit rien du tout. De plus, il sent cette présence tellement ... près de lui. Il se retourne plusieurs fois brutalement mais rien. L'homme attaché, manifestement, ne comprend pas du tout ce qui arrive au ragabash.

Cette sensation de solitude commence à lui peser fortement, elle s'insinue en lui. Il est seul, vulnérable, sans meute, sans ami. Ils sont partis, ils l'ont abandonnés, il est faible seul, il peut mourir seul.

[Walan]

"Ne pas se laisser décourager ... il sont juste en bas ... et avant je me débrouillais bien tout seul ..."

Walan essaie de se calmer, il s'agenouille sur le sol, les mains sur les cuisses, en position de seiza et tente de vider son esprit de cette impression de solitude : il SAIT qu'il n'est pas seul, il SAIT que les autres sont en bas, il SAIT qu'ils sont près de lui et prêts à l'aider, il SAIT que Tortue va arriver d'un moment à l'autre, il SAIT qu'il est fort et qu'il est un Garou, il SAIT qu'il peut lutter sans faillir...

[Zoorin]

Walan sent progressivement se détacher de lui cette sensation étrange, et soudain, se rend compte qu'il "ressent" au sens strict cette présence dans son crâne, comme une chose qui l'habiterais. Et cette chose est soudain furieuse et Walan d'un geste de volonté final (620), l'éjecte de son esprit. Il lui semble entendre un cri de rage mais il sait qu'il n'était présent que dans son esprit, qu'il n'était pas là.

Comme libéré, il papillonne des yeux avant de se sonder en lui-même. Plus de peur, plus de solitude, plus d'angoisse. Elles lui étaient réellement extérieure. C'est à la fois un soulagement et un aperçu impressionnant de ce que cette "chose" peut faire.

[Walan]

"Un flaiel ou autre chose ?"

Walan se relève et se tourne vers le prisonnier.

Votre maître ... est-il capable de télépathie ou de s'infiltrer dans l'esprit d'autres personnes ?

[Zoorin]

L'homme ouvre de grands yeux :

Ben, oui, c'est même sa grande force. Vous l'avez attaqué sans le savoir ?

Il manque continuer puis se ravise et affiche un sourire narquois.

[Walan]

Walan hausse les épaules et retourne à ses pensées.

"Les autres ne devraient pas avoir de problèmes à resister à son influence ... ils peuvent s'entraider ... mais c'est bon à savoir ...
Pourquoi Tortue ne nous en a pas parlé ? Il n'est pas au courant ? Si c'est le cas il faudra le prévenir ...."

[Walan]

A bout d'un petit moment, le jeune homme jette un oeil dégouté au carnage de la pièce.

"Il faut nettoyer ça ... c'est franchement dégoûtant et ça va commencer à peur d'ici peu ..."

La vue du carnage ne lui est pas indéferent, et il ne peut s'empêcher de demander à l'homme.

Ils avaient des familles ? Dorian je m'en fout .. mais les autres, vous saviez s'ils étaient mariés ? S'ils avaient des enfants ?

[Zoorin]

L'homme est éberlué par les questions. Apparemment, il ne comprend pas qu'un monstre comme Walan s'intéresse à eux. Bafouillant un peu, il commence :

Ben heu, non, pas vraiment. Notre Maître ne choisit que des serviteurs avec peu d'attaches. C'est plus pratique pour notre nouvelle vie. * baisse la tête et semble un moment perdu dans ses pensées. Sans relever la tête, il reprend, dans un souffle * Jean-marc rend toujours visite à sa mère, qui est dans une maison de retraite. Enfin, il rendait visite. Yves, on ne sait pas grand chose de lui. Il a plus de famille, je crois, mais il avait ses copains du club de tir, avec qui il faisait souvent des tournois ou des dimanche – barbecue.

Il relève la tête et une autre douleur se lit à présent sur son visage.

Enfin, notre maître s'arrangera pour les faire disparaître de la vie de leurs proches, comme d'habitude, pour que personne ne s'étonne de leur disparition.

La mâchoire de l'homme se crispe et il baisse nerveusement la tête.